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étymologie

Nous vivons dispersés sur cet énorme continent, dans des villes et des villages qui portent de jolis noms à faire rêver les Européens, de jolis noms qu’on s’empresse de traduire parce que nous sommes si fiers de savoir que "Québec" veut dire "là où le fleuve se rétrécit" en algonquin, que "Canada" signifie "village" en iroquois et que "Tadoussac" vient de l’innu et se traduit en français par "mamelles". Nous avons de jolis mots dans le dictionnaire comme toboggan, kayak et caribou, il fut une époque où des hommes issus des générations de paysans de père en fils entendaient l’appel de la forêt et couraient y rejoindre les "Sauvages", il fut un temps où nous étions intimement liés, nous avons la mémoire courte, hélas.

Auteur: Léveillé-Trudel Juliana

Info: Nirliit

[ amérindiens ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

concept transcendantal

Jnana est traduit généralement par "connaissance", mais "intuition" serait plus exact. On peut parfois le traduire par "sagesse transcendantale", spécialement quand il est précédé du préfixe pra comme dans prajna. Car il est vrai que dans l’intuition, l’objet est tenu devant nous. Nous le sentons, le percevons, le voyons. La dichotomie sujet-objet n’existe pas encore. Dans prajna elle a disparu. Prajna n’est pas concernée par un objet fini en tant que tel. Elle est la totalité des choses devenues consciente en tant qu’elle-même et cette totalité ne connaît pas de limite. Une totalité infinie dépasse les normes de l’entendement humain. Mais l’intuition – prajna est cette "incompréhensible" intuition globale de l’infini qui n’a pas place dans notre expérience quotidienne, limitée aux objets ou aux événements finis.

Auteur: Suzuki Daisetz Téitaro

Info: Dans "Bouddhisme Zen et psychanalyse", page 63

[ défini ] [ étymologie ] [ instinct ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

impossibilité relationnelle

Si Marina [Tsvetaieva] n’a pas, de toute évidence, une vie chaste, si elle multiplie les liaisons souvent éphémères, elle entretient avec [Rainer Maria] Rilke, comme avec Boris [Pasternak], un amour idéalisé, combien plus spirituel que charnel. Il ne s’agit pas pour autant de cet amour courtois qui prône la chasteté, celui qu’ont chanté les troubadours du XIIe siècle, même si son amour à elle y ressemble un peu. Car, pour Marina, le corps finit là où l’âme commence. Elle cherche dans ses aventures amoureuses à traduire ce corps en âme, en magnifiant l’amour physique, en "s’abîmant en lui, l’évidant", selon ses termes, seule manière à ses yeux de pouvoir aimer. Mais cet effort obstiné ne la mène à rien, sinon à retourner à elle-même, à sa seule âme.

Auteur: Pajak Frédéric

Info: Dans "Manifeste incertain", volume 7, page 211

[ sublimation ] [ solitude ] [ impasse sexuelle ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

transposition linguistique

Antoine m'a toujours encouragé à ne pas me laisser intimider par Brecht. Le traducteur n'a pas à se replier sur une position modeste : certes il n'est qu'un passeur mais sa responsabilité est de faire traverser le temps au poète qu'il traduit. D'où la nécessité de se mesurer à lui comme écrivain. L'alternative n'est pas entre les belles infidèles des poètes [...] et les besogneuses littérales sous l'empire du 'Dramaturg'. Traduire c'est toujours la passion d'écrire et de rendre justice au poète par la justesse de la langue. Cette notion de justesse plus que d'exactitude, je la dois à Antoine. La justesse de ce qui s'ajuste, de ce qui est propice au jeu, de ce qui donne du jeu. Car toujours le texte est d'abord destiné à la scène.

Auteur: Recoing Eloi

Info: In Antoine Vitez, le devoir de traduire de Georges Banu

[ théatre ] [ adaptation à l'époque ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

nature humaine

Je m’étonne que personne [...] n’ait jamais su bien traduire le mé phunaï que profère alors le chœur [qui accompagne les derniers pas d’Œdipe vers le petit bois de Colone]. On le réduit à la valeur d’un vers qui dit qu’il vaut mieux n’être pas né, alors que le sens est tout à fait clair – la seule façon d’en finir, ce serait de n’être pas né tel. C’est le sens même qui accompagne le geste du vieux Freud, au moment où il repousse de la main tout souhait que sa vie se prolonge.

Il est vrai que lui-même, quelque part dans son travail sur le Witz [...] nous indique une réponse. Mieux vaudrait n’être pas né – malheureusement, ça n’arrive qu’une fois sur 200 000. 

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre III", "Les psychoses", éditions du Seuil, 1981, page 387

[ péché originel ] [ traduction ] [ anti-progressisme ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

être humain

Les peuples qui vivent dans des conditions proches de la nature du type Papous, Jivaros, ne connaissent pas le mot "ennui". On ne peut pas le traduire dans leurs langues. Il ajoute: "Lorsqu'on voit les Massaï rester pendant 5h à rêvasser en regardant leurs vaches paitre, ils ne s'ennuient pas. Ils font quelque chose en ne faisant rien. Les extrême-orientaux ont trouvé la solution avec les activités non utiles comme la méditation ou le yoga. Ce sont des ennuis sublimés!" Et de conclure: "L'ennui vient des conditions artificielles de vie en dehors d'un milieu naturel." C'est pourquoi, selon lui, les animaux peuvent eux aussi s'ennuyer lorsqu'ils sont placés en cages. "Dans les zoos, on voit des ours et des éléphants - des animaux intelligents- se balancer interminablement. Ce sont des signes d'ennui."

Auteur: Lemoine Patrick

Info: S'ennuyer, quel bonheur !

[ inquiétude ] [ homme-animal ]

 

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nationalisme

Le refus schmittien de ne pas traduire nomos par "loi" et d’en revenir à ce sens spatial originel permet certes de ne pas sombrer dans le positivisme, mais c’est en réalité l’idée même de "loi" qui apparaît positiviste : toute loi, quel qu’en soit le fondement, est nécessairement positiviste lorsque l’on raisonne dans un cadre politique ; par conséquent, lutter contre le positivisme juridique, c’est aller jusqu’à refuser [...] la prééminence du concept même de "loi", et chercher à y substituer des termes plus substantiels, témoignant d’un arbitraire moindre que celui que véhicule l’idée de loi. Ce terme substantiel, Schmitt pense paradoxalement le trouver dans ce nomos, que nous traduisons souvent par loi, mais dont il restitue toute la saveur spatiale et terrestre, de sorte que ce dernier soit un "acte constituant originel qui ordonne l’espace."

Auteur: Schmitt Carl

Info: Le nomos de la terre dans le droit des gens du Jus publicum europaeum

[ philosophie ] [ vocabulaire ] [ territoire ]

 

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recherche de référent

Est-ce à dire que les Essais [de Montaigne] puissent fournir un modèle littéraire à une apologie de la religion telle que l’entend Pascal ? Imparfaitement, car ayant dans l’abstrait compris les dangers d’une dispositio méthodique, Montaigne reste désemparé au moment de traduire pratiquement son rejet de la méthode.

"Qu’il évitait en sautant de sujet en sujet, qu’il cherchait le bon air." [Pascal, fragment 644]

La "confusion" de Montaigne ne saurait tenir lieu d’idéal rhétorique : la désorganisation des Essais, le vagabondage fantaisiste, l’émiettement ne sont pas une alternative satisfaisante à la méthode. C’est qu’en réalité [...] Montaigne, soucieux de ne pas "attrister" ni "ennuyer" son auditoire, obéit à une préoccupation prioritairement esthétique et mondaine ; son refus de la méthode tient de l’indifférence à la vérité, et l’installe dans une superficialité de bon ton, qui s’accommode sans peine d’une insoluble confusion.

Auteur: Thirouin Laurent

Info: "Pascal ou le défaut de la méthode", Honoré Champion Editeur, Paris, 2023, page 104

[ discours ] [ logique légitime ] [ voie tierce ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

contemplation

Il a été décidé de traduire mawakif, qui désigne, littéralement, la position du sujet arrêté dans le divin, non par "station", nettement placé dans un univers religieux […], non par "arrêt", trop pris dans le vernaculaire moderne […], non par "halte", qui laisse imaginer à la fois une halte sur le chemin, et fait aussi allusion, dans la langue française, au repos pendant la fuite en Egypte, dans le Nouveau Testament ; mais bien par "extase", qui, étymologiquement, contient la racine istanai, signifiant en grec "se tenir", et correspondant exactement au sens local du terme arabe ; mais l’ "extase", celle des mystiques, celle des saints, celle des sages, des magiciens d’Asie, d’Afrique et d’Amérique, qui traverse les civilisations, et qui qualifie l’expérience transformatrice du sacré, sans frontière de temps ni de lieu. C’est bien une telle énonciation que nous offre Al-Niffari.

Auteur: Al Niffari

Info: Le livre des extases, préface

[ étymologie ] [ spiritualité ] [ vipassana ]

 

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science-fiction

Dans cet ultime village désert, l'immense Cactus leur parla de lui. Il était djai'unt - ce que tous ensemble ils parvinrent à traduire par retardé. Une anthropofloristique ésotérique faisait conserver aux Cactacés du veldt quelques-uns de leurs bulbes, qu'ils maintenaient dans le coma plusieurs mois après la date où ils auraient dû naître. Tandis que leurs frères et soeurs rampaient par terre en braillant, les djai'unt tardifs continuaient de dormir et de grandir dans leur chorion. Leurs corps se distendaient pendant que les techniques occultes les empêchaient de naître. Lorsqu'ils s'éveillaient pour émerger enfin, ils étaient monstrueux. Et prodigieux. Leur déviance était douloureuse, leurs os ligneux, gauchis, leur peau, d'écorce, et bouillonnant d'excroissances. Ils souffraient sous l'effet de leurs sens élargis. Ils constituaient les gardiens, les combattants vigiles de leurs villages. Ils étaient tabous. Proscrits et révérés. Ils n'avaient pas de prénoms.

Auteur: Mieville China Tom

Info: Le Concile de Fer

[ fantastique ] [ littérature ]

 

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