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anti-américanisme

Personne ne pouvait souffrir les Américains. Tout le monde les injuriait et les maudissait. C'étaient des voleurs prêts à vous trancher la gorge, des usuriers qui voulaient transformer en dollars les soucis et les larmes des pères et des mères français survivants, parce qu'il leur en fallait toujours plus, alors qu'ils croulaient déjà sous l'or. (...)

D'abord ils volent le pays aux pauvres Indiens et, une fois qu'il est à eux, ils ne laissent plus entrer personne et s'étouffent dans leur graisse, ces maudits chiens. 


Auteur: B.Traven

Info: Le Vaisseau des morts - Histoire d'un marin américain, 1926

[ état-unis dénigrés ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

destin

Il arrive que les grandes décisions ne se prennent pas, mais se forment d'elles-mêmes. Le débat du pour et du contre pèse peu en regard de cet obscur cheminement. L'acte de la volonté dure ne se détache pas de nos hésitations, pour les trancher. On ne s'aperçoit pas qu'on a pris un parti, mais on fait tous les gestes qu'il comporte, insensiblement. On s'engage ainsi, par l'action la plus modeste, dans un mouvement d'actes simples et naturels qui se précisent peu à peu. Quand cette précision nous est devenue claire, tout est décidé. 

Auteur: Bosco Henri

Info: Malicroix

[ moment venu ] [ maturation ]

 

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rationalité

Quand on fait profession de raison, on ne peut jamais savoir en fait de quoi on fait profession. Pour distinguer le solide sentiment de l’illusoire fantaisie, il faudrait faire appel à la raison. Mais la raison n’est rien d’autre qu’une reformulation discursive du sentiment. Le cercle logique est achevé. Tout devient affaire de langage. Entre le sentiment, garant inébranlable de vérité, refuge inexpugnable contre le pyrrhonisme, et la fantaisie, expression du hasard et du caprice, il n’y a pas de critères pour trancher parmi les paroles. Chacun n’a plus qu’à dire, selon son effronterie, et appliquer à son gré et à son profit les catégories antagonistes.

Auteur: Thirouin Laurent

Info: "Pascal ou le défaut de la méthode", Honoré Champion Editeur, Paris, 2023, page 35

[ fondement imaginaire ] [ critique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

réflexion

Une nouvelle pensée, une pensée magistrale du monde ne peut pas être discutée, pesée tranquillement, soupesée entre gens de bonne compagnie, amendée, corrigée, nuancée, tripotée, faisandée de pour et de contre jusqu’à ce qu’elle ressemble à une motion de compromis dans une assemblée syndicale ou à la misérable synthèse terminale d’un congrès du parti socialiste. Toute proposition originale est menacée dans le débat, par ce qui peut lui arriver de pire : un protocole d’accord. Une nouvelle pensée du monde peut et doit être assénée comme un dissentiment irrémédiable, comme une incompatibilité d’humeur. Il ne faut pas argumenter, il faut trancher dans le vif. Penser, c’est présenter la fracture. 

Auteur: Muray Philippe

Info: "Le débat", il faudrait ne jamais débattre

[ incessante ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

décider

Si on ne peut obtenir une réponse directe du cerveau inconscient, comment accéder à ses informations ? Parfois, l'astuce consiste simplement à sonder ce que vos tripes vous disent. Ainsi, la prochaine fois qu'un ami se plaindra de ne pouvoir choisir entre deux options, indiquez-lui la façon la plus simple pour résoudre son problème : à pile ou face. Ce qui l'aidera à préciser quelle option appartient à pile et quelle option à face ; et ensuite laissez la pièce de monnaie voler. L'important est d'évaluer son intuition après l'arrivée de la pièce de monnaie. Si on éprouve un sentiment subtil de soulagement quant la pièce a "arrêté" ce qu'il faut faire, c'est le bon choix.

Auteur: Eagleman David

Info: www.goodreads.com

[ trancher un dilemme ] [ solution ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

homme-animal

Au moment où il allait entamer sa proie, survint une tortue, qui, par bonheur, avait suivi toute la scène. Elle demanda à connaître le différend qui les opposait. Le chasseur raconta sa mésaventure. Le crocodile, à son tour, demanda à la vieille tortue de trancher le problème. Je ne comprends pas très bien l'affaire ! Comment toi, si petit de taille, as-tu pu porter un crocodile gros comme ça sur la tête ? demanda la tortue. Je l'ai enroulé dans mon sac et l'ai mis sur ma tête, dit le chasseur. Eh bien, je veux voir ça de mes propres yeux, fit la vieille tortue. Le chasseur enroula de nouveau le crocodile dans son sac et le mit sur sa tête, en marchant devant la tortue. Ils arrivèrent près d'un grand feu : jette cet ingrat dans les flammes ! dit la tortue.

Auteur: Mensah Israël

Info: La femme panthère et autres contes du Bénin

[ malignité ] [ discrédit ] [ conte ]

 

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oser

Il est de l'essence du raisonnement de nous enfermer dans le cercle du donné. Mais l'action brise le cercle. Si vous n'aviez jamais vu un homme nager vous me diriez peut-être que nager est chose impossible, attendu que, pour apprendre à nager, il faudrait commencer par se tenir sur l'eau, et par conséquent savoir nager déjà. Le raisonnement en effet me clouera toujours à la terre ferme. Mais si, tout bonnement, je me jette à l'eau sans avoir peur, je me soutiendrai d'abord sur l'eau, tant bien que mal, en me débattant contre elle et peu à peu je m'adapterai à ce nouveau milieu, j'apprendrai à nager. Ainsi, en théorie, il a une espèce d'absurdité à vouloir connaitre autrement que par l'intelligence ; mais, si on accepte franchement le risque, l'action tranchera peut-être le noeud que le raisonnement à noué et qu'il ne dénouera pas.

Auteur: Bergson Henri

Info: L'évolution créatrice, pp 193 et 194

[ comprendre ] [ avancer ] [ chair-esprit ] [ réalité ] [ découvrir ] [ risquer ]

 

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décapitation

Judith, à la main droite une épée nue comme elle, dont la pointe meurtrit le sol a très peu de distance de ses orteils menus et dont la lame très large et très solide vient de trancher la tête d’Holopherne, qui pend, débris sinistre, à la main gauche de l’héroïne, doigts et cheveux mêlés pour une atroce union — Judith, parée d’un collier aussi lourd qu’une chaîne de bagnard, dont le froid autour de son cou voluptueux rappelle celui du glaive près de ses pieds —, Judith placide et ne paraissant déjà plus songer à la boule barbue qu’elle tient à la main comme un bourgeon phallique qu’elle aurait pu couper rien qu’en serrant ses basses lèvres au moment où les écluses d’Holopherne s’ouvraient ou encore que, ogresse en plein délire, elle aurait détaché du gros membre de l’homme aviné (et peut-être vomissant) d’un soudain coup de dents.

Auteur: Leiris Michel

Info: L’âge d’homme p 142

[ angoisse de castration ] [ trophée ] [ ancien testament ] [ massacre ]

 
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Ajouté à la BD par Plouin

fiente

Sans la moindre préparation théologique, spontanément, l’enfant que j’étais alors comprenait donc déjà qu’il y a incompatibilité entre la merde et Dieu et, par conséquent, la fragilité de la thèse fondamentale de l’anthropologie chrétienne selon laquelle l’homme a été créé à l’image de Dieu. De deux choses l’une ou bien l’homme a été créé à l’image de Dieu et alors Dieu a des intestins, ou bien Dieu n’a pas d’intestins et l’homme ne lui ressemble pas. Les anciens gnostiques le sentaient aussi clairement que moi dans ma cinquième année. Pour trancher ce problème maudit, Valentin, Grand Maître de la Gnose du II eme siècle, affirmait que Jésus "mangeait, buvait, mais ne déféquait point". La merde est un problème théologique plus ardu que le mal. Dieu a donné la liberté à l’homme et on peut donc admettre qu’il n’est pas responsable des crimes de l’humanité. Mais la responsabilité de la merde incombe entièrement à celui qui a créé l’homme, et à lui seul.

Auteur: Kundera Milan

Info: L’Insoutenable légèreté de l’être

[ théologie ]

 

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création

Ce que j'aime dans l'écriture, c'est plutôt la rêverie qui la précède. L'écriture en soi, non, ce n'est pas très agréable. Il faut matérialiser la rêverie sur la page, donc sortir de la rêverie. Parfois, je me demande comment font les autres ? Comment font ces auteurs qui, comme Flaubert le faisait au XIXe siècle, écrivent et réécrivent, refondent, reconstruisent, condensent à partir du premier jet dont il ne reste finalement rien ou presque rien dans la version finale du livre ? Ça me semble assez effrayant. Personnellement, je me contente d'apporter des corrections sur un premier jet, qui ressemble à un dessin qui aurait été fait d'un seul trait. Ces corrections sont à la fois nombreuses et légères, comme une accumulation d'actes de microchirurgie. Oui, il faut trancher dans le vif comme le chirurgien, être assez froid vis-à-vis de son propre texte pour le corriger, supprimer, alléger. Il suffit parfois de rayer deux ou trois mots sur une page pour que tout change. Mais tout ça, c'est la cuisine de l'écrivain, c'est assez ennuyeux pour les autres.

Auteur: Modiano Patrick

Info: Entretien Télérama N° 3377, octobre 2014

[ écrire ]

 

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