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santé

Par exemple, un être serein, détendu, heureux, ne souffre pas de douleurs d'estomac. Il est bien connu que les douleurs de cet organe sont provoquées par une chose que le malade ne digère pas dans sa vie de tous les jours et, s'il est bon de lui donner pansements gastriques et tranquillisants, ceci n'est qu'un pis-aller, il ne s'agit pas là de guérison.

Auteur: Bousquet Jacqueline

Info: Science dans la lumière

[ équilibre ] [ sain ]

 

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remède

A partir de ces trois exemples, très documentés, je suis convaincu que notre cerveau est un fantastique laboratoire pharmaceutique capable de lancer la fabrication de tous les médicaments dont a besoin le corps : antidouleur, anti-fièvre, antibiotiques, cicatrisants, anti-inflammatoire, antistress, somnifères, antidépresseurs, tranquillisants, anti-cholestérol, anti-fatigue, anti-hypertension, anti-cancéreux… La liste est sans doute infinie. J'extrapole, mais trop peu de gens s'intéressent à la pharmacologie du placebo qui pourtant est un domaine majeur de la médecine. On dit toujours que l'effet placebo compte pour un tiers, au moins, du toutim thérapeutique mais si on se donnait la peine on trouverait des endo-hypnotiques, des endo-antihistaminiques, des endos ceci cela.
On connaît un peu les endo-antimitotiques. Mais nous avons beaucoup à découvrir encore.

Auteur: Lemoine Patrick

Info: Le mystère du placebo

[ santé ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

homme-animal

Notre culture n'a pas assez développé l'éthologie, alors que la découverte du monde animal est bénéfique pour tous. Des éleveurs qui établissent des relations personnelles avec leurs vaches consomment en moyenne très peu de tranquillisants, alors que les éleveurs qui considèrent les animaux comme des choses à abattre et à vendre représentent une population dans laquelle on retrouve un nombre élevé de dépressions. C'est en rendant populaire ce genre d'études que les gens réaliseront qu'il faut diminuer ces massacres et ces tortures. Plus que par la loi, cela se fera grâce à des récits culturels. Dans les pays anglo-saxons, des écrivains, des philosophes ou des scientifiques comme Jane Goodall ont ainsi permis une protection animale plus efficace que la nôtre.

Auteur: Cyrulnik Boris

Info:

[ végétarien ]

 

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division primordiale

L’impératif catégorique est donc de refuser toute unité au départ, car c’est à nous de la réaliser. Ceci à rebours non seulement du poids de l’univers, mais surtout de notre propre faiblesse ; car l’horreur du vide nous pousse à fuir une condition humaine vouée à l’ignorance, l’impuissance, et la finitude. Ce pourquoi depuis toujours la société assure à ses membres non seulement la sécurité matérielle grâce à sa science, mais dans la mesure où celle-ci ne le peut, la sécurité morale par la culture. Depuis dix mille ans, les sociétés fournissent à la masse des individus qui les composent, travaillés par le sentiment de leur néant, les divers stupéfiants qui les réintègrent au centre d’un cosmos unifié. Peu importe que ces divers tranquillisants culturels soient vendus par l’Académie, l’Église, la Magie, scientifique ou non. A l’esprit libre de chacun d’ouvrir une brèche dans ce rempart millénaire qui nous protège du vertige en nous emprisonnant.

Auteur: Charbonneau Bernard

Info: Dans "Je fus", R&N Éditions, 2021, page 317

[ anarchie spirituelle ] [ anti-idéalisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

bonne conscience

Vous transportez consciencieusement votre bouteille de Coca-Cola jusqu’à la prochaine poubelle? Coca-Cola s’en frotte les mains: vous êtes un collaborateur gratuit, vous contribuez à perpétuer le modèle qui permet à Coca- Cola de vendre un nombre infini de bouteilles jetables. Vous voilà enrôlé dans la gestion des déchets, sœur jumelle de la production des déchets. La gestion des déchets est toujours une entreprise de communication : elle consiste à produire des récits tranquillisants pour débarrasser les consciences. Les déchets bien gérés disparaissent, certes, mais il est tacitement suffisant, et beaucoup plus facile, de les faire disparaître de notre souvenir plutôt que du monde physique. Ils sont éloignés dans de discrètes décharges, vaporisés dans des incinérateurs peints de frais, ou expédiés (pardon, "recyclés") en Asie ; tout cela est enrobé de slogans réconfortants, mascottes souriantes et logos verts circulaires. Dans cette opération, l’ordure des bords de route est un témoin à charge, une pièce à conviction à éliminer absolument.

Auteur: Le Quéré Eugénie

Info: http://revuelimite.fr/industrie-le-festival-de-canettes?

[ face sombre ] [ développement durable ] [ justification écologique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

pauvreté moderne

Sans doute peut-on reconnaître les Nouveaux Pauvres, comme on les appelle. Le tout, c’est de savoir comment. Et il y a de quoi être déconcerté quand on voit qu’ils portent des vêtements propres et toute une quincaillerie, pratique, certes, et en abondance, mais qui sera dépassée l’année d’après. Et maintenant, vous voyez qui ils sont ?
On les reconnaît au fait qu’ils ne dépensent pas, qu’ils ne peuvent pas dépenser d’argent pour ce qui aide à tenir le coup. Ils mangent de la viande produite en masse par des animaux engraissés artificiellement. Vous aussi, mais vous prenez des comprimés de protéines et de vitamines B12. Ils boivent du lait pasteurisé-imputrescible. Vous aussi, mais vous prenez des comprimés de vitamine D. Ils mangent des œufs produits industriellement. Vous aussi, mais vous prenez de la vitamine A. En plus, vous prenez probablement de la Vigilone, des fortifiants, des tranquillisants, de l’acide nicotinique, de la riboflavine, de l’acide ascorbique ; j’ai visité l’armoire à pharmacie d’un ami, ils y sont tous.

Auteur: Brunner John

Info: Dans "Tous à Zanzibar", trad. Didier Merle, Librairie Générale Française, 1995, pages 399-400

[ forcenés ] [ société de consommation ] [ compléments alimentaires ] [ dévitalisation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

perdus

Le reste d'entre nous, exclus du bénéfice de la Lumière, abandonnés à la surface de la terre, laissés à la merci d'une Gravité que nous commençons à peine à détecter et à mesurer, devons continuer à nous tromper avec notre foi en d'Héxquises Korrespondences, espérant que pour chaque psi-synthétique prélevée dans l'âme de la Terre, existe une molécule, laïque, plus ou moins ordinaire et nommée, là-bas - donnant sans fin des coups de lattes dans les futilités plastiques, trouvant en chacune quelque Signification profonde et essayant de les relier toutes ensemble comme les termes d'une série de puissances supposées cotoyer le zéro et pouvoir focaliser tout ça dans une  Fonction formidable et secrète dont le nom, comme les noms permutables de Dieu, ne peut être prononcé.... sons d'anches de saxes en plastique au timbres peu naturels,  bouteilles de shampoing images-ego, prix Cracker Jack d'un amusement unique, carénage de boîtiers d'appareils ménagers cognitivement aménagés,  biberons tranquillisants, paquets de viande d'abattoir travestis, sacs de nettoyage à sec, étranglement de nourrissons, tuyaux d'arrosage arrosant sans fin le désert...  mais pour tous les réunir, avec leur persistance lisse et notre prétérition... pour donner un sens à tout cela, et trouver le plus significatif éclat de vérité au milieu de tant de duplication, de tant de gaspillage...  

Auteur: Pynchon Thomas

Info: Gravity's Rainbow, p. 590. Trad. Mg

[ laissés pour compte ] [ exclus ] [ déboussolés ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

ralentissement

Le jour où la Grande Impératrice interdit le transport privé sur roues, beaucoup dirent qu’elle était folle. […] Elle avait raison, bien sûr. Les fiacres et les diligences et les calèches disparurent. Seuls ceux pour qui il était indispensable de se déplacer à plus de vingt kilomètres pouvaient monter dans un transport public sur roues. Les autres marchaient, ou chevauchaient un âne, ou, s’ils étaient riches, circulaient en chaise à porteurs. La vie se fit plus lente. Les gens devinrent moins pressés, car se presser était inutile. Les grands centres commerciaux, bancaires et industriels disparurent, ceux où tout le monde s’entassait et se poussait et s’irritait et s’insultait, et des petites boutiques et des services ouvrirent dans chaque quartier, où chaque commerçant, chaque banquier, chaque entrepreneur connaissait ses clients et la famille de ses clients. Les grands hôpitaux disparurent, ceux qui servaient à une ville entière et parfois à plusieurs villes, car un blessé ou une parturiente ne pouvait plus couvrir rapidement de grandes distances, et des petits centres médicaux ouvrirent où les gens se rendaient lentement et où chaque médecin savait qui étaient ses patients et avait le temps de causer avec eux du temps, de la crue de la rivière, des progrès des bambins, et même des maladies. Les grandes écoles disparurent, celles où les élèves étaient un numéro sur un formulaire, et chaque maître sut pourquoi ses élèves étaient comme ils étaient, et les enfants se levaient sans précipitation et marchaient en se tenant la main le long de quelques pâtés de maisons sans que personne ait besoin de les accompagner et ils arrivaient à l’heure en classe. Les gens cessèrent de prendre des tranquillisants, les maris de crier sur leurs femmes et les femmes sur leurs maris, et plus personne ne frappait les bambins. Et les rancœurs s’apaisèrent, et, au lieu de prendre une arme pour s’approprier l’argent d’autrui, les gens employèrent leur temps à d’autres choses qui n’étaient pas la haine et se mirent à travailler outre mesure puisqu’il y avait à réformer, maintenant que les véhicules véloces n’existaient plus et que les distances s’étaient allongées. Même les villes changèrent. Les villes monstrueuses dans lesquelles un homme se sentait seul ou inutile se démembrèrent et chaque quartier se sépara de l’autre et il y eut des petits centres, quasiment une ville en soi pour chacun d’entre eux, autosuffisants, avec ses écoles et ses hôpitaux et ses musées et ses marchés et pas plus de deux ou trois policiers blasés et somnolents assis au soleil, buvant une limonade avec un vieux voisin retiré des affaires. Les petites villes ne poussèrent pas et ne ressentirent pas le besoin de s’étendre et de s’agrandir, mais, le long du long chemin qui les séparait les unes des autres se fondèrent de nouvelles communes, petites également, tranquilles également, pleines de jardins et de potagers et de maisons basses et de gens qui se connaissaient et de maîtres et de médecins et de conteurs de contes et de policiers débonnaires.

Auteur: Gorodischer Angelica

Info: Kalpa impérial

[ décentralisation ] [ conte ] [ rêve ] [ utopie ] [ décroissance ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

autodestruction

Voyez-vous, dans ce beau pays, le suicide devient, avec le temps, une évidence. Pensons à Benoit Violier. Chacun aura dit "Mon Dieu, mais quel mystère !" Mais enfin chers amis, ouvrez les yeux... Tout indique, dans ce monde, surtout à partir d'un certain âge, que le suicide s'impose. Pensez à tout ce qu'apporte à la société cet auto-stop de l'individu conscient et responsable :

- Il retire de la planète une partie du problème, certes infime, lui. Une planète, plus assez grande et généreuse pour supporter le poids des virus humains. Il fait sa part.

- Il s'évite une fin de vie toujours plus remplie d'emmerdes. Emmerdes pour tout le monde. Lui, sa famille, la société. Agoniser dans l'ennui à l'intérieur d'un EMS des mois ou des années, ou dans un appartement protégé, tout ça pour engraisser big pharma, des assureurs qui ne prennent aucun risque et des chefs de services imbus... Non merci.

- Il démontre que l'ultime liberté, c'est celle de partir

- Il reconnait sa propre médiocrité

- Il démontre par l'exemple qu'il est un athée véritable. Façon de dire à Dieu : "Tu ne veux pas me licencier, je démissionne"

- Quel camouflet ! Pour ceux qui lui ont reproché de ne pas avoir de plomb dans la tête. (Attention, ne marche pas avec les tranquillisants)

- Il pourra aussi expliquer des choses, profitant de l'effet de choc, les phrases qu'on laisse en ces occasions un surcroît de poids. Comme : "Il n'y a jamais eu de démocratie qui ne se soit suicidée" ou "Je me suicide par respect pour la vie, en effet je considère que ma vie a cessé d'être digne de moi".

- Il montre une espérance : celle que la mort à plus à offrir que la vie

- Il pose une question insoluble : suis-je mon propre bourreau ou ma propre victime ?

- Il démontre une fois pour toute qu'il avait, finalement, du courage.

- Il peut faire acte de visionnaire. Pour autant qu'il ait annoncé son acte auparavant, il démontre être un des rares à avoir connu le jour et l'heure de sa mort !

- Il fait preuve de tout puissance. D'un coup d'un seul, il éteint l'univers.

- Il fait raquer son assurance-vie, cette immense salope, miroir parfait du cul-de-sac dans lequel l'humain occidental s'est engagé, aidant ainsi à affaiblir un système financier qui fait dégueuler. Système contre lequel il continue de lutter par delà sa mort.

- Il atteste, comme l'a dit Havelock, la grandeur de sa civilisation ; celle où la population a élevé son système nerveux et intellectuel jusqu'à un point de tension si grand que parfois il se casse au niveau de l'individu.

- Il fait certes souffrir ses mômes, mais s'ils sont assez grands et indépendants, il leur apporte un peu de chamboulement positif dans une société gnian-gnian au point de ne plus voir qu'elle s'auto asphyxie à force de vouloir éloigner tout ce qui peut se rapporter à la souffrance et à la mort. Le CO-vid en fut le parfait exemple.

- Il donne une occasion supplémentaire aux crétins convenus de croire que l'équipement originel de l'homme, soi-disant supérieur à celui de toute autre espèce, comporterait quelque erreur ou défectuosité innée qui le prédispose à l'autodestruction.

- Il montre l'exemple pour le futur, quand, comme disait Cioran, le suicide sera devenu un devoir.

- Il démontre que, finalement, il est un vrai entrepreneur... Pas un velléitaire. Avec cette preuve puissante de son engagement, à l'image de la phrase de Michaud dans Poteaux d'angle : "Certains restent en vie seulement par timidité. L'effort nécessaire pour mettre fin au souffle, au sempiternel battement du coeur, à tout ce qui en soi persiste à durer serait si grand, et si péremptoire la décision qu'elle serait comme venue d'un autre, d'un de ceux-là mêmes précisément faits pour la vie et ses entreprises et pour y demeurer le plus longtemps possible. Ce serait in extremis changer de personnalité, la détruire et soi en plus."

- Il débarrasse sa femme d'un compagnon, devenu lassant dans le meilleur des cas.

- Selon l'état d'esprit il pourra aussi arguer de toute une série d'autres motivations. Il l'aurait aussi fait : par pudeur, par discrétion, par peur de la mort (ce qui parait un comble mais ne l'est pas). Par lassitude ou paresse (voilà enfin une vraie raison)... Par vengeance... Parfois même par curiosité. Mais plus volontiers pour emmerder son créancier, sa communauté... Par spleen amoureux ou d'impuissance, genre : "Avec tous ces connards qui existent... On manque de gens qui se suicident ; en plus ce ne sont jamais ceux qu'il faudrait."

Etc, etc.

Concluons pour l'heure avec ce bon vieux Cioran.

"Je passe mon temps à conseiller le suicide par écrit et à le déconseiller par la parole. C'est que dans le premier cas il s'agit d'une issue philosophique ; dans le second, d'un être, d'une voix, d'une plainte..."

 

Auteur: Mg

Info: 13 fév. 2016

[ apologie ] [ moteur ] [ justification ] [ autolyse ]

 

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