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auralité*

...la lecture, je ne savais même pas ce que c’était, pas plus que l’écriture. À la maison, quand j’ai interrogé mon père à ce sujet, il m’a expliqué que les paroles et les invocations qu’il récitait lors de ses prières étaient inscrites dans des recueils anciens, les savants les avaient transcrites sur des planches, des supports de cuir ou de papier afin que les lettrés y aient accès. Il m’a avoué que lui-même ne savait ni lire ni écrire, simplement, il avait mémorisé ces chants et ces incantations en assistant à la prière, psalmodiés par des récitants qui ne faisaient que les répéter après les avoir eux-mêmes entendus d’autres bouches.
.

Auteur: Al-Muqri Ali

Info: Le beau juif. *l’auralité est une écriture en elle-même, une inscription sensorielle, une écriture incarnée par l’ouïe et la vue

[ analphabète ] [ oralité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

colonialisme

Depuis l'expédition de Lewis et Clark vers la côté Pacifique au début XX° siècle, les récits décrivant l' "ouverture" des territoires de l'Ouest américain se sont multipliés. [...]
Cette période vit la destruction des cultures indiennes et la naissance de pratiquement tous les grands mythes de l'Ouest américain - des histoires de trappeurs, de négociants en fourrures, de pilotes de bateau à vapeur, de chercheurs d'or, de joueurs professionnels, de bandits armés, de Tuniques Bleues, de cow-boys, de catins, de missionnaires, de prudes institutrices et de pionniers. Les rares voix indiennes qui s'y faisaient entendre étaient la plupart du temps transcrites par une main blanche. L'Indien était la menace sombre hantant ces mythes.

Auteur: Brown Dee

Info: Enterre mon coeur à Wounded Knee, incipit de l'Introduction

[ Usa ]

 

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écriture

Les poètes arabes et juifs d'Espagne pratiquaient une forme de poème appelée 'muwwashah' ou 'zadjal' qui se terminait par une sorte de pointe finale, le 'khardja'. Certaines de ces 'khardjas' sont restées longtemps incompréhensibles, car on pensait qu'elles étaient, comme le reste du poème, en arabe ou en hébreu. Or on s'est aperçu qu'elles étaient en langue romane - en vieil espagnol : ce sont des emprunts à la poésie mozarabe, celle de la population chrétienne de souche ibérique conquise et dominée. Même alors, on ne les a pas comprises sans mal : elles offrent un état de la langue si ancien qu'on n'en a guère d'autres exemples et elles sont transcrites phonétiquement dans un alphabet mal adapté à cette langue. Mais quand on y est parvenu, on a constaté que ce sont toutes des chansons de femmes. C'est presque toujours, en un ou deux vers très simples, la plainte mélancolique, discrète et sensuelle d'une jeune fille qui se languit de son bien-aimé. Les poètes des cours arabes d'Al-Andalus jugeaient piquant cet effet de citation, cette rupture linguistique et poétique. Le 'khardja' qui concluait leur poème brillant et sophistiqué devait paraître fragmentaire, balbutiante, venue du fond des âges et du fond de l'âme, d'une simplicité insistante, celle de la langue des simples et des vaincus, celle d'une poésie rudimentaire, celle de la jeune fille ignorante et de l'amoureuse inquiète qui fait entendre sa voix.

Auteur: Zink Michel

Info: Bienvenue au Moyen Âge, En passant par l'arabe : à la recherche d'une poésie perdue

[ historique ]

 

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