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coupure transgénérationnelle

L'un des effets les plus significatifs de la ségrégation par âge dans notre société a été l'isolement des enfants du monde du travail. Alors que par le passé les enfants voyaient non seulement ce que leurs parents faisaient pour gagner leur vie, mais partageaient très souvent cette tâche, de nombreux enfants n'ont aujourd'hui qu'une vague notion de la nature du travail de leurs parents, et n'ont guère, ou pas du tout, l'occasion d'observer le parent, ou d'ailleurs tout autre adulte, lorsqu'il est pleinement engagé dans son travail.

Auteur: Bronfenbrenner Urie

Info: “Two worlds of childhood:  USA et URSS", Pocket (1973).

[ labeur ] [ éducation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

forclusion

[…] et je sais que ce ne sont pas les déportés qui peuplent les asiles psychiatriques, ni même leurs enfants, mais leurs petits-enfants. Parce que le secret qui ronge leurs grands-parents, qui blesse leurs parents, chez eux, il arrive à l’état de case blanche à laquelle il ne faut pas toucher. Mais ils ne savent pas pourquoi, ils ne savent pas mettre de mots dessus, et ne pas savoir les rend fou. Alors la malédiction ne va pas en s’éteignant ; au contraire, elle grandit jusqu’à l’explosion finale…

Auteur: Bodier Marceline

Info: Dans "La fille au mitote" page 288

[ psychogénéalogie ] [ traumatisme transgénérationnel ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

évolution humaine

Nous ne vivons plus de ce que nous avons, mais de promesses, non plus dans le présent, mais dans l'obscurité de l'avenir, qui, nous l'espérons, apportera enfin la bonne aurore. Nous refusons de reconnaître que tout ce qui est meilleur s'achète au prix de quelque chose de plus grand ; que  par exemple l'espoir d'une plus grande liberté est annulé par un asservissement accru à l'État, sans parler des terribles périls auxquels nous exposent les plus brillantes découvertes de la science. Moins nous comprenons ce que nos ancêtres cherchaient, moins nous nous comprenons nous-mêmes, et ainsi nous contribuons de toutes nos forces à dépouiller l'individu de ses racines et de ses instincts directeurs, de sorte qu'il devient une particule dans la masse, gouverné seulement par ce que Nietzsche appelait l'esprit de pesanteur.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Ma vie . Souvenirs, Rêves, Pensées, p.236

[ futur aspirant ] [ collectif/politique ] [ transgénérationnel ]

 
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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

famille

Ma propre mère avait écrit d'inutiles pages de mémoires à l'attention de son petit-fils, dans le dessein de conserver pour lui la substantifique moelle de l'affaire une fois le volumineux dossier judiciaire broyé par le tri sélectif de la France devenue, comme dans la chanson de Camille Dalmais, "celle des photocopies". Si je me souviens de ses feuilles graisseuses et dont la taille des caractères variait sans cesse, au gré de l'importance présumée de l'exploit familial narré, c'est parce que je les ai jetées moi-même, et avec quelle assurance ! Sans douter le moins du monde du caractère indispensable de ce geste d'assainissement. Bien qu'elle ne soit pas réellement au courant, je crois que pour une fois elle ne serait pas en désaccord avec ma destruction. Peut-être écrivait-elle pour ne pas faire le ménage ?

Auteur: Danoux Gabrielle

Info: Le chemin du fort, Ma Nouvelle. p. 152

[ tri transgénérationnel ] [ mère-fille ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

psychothérapie

Les secrets de famille peuvent se transmettre sur plusieurs générations. Que ce soit un suicide, un homicide, de l'inceste, un avortement, des problèmes d'addiction, un déshonneur public ou une tragédie financière, etc. Tous ces secrets sont mis en scène. C'est le pouvoir de la honte toxique. Cette souffrance génère des défenses automatiques et inconscientes. Freud les désignait sous différents noms : déni, idéalisation des parents, répression des émotions ou dissociation des émotions. Ce qu'il est important de noter, c'est que nous ne pouvons pas savoir ce que nous ne savons pas. Déni, idéalisation, répression et dissociation sont des mécanismes de survie inconscients. Parce qu'ils sont inconscients, nous perdons le contact avec cette honte, la souffrance et le mal qu'elle dissimule. Nous ne pouvons guérir de ce que nous ne pouvons ressentir. Ainsi, sans guérison, cette nocivité peut se propager sur des générations.

Auteur: Bradshaw John

Info: Healing the Shame that Binds You

[ transgénérationnelle ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

être humain

La lecture du livre de Warcollier semble indiquer que la télépathie concerne des sensations, des émotions. Pas des mots. Le symbole, à savoir le signe/consensus (qu'un dictionnaire précisera si nécessaire), semble très sujet à caution en ce domaine. On retombe sur la problématique du langage : le signifiant n'a aucun rapport avec le signifié.

En d'autres termes la manipulation des symboles écrits peut autant être appréciée comme une éclosion de l'humain grégaire, que comme son éloignement de la matrice primordiale. Un peu comme un citadin occidental ne saura plus faire un feu de bois alors qu'il se retrouve perdu en pleine forêt au milieu de l'hiver. Le langage et son stockage transgénérationnel nous ont donné une grande force communautaire et rationnelle. Qui d'un autre côté semble amoindrir certaines perceptions de l'individu par une perte de son empathie envers des choses moins logiques ou méthodiques, probablement plus universelles, ouvertes...

Auteur: Mg

Info: 28 juillet 2018

[ animal particulier ] [ anthropocentrisme ]

 

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transmission transgénérationnelle

Ayant cohabité jusqu’à l’âge de trente ans avec mes grands-parents (l’idée de s’en séparer ne venait même pas à l’esprit dans notre civilisation rurale) et sachant ce que j’ai reçu d’eux durant et bien après mon enfance, j’avoue que de tels propos [sur la réclusion des anciens en maison de retraite] me déconcertent. Je ne cache pas qu’il y avait une part de friction et de support mutuel parfois pénible entre mes parents et mes grands-parents, mais ces inévitables misères de la vie commune n’étaient que la faible rançon d’un très large éventail d’échanges positifs. Et encore ne concernaient-elles que les deux générations d’adultes et ne troublaient-elles en rien la limpidité spontanée de mes rapports avec mes grands-parents. Plus j’avance dans la vie, plus je découvre combien la qualité de leur tendresse et de leurs enseignements – si différente de celle qui vient des parents – m’a pénétré jusque dans les fibres les plus secrètes de mon être.

Auteur: Thibon Gustave

Info: Dans "L'équilibre et l'harmonie", Librairie Arthème, Fayard, 1976, page 143

[ reconnaissance ] [ richesse ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

extraits littéraires

Pour autant que le passé est transmis comme tradition, il fait autorité. Pour autant que l'autorité se présente historiquement, elle devient tradition. Walter Benjamin savait que la rupture de la tradition et la perte de l'autorité survenues à son époque étaient irréparables, et il concluait qu'il lui fallait découvrir un style nouveau de rapport au passé. En cela, il devint maître le jour où il découvrit qu'à la transmissibilité du passé, s'était substituée sa "citabilité", à son autorité cette force inquiétante de s'installer par bribes dans le présent et de l'arracher à cette 'fausse paix' qu'il devait à une complaisance béate. "Les citations, dans mon travail, sont comme des voleurs de grands chemins qui surgissent en armes et dépouillent le promeneur de ses convictions" (Schriften, I, 571). Cette découverte de la fonction moderne de la citation selon Benjamin ... était née ... d'un désespoir relatif au présent et d'un désir de détruire le présent. Par conséquent, la force de la citation "n'est pas de conserver, mais de purifier, d'arracher du contexte, de détruire" (Schriften, II, 192).

Auteur: Arendt Hannah

Info: Walter Benjamin 1892-1940, pp. 82-83. Force de la citation quand toute tradition et autorité sont perdues

[ idées ] [ réflexion transgénérationnelle ] [ citation s'appliquant à ce logiciel ] [ philosophie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

amitié transgénérationnelle

La perte, telle qu’elle peut affecter quelqu’un de beaucoup plus jeune, dirige son regard peut-être pour la première fois sur ce qui peut prévaloir entre deux hommes séparés par une grande différence d’âge et réunis pourtant par l’affection. La mort offrait un partenaire avec lequel, bien sûr, on ne pouvait aborder la plus grande part, l’essentiel de ce qui vous touche. Mais la conversation avec lui en était remplie d’une fraîcheur et d’une paix comme jamais avec quelqu’un du même âge que soi. Il y avait deux sortes de raison à cela. D’une part, toute reconnaissance, même la plus discrète, obtenue l’un de l’autre par-delà le fossé des générations, était infiniment plus indiscutable que celle qui vient de gens de même génération. D’autre part, le plus jeune trouvait quelque chose qui, plus tard, lorsque les anciens l’auraient quitté, s’éclipse complètement jusqu’à ce qu’on soit devenu vieux à son tour : un dialogue exempt de tout calcul et de toute arrière-pensée parce qu’aucun des deux n’attend quelque chose de l’autre, parce qu’aucun des deux ne croise un autre sentiment que, chose rare, la bienveillance sans rien qui s’y ajoute.

Auteur: Benjamin Walter

Info: Dans "Images de pensée" in Images de pensée, pages 235-236

[ transmission ] [ relations ] [ jeune-vieux ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

lecture

Vers le milieu de la nuit, j'ai pris Mrs Dalloway, le livre de chevet de la première Esther. Si j'en juge par l'état de ses pages, il a dû être lu très souvent. Par elle. Puis par moi. Ouvert, refermé, emporté, porté contre le cœur. Avec ses partitions, cet exemplaire est la seule trace que j'aie de ma grand-mère maternelle. Les passages qu'elle a soulignés me sont parvenus intacts, malgré la texture défraîchie des feuillets. Et cette femme que je connais seulement par les photos que l'on a conservées d'elle, cette femme si belle, m'est devenue intime au point d'avoir l'impression, parfois, que c'est elle qui pense en moi. Il suffit que j'ouvre le livre au hasard: les mots qu'elle a aimés, ceux qu'elle a notés dans la marge d'une écriture élégante ont fini par ne s'adresser qu'à moi, qui les recueille et m'y blottis tour à tour. De ces mots, je suis sûre. De l'amour qu'elle avait pour eux aussi. Celui que je leur porte me prouve qu'elle m'aurait aimée, elle, sans qu'il soit besoin de lui plaire, de lui obéir aveuglément, de capituler devant elle au point de tuer tout désir.

Auteur: Roland Nicole

Info: Les veilleurs de chagrin

[ complicité transgénérationnelle ] [ bouquin patiné ] [ annotations ] [ dialogue platonique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel