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engins

Une machine bourdonnante, plus petite qu'un canari, volait dans les airs et y attrapait des mouches auxquelles elle fixait des rubans sous la queue, avant de les laisser repartir librement. Une autre plus trapue brossait fort la roche qu'elle couvrait jusqu'à ce que l'on aperçût, à travers l'épaisseur de la Terre, les Antipodes et leurs villes renversées, dans lesquelles les gens allaient les pieds en haut et la tête en bas comme des fous, si bien que les pirates purent jeter un oeil sous les jupes des femmes de là-bas, en ricanant : "Voilà une invention utile !"

Auteur: Cartarescu Mircea

Info: In "Le Levant", éd. P.O.L., p. 78

[ surréaliste ] [ transparence ] [ voyeurisme ] [ science-fiction ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

mégapole

Là où la lune m’avait donné l’illusion de la beauté et du charme, la lumière crue du jour ne me révéla que le sordide, l’aspect étranger et la malsaine prolifération d’une pierre qui s’étendait en largeur et en hauteur.
Une multitude de gens se déversaient dans ces rues qui ressemblaient à des canaux. C’étaient des étrangers trapus et basanés, avec des visages durs et des yeux étroits, des étrangers rusés, sans rêves et fermés à ce qui les entourait. Ils n’avaient rien de commun avec l’homme aux yeux bleus de l’ancien peuple des colons, qui gardait au fond du cœur l’amour des prairies verdoyantes et des blancs clochers des villages de la Nouvelle-Angleterre.

Auteur: Lovecraft Howard Phillips

Info: in H. P. Lovecraft : Contre le monde, contre la vie de Michel Houellebecq. [Description de NY par HPL]

[ racisme ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

langues comparées

Le ciel et le soleil. Le Himmel allemand était léger comme un souffle de brise et lumineux comme un jour sans nuage ; le Sonne y brillait joyeusement faisant scintiller ses rayons d'or, répandant une lumière douce. Au contraire, le Kök des Kirghizes était rond et trapu comme le couvercle d'un chaudron tatar qui se refermerait sur les hommes - essayez seulement d'en sortir - avec un Kün cramoisi fiché dedans tel un clou rougi au soleil. Pouvait-on s'étonner, après, que le visage des gens qui parlaient dans cette langue âpre conservait son empreinte austère ? Quoique, peut-être, les Kirghizes voyaient tout cela autrement, et que l'allemand compliqué gênait leur oreille habituée à des sons simples et tranchés.

Auteur: Iakhina Gouzel

Info: Les enfants de la Volga

[ visions du monde ] [ idiomes ] [ sonorités ] [ mélodies ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

personnage

L'homme [...] était un individu courtaud et trapu, au front bas et fuyant, avec une grosse tignasse et des yeux si petits et si rapprochés qu'il semblait que seul son nez cassé les empêchât de se rejoindre et de n'en former qu'un de dimension normale. Un mouchoir crasseux, tortillé autour de son cou comme une corde, en laissait apparaître les grosses veines, renflées et saillantes comme à force d'avoir ravalé de violentes passions de méchanceté et de colère. Son costume était de veloutine élimée, d'un noir fané, rouilleux, blanchi, comme la cendre d'une pipe ou d'un feu de charbon éteint depuis vingt-quatre heures, défiguré par la souillure de plus d'une ancienne débauche et encore empesté d'odeurs d'estaminet.

Auteur: Dickens Charles

Info: Barnabé Rudge

 

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personnage

Bébert avait un visage rond et des joues charnues de bambin, mais on n'aurait pas osé les lui pincer. Son menton se perdait dans sa gorge large. Il lui manquait une dent et il remplissait sa veste de cuisinier de sa carrure trapue mais solide. Une bedaine commençait à lui pousser. Ses manches retroussées laissaient voir sur ses avant-bras épais deux ou trois tatouages inachevés. Il n'avait pas de toque comme les autres cuisiniers, il portait une casquette des Indians de Cleveland sur ses cheveux rasés à trois. Son pantalon était trop large pour lui, comme celui d'un rappeur. Il devait avoir vingt-quatre ou vingt-cinq ans à l'époque, pas plus, mais il me donnait l'impression d'être plus vieux que cela.

Auteur: Larue Stéphane

Info: Le plongeur

[ restaurant ]

 

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enfance

En-dessous du bois, un peu à l'écart du chemin, il y avait un long bassin en granit rempli d'une eau à demi stagnante, devant lequel il pouvait rester des heures, agenouillé ou accroupi, à contempler l'incroyable guerre des étoiles offerte par les bestioles interagissant dans le sombre décor 3D tapissé de feuilles mortes, de mousses et de brindilles. Tout ensemble réservoir où les abeilles venaient boire et crèche des petits vers de moustiques gigotants, avec au fond de l'eau un complexe enchevêtrement végétal, base de repli des têtards, repaires d'autres insectes fascinants comme les dytiques qui nagent entre deux eaux de leurs deux rames frénétique, souvent accompagnés de trapus et vibrionnant notonectes tout sombres. Parfois le miroitement de la lumière sur la surface de l'eau voilait un instant le petit univers amniotique, coupant la continuité du mystère magique offert à son regard d'enfant humain. Devenu géant.

Auteur: Mg

Info: 4 aout 2015

[ contemplation ] [ nature ] [ émerveillement ]

 

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portrait

[Au collège de Bâle] les élèves s’exprimaient avec distinction en allemand et en français, mais lui [Jung] ne parlait pas le français, et son allemand était plutôt hésitant, si bien qu’il se contentait de marmonner le dialecte de son village. Il était robuste, trapu, plus grand que beaucoup de ses camarades et déjà bien musclé. Toujours débraillé, il arrivait mouillé les jours de pluie et ne sentait pas très bon. Ses habits étaient miteux, et il allait parfois pieds nus dans des souliers percés. Toujours prêt à se battre, il se retrouvait fréquemment mêlé à des rixes, voire à de véritables pugilats. Son comportement agressif lui valait d’être en permanence rabroué ou puni par ses professeurs. Avec l’âge, il en viendrait à penser que sa conduite découlait d’une "mauvaise conscience" injustifiée et que tout cela était à mettre sur le compte de la "mauvaise ambiance" qui régnait chez lui et qui probablement le "déprimait".

Auteur: Bair Deirdre

Info: Dans "Jung", trad. de l’anglais par Martine Devillers-Argouarc’h, éd. Flammarion, Paris, 2007, page 54

[ scolarité ] [ jeunesse ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

dictature

Lorsqu'on observe des photographies de l'Extrême-Orient prises de nuit, on remarque une vaste zone curieusement dépourvue de toute lumière. Cet espace obscur, c'est la République populaire démocratique de Corée. [...] C'est au début des années quatre-vingt-dix qu'elle a disparu dans la nuit. Après la chute de l'Union soviétique, qui jusqu'alors fournissait ses alliés communistes en pétrole à bon marché, l'économie vieillotte et peu performante de la Corée du Nord s'est effondrée. Les centrales se sont mises à rouiller et à tomber en ruine. Les lumières se sont éteintes. Des Nord-Coréens affamés ont escaladé les poteaux électriques afin de chaparder du cuivre qu'ils échangeraient contre de la nourriture. Lorsque le soleil se couche, l'horizon devient gris et, bientôt, la nuit engloutit les petites maisons trapues. [...]
Lorsque des étrangers contemplent ce néant qu'est devenue la Corée du Nord de nos jours, ils songent à des villages reculés d'Afrique ou d'Asie du Sud-Est que l'électricité n'a pas encore atteints. Mais la Corée du Nord n'est pas un pays sous-industrialisé. C'est un pays qui s'est détaché du monde industrialisé.

Auteur: Demick Barbara

Info: Vies ordinaires en Corée du nord

[ terreur ] [ planète terre ] [ vue de l'espace ]

 

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littérature

Nous avions traîné la barque à environ cinq mètres du rivage lorsque le crocodile chargea.
C'était effectivement passionnant à observer. Il semble se propulser en l'air d'un bond sur ses pattes trapues et fila sur le sable comme un lézard.
Je lâchai le bateau et saisis mon fusil.
Roger lâcha le bateau et saisit son appareil photo.(....)
J'imagine que l'assaut du reptile ne dura que quelques secondes, mais ce genre de secondes dure des heures, et j'étais conscient des clics de l'appareil photo de Roger et de l'empressement des griffes du crocodile sur le sable que même les tirs répétés du fusil n'arrivaient pas à couvrir. J'entendais la voix de Roger qui hurlait en boucle :
- Stop ! Stop ! C'est une espèce protégée ! (...)
J'avais trois choix. Je pouvais tirer sur Roger pour l'écarter et dégager ma cible (solution la plus attrayante). Je pouvais assommer Roger d'un coup de crosse pour dégager ma cible (solution trop timorée, dans les circonstances). Je pouvais jeter le fusil et m'enfuir en criant (solution la plus probable).
J'hésitai...

Auteur: Cook Kenneth

Info: Le koala tueur : Et autres histoires du Bush

[ vitesse ] [ triade ]

 

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personnage

À trente ans, Ophélie Labourette supplantait dans la mocheté et la disgrâce les culs de cynocéphales les plus tourmentés. Elle était intensément laide de visage et de corps, et le plus naturellement du monde, c'est-à-dire sans que jamais le moindre camion ne l'eût emboutie, ni qu'un seul virus à séquelles déformantes n'y creusât jamais ses ravages.
Jaillissant de sa tête en poire cloutée de deux globules aux paupières à peine ouvrables, elle imposait un pif patatoïde qu'un duvet noir séparait d'une fente imprécise qui pouvait faire illusion et passer pour une bouche.
Le corps était court et trapu, sottement cylindrique, sans hanches ni taille, ni seins, ni fesses. Une histoire ratée, sans aucun rebondissement. De ce tronc morne s'étiraient quatre maigrelettes ; les membres inférieurs, plus particulièrement, insultaient le regard. Rien ne permettait de discerner la jambe de la cuisse. L'un et l'autre affûtées dans le même moule à bâtons, s'articulaient au milieu par la protubérance insolite d'un galet rotulien trop saillant. Un trait, un point, un trait, c'étaient des jambes de morse. Moins affriolantes que bien des prothèses. Avec, pour seul point commun avec des jambes de femmes, une certaine aptitude à la marche.

Auteur: Desproges Pierre

Info: Chroniques de la haine ordinaire 1985

[ humour ] [ mocheté ]

 
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