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bd création

Ne s’occuper "que" du dessin dans un album de bande dessinée, c’est un processus très long, consommant une énergie considérable. S’atteler tout seul à l’intégralité d’un album de bande dessinée, cela devient athlétique. Ajouter, en plus, des trames manuelles sur 90 pages, cela devient cauchemardesque. On devient une ombre dans un recoin de la maison, le petit bureau avec la table à dessin.

Auteur: Alary Pierre

Info:

[ travail solitaire ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

addictions

Les gens consomment des drogues, légales et illégales, parce que leur vie est intolérablement douloureuse ou ennuyeuse. Ils détestent leur travail et ne trouvent aucun repos dans leurs loisirs. Ils sont éloignés de leur famille et de leurs voisins. Cela devrait nous dire que dans les sociétés saines, la consommation de drogue est festive, chaleureuse et occasionnelle, alors que chez nous, elle est solitaire, honteuse et crée une dépendance. On dirait bien que nous avons besoin de la drogue parce que nous nous sommes perdus.

Auteur: Berry Wendell

Info: The Art of the Commonplace: The Agrarian Essays

[ manque de convivialité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

beaux-arts

Travailler une forme artistique
ne signifie pas
se tortiller comme un ver solitaire
rassasié,
ça ne justifie pas non plus les grands airs
ni la cupidité, ni en aucun cas
le sérieux, mais je crois deviner
que ça occupe les meilleurs moments
des meilleurs d'entre nous,
et lorsque ceux-là meurent
et que quelque chose d'autre ne meurt pas,
nous voyons le miracle de l'immortalité :
des hommes arrivés comme des hommes,
repartis comme des dieux -
des dieux dont nous savions qu'ils étaient ici,
des dieux qui nous laissent maintenant continuer
quand tout nous presse d'arrêter

Auteur: Bukowski Charles

Info: Le miracle

[ postérité ] [ chef- d'oeuvre ]

 

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rapports humains

La solitude est une maladie dont on ne guérit qu’à condition de la laisser prendre ses aises et de ne surtout pas en chercher le remède, nulle part. J’ai toujours craint ceux qui ne supportent pas d’être seuls et demandent au couple, au travail, à l’amitié voire, même au diable ce que ni le couple, ni le travail, ni l’amitié ni le diable ne peuvent donner : une protection contre soi-même, une assurance de ne jamais avoir affaire à la vérité solitaire de sa propre vie. Ces gens-là sont infréquentables. Leur incapacité d’être seuls fait d’eux les personnes les plus seules au monde.

Auteur: Bobin Christian

Info: L'Epuisement

[ isolement ] [ irrémédiable ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

recherche

Aucun géologue n'est lié continûment à un bureau ou à un laboratoire et cette charmante idée que la vraie science ne se base que sur l'observation impartiale de la nature à l'état brut est mythologie. Le travail créatif, en géologie et partout ailleurs, est fait d'interactions et de synthèses : idées à moitié esquissées dans une salle de bar, roches examinées sur le terrain, chaînes de pensée issues de marches solitaires, nombres extirpés de l’analyse de minéraux en laboratoire, chiffres sortis d'une calculatrice de bureau, équipements sophistiqués qui fonctionnent généralement mal sur les navires de luxe, attirail bon marché du crâne humain, arguments qui précèdent une route barrée.

Auteur: Gould Stephen Jay

Info:

[ tâtonnement ] [ bricolage ] [ complexité ] [ combat ]

 

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renoncement

Je me suis débattu longtemps aussi violemment que vainement. Sans adresse, sans art, sans dissimulation, sans prudence, franc, ouvert, impatient, emporté, je n’ai fait en me débattant que m’enlacer davantage et leur donner incessamment de nouvelles prises qu’ils n’ont eu garde de négliger. Sentant enfin tous mes efforts inutiles et me tourmentant à pure perte j’ai pris le seul parti qui me restait à prendre, celui de me soumettre à ma destinée sans plus regimber contre la nécessité. J’ai trouvé dans cette résignation le dédommagement de tous mes maux par la tranquillité qu’elle me procure et qui ne pouvait s’allier avec le travail continuel d’une résistance aussi pénible qu’infructueuse.

Auteur: Rousseau Jean-Jacques

Info: Les Rêveries du promeneur solitaire

[ vieillir ] [ fuite ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

incommunicabilité

Aujourd’hui je m’aperçois que cette femme […] ne m’aime que parce que […] elle ignore entièrement ce que je suis, ne comprend pas un mot de ce qui est pour moi l’essentiel, est dans l’impossibilité de le comprendre jamais, quoi que je fasse… que nous sommes aussi loin l’une de l’autre, malgré les échanges de l’amour, que si nous ne nous connaissions pas, et que moi-même, je ne puis envisager son âme, ni rien d’elle-même, ni de ses pensées, que nous sommes deux étrangères qui parlons un langage solitaire, sans rapport ni chance de traduction, qu’un véritable abîme nous sépare, la mer, et que nous ne la franchirons jamais.

Auteur: Havet Mireille

Info: Journal 3, 26.10.25, p. 135. Merci à Marthe Compain et à son travail de Doctorat : Le journal intime de Mireille Havet: entre écriture de soi et grand œuvre

[ rapports humains ]

 

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grégarisme

Aucune description générale du mode de progrès des savoirs humains ne peut se limiter et laisser de côté l'aspect social de la connaissance. C'est là son essence même. Ce que la société est ! L'ouvrier, avec son syndicat, le sait. Les hommes et les femmes qui se meuvent dans une société policée le comprennent encore mieux. Mais les bohémiens comme moi, dont le travail se fait dans la solitude, sont portés à oublier que non seulement l'homme social dans son ensemble est un peu meilleur qu'une brute solitaire, mais aussi que tout ce qui a une signification importante pour lui doit être interprété à la lumière de considérations sociétales.

Auteur: Peirce Charles Sanders

Info:

[ source ] [ inconscient collectif ]

 

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ferme

Durant ces jours d'été solitaires, alors que mes grands-parents travaillaient aux champs, j'avais l'impression de prendre part à un rêve.
J'entrais dans l'étable et refermais soigneusement la porte de bois brut. L'intérieur était plongé dans la pénombre. L'étable avait un toit de chaume et il y faisait frais même les jours de canicule. Des rais de lumière obliques passaient entre les planches du bâti. Une poussière dorée y virevoltait. En m'avançant dans l'espace obscur, je brisais l'une après l'autre les surfaces tremblantes de lumière qui se reformaient immédiatement après mon passage. Cela sentait le blé et le foin. Les poules grattaient le sol jonché de tiges à la recherche de graines. Un chat guettait une souris. Des moineaux s'étaient posés sur les poutres, sous le toit, et attendaient que le chat disparaisse pour se joindre aux poules.

Auteur: Stasiuk Andrzej

Info: Fado, p 167

[ campagne ] [ enfance ] [ saison ] [ basse-cour ]

 

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Portugal

J'aime Lisbonne aux ruelles détrempées, dégringolant vers le Tage dans un charivari de voitures, de linges humides, de ferronnerie rouillée. J'aime Lisbonne, tachetée de couleurs ocres et rouges, aux poumons noircis par les gris insaisissables du ciel, de l'eau, des rues. J'aime Lisbonne, solitaire en ses palmiers brunis par le soleil, Lisbonne aux murs vérolés, Lisbonne des antennes paraboliques sur les balcons défoncés. J'aime le Musée d'Art Antique mais plus que tout j'aime les nuages au-dessus des façades, le petit peuple lisboète sous le chapiteau céleste, les joueurs d'échecs à deux pas du Cimetière des Plaisirs, les travailleurs austères et impeccables qui se croisent sans se connaître, le parc Edouard VII dont la serre aux essences exotiques de l'Estufia fria et quente finit par disparaître derrière des allées aux essences péruviennes, australiennes, chinoises, dans une jungle de poche où voyager rime avec rester immobile.

Auteur: Le Blanc Guillaume

Info: Lisbonne au coeur

[ ville ]

 

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