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efficacité

Si la folie ne fut pas le dénominateur commun aux nazis, quel était-il? Le premier, c'est l'énorme énergie qu'ils ont déployée. Goring et ses collègues étaient des bourreaux de travail. Ils s'imposaient d'interminables journées, dormaient très peu et vouaient leur vie entiere à la nazification du monde. Ils travaillaient comme des forçats, et fanatiquement. Il est bien dommage que nous n'ayons pas une telle énergie a consacrer au bon fonctionnement de la démocratie. Seconde spécificité : les nazis se concentrent sur les résultats de leurs efforts et ne se soucient guère des moyens a employer pour y parvenir.

Auteur: El-Hai Jack

Info: Le nazi et le psychiatre

[ amoral ] [ pouvoir ] [ avidité ] [ dictature ]

 

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art pictural

Je ne travaille pas à partir de dessins ou d’esquisses en couleur. Je peins directement. Je peins d’habitude sur le sol. J’aime travailler sur une grande toile. Je me sens mieux, plus à l’aise dans un grand espace. Avec la toile sur le sol je me sens plus proche d’un tableau, j’en fais d’avantage partie. De cette façon je peux marcher tout autour, travailler à partir des quatre côtés, et être dans le tableau comme les Indiens de l’Ouest qui travaillaient sur le sable. Parfois j’utilise un pinceau mais très souvent je préfère utiliser bâton. Parfois, je verse la peinture directement de la boîte..

Auteur: Pollock Jackson

Info: cité in Hubert Damisch, Fenêtre jaune cadmium, ou les dessous de la peinture, Paris, 1984

[ création ]

 

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illumination

Pour revenir à ce brusque rapt de l’esprit, il est tel que l’esprit semble vraiment quitter le corps, et pourtant, c’est clair, cette personne n’est pas morte ; mais pendant quelques instants, il lui semble avoir été tout entière dans une autre région, bien différente de celle où nous vivons. Là, on lui a montré une autre lumière si différente de celle d’ici-bas qu’elle aurait pu passer sa vie entière à la fabriquer, ainsi que d’autres choses, sans y parvenir. En un instant, on lui montre tant de choses à la fois que si son imagination et sa pensée travaillaient des années à les agencer, elles n’y parviendraient pas pour une sur mille…

Auteur: Sainte Thérèse d’Avila

Info: Dans "Le château intérieur"

[ compréhension ] [ omniscience ] [ révélation ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

humains affairés

La plupart des gens semblaient satisfaits du mince vernis décoratif et de l'éclairage de scène artistique qui, parfois, rendaient l'atrocité basique de la condition humaine plus mystérieuse ou moins odieuse. Les gens s'adonnaient au jeu, au golf, travaillaient, priaient, plantaient des jardins, vendaient des actions, copulaient, achetaient de nouvelles voitures, pratiquaient le yoga, redécoraient leurs maisons, s'énervaient devant les infos, s'inquiétaient pour leurs enfants, cancanaient sur leurs voisins, dévoraient les critiques de restaurants, fondaient des organisations caritatives, soutenaient des candidats politiques, assistaient aux matches de tennis de l'US Open, dînaient, voyageaient et se distrayaient avec toutes sortes de gadgets et de trucs, se noyant sans cesse dans l'information, les textos, la communication et la distraction tous azimuts pour tenter d'oublier : où nous étions et ce que nous étions.

Auteur: Tartt Donna

Info: Le Chardonneret

[ fuites ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

ferme

Durant ces jours d'été solitaires, alors que mes grands-parents travaillaient aux champs, j'avais l'impression de prendre part à un rêve.
J'entrais dans l'étable et refermais soigneusement la porte de bois brut. L'intérieur était plongé dans la pénombre. L'étable avait un toit de chaume et il y faisait frais même les jours de canicule. Des rais de lumière obliques passaient entre les planches du bâti. Une poussière dorée y virevoltait. En m'avançant dans l'espace obscur, je brisais l'une après l'autre les surfaces tremblantes de lumière qui se reformaient immédiatement après mon passage. Cela sentait le blé et le foin. Les poules grattaient le sol jonché de tiges à la recherche de graines. Un chat guettait une souris. Des moineaux s'étaient posés sur les poutres, sous le toit, et attendaient que le chat disparaisse pour se joindre aux poules.

Auteur: Stasiuk Andrzej

Info: Fado, p 167

[ campagne ] [ enfance ] [ saison ] [ basse-cour ]

 

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camps de concentration

Il y avait des exceptions parmi les SS […]

Un jour il y a eu un autre homme en poste.

Beaucoup de ceux qui travaillaient avaient peur des SS,

un nouveau pouvait être pire ;

et quand ils ont vu celui-là, un officier supérieur qui plus est,

ils se sont sentis pour le moins mal à l’aise […]

Les Juifs l’ont vu à l’arrivée des convois –

marchant partout et comme pris de honte.

Parfois il leur disait un mot gentil.

Mais il n’est resté qu’un mois ;

un soir, il est venu dans leur baraquement et leur a dit :

Je ne savais pas où on m’envoyait.

Je ne savais rien de tout ça,

et quand j’ai compris, j’ai tout de suite demandé un transfert.

Maintenant je vous quitte.

(...)

… Il a serré la main de quelques Juifs,

et leur a souhaité de survivre.

Auteur: Reznikoff Charles

Info: Holocauste. Trad. de l’anglais (Usa) par André Markowicz. Éditions Unes, 118 p. Textes élaborés à partir des archives du Procès des criminels devant le Tribunal militaire de Nuremberg

[ ww2 ] [ espérance ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

Asie

Je comprenais que de l'autre côté de l'air bleu et du sable doré, au-delà de la forêt primordiale, au-delà des serpents et des éléphants, il y avait des centaines, des milliers d'êtres humains qui chantaient et qui travaillaient au bord de l'eau, qui chassaient et qui pétrissaient des poteries ; et aussi des femmes ardentes qui dormaient nues sur les nattes légères, à la clarté des étoiles immenses. Mais comment aborder ce monde vibrant sans être considéré autrement que comme un ennemi ?
Pas à pas je découvris l'île. Une nuit, je traversai tous les faubourgs obscurs de Colombo pour assister à un dîner mondain. D'une maison dans l'ombre s'élevait la voix d'un enfant ou d'une femme qui chantait. Je fis arrêter mon rickshaw. Arrivé à deux pas de l'humble seuil je fus surpris par une odeur qui est celle, caractéristique, de Ceylan : un mélange de jasmin, de sueur, d'huile de noix de coco, de frangipanier et de magnolia.

Auteur: Neruda Pablo

Info: La solitude lumineuse

[ exotisme ] [ Sri Lanka ]

 

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colonialistes

Les Blancs étaient venus sur cette terre pour prendre un nouveau départ et échapper à la tyrannie de leurs maîtres, tout comme les Noirs libres avaient fui les leurs. Mais ces ideaux qu'ils revendiquaient pour eux-mêmes, ils les refusaient aux autres. Cora avait entendu maintes fois Michael réciter la Déclaration d'indépendance à la plantation Randall, sa voix flottant dans le village comme un spectre furieux. Elle n'en comprenait pas les mots, la plupart en tout cas, mais "naissent égaux en droits" ne lui avait pas échappé. Les Blancs qui avaient écrit ça ne devaient pas tout comprendre non plus, si "tous les hommes" ne voulait pas vraiment dire tous les hommes. Pas s'ils confisquaient ce qui appartenait à autrui, qu'on puisse tenir ce bien dans sa main -comme la terre - ou non- comme la liberté. La terre qu'elle avait labourée et cultivée avait été une terre indienne. (...)

Des corps volés qui travaillaient une terre volée.

Auteur: Whitehead Colson Arch Chipp

Info: Underground railroad

[ états-unis ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

compromis

Le président de la Confédération suisse, Marcel Pilet-Golaz, avait déclaré qu’il était du plus grand intérêt pour la Suisse de s’ajuster à la  "nouvelle Europe" (un euphémisme pour dire "accepter les exigences des nazis"), propos très représentatifs de l’état d’esprit d’une grande partie de la population. En 1938 déjà, la formation politique de Pilet-Golaz avait fait passer une loi rendant obligatoire l’apposition d’un J majuscule sur les passeports des réfugiés juifs, et les nazis l’adoptèrent la même année avec enthousiasme, avant de franchir un autre pas en exerçant des pressions sur la Suisse pour obtenir la fermeture de ses frontières. En 1942, l’expression "la barque est pleine", désormais tristement célèbre, était devenue un lieu commun en Suisse. Pourtant, tout au long de la guerre, les Suisses allaient inventer une autre expression pour se moquer d’eux-mêmes et de leur volonté de rester neutres sur un continent dévasté par la guerre : ils disaient que "s’ils travaillaient pour les nazis pendant la semaine, le dimanche, par contre, ils priaient pour les Alliés". 

Auteur: Bair Deirdre

Info: Dans "Jung", trad. de l’anglais par Martine Devillers-Argouarc’h, éd. Flammarion, Paris, 2007, pages 702-703

[ collaboration douce ] [ le cul entre deux chaises ] [ nazisme ] [ neutralité ] [ ww2 ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

créativité

Je préfère toujours que mes toiles soient dans un cadre et sous verre. C’est une idée d’aujourd’hui qui veut qu’on n’encadre plus les tableaux, mais j’ai l’impression que par rapport à ce que c’est que la peinture, c’est une idée fausse. Le cadre, c’est quelque chose d’artificiel, et il est là précisément pour renforcer l’aspect artificiel de la peinture. Plus l’artifice des tableaux qu’on réalise est apparent, mieux cela vaut, et même, plus la toile a des chances de marcher, de montrer quelque chose. Cela peut paraître paradoxal, mais c’est une évidence en art : on atteint son but par l’emploi du maximum d’artifice, et l’on parvient d’autant plus à faire quelque chose d’authentique que l’artificiel est patent. Prenez par exemple les poètes grecs ou classiques, leur langue était très artificielle, très construite. Tous, ils travaillaient à l’intérieur d’un cadre très contraignant, cela représentait une soumission considérable, et c’est pourtant ainsi qu’ils ont donné leurs plus grands chefs-d’œuvre, ceux qui nous donnent à nous lecteurs cette impression de liberté et de création maximales

Auteur: Bacon Francis II

Info: Entretiens, p 140-1

[ dépassement ] [ sujétion ] [ oulipo ] [ fond-forme ]

 

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Ajouté à la BD par Plouin