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décadence

Sûr que la polygamie devrait être la règle. Plusieurs femmes pour un mâle de bonne qualité physique et mentale, voilà... Et non pas selon le système établi, une femme pour chaque mâle, même le plus dégénéré - dans mon genre.
Là se trouve l'abâtardissement de la race.
Meuh non, je plaisante.
N'empêche, cette pensée ressurgit de manière régulière.
Le fait que l'évolution de notre espèce permette à des freluquets ou à des infirmes, parce qu'ils sont malins, travailleurs, ou qu'ils ont eu de la chance, ou qu'ils sont né avec une cuillère en or dans la bouche... de faire plein de mômes... est peut-être une modification profonde de l'ordre naturel dans la reproduction des mammifères. Une sélection où l'équilibre corps/esprit n'est pas nécessairement à son avantage. Et même si ce que cette modification implique n'est probablement pas quantifiable ou appréciable scientifiquement, il n'en reste pas moins qu'on peut imaginer que l'intelligence y joue son rôle.
Si oui, est-ce que l'intelligence s'améliore ?
Et d'abord qu'est que l'intelligence ?
La capacité d'arriver au sommet, de passer devant les autres, d'avoir la plus belle femme, la plus belle maison. Telle est en tout cas l'intelligence que nous vend l'inconscient collectif de la société de consommation. En bref, pour ce qui me concerne, une jolie forme de bêtise. Et puis, quand on voit le degré de compromission et de perversion de la majeure partie des gens qui sont au sommet, on se pose aussi des questions.
Toutes réflexions qui me portent plutôt du côté de ce bon vieux Cioran. L'homme n'est rien d'autre qu'un singe dévoyé.
Et comme moi aussi j'aime sortir du droit chemin....

Auteur: Mg

Info: 31 mai 2012

[ femmes-hommes ] [ reproduction ] [ introspection ]

 

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prolétariat

Plus les salaires sont bas, plus les conditions sont abusives. Les travailleurs des secteurs de l’alimentation et de l’hôtellerie, de l’agriculture, de la construction, des services domestiques, des centres d’appels, de l’industrie du vêtement, des entrepôts, de la vente au détail, des services de pelouse, des prisons, de la santé et d’aide à la personne sont les plus touchés. Walmart, par exemple, qui emploie près de 1 % de la main-d’œuvre américaine (1,4 million de travailleurs), interdit les conversations de couloir qu’il qualifie de "vol de temps". Le géant de l’industrie alimentaire Tyson empêche ses travailleurs de prendre des pauses toilette, ce qui les oblige à uriner sur eux-mêmes ; en conséquence, certains travailleurs doivent porter des couches. Les travailleurs plus âgés et intérimaires qu’Amazon emploie souvent sont soumis à des cadences exténuantes de 12 heures d’affilé au cours desquelles les moindres faits et gestes de l’employé sont scrutés électroniquement en vue de maintenir la productivité horaire. Certains travailleurs d’Amazon marchent des kilomètres sur un sol en béton et doivent souvent s’agenouiller pour faire leur travail. Ils souffrent souvent de blessures handicapantes suite à cela. Les employés blessés signent des décharges (indiquant que les blessures constatées ne sont pas liées au travail) avant de se faire licencier. Deux tiers des travailleurs des secteurs à bas salaires sont victimes de vols de salaires, perdant un montant estimé à 50 milliards de dollars par an. De 4 à 14 millions de travailleurs américains, sous la menace de réductions salariales, de fermetures d’usines ou de licenciements, ont subi des pressions de la part de leurs employeurs pour soutenir des candidats et des causes politiques favorables aux entreprises.

Auteur: Hedges Christopher Lynn

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[ oppression ] [ néolibéralisme ] [ profit ] [ rationalisation ]

 
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ouvriers étrangers

On a un peu vite oublié que Karl Marx condamnait déjà la concurrence déloyale que représentaient les travailleurs immigrés pour le prolétariat autochtone: l’immigration était, selon lui, l’"armée de réserve du capital". Dans les années 1950, le Parti communiste, en même temps qu’il dénonçait la contraception et l’avortement comme des "vices bourgeois", ne raisonnait pas autrement: internationalisme et cosmopolitisme n’étaient pas, à ses yeux, synonymes. Jean-Claude Michéa le répète aujourd’hui: la mondialisation n’est rien d’autre que l’extension planétaire d’un capitalisme spéculatif et déterritorialisé dont les peuples font les frais. N’oubliez pas, non plus, les prises de position d’André Gérin, ancien maire communiste de Vénissieux ("L’immigration n’est pas une chance pour la France") ni celles du syndicaliste communiste Jacques Nikonoff, ancien président d’ATTAC ("Il faut stopper l’immigration et organiser le retour sur une base volontaire") ni, bien sûr, la lettre adressée en 1981, à une époque où le FN n’était encore qu’un groupuscule, par Georges Marchais au recteur de la mosquée de Paris: "La cote d’alerte est atteinte. Je précise bien: il faut stopper l’immigration officielle et clandestine."

Un chiffré-clé à cet égard: selon un sondage IFOP de janvier dernier, 51% des électeurs de Mélenchon trouvent que l’immigration s’effectue en France à un rythme trop élevé, contre seulement 31% chez ceux d’Emmanuel Macron. Un sur deux! Ce n’est, en fait, un secret pour personne que La France insoumise a deux électorats tout à fait différents. C’est ce qui explique la guerre de moins en moins feutrée que se livrent dans ses rangs les progressistes libertaires du type Danièle Obono ou Clémentine Autain, et les tenants d’un véritable populisme de gauche. 

Auteur: Benoist Alain de

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[ capitalisme nomade ] [ historique ]

 

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ressources humaines

L'économie du marché du travail intervient ici de manière particulièrement destructrice. Un patron pourrait choisir soit de recycler un homme de cinquante ans pour qu'il se mettent à jour, soit de recruter un brillant jeune de vingt-cinq ans déjà prêt à foncer. Il est beaucoup moins cher de recruter le brillant jeune homme : moins cher parce que l'employé plus âgé aura une base salariale plus élevée et parce que les programmes de recyclage du personnel sont eux-mêmes des opérations coûteuses.

Ce processus de remplacement comporte un aspect social. Les employés plus âgés sont généralement plus autonomes et critiques à l'égard de leurs patrons que les plus jeunes. Dans les programmes de recyclage, les employés plus âgés se conduisent comme d'autres étudiants mûrs, jugeant la valeur de la compétence proposée et la façon dont elle est enseignée à la lumière de ce qu'ils ont eux-mêmes vécu. Le travailleur expérimenté complique le sens de ce qu'il apprend en jugeant sa valeur en fonction de son passé. Le jeune Turc, en revanche, est un stéréotype que viennent démentir maintes études de jeunes travailleurs eux-mêmes : manquant d'expérience et de statut dans une entreprise, ils ont tendance à se conduire prudemment, et s'ils n'aiment pas les conditions qui leur sont faites sur leur lieu de travail, ils sont enclins à partir plutôt qu'à résister. Cette porte leur reste ouverte parce que, étant jeunes, leur bagage familial et social est moins encombrant. Dans les entreprises, l'âge fait donc une différence importante entre ce que l'économiste Albert Hirschman appelle la "défection" (exit) et la "prise de parole" (voice). Quand ils sont mécontents, les jeunes travailleurs, plus souples, privilégient la défection ; plus critiques, les plus âgés expriment leurs insatisfactions.

Auteur: Sennett Richard

Info: La culture du nouveau capitalisme, p 83

[ travailleurs seniors ] [ employés juniors ]

 
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bibelots

Dans ma chambre, il y a deux petits objets qui ont une grande valeur pour moi, ils ne sont donc pas négociables. L’un d’eux est une frise en pierre, ramassée dans les décombres de la bibliothèque de Sarajevo pendant les années de siège. J’ai fréquenté ces lieux lors des dizaines de voyages en tant que conducteur de convois d’aide, pendant leur enfer. J’avais la quarantaine et je quittais le chantier de construction où je travaillais comme maçon. Les autres travailleurs gardaient ma place. Ce morceau de pierre blanche et taillée, exposé sur un ancien bâtiment musulman écroulé par les obus de la fin du siècle, contient mon époque, mon appartenance au XXe siècle.

L’autre objet est un boulon massif à tête carrée, utilisé pour fixer un rail à sa traverse. Je l’ai ramassé sur le ballast défoncé et labouré du camp d’extermination de Birkenau/Brzezinka en Pologne. C’était le mois d’avril, j’étais seul, enveloppé dans un silence servi par le vent, qui agissait comme un serveur balayant tout sans bruit. J’ai marché sur le quai le long duquel plus d’un million de vies étaient descendues des wagons de marchandises plombés. J’ai parcouru les mètres jusqu’à la fin de la course, où la sélection a eu lieu. J’ai marché sur ces derniers pas. J’étais entouré des ruines du siège d’une infamie. J’ai ramassé parmi les bouts de fer rouillé, éparpillés, le boulon à tête carrée. Il est un peu tordu, probablement martelé. J’ai enlevé la rouille avec mes mains, j’avais des paumes en papier de verre à l’époque. Maintenant, il est posé sur la table de mon bureau. Il appartient au milieu des années 1900, époque où je n’étais pas là et dont j’ai hérité de la génération de mes parents.

Auteur: Luca Erri De

Info: " Circa il valore ", 24 octobre 2013, in " Itinéraires ", Œuvres choisies ; © Gallimard, 2023

[ fétiches personnels ] [ mémoire ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

adaptations

Nous sommes en plein cœur d’une révolution du travail. Le travail est devenu multiple et protéiforme. Les actifs se définissent désormais de façon polycentrique : je suis ingénieur commercial mais également professeur de yoga, photographe amateur, bénévole dans une association humanitaire… Il y a déjà en France 2,3 millions de pluri-actifs, qui cumulent une activité salariale avec un travail d’indépendant ou qui ont plusieurs emplois salariés en même temps. Et ce chiffre ne tient pas compte d’une part majoritaire de la population qui développe des activités rémunératrices via les plateformes numériques (ebay, Uber, Le Bon Coin, Deliveroo, etc...). De plus, se développe une aspiration profonde à devenir acteur de sa vie professionnelle et réintroduire l’esprit d’entreprenariat dans la relation de travail, en sortant des sentiers trop balisés et contraignants du salariat. Une soif de liberté qui concerne tous les types de travailleurs : aujourd’hui, en tant que citoyen, nous sommes tous habitués à pourvoir choisir notre vie sexuelle, notre pratique religieuse ou spirituelle, notre façon de consommer… Pourquoi le monde du travail échapperait-il à cette tendance de fond ? Libérer le travail, c’est le rendre accessible au plus grand nombre. Sur ce point l’échec du salariat dans sa forme actuelle est patent : persistance d’un chômage structurel élevé, exclusion des plus défavorisés du marché du travail, reproduction des élites, polarisation des emplois au détriment des classes moyennes. Si le salariat a tourné à plein régime durant les Trente Glorieuses pour intégrer une population active de plus en plus nombreuse et diversifiée (arrivée des travailleurs immigrés, entrée des femmes sur le marché du travail), le modèle a commencé à caler à la fin du XXème siècle avant de se gripper définitivement à l’entrée du XXIème siècle, n’arrivant plus à garantir le plein emploi.

Auteur: Pennel Denis

Info: https://www.fondation-travailler-autrement.org/2018/01/24/3-questions-a-denis-pennel-directeur-de-la-world-employment-confederation/

[ changement ] [ pouvoir personnel ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

ère numérique

"Ubérisation". Ce néologisme à la mode cache un bouleversement économique. Grâce à la démocratisation du haut débit, des smartphones et de la géolocalisation, des entrepreneurs lancent partout de nouvelles plateformes en ligne, le plus souvent des applications, qui mettent en relation des travailleurs freelance et leurs clients sans passer par les intermédiaires classiques. Transport, logistique, tourisme, services à la personne, restauration, banque. Cette nouvelle forme d’activité est en train de gagner du terrain de façon fulgurante dans presque tous les secteurs. Selon les experts du cabinet Deloitte (2015), qui la qualifient d’"économie à la demande", elle devrait peser 100 milliards de dollars d’ici trois ans. En revanche, l’uberisation est une bien mauvaise nouvelle. Cette nouvelle organisation du travail va conduire les salariés à adopter une posture de réflexivité permanente pour anticiper les évolutions du marché et gérer leurs compétences comme un patrimoine. Ce sont eux qui sont désormais sollicités et qui évalueront eux-mêmes l’évolution de leurs parcours, le calcul des risques et le coût de la correction. Il s’agira autant de se protéger de la perte d’emploi que de repérer les emplois satisfaisants. Les salariés seront ainsi ponctuellement confrontés à un marché d’emploi fluctuant dans lequel la flexibilité régit l’avenir des entreprises. Etre salarié devient une expérience individuelle selon Dubet (2011). En effet, le modèle intégré qui permettait à chaque acteur de trouver sa culture d’appartenance, les gammes de comportements adaptés et prescrits n’est plus. Son constat est que la structure sociale se fractionne en une multitude de composantes disjointes. Cette analyse nous amène à penser que chaque individu a pour travail de construire le sens de son appartenance, de son intégration et de sa subjectivité. La polyvalence, l’initiative et la responsabilité, jadis spécifiques au groupe des cadres, sont désormais attendues de tous.

Auteur: Pierron Claudine

Info: https://www.forbes.fr/management/l-avenir-du-travail-modifie-en-profondeur-par-le-numerique/#

[ précarité ] [ identité ] [ évolution ] [ technologie ] [ métiers précaires ] [ modularité ]

 
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division bipartisane

La distinction moderne entre la "Droite" et la "Gauche "(qui est une transposition française de l’opposition, née en Angleterre, des Tories et des Whigs) correspond tout au long du XIXe siècle au conflit entre les défenseurs de l’ "Ancien Régime" - c’est-à-dire d’une société agraire et théologico-militaire – et les partisans du "Progrès" pour qui la révolution industrielle et scientifique (forme pratique du triomphe de la Raison) conduira, par sa seule logique, à réconcilier l’humanité avec elle-même. Le socialisme originel, au contraire, est, dans son principe, parfaitement indépendant de ce clivage. Il constitue avant tout la traduction en idées philosophiques des premières protestations populaires (luddites et chartistes anglais, canuts de Lyon, tisserands de Silésie, etc.) contre les effets humains et écologiques désastreux de l’industrialisation libérale. On ne trouvera par conséquent pas, chez Fourier ou chez Marx, de vibrants appels à unir un mystérieux "peuple de gauche" contre l’ensemble des forces supposées "hostiles au changement". Et durant tout le XIXe siècle, les socialistes les plus radicaux s’ont d’abord attentifs à ne pas compromettre la précieuse autonomie politique des travailleurs lors des différentes alliances éphémères qu’ils sont obligés de nouer, tantôt contre les puissances de l’Ancien Régime, tantôt contre les industriels libéraux. Ce n’est qu’après l’affaire Dreyfus – et non sans débats passionnés – que s’opérera véritablement pour le meilleur et pour le pire, l’inscription massive du mouvement socialiste dans le camp de la Gauche défini comme celui des "forces de Progrès". Pour valider cette opération historique, à la fois féconde et ambiguë, il sera d’ailleurs nécessaire (Durkheim jouant ici un rôle important) d’accentuer autrement la généalogie du projet socialiste. On choisira d’u voir désormais moins le produit de la créativité ouvrière qu’un développement "scientifique" de la philosophie des Lumières, rendu possible par l’œuvre du comte de Saint-Simon, et importé ensuite "de l’extérieur" dans la classe ouvrière. 

Auteur: Michéa Jean-Claude

Info: Préface à "La culture du narcissisme" de Christopher Lasch, éditions Flammarion, Paris, 2018

[ historique ] [ réappropriation bourgeoise ] [ gauche-droite ]

 

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plèbe

Je ne pouvais pas supporter cette foule aigrie, toujours agitée, toujours maussade et inquiète, qui allait et venait devant moi sur le trottoir. A quoi bon cette tristesse éternelle, cette anxiété, cette perplexité perpétuelles, cette méchanceté constante et morose (car ils sont méchants, trois fois méchants) ? A qui la faute s’ils sont malheureux et s’ils ne savent pas vivre, alors qu’ils ont devant eux soixante ans de vie ? Pourquoi Zartnitzyne s’est-il laissé mourir de faim, alors qu’il pouvait vivre encore soixante ans ? Et chacun exhibe ses guenilles, ses mains de travailleur, tout le monde se fâche, tout le monde crie : "Nous peinons comme des bêtes de somme, nous travaillons, nous avons une faim de loup, nous sommes pauvres ! Les autres n’ont pas à peiner, à travailler, et ilss ont riches !" (éternel refrain). A côté de ceux-là on trouve toujours quelque pauvre diable "de la noblesse" qui court, qui s’agite du matin au soir, comme par exemple, Ivan Fomitch Sourikov, qui habite au-dessus de nous. Il court des journées entières, toujours avec les manches trouées, des boutons qui ne tiennent pas ; il fait des commissions pour toutes sortes de gens ! Essayez de lui parler ! Il vous dira qu’il est "pauvre, indigent, nécessiteux ; sa femme est morte, il n’avait pas de quoi lui acheter des médicaments ; leur enfant a péri de froid l’hiver passé ; leur fille aînée se fait entretenir..." Il ne fait que gémir, se plaindre ! Oh ! Je n’éprouvais aucune pitié pour ces imbéciles ni alors ni maintenant, je le proclame avec orgueil ! Pourquoi n’est-il pas un Rothschild ? A qui la faute s’il n’a pas des millions comme Rothschild, s’il n'a pas toute une montagne d’impériales et de Napoléon d’or, une montagne aussi grande que celle qu’on voit au carnaval devant les baraques des forains ? Du moment qu’il vit, tout est en son pouvoir ! A qui la faute s’il ne le comprend pas ?

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: "L'idiot", traduit par Nicolas Poltavtzev Presses de la renaissance, Paris, 1974, page 321

[ volontarisme ] [ complaisance ] [ impitoyable ] [ richesse ] [ envie ]

 
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discours confus

"Loin de Moscou ― c'est un livre ― un livre ― comme on dit ― un livre ― je veux dire un livre ― où on ― où ils, c'est à dire dans ce livre ― l'auteur nous raconte ― nous raconte ou plutôt nous décrit ― ce qui est arrivé ― nous raconte ― la vie, quoi, là-bas, le travail... comment ça s'est passé là-bas ― loin de Moscou, c'est ça ― très loin de Moscou n'est-ce pas? et l'auteur raconte ― décrit ce qu'ils ont fait ― comment ils ont travaillé... pas vrai ! ― bien travaillé, les camarades, ou pas tellement bien que ça... certain, c'est à dire, ben, y en avait qui travaillaient pas si bien que ça... mais après ils ont compris qu'il le fallait... parce que... ils travaillaient pour eux... là-bas, dans ces contrées... dans ces contrées... loin de Moscou... loin de la capitale de l'Union soviétique... parce qu'il n'y avait plus de capitalistes... qui extorquaient... qui exploitaient... les ouvriers et il fallait améliorer... comment qu'on appelle ça... ah oui, c'est ça, les normes parce que les travailleurs... travaillent pour le peuple alors à la fin ils ont compris... ils ont pris des... comment dire des initiatives là-bas... ils ont pris des engagements sovié... socialistes seulement ça a été dur parce qu'il fallait expliquer aux gens qui ne comprenaient pas... et les curés qui leur disaient qu'ils iraient en enfer s'ils travaillaient...et il y avait aussi des Koulaks... des saboteurs dans ce pays-là, loin de Moscou, loin de la capitale de l'Union des Républiques Socialistes Soviétiques..."

Le sous-lieutenant Prouza se remit enfin de sa stupeur. Il savait que les soldats ne possédaient pas comme lui le don de la rhétorique, mais il ne soupçonnait pas un telle carence de moyens d'expression ― et en plus, il avait l'impression que l'adjudant ne connaissait pas grand-chose au livre. Il se demandait même ce que les curés venaient faire là-dedans.

Auteur: Skvorecký Josef

Info: L'Escadron blindé : chronique de la période des cultes

[ paroles embrouillées ]

 

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