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rapports humains

Vous croyez être qui ? Vous croyez être vous-même ? Vous vous levez, vous travaillez, vous avez des amis, une femme, je ne sais pas, une maison. Quelle blague ! C'est quoi vous-même ? Les gens, ils font de vous ce qu'ils veulent. Ça serait une grosse erreur de croire le contraire. Ils parlent de vous, ils ont des opinions sur vous, ils savent ce que vous faites et croient savoir d'autres choses que vous avez peut-être bien faites. On leur a dit que. Il paraît que. Ils imaginent, ils interprètent, ils déduisent. Ils vous inventent, et vous ne le savait même pas. Vous avez des tas de vies dont vous ne soupçonnez pas l'existence...

Auteur: Foglino Bernard

Info: La mécanique du monde

[ représentation ]

 

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déconcentration

Le piège suivant qui vient à l'esprit est l'ennui. Il se trouve à l'opposé de l'anxiété et accompagne généralement les problèmes d'ego. L'ennui signifie que vous avez quitté la voie de la Qualité, vous ne voyez plus les choses avec un esprit neuf, vous avez perdu votre esprit du débutant et votre moto est en grand danger. L'ennui veut dire que votre provision de détermination est basse et qu'il faut en faire le plein avant toute chose. Quand vous vous ennuyez, arrêtez ! Allez au spectacle. Allumez la télé. Prenez la journée. Faites n'importe quoi, mais ne travaillez pas sur la bécane. Si vous n'arrêtez pas, la prochaine chose qui se produira, c'est la Grosse Connerie, et c'est alors que tout l'ennui et la Grosse Connerie se combinent en un seul de ces coups du sort des dimanches qui vous vident de toute votre détermination, et vous stoppent vraiment.

Auteur: Pirsig Robert Maynard

Info: Traité du Zen et de l'Entretien des Motocyclettes, trad. M. Proulx

[ danger ] [ déclic ] [ déprime ]

 

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remède

Ne buvez-vous pas? Je remarque que vous parlez légèrement de la bouteille. Je bois depuis que j'ai quinze ans et peu de choses m'ont donné plus de plaisir. Lorsque vous travaillez dur toute la journée avec votre tête et que vous savez que vous devrez travailler à nouveau le lendemain quoi d'autre que le whisky peut vous changer les idées et les faire courir sur un plan différent? Lorsque vous avez froid et êtes mouillés quoi d'autre peut vous réchauffer? Avant une attaque qui peut dire quoi que ce soit qui vous donne un bien-être momentané meilleur que le rhum? ... Le seul moment où ce n'est pas bon c'est lorsque vous écrivez ou quand vous vous battez. Ce que vous devez faire froidement. Mais l'alcool m'a toujours été utile pour tirer. La vie moderne, pareillement, est souvent une oppression mécanique et la liqueur en est le seul soulagement mécanique.

Auteur: Hemingway Ernest

Info:

[ drogue ]

 

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manipulation

Quoique derrière des barbelés le travail vous libère, vous apporte dignité, vertu, justice, vous êtes encore un homme puisque vous travaillez. Vous êtes un homme libre parce que le travail c'est la garantie et l'assouvissement de votre liberté intérieure. Et cette admirable trouvaille, que seuls de mauvais esprits peuvent considérer comme dérision, peut s'appliquer partout : ouvriers soumis au patron, le travail rend libre, c'est la même démonstration. Russe soumis à la dictature stalinienne, le travail rend libre, c'est la même démonstration. Et toi homme tout court, n'importe quel homme, qui vis dans une société absurde, qui n'as plus de foi an Jésus-Christ, qui es livré aux puissances déchaînées, qui ne sais pas si demain existera encore, qui es saisi par l'angoisse de ta condition, et trouves que ta vie n'a pas de sens, tu as de la chance, une bien grande chance : tu travailles, tu travailles beaucoup, tu travailles de plus en plus, et alors par là, tu le vois bien, tout est en place, tu es un homme libre. Même démonstration.

Auteur: Ellul Jacques

Info: Dans "Pour qui, pour quoi travaillons-nous ?"

[ survie ]

 
Mis dans la chaine

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Ajouté à la BD par Coli Masson

éducation

Le réveil des petits et des grands enfants
SI vous travaillez tous les deux ou que votre enfant va à la crèche ou à l'école, vous devez sans doute le réveiller et le prier de se lever alors qu'il préférait rester au lit. Pour beaucoup de parents, ce moment est particulièrement stressant. Il peut toutefois en être autrement :
- Réveillez votre enfant le plus calmement et le plus tendrement possible en lui faisant un câlin et en lui apportant un contact physique. Il peut ainsi tranquillement prendre congé de la nuit.
- Beaucoup d'enfants aiment bien, tôt le matin, venir faire un petit câlin dans le lit de des parents. Ils apprécient aussi quand maman ou papa vient se glisser dans leur lit et les réveillent par des câlins, des baisers, une chanson ou un poème.
Se réveiller avec le sourire
Il n'y a rien de plus beau le matin que de se réveiller en riant.
Faites donc ce petit plaisir à votre enfant pour l'aider à entamer sa journée :
- Prenez sa peluche ou bien le doudou de votre bambin et laissez-le se charger du réveil en le caressant ou en le chatouillant doucement.

Auteur: Kunze Petra

Info: Les meilleurs rituels pour mon enfant

[ matin ]

 

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femmes-hommes

- Qu'est-ce que vous faites, vous travaillez, vous étudiez ? demanda-t-il de nouveau.
La jeune fille leva la tête. Blokhine découvrit de légères taches de rousseur pâles sur le nez et le front, une très petite bouche vermeille, des yeux purs transparents et, dans ces yeux, un monde à elle, étranger pour lui, une vie à elle, inconnue de lui, et qui lui était inaccessible.
- Je travaille, répondit-elle avec confiance. Comme contrôleuse. Sur l'autre rive... Je me suis présentée à l'École supérieure, je n'ai pas été reçue... J'avais travaillé comme une folle pour préparer l'examen, et voilà, tout ça pour rien.
- Et maintenant, vous vous ennuyez ?
- Pendant la journée, au travail, ça va. Le soir, je m'ennuie beaucoup. Toujours seule, seule. Je sors rarement, seulement au cinéma de temps en temps. Maman n'aime pas rester seule. Et je brode, vous voyez... Ah ! Comme c'est bien que vous ayez loué une chambre chez nous, je déteste les pièces vides ! Je craignais que vous ne vous plaisiez pas ici. C'est un trou perdu... Qu'est-ce qui peut bien plaire chez nous ?
Elle enveloppa la cuisine d'un regard hostile. Ses yeux s'étaient un peu assombris.
" C'est vous qui m'avez plu ", aurait voulu dire Blokhine, mais il se tut.

Auteur: Kazakov Iouri

Info: La Petite Gare, et autres récits, La maison sous la falaise, chapitre II

[ rencontre ] [ retenue ] [ littérature ]

 

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labeur

J'ai travaillé pas mal. On travaille, ou bien on regarde. C'est l'un ou l'autre. Mais si vous travaillez, vous ne faites pas autre chose. Maintenant, on ne sait plus ce que c'est, le travail. C'est encore un truc que j'ai comme ça, parce que je ne suis pas d'une génération où l'on rigolait. Ça n'existait pas. Les distractions, c'était des choses de gens riches. Quand on était pauvre, on travaillait jusqu'à crever. C'était le destin. Mais je vois maintenant qu'ils ne travaillent plus. Alors ils ne savent rien. Oh, ils ont tous une petite envie, comme ça, de s'exprimer. Mais quand vous les mettez devant une feuille de papier, devant un pinceau ou un instrument, on voit surtout la débilité, l'insignifiance. Du jour où l'on s'est mis à apprendre sans douleur, le latin sans thème, le grec en dormant, on ne sait plus rien. C'est la facilité qui tue tout. La facilité et la publicité. C'est fini. Il n'y a plus rien. Il manque quelque chose: l'effort.
Ce qu'il faut: faire un effort. Mais ils ne veulent pas, les cochons ! Ils ne veulent pas et puis, ils ne sont pas en état. Ils aiment trop la vie ; ils sont bien, dans la vie ! Vous comprenez, le jour où l'on a fermé les monastères, on a fermé la patience, on a tout fermé. L'homme court après sa queue et son verre, et c'est fini ! Ah, pour le confort de votre foyer, que feriez-vous Madame ? Voilà, c'est tout. La radio, ça ne s'adresse pas aux milliardaires, ça s'adresse à des gens bien ordinaires. Et qu'est ce qu'on entend ? "Ah ! Du confort ? Ce serait tellement mieux du violet garanti machin autour de votre pièce avec des ampoules Untel". Il n'est question que de ça. Je ne parle pas de maladies, il n'y en a plus. La vie est éternelle, la vie commence à 40 ans. Boniments ! J'ai pratiqué en Amérique ; je connais tout ça, je connais l'anglais aussi. Nous avons hérité tout notre côté dégueulasse des Anglo-Saxons. Avec leur politique d'optimisme. Et puis, nous avons conservé les vices du chrétien. Nous sommes des repus. Sauf évidemment la masse qui crève. Mais enfin, ils boivent. Et nous sommes aussi le peuple le plus alcoolique du monde. Alors... Ce qui tue aussi tous les médecins d'ailleurs. Le bavardage et l'alcool.

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: Propos enregistrés à Meudon en 1961 par Jacques d'Arribehaude. Dans" L'année Céline 1995". Page 63/64

[ décadence ] [ sexe ] [ boisson ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

self-contrôle

Il n’y a pas de contact physique dans notre sport mais il y a quand même beaucoup de contacts visuels quand on change de côté, quand on est assis et qu’on voit l’adversaire boire sur l’écran géant, je le regarde. Comment boit-il ? Transpire-t-il plus que d’habitude, respire-t-il profondément ou pas ? Je regarde comment il communique avec son équipe. Tous ces éléments affectent la performance.

- La force mentale semble être votre plus grand don.

Je dois vous corriger. Ce n’est pas un don. Cela vient avec le travail.

- Vous travaillez votre mental comme vous travaillez votre service ?

Absolument. Il y a différentes techniques. La respiration consciente est une partie importante dans les gros moments de tension. Je donne l’impression d’être imperméable mais il y a une tempête à l’intérieur, croyez-moi. La plus grosse bataille est avec soi-même. Vous avez des doutes et des peurs. Je le ressens à tous les matches.

Je n’aime pas cet état d’esprit que je vois beaucoup dans le sport où l’on dit : Ne pense qu’à des choses positives, soit optimiste. Il n’y a pas de place pour l’échec, pas de place pour les doutes. C’est impossible ! Tu es un être humain. La différence entre les plus grands champions et ceux qui ont des difficultés à atteindre le plus haut niveau est la capacité à ne pas rester dans ces émotions trop longtemps. Pour moi, c’est très court. Dès que je les ressens, j’en ai conscience, peut-être que j’explose, que je crie, peu importe, mais ensuite je suis capable de rebondir et de me recentrer.

La quantité de pression et de stress est tellement plus élevée si vous avez le public contre vous. La plus grande partie de ma carrière, j’étais dans un environnement hostile. J’ai appris à évoluer dans cet environnement et les gens pensent que c’est mieux pour moi si les gens ne m’aiment pas car je peux jouer à mon meilleur niveau. C’est arrivé mais j’apprécie plus être dans un environnement où je suis soutenu.

Je joue Nadal à Roland-Garros et mon casier est à côté du sien. On est très proche. On essaye de se donner de l’espace. Mais le vestiaire n’est pas si grand. Et Nadal saute partout avant d’entrer sur le court. Dans les vestiaires, il fait des sprints à côté de toi. Je peux même entendre la musique qu’il écoute. Donc cela m’énerve. Au début de ma carrière, je n’avais pas réalisé à quel point cela fait partie d’un scénario. Donc j’étais intimidé par cela. Mais cela me motivait aussi à faire des choses pour lui montrer que j’étais prêt. Je suis prêt pour le combat, pour la guerre.

Auteur: Djokovic Novak

Info: CBS, 60 Minutes, 2023, extraits

[ distanciation ] [ sport individuel ] [ introspection ] [ un contre un ] [ concentration ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

corps-esprit

Vous voulez être plus efficace au travail ? Prenez exemple sur les musiciens de jazz

Vous voulez être plus efficace lorsque vous travaillez ? Les musiciens de jazz pourraient avoir des choses à vous apprendre. Une étude a montré que ces derniers étaient capables d'atteindre un état de transe : le " flux ", durant lequel ils sont entièrement dévolus à leur tâche et plus créatifs.

Ce travail de recherche, publié dans la revue Neuropsychologia, porte sur ce que l'on appelle le " flux " (" flow ", en anglais). Un terme qui désigne un état de concentration absolu durant lequel le corps et l'esprit sont entièrement absorbés par une seule et même tâche. Le psychologue américano-hongrois Mihály Csíkszentmihályi a été le premier à s'intéresser à ce sujet dans les années 1970, au cours de recherches sur le processus créatif.

​​Depuis, les recherches en psychologie ont démontré que l'expérience du flux peut accroître les performances physiques et mentales. N'importe qui peut expérimenter des moments de flux durant son temps libre ou au travail. Mais les athlètes et les artistes sont plus susceptibles d'être fréquemment plongés dans cet état psychologique.

C'est pourquoi des chercheurs affiliés à l'université Drexel (États-Unis) ont recruté une trentaine de guitaristes de jazz pour comprendre les processus cérébraux clés associés au flux. Ils étaient plus ou moins expérimentés, en fonction du nombre de représentations publiques qu'ils avaient données. 

Une affaire d'expérience

Les scientifiques ont placé des électrodes sur leur tête pour enregistrer leurs ondes cérébrales pendant qu'ils improvisaient sur des séquences d'accords et des rythmes qui leur avaient été fournis. Par ailleurs, les guitaristes devaient évaluer le degré de flux qu'ils ont ressenti pendant qu'ils jouaient de la guitare. Des experts ont également écouté les morceaux que les participants avaient créés pour déterminer dans quelle mesure ces derniers avaient fait preuve de créativité.

Il s'avère que les performances jugées les plus créatives sont celles durant lesquelles les guitaristes ont dit être dans un état de flux. Les musiciens les plus aguerris avaient davantage tendance à expérimenter des moments de flux pendant qu'ils jouaient leur instrument que les novices, ce qui laisse penser que l'expérience est une condition préalable pour accéder à un état de flux. 

D'un point de vue cérébral, les chercheurs ont constaté que les musiciens expérimentés qui ont vécu des instants de flux pendant qu'ils jouaient de la guitare présentaient une activité réduite dans les parties de leur lobe frontal, connues pour être impliquées dans les fonctions exécutives. À l'inverse, les aires cérébrales impliquées dans l'audition et la vision étaient davantage sollicitées, ce qui est logique étant donné que les guitaristes improvisaient tout en lisant des suites d'accords et en écoutant des rythmes musicaux. 

Le " flux ", un état de transe ?

Ces découvertes montrent à quel point le cerveau est dans un état mental différent de l'éveil ordinaire quand on fait l'expérience du flux. Cela prouve que " le flux créatif correspond à un traitement optimisé d'un domaine spécifique, rendu possible par une pratique intensive associée à un contrôle cognitif réduit ", comme l'écrivent les chercheurs dans leur étude, que le média The Conversation a relayée.

Ce travail de recherche approfondit notre compréhension des mécanismes cérébraux propres au flux. Il montre que cet état demande une certaine maîtrise technique. Lorsque l'on est plongé dans le flux, les choses semblent se dérouler avec facilité. On a l'impression de maîtriser totalement ce que l'on fait. Ce sentiment de maîtrise est d'ailleurs ce qui rend les moments de flux si agréables. 

​​​​​​​Pour en faire l'expérience régulièrement, il faut s'évertuer à devenir meilleur dans ce que l'on fait en se fixant, par exemple, des défis stimulants à relever. Mais attention à ce qu'ils ne soient pas irréalistes. Sinon, le stress se substituera au flux.

Auteur: Internet

Info: https://www.futura-sciences.com/ 24 avril 2024

[ concentration ] [ absorption ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

épigénétique

"Percer les secrets du vivant grâce à la biologie quantique"

En primeur pour notre magazine, Birgitta Whaley, qui dirige le Berkeley Quantum Information and Computation Center de l'université de Californie, a accepté d'expliquer en quoi les "mécanismes quantiques à l'oeuvre chez les organismes vivants" pouvaient révolutionner le monde. D'autant qu'ils ne sont qu'une cinquantaine de scientifiques à travers la planète à poursuivre ces travaux fondamentaux.

Sciences et Avenir : Quand on évoque l’information quantique, on pense en premier lieu à la physique et aux particules de matière ou de lumière. Or, vous travaillez sur le vivant ?

Birgitta Whaley : Nous étudions tout un éventail d'organismes, des plantes vertes aux bactéries, qu'il s'agisse d'unicellulaires ou de feuilles. Mais aussi des oiseaux ou d'autres animaux. Nous voulons apporter la preuve qu'il existe un comportement quantique chez ces organismes vivants, à toute petite échelle, impliquant des "grains de lumière" (photons).

Avez-vous découvert ce comportement quantique ? Oui, il est tout à fait évident que des effets quantiques sont au coeur, en particulier, de ce qu’on appelle la photosynthèse. Nous les observons dans les premiers stades de ce mécanisme essentiel à la vie qui permet l’absorption de la lumière, puis sa transformation en énergie électronique, les électrons déclenchant ensuite les réactions chimiques qui permettent la formation de glucides [constituants essentiels des êtres vivants].

Outre la connaissance fondamentale, pourquoi est-ce important de comprendre ce mécanisme ?

Parce qu’il est essentiel à la production de nourriture et donc à notre vie. Mais imaginez aussi que nous parvenions à réaliser une photosynthèse artificielle qui capture l’énergie solaire aussi bien que le font les plantes, dont le processus a été hautement optimisé après 3,6 milliards d’années d’évolution. Ce ne serait plus 15 % de rendement que l’on obtiendrait, comme cela se pratique avec le photovoltaïque aujourd’hui, mais presque 100 % !

Qu’ont donc réussi à faire les plantes, et pas nous ?

Chez les plantes vertes, des récepteurs composés de chlorophylle sont capables d’absorber des photons alors même que la lumière reçue est très faible. Chacun d’eux ne reçoit en moyenne qu’un photon toutes les dix secondes. Il faut que la plante soit vraiment très efficace pour réaliser cette absorption avec si peu de lumière. Il y a même des bactéries marines qui n’absorbent qu’un photon (dans l’infrarouge) toutes les vingt minutes.

Qu’est-il important de mesurer ?

Les détails de ce processus d’absorption, en particulier sa dynamique… Nous connaissons très bien la chlorophylle, nous savons quelle partie de la molécule absorbe le photon et à quel niveau. Le problème vient de ce que cette chlorophylle est enchâssée dans un échafaudage complexe de protéines- pigments qui se mettent à leur tour à vibrer, à entrer en rotation… Nos expériences suggèrent fortement que ces vibrations oeuvrent en conjonction avec l’excitation électronique déclenchée par l’arrivée du photon. Elles aident au transfert des électrons qui déclencheront ultérieurement des réactions chimiques. Ce mécanisme d’absorption, facilité par des effets quantiques, peut avoir jusqu’à 99 % d’efficacité. Un photon arrive, un électron est produit. Finement réglé, il répond à une nécessité de survie de l’organisme.

Quel genre d’appareillages utilisez-vous pour les mesures ?

Nous employons des faisceaux laser pulsés, qui permettent de préciser la dynamique d’excitation des molécules. Par exemple, avec trois pulses qui se succèdent [arrivée de photons d’une certaine fréquence], nous pouvons voir, lors du premier, la molécule réceptrice amorcer son passage vers un état " excité", puis, lors du deuxième pulse, la molécule devenir entièrement excitée, le troisième pulse permettant d’apporter des précisions sur la durée de cette excitation.

Cela ne semble pas évident…

En biologie, vous ne savez pas où s’arrête le système quantique et où commence son environnement. La plupart des spécialistes haussent les épaules en disant que tout cela est trop compliqué, qu’ils ne veulent même pas en entendre parler !

Dans combien de temps pensez-vous comprendre ce qui se passe ?

Peut-être dans vingt ans… Mais d’ici à dix ans, grâce à la biologie synthétique, nous devrions pouvoir élaborer une structure qui fasse progresser notre compréhension.

"COMPORTEMENT. La fascinante intelligence spatiale des oiseaux.

La migration des oiseaux et leur capacité à déterminer la bonne direction à prendre sont aussi un domaine "très tendance" en biologie quantique ! Birgitta Whaley le trouve d’autant plus fascinant que "les effets quantiques ne sont pas du tout évidents. Est peut-être impliquée ici ce qu’on nomme l’intrication quantique" [deux objets qui peuvent être spatialement séparés mais doivent être traités globalement, comme un seul]. La lumière est en effet absorbée par une molécule à l’arrière de la rétine de chaque oeil de l’oiseau, qui produit puis transfère un électron. On se demande alors quel est le comportement quantique des deux électrons (entre eux) qui pénètrent dans le cerveau de l’oiseau, ce qui lui délivre un message particulier. Mais il ne s’agit pour l’instant que "d’une belle hypothèse et il nous faudrait des données expérimentales".)

Auteur: Internet

Info: www.sciencesetavenir.fr, Dominique Leglu, 7.11.2016

[ biophysique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel