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incomplétude

La liberté vient du fait qu'il y a un manque dans l'Autre, la "substance" à laquelle nous avons puisé notre "substance d'être", à partir de quoi nous émergeons en tant que sujet est inconsistante, faillée, trouée, marquée du sceau de l'impossible.

Cette faille dans l'Autre est la condition de notre liberté, le prix à payer est que notre sujet est divisé, nous sommes nous-mêmes faillés, inconsistants, troués, face à l’abîme de la liberté...

Auteur: Dubuis Santini Christian

Info: Publication facebook du 23.09.20

[ vide créateur ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

couple

Au début tout était calme, paisible, serein, comme au premier jour. Leur vie et leur façon d'être évoquaient ces feuilles d'un vert tendre et luisant dont les nervures transparaissaient sous le soleil de midi. Ils n'étaient pas de ces gens flous qui ne laissent où ils passent que des bribes de vie confuses et finissent par tout embrouiller autour d'eux, les hommes, l'existence et l'histoire. Jin Xiang et Zeng Shanmei étaient des feuilles vertes sous le soleil ...

Auteur: Chi Li

Info: Trouée dans les nuages

[ pureté ]

 

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matin

Je suis allongé sous un édredon rouge et gonflé de plumes dans cet état de conscience indécise qui précède le réveil, quand la réalité qui repart à l'aube d'un jour neuf se mêle aux dernières hardes de la nuit (...) J'ouvre un œil. La pénombre de la pièce est trouée par un quadrilatère de lumière, tombé d'un interstice des volets, où flottent d'innombrables particules de poussière. Mes esprits se rassemblent autour de ce jaillissement rectiligne et des bruits du matin, ponctués par ce martèlement cadencé.

Auteur: Rondeau Daniel

Info: Les Vignes de Berlin

[ émergence ]

 

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fuite

Et ce fut une station de montagne et une petite ville et une grande ville et des sentiers abrupts et des auberges et des huttes paysannes et des wagons, des faubourgs ouvriers ; incohérentes étapes d'une entité pure et cohérente. Noëmi devenait maigre et pâle, transparente comme le sont certaines pensées d'enfant. Et je n'avais rien à lui offrir que cette poignée misérable de nuits grises. Elle fondait à vue d'oeil, cette poignée de nuits qu'au prix de mon sang je ne parvenais plus à rendre noires. Mauvais abri, ces nuits anémiques et brèves, telles un vêtement troué.

Auteur: Rawicz Piotr

Info: Le Sang du ciel

[ errance ] [ fatigue ] [ littérature ]

 

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consumérisme

Les élèves qui avaient passé leurs vacances en Europe ou en Amérique en étaient revenus avec des habits et des chaussures à la mode... Désormais, il n'était plus question de billes et de calots, mais de fringues et de marques. Sauf que, pour en avoir, il fallait de l'argent. Beaucoup d'argent. Même en vendant toutes les mangues du quartier, nous n’aurions pas pu nous payer les chaussures avec la petite virgule dessus... À Buja, il n'y avait rien, à part la vitrine dégarnie de la boutique Bata dans le centre-ville, ou les étals du marché Jabé qui proposaient quelques Reebok Pump trouées et des marques célèbres avec des fautes d'orthographe.

Auteur: Faye Gaël

Info: Petit pays

[ jeunesse ] [ nord-sud ] [ décalage ]

 

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ruisseau

Au commencement le monde est fendu. Au commencement il y a la fente, la Santoire et sa mouillure vive au fond de la vallée qu'elle a creusée. La Santoire est une rivière, la rivière.
(...) la rivière feule dans le noir, elle bouge dans les plis de la nuit. Je connais la rivière par les cailloux ronds qui lui font double cortège et tapissent son lit, on s'y tord les pieds, les cailloux sont bleus, ils sont gris, ils inventent des gris et la voûte des frênes trouée de lumière chatoie sur eux au long des après-midi de tous les étés dans le présent qui n'en finit pas de l'enfance immobile.

Auteur: Lafon Marie-Hélène

Info: Traversées

[ torrent ] [ cours d'eau ]

 

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hommes-par-femme

Je rêve d'un homme qui aime les vieux groupes de rock que plus personne n'écoute. Qui me laissera dormir avec mon tee-shirt troué que j'adore et mes collants en laine. Qui se réveillera à quatre heures du matin pour arroser l'olivier parce qu'il saura que j'oublie toujours de le faire. Qui autorisera les animaux à boire des cafés. Qui m'achètera des frites. Qui ne s'ennuiera jamais. Qui aura lu Miller, Salinger et Desnos. Et aussi Kateb, Mammeri et Mahfouz. Qui, à l'aube, prendra un train avec moi sans en connaitre la destination. Qui se fichera que les yaourts soient périmés depuis la veille. Qui saura se mettre en colère et rire en même temps. Qui chantera faux. Qui aimera la mer et la campagne et peut-être même la montagne, aussi.

Auteur: Kaouther Adimi

Info: Des pierres dans ma poche

[ fantasme ] [ phantasme ]

 

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départ

À présent, me voilà en route. Il y a dix-huit ans, par une nuit de tempête, j'étais parti pour Séoul. Abritée sous un parapluie, Yunhi m'avait suivi jusqu'au pont. Sa jupe à fleurs de paysanne était trempée et elle avait perdu ses caoutchoucs à bout pointu. Les phares du dernier bus ont troué l'obscurité comme les yeux d'un fauve; à mesure qu'ils se rapprochaient, on voyait dans leurs faisceaux la pluie qui tombait. Avant de monter dans le bus, je m'étais retourné. Yunhi semblait vouloir dire quelque chose, mais elle s'est finalement contentée d'agiter timidement la main, sans même tendre le bras. J'étais monté, le bus allait redémarré et je m'étais précipité en vacillant vers la lunette arrière. Sa silhouette sous le parapluie un instant entrevu avait été happée par l'obscurité.

Auteur: Hwang Sok-Yong

Info: Le vieux jardin

[ séparation ] [ nocturne ] [ adieu ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

onaniste

Je suis maintenant un branleur hors pair ; j’ai même inventé une technique qui consiste, au moment de l’éjaculation, à prendre le bout du prépuce, comme on resserre le haut d’un sac, pour conserver tout le sperme à l’intérieur du prépuce. Depuis, il suffit que je porte un pantalon avec une poche trouée pour que je me branle, même en classe. Ainsi, je me branle en me rappelant la confession d’un mari – que j’ai lue dans le cahier spécial en couleurs d’une revue féminine – qui a provoqué chez sa femme une péritonite la nuit de leurs noces, en perforant la paroi vaginale. En bandant, ma queue, enveloppée d’un prépuce souple et blanc bleuté, rayonne d’une beauté vigoureuse, comme une fusée, et le bras dont je me serre pour me caresser, je ne m’en aperçois que maintenant, commence à être musclé.

Auteur: Oé Kenzaburo

Info: Seventeen

[ tennis elbow ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

crépuscule

Ce soir-là, il entrait par la fenêtre une brise qui était déjà le vent de la nuit, alors que la lumière rouge tenait encore bon derrière la montagne. Le vent leur arrivait ténu et humide, pas une masse, mais une sorte de dentelle très fine qui se levait de la mer invisible à cette heure ; il avait la texture de la dentelle, de quelque chose de spongieux, troué de vides, la peau sentait le frais en certains endroits, comme à travers une passoire, car la masse atmosphérique était encore brûlante, contenait encore l'haleine du jour. Enfin un soupçon de brise perforait la masse poisseuse et brûlante. C'était une heure de beauté. Les restes du soleil flamboyant derrière la ligne des montagnes qui ressemblaient à un découpage dans les gris, un décor de théâtre, et qui, dans quelques minutes, seraient un découpage noir s'opacifiant devant le flamboiement.

Auteur: Chirbes Rafael

Info: Crémation, pp. 154 155

[ couchant ]

 

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