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mythologie

Le Forgeron Primordial est donc Vulcain, souvent rapproché de Tubal-Caïn, maître des forgerons. Vulcain conserve la racine du titre chaldéen de Caïn qu’on peut, suivant les indications de René Guénon, rapprocher du titre de Khan signifiant "pouvoir sur le monde" ainsi que du symbolisme axial de la Montagne qui lui est lié. Dans le même ordre d’idées, nous pouvons aussi rapprocher Vulcain d’Erlik Khan, son équivalent au Turkestan et dans toute l’Asie centrale, seigneur du monde souterrain et des volcans, dieu de la forge, du feu et du fer également identifié à Vénus et Lucifer. Pour Jean Robin, "QaiN" signifie d’une part "posséder, acheter, créer", mais aussi "lance" ce qui est le symbole de l’Axis Mundi, de sorte que, "Tubal-Caïn, tout en étant le nom du premier forgeron, peut aussi selon le lieu désigner la "possession de la terre"".

Auteur: Anonyme

Info: Dans "Les magiciens du nouveau siècle", page 414

[ comparée ] [ étymologie ] [ Héphaïstos ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

voyages

La première fois que j'ai vu l'Hindou Kouch, j'arrivais par le nord de la plaine torride du Turkestan. J'ai franchi ses cols historiques, qui sont sublimes. Et ce que j'ai eu envie d'écrire ensuite, c'est un hymne, pas autre chose qu'un hymne. Un hymne à son nom, car les noms sont plus que des désignations géographiques, ils sont musique et couleur, rêve et souvenir, ils sont le mystère, la magie - et loin d'être une expérience décevante, c'est merveille que de les retrouver un jour, nimbés d'éclat et d'ombre, enveloppés de feu et de la cendre froide de la réalité. Pamir, Hindou Kouch, Karakorum....
Si je suis partie, c'est non pas pour apprendre la peur (1). mais pour vérifier le contenu des noms, pour éprouver leur magie dans mon corps, comme on sent entrer par la fenêtre ouverte la force merveilleuse du soleil qu'on a vu longtemps se refléter sur les collines lointaines et les prairies humides de rosée.

Auteur: Schwarzenbach Annemarie

Info: Toucher le coeur des hommes. p 236-237. 1, Allusion au conte de Grimm "Histoire de celui qui s'en alla apprendre la peur."

[ découverte ] [ montagnes ] [ mythes ]

 

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religion

L'Islam, c'est la totalité de ce que le désert implique de réalités humaines, concordantes et discordantes aussi, cette famille de problèmes géographiques que nous avons signalés. Énumérons encore : les grandes routes caravanières ; les zones riveraines, car l'Islam a vécu de ces Sahels, de ces bordures de vie sédentaires installées face à la Méditerranée, au long du golfe Persique, de l'océan Indien ou de la mer Rouge, et aussi au contact des pays soudanais ; les oasis et leur accumulation de puissance que Hettner juge avoir été essentiel. L'Islam, c'est tout cela : une longue route qui, de l'océan Atlantique à l'océan Pacifique perce la masse puissante et rigide du Vieux Monde. Rome n'a pas fait davantage quand elle a constitué l'unité de la Méditerranée.
L'Islam, c'est donc cette chance historique qui, à partir du VIIe siècle, en a fait l'unificateur du Vieux Monde. Entre ces masses denses d'hommes : l'Europe au sens large, les Afriques Noires, l'Extrême-Orient, il détient les passages obligés et vit de sa fonction profitable d'intermédiaire. Rien ne transite qu'il ne le veuille ou ne le tolère. Pour ce monde solide, où manque, au centre, la souplesse de larges routes maritimes, l'Islam est ce que sera plus tard l'Euroe triomphante à l'échelle de la planète : une économie, une civilisation dominantes. Forcément cette grandeur a ses faiblesses : le manque d'homme chronique ; une technique imparfaite ; des querelles intérieures dont la religion est le prétexte autant que le fondement ; la difficulté congénitale, pour le premier Islam, à se saisir des déserts froids, à les écluser au moins à la hauteur du Turkestan ou de l'Iran. Là est le point faible de l'ensemble au voisinage ou en arrière de la porte de Dzoungarie, entre le double danger mongol et turc.
Dernière faiblesse : l'Islam est prisonnier bientôt d'une certaine réussite, de ce sentiment confortable d'être au centre du monde, d'avoir trouvé les solutions efficaces, de ne pas avoir à en chercher d'autres. Les navigateurs arabes connaissent les deux faces de l'Afrique Noire, l'atlantique et l'indienne, ils soupçonnent que l'Océan les rejoint et ils ne s'en soucient pas...
Sur quoi arrive, avec le XVe siècle, l'immense succès des Turcs : un second Islam, un second ordre islamique, lié celui-ci à la terre, au cavalier, au soldat. "Nordique" et, par la possession des Balkans, terriblement enfoncé en Europe. Le premier Islam avait abouti à l'Espagne en fin de course. Le coeur de l'aventure des Osmanlis se situe en Europe et dans une ville maritime qui les emportera, les trahira aussi. Cet acharnement d'Istanbul à sédentariser, à organiser, à planifier est de style européen. Il engage les Sultans dans des conflits périmés, leur cache les vrais problèmes. En 1529, ne pas creuser un canal de Suez cependant commencé ; en 1538, ne pas s'engager à fond dans la lutte contre le Portugais et se heurter à la Perse dans une guerre fratricide, au milieu du vide des confins ; en 1569, rater la conquête de la Basse-Volga et ne pas rouvrir la Route de la Soie, se perdre dans les guerres inutiles de Méditerranée alors que le problème est de sortir de ce monde enchanté : autant d'occasions perdues !...

Auteur: Braudel Fernand

Info: La Méditerranée et le monde méditerranéen à l'époque de Philippe II, tome 1 : La Part du milieu

[ musulman ]

 

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