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sciences

Premièrement, nous devons reconnaître l'Univers comme un sous-système d'une méta-réalité de structures d'informations, tout est structure d'information et tout est simultané. Je ne parle pas d'une base de données, je ne parle pas de notre technologie brute actuelle, c'est quelque chose d'évidemment beaucoup plus gros, beaucoup plus complexe, mais vous saisissez l'idée. Nous devrions reconnaître les dimensions comme un artefact culturel: nous créons des dimensions parce que nous avons de petites bibliothèques et que nous avons besoin de x, y et z, mais nous n'en avons pas besoin en physique, aussi nous devrions prendre du recul par rapport au concept de dimensions dans la physique du futur.

Le présent est surdéterminé. Comme le dit Guillemant, il est déterminé par le passé et il est déterminé par le futur.

Et finalement, la conscience engendre notre impression de l'espace et du temps, c'est elle l'espace et le temps. Il s'agit de conscience au travers d'associations faites dans ce monde d'information et créant l'illusion de l'espace et du temps.

Aussi, la proposition que je vous fais est de laisser les physiciens continuer de faire de la physique de l'énergie, ils font ça très bien, ils trouveront éventuellement un moyen de réconcilier la relativité et la mécanique quantique.

Continuons nous aussi et cherchons la soeur manquante. Merci beaucoup.

Auteur: Vallée Jacques

Info: Bruxelles, 22 novembre 2011

[ spéculation ] [ quête ]

 

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États-Unis

Je crois que les civilisations sont faites pour les hommes et non pas les hommes pour les civilisations. Encore dois-je m’excuser d’employer ici le mot de civilisation, faute d’un autre, car il me paraît d’une signification beaucoup trop vaste, trop universelle pour désigner une expérience dont on n’ose pas encore dire qu’elle est manquée, parce que son échec total serait une catastrophe sans retour. C’est bien une expérience en effet. Cette prétendue civilisation ne prétend pas être un refuge pour l’homme, elle risque l’homme, elle se sert de lui comme d’un enjeu.  [...] Des millions et des millions d’hommes se demandent avec angoisse quel sera demain le sort d’une civilisation mécanique qui de mécanique en mécanique vient d’aboutir à l’invention ahurissante d’une mécanique à détruire toutes les mécaniques – d’une civilisation qui se dit civilisation de masse, et qui possède maintenant, avec la bombe atomique, le plus formidable moyen de destruction des masses que l’esprit humain ait jamais osé rêver. Une démocratie atomique, laissez-moi rire ! Pourquoi pas la bombe atomique remise à chaque électeur, en même temps que son bulletin de vote ?

Je me demande pourquoi la France devrait aujourd’hui se solidariser avec une telle civilisation, engager dans cette expérience insensée – insensée parce qu’irréversible – une tradition et une culture qui, précisément, s’opposent absolument, totalement, à une pareille conception de la vie.

Auteur: Bernanos Georges

Info: Dans "La liberté, pour quoi faire ?", éditions Gallimard, 1995, pages 60-61

[ puissance occidentale ] [ résistance ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

interdépendance

Dans son célèbre ouvrage intitulé What is Life ? Erwin Schrödinger pose la question suivante : "Quelle est la source de l'ordre en biologie ?" Il en arrive à l'idée qu'il dépend de la mécanique quantique et d'un microcode transporté dans une sorte de cristal apériodique - qui s'est avéré être l'ADN et l'ARN - il avait donc brillamment raison. Mais si vous demandez s'il est parvenu à l'essence de ce qui rend quelque chose vivant, il ne l'a bien sûr pas fait. Bien qu'aujourd'hui nous connaissions des bribes de la machinerie des cellules, nous ne savons pas ce qui en fait des êtres vivants. Cependant, je suis peut-être tombé sur une définition de ce que signifie être vivant.

Pendant près d'un an et demi, j'ai tenu un carnet de notes sur ce que j'appelle les agents autonomes. Un agent autonome est quelque chose qui peut agir en son propre nom dans un environnement. En fait, tous les organismes vivant librement sont des agents autonomes. Normalement, lorsque nous pensons à une bactérie qui progresse dans un gradient de glucose, nous disons que la bactérie va chercher de la nourriture. En d'autres termes, nous parlons de la bactérie de manière téléologique, comme si elle agissait pour son propre compte dans son milieu. Il est stupéfiant que l'univers ait donné naissance à des choses qui puissent agir de cette manière. Comment diable cela a-t-il pu se produire ?

Auteur: Kauffman Stuart Alan

Info: " The Adjacent Possible : A Talk with Stuart Kauffman " sur edge.org, 11 mars 2003.

[ biologie systémique ] [ étonnement ] [ gaïa ] [ tâtonnement syntropique ] [ néguentropie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

subversion

Il s'agit de conserver intacte notre rage interne. Et de la transmettre.
Elle reste le meilleur des moteurs, un enthousiasme noir, pour dégommer les pseudo intellectuels qui tiennent le langage, les méthodes... la science. Il faut mettre en cause et reprogrammer ce "cerveau reptilien" de nos sociétés.
Nous assistons à une cooptation pluri centenaire des classes dominantes, via la connaissance. Dirigeants d'une civilisation qui ne font que transmettre les mêmes procédés, analyses, pauvres réflexions à base d'analogies... recettes... tout ça devenu stérile comme on peut le voir de nos jours, puisqu'à base d'efficacité, de rendement... compétitivité... résultats...
Il ne s'agit pas ici de la survie de personnes, mais de celle d'un système, qui, tel un automate aveugle, manque d'humilité et fait surtout part d'une stupidité petite bourgeoise.
Nos universitaires, sous couvert d'ouverture, restent les vrais conservateurs, sans remise en question de fond. Les penseurs et autres théoriciens issus de cette moulinette sont devenus les faux-nez, préformatées, d'un système qui n'a d'autre but que de rester en place.
C'est cette violence là qui manque, celle de dire non à un processus ancien qui se duplique mécaniquement.
C'est donc à eux-mêmes que ces gens devraient l'appliquer. Seul petit espoir de modifier un jour, à toutes les échelles, ce mécanisme global. L'inertie terrifiante d'une caste cooptée immuable.
Un effort cérébral énorme pour s'en sortir.
Un peu comme un mec avachi devant sa télé à qui on demanderai d'éteindre le poste.

Auteur: Mg

Info: 2 sept. 2012

[ révolte ] [ colère ] [ inertie ]

 

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anthropocentrisme

Dans mes conférences et mes conversations, j'ai toujours subordonné mon pragmatisme à ce que j'ai appelé l'anthropomorphisme, au sein duquel trois propositions sont proéminentes (je les énonce volontairement de façon vague pour aller vite).
1. Les facultés de l'homme, comme celles de n'importe quel animal, sont assez bien adaptées aux besoins de sa vie ; et d'une manière générale il est suffisamment immergé et submergé dans les conceptions du pragmatique (je ne dis pas du pratique) qu'aucune conception, directe ou indirecte, ne peut être conçue d'une perspective extérieure, et ces mots mêmes que j'écris, avec toutes les autres affirmations et négations sur les "limites de la connaissance humaine" n'ont pas beaucoup de sens, sauf dans la mesure où ils se prétendent incompétents les uns par rapport aux autres. Mais par la même, leur seul sens, le "déni" des limites est la règle d'or.
2. "L'homme n'a atteint aucune connaissance qui ne soit ni mécanique ni anthropologique." (Studies in Logic, 1882, p. 181). Ses idéaux les moins imparfaits doivent donc prendre forme humaine ; et sa compréhension la moins fausse de ce qui se cache derrière l'Univers est le théisme - ou plutôt une religion théiste.
3. Les instincts humains doivent être implicitement reconnus dans leur propre sphère. "Toute connaissance humaine, jusqu'aux plus hautes sphères de la science, n'est que le développement de son instinct animal inné" (Ibid.). Mais il est possible que la raison se trompe plus souvent qu'elle ne le devrait.

Auteur: Peirce Charles Sanders

Info: Letters to F. C. S. Schiller, 23.05.1905

[ limitation ] [ point de vue humain ] [ langage quête ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

sciences

Nous savons tous intuitivement que les liquides ordinaires s'écoulent plus rapidement au fur et à mesure que le canal dans lequel ils se trouvent se resserre, à l'instar d'une rivière qui trouve son chemin dans une succession de rapides de plus en plus étroits.
Mais qu'arriverait-il si le tuyau était si minuscule que seuls quelques atomes d'hélium superfluide pouvaient s'échapper de son extrémité en même temps ? Selon un modèle de la mécanique quantique établi depuis longtemps, l'hélium superfluide se comporterait différemment d'un liquide ordinaire: loin d'accélérer, il ralentirait.
Une équipe de chercheurs de l'Université McGill et de collaborateurs de l'Université du Vermont et de l'Université de Leipzig, en Allemagne, a réussi à réaliser une expérience dans le plus petit canal jamais utilisé - un microcanal de moins de 30 atomes de diamètre. Les chercheurs révèlent que l'écoulement de l'hélium superfluide dans ce robinet miniature semble effectivement ralentir.
"Les résultats que nous avons obtenus suggèrent qu'un robinet quantique adopte effectivement un comportement fondamentalement différent", affirme Guillaume Gervais, professeur de physique à McGill, qui a dirigé le projet. "Nous n'en avons pas encore la preuve irréfutable, mais nous croyons avoir franchi une étape importante vers la confirmation expérimentale de la théorie de Tomonaga-Luttinger dans un véritable liquide."
Les résultats de cette étude pourraient un jour contribuer à la mise au point de nouvelles technologies, comme des nanocapteurs dotés d'applications dans les systèmes GPS. Mais pour l'instant, affirme le professeur Gervais, les résultats sont intéressants simplement "parce qu'ils repoussent les limites de la compréhension des choses à l'échelle nanométrique. Nous approchons de la zone grise où tous les concepts physiques changent."

Auteur: Science Advances

Info: Internet 17 mai 2015

[ nanomonde ]

 

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musique

La complexe magnificence du contrepoint de Bach, malgré une symétrie parfois trop apparente voire mécanique, m'émeut. Probablement parce qu'il y a ici la perception de notre petitesse, de nos limites au sein de l'extraordinaire intrication des choses de la nature. Et les cathédrales sonores du maître semblent sans frontières, à l'instar du cosmos. En poussant aussi loin l'art de la conjugaison des sons Bach a démontré la puissance et la beauté que peut produire l'intellect humain lorsqu'il fait coïncider passion et discipline de fer, sans crainte ni limitation aucune dans sa quête. Il a créé une sorte de monde intermédiaire, onirique, titanesque diamant scintillant de millions de facettes, facettes aux reflets changeants puisqu'animées par des interprètes de chair. Un monde mathématique soyeux qui préfigure de fait l'espace dodécaphonique qu'apportèrent Schoenberg, Berg et Webern, même si ce système stérile et trop austère est probablement arrivé trop tôt pour des humains pas encore assez éduqués ou raffinés. En captant notre esprit et en le libérant, ce monde intermédiaire de Bach nous fait entrevoir par contraste combien la vie est un combat lourd parce que subordonnée au poids de la chair dans sa lutte souvent trop répétitive et monotone de tous les jours.

Cette élévation spirituelle, en nous présentant quelque chose qui ressemble à l'immuable, révèle simultanément la grandeur de l'homme, et sa petitesse devant l'extraordinaire et raffiné équilibre, sans cesse mouvant, qu'offre la réalité ordonnée par ses sens. L'ordre des hommes est souvent haïssable parce que trop compréhensible. Celui de la nature merveilleux parce qu'infini et au-delà de notre compréhension. L'univers intermédiaire de Bach, développé humblement par un allemand puissant et équilibré qui voulait célébrer la création et surtout le Créateur, nous subjugue, nous bouleverse, et nous aide à vivre.

Auteur: Mg

Info: 22 mai 2016

[ éloge ] [ classique ] [ triade ] [ technique ] [ miroir anthropique ]

 

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physique quantique

Nous proposons donc l'idée suivante: sans apport d'informations externes, un univers se transforme en une infinité d'univers virtuels (Multivers) qui représentent autant de possibilités d'évolutions potentielles d'un seul univers. Par contre, avec un apport d'informations externes, le nombre de possibilités peut parfaitement se réduire à quelque chose de concevable qui peut se résumer à un ensemble réduit de possibilités d'évolution dégagées par notre libre arbitre, par l'intermédiaire de notre conscience.

Le phénomène de la conscience apparaîtrait ainsi clairement comme étant la fonction d'interface qui ferait entrer dans notre univers ou bloc d'espace-temps 4D des informations issues de l'extérieur, ce qui peut être décrit mathématiquement au moyen de dimensions supplémentaires. Une cinquième dimension pouvant suffire, il convient bien de qualifier le Multivers que nous proposons ainsi de Multivers de type V, à la suite des quatre premiers. Cela reste bien un Multivers dans la mesure où le nombre de possibilités d'évolution dégagées par le libre arbitre de notre collectif de conscience peut être énorme, à moins que nous autres terriens soyons tous complètement conditionnés. Il est alors intéressant de remarquer que la différence entre les Multivers de type III et V est que dans le V nous n'aurions pas de milliards de milliards .... de doubles conscients et que nous n'en aurions même aucun, puisqu'un seul univers accueillerait la conscience: celui que nous avons construit tous ensemble en passant sans cesse collectivement d'un univers à l'autre.

Il importe ainsi de bien différencier la notion de vécu et la notion de réalité physique (un seul vécu contre un grand nombre de réalités potentiellement à vivre), ce que nous apprend déjà la mécanique quantique avec ses superpositions d'états. La physique décrit ainsi déjà la co-existence de possibilités virtuelles qui n'attendent que notre observation - notre vécu - pour passer à l'état réel.

Auteur: Guillemant Philippe

Info: http://guillemant.net/index.php?cate=articles&part=physique_information&page=Des_realites_paralleles.htm

[ idéalisme quantique ] [ paradoxe de l'oeuf et de la poule ] [ spéculations ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

H

Cette lettre symbolise l'hydrogène, de numéro atomique 1, qui est l'élément chimique le plus simple et le plus abondant de l'univers.

Les étoiles brillent parce qu'elles transforment d'immenses quantités d'hydrogène en hélium. Notre Soleil, à lui seul, consomme 600 millions de tonnes d'hydrogène par seconde, qu'il convertit en 596 millions de tonnes d'hélium. Imaginez un peu : 600 millions de tonnes par seconde! Et même la nuit !

Mais où partent les quatre millions de tonnes de différence par seconde ? Ils sont convertis en énergie, selon la célèbre formule d'Einstein : E = mc2. Un peu plus de mille cinq cent quatre-vingt-sept grammes par seconde partent vers la Terre où ils vont créer la lumière de l‘aube, la chaleur d'un après-midi d'été ou le flamboiement du crépuscule.

La consommation effrénée d'hydrogène par le Soleil nous fait tous vivre, mais l'importance de cet élément pour la vie telle que nous la connaissons commence plus près de chez nous. L'hydrogène s'allie en effet à l'oxygène pour former les nuages, les océans, les lacs et les rivières. Il se combine au carbone, à l'azote et à l'oxygène pour former la chair et le sang de tous les êtres vivants.

L'hydrogène est le plus léger de tous les gaz - plus léger même que l'hélium - et il coûte beaucoup moins cher, d'où son emploi malencontreux dans les premiers aéronefs comme le Hindenburg. Vous avez sans doute entendu parler de cette tragédie - bien que, dans les faits, les passagers soient morts des suites de leur chute et non brûlés par l'hydrogène, moins dangereux à transporter dans un véhicule que de l'essence.

L'hydrogène est l'élément le plus abondant, le plus léger et le plus apprécié des physiciens parce qu'avec un seul proton et un seul électron, leurs formules de mécanique quantique fonctionnent à merveille. Dès que l'on passe à l'hélium (avec deux protons et deux électrons), les physiciens abandonnent le terrain aux chimistes.

Auteur: Gray Theodore

Info: Atomes : Une exploration visuelle de tous les éléments connus dans l'univers

[ nanomonde ] [ science fondamentale ] [ résumé ] [ abrégé ] [ source ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

condition tragique

Nous vivons de plus en plus séparés du milieu naturel (que nous cherchons éperdument à retrouver en vacances) et voici que perdant contact avec cette réalité, qui fut réalité substantielle de notre vie, nous avons le plus extrême besoin d’une autre réalité. Vivant dans un nouveau milieu abstrait, théorique, non correspondant à notre tradition, un milieu non vivant, où l’homme se trouve seul vivant, il ne peut encore concevoir ce milieu technicien comme la réalité. L’homme moderne vit alors dans un refuge vers le naturel, une fiction : nous sommes toujours dans la nature. Et il a le plus grand mal à se concevoir comme l’homme exclu de la nature (ou la Nature exclue !) entré dans un autre univers. Fiction d’être toujours, comme toujours, dans un monde d’eaux, de vents, d’arbres et d’animaux. Cependant que l’univers réel dans lequel il se trouve lui paraît non réel. Le béton, l’auto, l’acier, l’asphalte, ce sont des accidents. Or, au moment même où nous nous enferrons dans cette double fiction, dans ce refus du réel, voici que nous sommes justement obsédés par le réel et le concret. Seule nous intéresse l’action sur la réalité, balayées les idées et les pensées, le concret seul...celui de l’argent, de la machine, du métier... Le concret compte seul dans notre conviction et dans notre choix de vie. Étonnante contradiction. Et voici alors que l’image miséricordieuse vient tout résoudre. L’image coïncide avec la réalité. Et nous sommes épanouis de retrouver constamment la nature en images. Nous sommes de nouveau chez nous, par ces majestueuses photos d’océan, par ces habiles films sur les animaux, au téléobjectif. Jamais nous n’avions si bien connu cette nature. Si bien vu. Et grâce à ces images nous respirons l’air du large et des hautes cimes. En même temps que l’image nous rend l’univers technicien dans sa réalité hypostasiée. Le monde mécanique qui souvent nous gêne et nous trouble devient magiquement présent, dans sa familiarité. Mais familiarité montrée, ce qui veut dire rendue majestueuse, noble, éminente : digne d’être montrée, digne d’admiration. Mirari ­– mirage. L’image mirage réconcilie les contradictions, rend de nouveau la nature présente et réelle, rend le milieu technicien familier et admirable, et comble notre soif de concret, de réel.

Auteur: Ellul Jacques

Info: Dans "La parole humiliée", éditions de la Table Ronde, Paris, 2014, pages 324-325

[ illusion ] [ réconciliation ] [ technique ] [ réalité de seconde main ] [ remède-poison ]

 

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