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excitation

En ville, chacun
s'affaire : c'est, comme on dit,
"la course des moines". *

Auteur: Natsume Soseki

Info: Ma traduction d'un haïku qui se trouve à la page 46, dans le recueil "Loin du monde", chez Moundarren - * shiwasu : la période avant les fêtes de fin d'année, quand tout le monde est pressé, si bien que même les moines courent

[ fêtes ] [ traditions ] [ agitation urbaine ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

prophétie

New-York est ce que seront demain toutes les villes, géométrique. Simplification des lignes, des idées, des sentiments, règne du direct.

Auteur: Morand Paul

Info: New-York (1930, 224p., Flammarion)

[ architecture urbaine ] [ nouveau monde ] [ modernité ]

 
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morte saison

L'hiver était gris et méchant sur la ville et chaque nuit ressemblair à un bouquet d'heures froides et mornes, comme le temps dans une cellule sans porte.

Auteur: Goodis David

Info: Of Tender Sin

[ urbaine ] [ sinistre ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

sociabilité

Saluts des habitués, échanges très brefs, plaisanteries, la situation de langage créée par le comptoir n'est pas celle du café lui-même avec ce qu'il autorise de longues conversations ou de confidences, mais dans la brièveté de ce qui l'anime agit tout un esprit, et du patron ombrageux au garçon souriant, il y a en elle pour le solitaire la ressource d'une information de première main, qui est comme un puits artésien provenant des profondeurs de la ville et retombant autour de lui en gouttelettes sonores.

Auteur: Bailly Jean-Christophe

Info: "Paris quand même", éd. La fabrique, p.69-70

[ vie urbaine ] [ comparaison géologique ] [ flux verbaux ] [ ambiance citadine ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

canoter

La barque glisse sur l’eau régulièrement, un train sur des rails. Depuis qu’il est là, son corps a eu le temps de s’accommoder à l’exercice, il a fait du muscle, dirait sa mère. Du muscle, mais pas seulement : le geste est fluide et assuré. Janvier maîtrise son embarcation, elle file à travers les rues silencieuses, on ne sent plus les coups de rame.

Après les avoir redoutées, ce sont désormais les périodes qu’il préfère, les grandes marées, il les attend, quand on ne peut plus circuler à pied et que l’eau pénètre partout. Alors on ne voit plus les murs décrépis, les objets qui jonchent le sol, les maisons qui menacent de s’effondrer, les trottoirs détruits. Inondée, la ville rutile, comme neuve.

Auteur: Dordor Charlotte

Info: Le retour de Janvier - Incipit

[ embarcation urbaine ] [ science-fiction ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

enfance

Notre quartier était bruyant et surpeuplé ; les enfants, pieds nus et à peine vêtus, jouaient dans tous les coins, remplissant l'air de leur vacarme et couvrant le sol de leurs excréments. Les femmes s'agglutinaient sur le seuil des maisons, l'une hachant des feuilles de mouloukhiyya, l'autre pelant des oignons, une troisième allumant un brasero, toutes échangeant potins et plaisanteries, ou, au besoin injures et malédictions. De jour comme de nuit, c'était un fracas ininterrompu, soutenu par le rythme lancinant du tambourin à exorcismes : les chansons, les pleurs, les voitures à bras courant en tous sens, les engueulades, les rixes, le miaulement des chats et le grognement des chiens se disputant les tas d'ordures. Les rats grouillaient dans les cours des maisons et nichaient dans les murs, et il arrivait fréquemment qu'un groupe se rassemble à grands cris pour tuer un serpent venimeux ou un scorpion. Quant aux mouches, leur nombre n'avait d'égal que celui des poux : elles partageaient la vie des habitants avec une familiarité amicale, mangeant dans leurs assiettes, buvant dans leurs verres, jouant autour de leurs yeux et se glissant même parfois dans leur bouche.

Auteur: Mahfouz Naguib

Info: Les fils de la Médina

[ urbaine ] [ foisonnement ] [ brouhaha ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

greenwashing

L’expansion du vélo électrique, de Pékin à Paris, n’est pas un choix politique de décideurs convaincus du respect de l’environnement. Le vélo électrique leur est imposé par l’encombrement de l’espace public par la voiture. Leur écologie n’est pas celle des années 1970 qui voulait "réinventer la vie". Elle est le pilotage technocratique de la machine urbaine, imposée par la contrainte des embouteillages et la raréfaction des ressources en pétrole, en air, en espace. Le vélo n’est plus un moyen d’émancipation – à bicyclette, avec Paulette -, mais le moyen de transport le plus efficient dans une métropole asphyxiée.

Auto-Boulot-Dodo ou Vélo-Boulot-Dodo, peu importe, tant que les composants sociaux fonctionnent, zéro délai, zéro défaut. Le e-vélo, si facile à hisser dans le train, si pratique pour se faufiler entre les voitures, est devenu, selon l’expression des ingénieurs du territoire, un "maillon de la chaîne de mobilités". Il ne s’oppose plus aux autres moyens de transport, il est un moyen supplémentaire, selon que l’on habite plus ou moins loin de son lieu de travail, selon l’offre de transports publics, selon la météo. Grâce aux distances qu’il permet de parcourir, le vélo électrique peut prendre sa part dans la hausse ininterrompue depuis soixante ans des distances de déplacements quotidiens domicile-travail. Quoique Le Dauphiné libéré survende les epromenades sur des routes de montagne, le vélo électrique est d’abord et avant tout ce qu’en dit la Pompili de la Transition écologique : un "vélotaf". Dans les années 1960-1970, la voiture individuelle a imposé son aménagement de l’espace. Si le vélo électrique est à ce point soutenu par les pouvoirs publics, c’est qu’il peut y trouver sa place sans remises en question plus essentielles.

Refuser le vélo électrique c’est crever la baudruche de la "transition énergétique", de la technopole électrique et connectée. Le vélo électrique, anodin en apparence, est le petit mensonge qui en fait accepter de bien pires. Celui de l’électromobilité, d’abord : aussi propre soit-elle en apparence, les électromobilistes exportent les nuisances de leur mode de vie chez les voisins des mines de lithium, de cobalt, de manganèse. Celui de l’atome évidemment, sur le point de passer pour une "énergie propre" si Emmanuel Macron parvient à l’imposer parmi les énergies financées par le "Green New Deal" de l’Union européenne. Celui, plus général enfin, de l’écologie apolitique des technocrates, des scientifiques et des ingénieurs, qui vantent le vélo électrique comme ils vantent la voiture électrique, les énergies renouvelables, la ville intelligente.

Auteur: PMO Pièces et main-d'oeuvre

Info: https://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/voleurs_de_ve_los-2.pdf

[ saturation urbaine ] [ bicyclette ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson