Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 2537
Temps de recherche: 0.0513s

potins

La quantité d'informations qu'il faut obtenir et emmagasiner pour suivre les relations en perpétuelle évolution de quelques douzaines d'individus seulement est renversante. Tous les singes montrent un vif intérêt pour ces informations sociales, mais ils ont du mal à bavarder efficacement. Les Neandertal et les Homo sapiens archaïques avaient probablement aussi du mal à parler dans le dos des autres : une faculté très calomniée qui est en vérité essentielle à la coopération en nombre. Les nouvelles capacités linguistiques que le Sapiens moderne a acquises voici quelques 70 millénaires lui ont permis de bavarder des heures d'affilée. Avec les informations fiables sur les personnes de confiance, les petites bandes ont pu former des bandes plus grandes, et Sapiens a pu élaborer des formes de coopération plus resserrées et plus fines. On pourrait croire à une plaisanterie, mais de nombreuses études corroborent cette histoire de commérage. Aujourd'hui encore, la majeure partie de la communication humaine - e-mails, appels téléphoniques et échos dans la presse - tient du bavardage. Celui-ci nous est si naturel qu'il semble que notre langage se soit précisément développé à cette fin.

Auteur: Yuval Noah Harari

Info: Sapiens : Une brève histoire de l'humanité

[ cancans ] [ ragots ] [ parlote ]

 

Commentaires: 0

téléphone portable

– Tu envoies des messages de cul pendant que je te file un cours ? C’est quoi ton problème ?
– C’est pas moi qui écris, dit-il en soupirant. C’est elle.
– C’est cela oui. C’est forcément de sa faute.
– Lis mes réponses si tu veux. Je ne fais que lui dire que je suis occupé. Je n’y peux rien si elle ne comprend pas.
Je fais défiler les messages pour remonter dans la conversation et je découvre qu’il dit la vérité. Tous les messages qu’il a envoyés durant les trente dernières minutes expliquent qu’il est occupé, qu’il révise et qu’il parlera plus tard. Je soupire avant de taper une réponse sur l’écran tactile. Garrett proteste et essaie de reprendre son téléphone, mais c’est trop tard car j’ai déjà appuyé sur "envoyer".
– Là. Problème réglé.
– Wellsy, je te jure que si tu as…
Il ne finit pas sa phrase, occupé à lire ma réponse.
"C’est la prof de Garrett. Tu commences à sérieusement m’agacer. On finit dans 30 min. Je suis sûre que tu peux tenir encore un peu avant de mouiller ta culotte."

Auteur: Kennedy Elle

Info: The deal

[ addiction ] [ dépendance ]

 

Commentaires: 0

mystiques

Les soufis et les gnostiques adhèrent tous deux au principe de l’Unité Divine (tawahid).
Il existe cependant deux façons d’adhérer à l’Unité Divine: l’une théorique et l’autre expérimentale.
L’approche théorique est propre aux gnostiques, tandis que l’approche expérimentale est propre aux soufis.
Le gnostique pour connaître Dieu (Haqq) utilise la force de l’intellect tandis que le soufi avec le pas de l’amour et la béquille de l’intellect, va vers Dieu (Haqq) jusqu’au point de lâcher également la béquille.
Le soufi vide le coeur et la pensée de tout, sauf du souvenir de Dieu (Haqq), jusqu’à ce qu’il s’oublie aussi et qu’il contemple Dieu à travers Lui.

Mahgrebi a dit : "Je t’emprunte une vision de ta part pour regarder ta face, parce que mes yeux ne sont pas dignes de te voir".

En réalité le gnostique connaît la Vérité tandis que le soufi la voit.
Shebli, le célèbre soufi disait en permanence Allah, on lui demanda :
"Pourquoi ne dis-tu pas : illaha illallah, il n’y a pas d’autres Dieu que Dieu ?"
Il répondit : "Je ne vois rien d’autres que Lui pour Le nier".

Auteur: Internet

Info: magazine SUFI n°66

[ unicité ]

 

Commentaires: 0

auto-évaluation

Il peut être pénible, par exemple, de reconnaître la négativité que l'on porte en soi, puis de retrouver un moyen de l'extérioriser. Il existe en chacun de nous un potentiel qui va de Gandhi à Hitler. Rares sont ceux qui acceptent l'idée d'être un Hilter potentiel. On ne peut même pas l'imaginer. Pourtant, nous avons tous en nous une part négative. Le contester est extrêmement dangereux. Quand quelqu'un nie complètement les aspects obscurs de son être et se prétend totalement incapable d'une mauvaise action, même en pensée, il faut vraiment s'inquiéter. Admettre son potentiel de négativité est en effet essentiel, car on peut ainsi l'assumer et s'en libérer. Au fur et à mesure que nous découvrons les vérités fondamentales de la vie, nous pouvons nous détacher de rôles qui masquaient une profonde insatisfaction. Cela ne signifie pas que nous soyons intrinsèquement mauvais, mais que nous portons un masque sans en avoir conscience. Si vous pensiez être une sorte de saint, il est temps de vous débarrasser de cette image et de redevenir vous-même, parce qu'une telle représentation idyllique de soi est tout simplement une imposture.

Auteur: Kübler-Ross Elisabeth

Info: Leçons de vie : Comprendre le sens de nos désirs, de nos peurs et de nos espoirs

[ illusion ] [ mégalo ] [ lucidité ] [ ombre jungienne ]

 
Commentaires: 3
Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

paradigme philosophique

[...] les causes [de malentendus quant aux sources de la theologia] résident essentiellement dans un changement de noétique : la conception aristotélicienne de la connaissance s’est substituée à celle de Platon dans la première moitié du XIIIe siècle ; puis les manuels de théologie, entérinant ce changement, l’ont présentée comme la noétique propre de la métaphysique chrétienne qui, jusque là, avait été globalement platonicienne. Selon cette conception, l’activité spécifique et proportionnée de la raison humaine, c’est la connaissance scientifique du monde sensible. Avec Aristote, l’Occident médiéval découvre le modèle de ce qu’est un discours scientifique, c’est-à-dire dont la rigueur est garantie par sa formalité (la logique syllogistique). A l’inverse (au moins à s’en tenir à une caractérisation sommaire), pour la noétique platonicienne, c’est l’objet qui fonde la vérité de la connaissance ; il ne saurait donc y avoir de connaissance véritable de ce qui est emporté dans le flux du devenir : il n’y a de vérité pour la connaissance que de Ce qui est véritablement. L’intellect, dans son désir de connaissance parfaite, est donc ordonné frontalement à la contemplation de la Réalité inconditionnée, le Bien en soi.

Auteur: Borella Jean

Info: Dans "Lumières de la théologie mystique", éditions L'Harmattan, Paris, 2015, page 84

[ historique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

philosophie

La nouveauté, par rapport à l’histoire du thème de la méthode, tient en somme ici à la conjonction de trois conditions :


  1. Ce que le Discours [de la méthode] présentera ensuite comme "la vraie méthode pour parvenir à la connaissance de toutes les choses dont mon esprit serait capable" est d’emblée un art d’inventer, et non pas, ou seulement en second lieu, un art de présenter ou d’enseigner.

  2. En tant que relative à l’exercice de la raison en général, et non attachée à une matière particulière, la méthode dont il s’agit est universelle, mais ce n’est pas pour autant qu’elle n’existe qu’en idée. Au contraire, elle a été longuement expérimentée, donc appliquée à toute une variété de matières, avec des résultats remarquables dont la collection […] devrait suffire à faire loi.

  3. Cette méthode, que chacun est invité à apprécier et devrait pouvoir adopter dans la "recherche de la vérité" (autre aspect de son universalité) n’a pas de caractère purement impersonnel : elle fait corps avec les démarches d’un esprit, autrement dit avec la manière dont cet esprit réfléchit à ses propres démarches. 

Auteur: Kambouchner Denis

Info: La question Descartes, éditions Gallimard, 2023, pages 23-24

[ originalité ] [ résumé ] [ explication ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

cosmosophie

Selon une légende d’inspiration gnostique, une lutte se déroula au ciel entre les anges, dans laquelle les partisans de Michel vainquirent ceux du Dragon. Les anges qui, irrésolus, se contentèrent de regarder furent relégués ici-bas afin d’y opérer le choix auquel ils n’avaient pu se résoudre là-haut, choix d’autant plus malaisé qu’ils n’emportaient aucun souvenir du combat et encore moins de leur attitude équivoque. Ainsi le démarrage de l’histoire aurait pour cause un flottement, et l’homme résulterait d’une vacillation originelle, de l’incapacité où il était, avant son bannissement, de prendre parti. Jeté sur la terre pour apprendre à opter, il sera condamné à l’acte, à l’aventure, et il n’y sera propre que dans la mesure où il aura étouffé en lui le spectateur. Le ciel seul permettant jusqu’à un certain point la neutralité, l’histoire, tout au rebours, apparaîtra comme la punition de ceux qui, avant de s’incarner, ne trouvaient aucune raison de se rallier à un camp plutôt qu’à un autre. On comprend pourquoi les humains sont si empressés d’épouser une cause, de s’agglutiner, de se rassembler autour d’une vérité. Autour de quelle espèce de vérité ?

Auteur: Cioran Emil Michel

Info: Écartèlement

[ indécision initiale ] [ humains ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

pouvoir sémantique

Socrate a dit : "Le mauvais usage du langage induit le mal dans l'âme". Il ne parlait pas de grammaire. Faire un mauvais usage de la langue, c'est l'utiliser comme le font les politiciens et les publicitaires, pour le profit, sans assumer la responsabilité du sens des mots. La langue utilisée comme un moyen d'obtenir le pouvoir ou de gagner de l'argent est mauvaise : elle ment. La langue utilisée comme une fin en soi, pour chanter un poème ou raconter une histoire, va dans le bon sens, vers la vérité. Un écrivain est une personne qui se soucie du sens des mots, de ce qu'ils disent et de la manière dont ils le disent. Les écrivains savent que les mots sont leur chemin vers la vérité et la liberté, et c'est pourquoi ils les utilisent avec soin, avec réflexion, avec crainte, avec plaisir. En utilisant bien les mots, ils renforcent leur âme. Les conteurs et les poètes passent leur vie à apprendre l'art et la manière de bien utiliser les mots. Et leurs mots rendent l'âme de leurs lecteurs plus forte, plus lumineuse, plus profonde.

Auteur: Le Guin Ursula K.

Info:

[ exactitude ] [ beauté ] [ tromperie ]

 
Commentaires: 1
Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

éducation

... A propos de l'enfance, un thème me fascine depuis toujours. Nous mettons vingt ans à tout apprendre et nous passons le reste de notre vie à nous débarrasser des tabous, des préjugés, des règles collectives, des idées reçues, pour conquérir une vérité individuelle. Il nous faut lutter toute la seconde partie de notre vie pour réparer les dégâts causés par l'éducation obtuse, fanatique, traditionnelle, les règles de morale reçues dans l'ambiance sacro-sainte de la famille, à un âge où il nous est impossible de refuser cet enseignement.

...Prends, par exemple, le mariage : dès notre jeunesse, on nous a habitués au conte qui se termine par "et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants…" C'est un but dans la vie que l'on nous met en tête. Alors que ce n'est que le point de départ. Le début et non la fin. On nous propose le premier chapitre comme conclusion. On arrive au mariage absolument ignorant parce que cet événement nous a été présenté d'une façon mythique, inexacte. Il devient une source de désillusions, de névroses…

Je suis sûr que tout changera un jour…..

Auteur: Fellini Federico

Info: Parlant de son film "Juliette des esprits"

[ déprogrammation ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

division subjective

Trop d’énigmes accablent l’homme sur la terre. On n’a qu’à les résoudre comme on voudra et sortir sec de l’eau. La beauté ! Ce que je ne peux pas supporter, c’est que tel homme, de cœur élevé et même de grande intelligence, commence par l’idéal de la Madone pour finir par l’idéal de Sodome. Plus effrayant encore est celui qui, portant déjà l’idéal de Sodome dans son âme, ne rejette pas non plus l’idéal de la Madone, celui dont le cœur brûle pour lui et qui brûle en vérité, en vérité, comme en ses jeunes années d’innocence. Non, la nature de l’homme est large, trop large même, je la rétrécirais. C’en est intolérable, voilà ce qu’il en est ! Ce qui à la raison paraît être une honte est, pour le cœur, une beauté. Est-ce dans Sodome qu’est la beauté ? Crois bien que c’est précisément dans Sodome qu’elle est pour l’immense majorité des gens. Connaissais-tu ce mystère ? L’horrible, c’est que la beauté est une chose non seulement terrible, mais aussi mystérieuse. C’est le diable qui lutte avec Dieu et le champ de bataille est le cœur des hommes.

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: Dans "Les Frères Karamazov", traduction d'Elisabeth Guertik, le Cercle du bibliophile, pages 137-138

[ contradiction ] [ condition humaine ] [ obscurité ]

 
Commentaires: 1
Ajouté à la BD par Coli Masson