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couchant

L’ombre pareille à une encre malveillante glissait dans les ravines et donnait une forme sinistre aux totems de grès et aux rochers escarpés vêtus des débris rejetés par l’inondation, et il y avait bien assez de silhouettes pour peupler les rêves et les cauchemars des esprits, même les plus sains. Les érables et leurs ombres crépusculaires ressemblaient à des mandragores ou à des créatures griffues, les rapaces qui planaient dans le ciel leur donnaient voix, et les racines des pins sombres serpentaient sur le sol accidentés comme des vipères.

Auteur: Zupan Kim

Info: Les Arpenteurs

[ déclin ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

moines-soldats

Ils vivent sans avoir rien en propre, pas même leur volonté. Vêtus simplement et couverts de poussière, ils ont le visage brûlé des ardeurs du soleil, le regard fier et sévère : à l'approche du combat, ils s'arment de foi au-dedans et de fer au-dehors ; leurs armes sont leur unique parure ; ils s'en servent avec courage dans les plus grands périls, sans craindre le nombre, ni la force des barbares : toute leur confiance est dans le Dieu des armées ; et, en combattant pour sa cause, ils cherchent une victoire certaine ou une mort sainte et honorable.
O l'heureux genre de vie, dans lequel on peut attendre la mort sans crainte, la désirer avec joie, et la recevoir avec assurance !

Auteur: Saint Bernard de Clairvaux

Info: sur les templiers

[ guerrier ] [ religion ]

 

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description

Je suis honteux de dire où j'ai connu Gog : c'est dans une maison de fous.
Je m'y rendais souvent pour tenir compagnie à un jeune poète dalmate qu'une passion désespérée pour son ombre (sa bien-aimée était une "reine de l'écran" et jamais elle ne lui avait souri que sur l'écran) condamnait à la paranoïa. Comme, d'ordinaire, il était tranquille, le directeur de cette pension pour fous payants - un nain par la stature mais un géant par l'embonpoint - nous permettait de rester ensemble au jardin. Il y avait çà et là, sous l'ombrage des cèdres et des marronniers, des tables rondes, en fer, et des sièges, comme dans les cafés. Des infirmiers blafards, vêtus de blanc, allaient et venaient dans les allées, sans avoir l'air d'observer.

Auteur: Papini Giovanni

Info: Dans "Gog", page 7

[ freaks ] [ étrange ] [ rencontre ]

 
Mis dans la chaine

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Ajouté à la BD par Coli Masson

au-delà

Humains, nous pouvons l'être,

mais nous devons nous élever au-dessus de l'Humanité

au nom de la foi, de l'espérance et de l'amour.

Il y a un temps pour les pélerins, et aussi un temps pour les faussaires,

Il y aura un temps où nous serons seuls et nus :

nus face aux galaxies,

nus, mais finalement vêtus... tandis que nous atteignons la Fin de l'Enfance nous recommençons.



Et bien que la voie soit obscure

et que la distance jusqu'au sommet me brise le coeur,

car je ne le verrai jamais, pourtant je joue mon rôle,

dans la croyance que ce qui nous attend est le cosmos comparé à la poussière du passé...

avec la mort des simples humains la vie commencera !

Auteur: Hammill Peter

Info: Fin de la chanson "Childlike faith in childhood's end" de Van Der Graaf Generator - album "Still Life", 1976 (ma traduction)

[ surhumain ] [ musique rock ] [ espérance ] [ vertus ] [ triade ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

poème

Flic-flac,
Ravis des gamins s'éclaboussent
Dans les flaques
En mouillant leurs frimousses amusées
Sous l'ondée.
Les gouttes de pluie
Tambourinent à la fenêtre,
Chassant l'ennui,
Sans y paraître.
La mer clapotte,
Les bateaux dansent
Sur deux notes,
En cadence,
Au bord de l'anse.
Deux amoureux s'enlacent,
Et s'embrassent
Sous la pluie,
Ils ne sont qu'elle et lui,
Autour d'eux tout s'efface,
Ils ne voient plus le temps qui passe.
Au loin, sur le quai, les marins,
Tout de jaune vêtus,
De la pêche à peine revenus,
Se passent de mains en mains
Leur butin,
Puis iront se mettre à l'abri
Dans l'estaminet plein de bruit.
L'eau ruisselle le long des caniveaux,
Elle rattrapera plus loin la rivière,
Emportant par monts et par vaux,
Les débris de la terre,
Rinçant l'asphalte, en toute hâte.
Le ciel tout empanaché de gris
S'assortit à la mer.
Les mouettes poussant leurs cris
Suivent les vagues éphémères
Et accompagnent le ressac.
Flic-flac
Sous l'averse,
Qui toujours se déverse,
Le jour décline
Bientôt tout sera fondu
Confondu,
Entre la bruine
Et l'obscurité de la brune.

Auteur: Internet

Info: Contributrice Morgane

[ . ]

 

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enfance

Notre quartier était bruyant et surpeuplé ; les enfants, pieds nus et à peine vêtus, jouaient dans tous les coins, remplissant l'air de leur vacarme et couvrant le sol de leurs excréments. Les femmes s'agglutinaient sur le seuil des maisons, l'une hachant des feuilles de mouloukhiyya, l'autre pelant des oignons, une troisième allumant un brasero, toutes échangeant potins et plaisanteries, ou, au besoin injures et malédictions. De jour comme de nuit, c'était un fracas ininterrompu, soutenu par le rythme lancinant du tambourin à exorcismes : les chansons, les pleurs, les voitures à bras courant en tous sens, les engueulades, les rixes, le miaulement des chats et le grognement des chiens se disputant les tas d'ordures. Les rats grouillaient dans les cours des maisons et nichaient dans les murs, et il arrivait fréquemment qu'un groupe se rassemble à grands cris pour tuer un serpent venimeux ou un scorpion. Quant aux mouches, leur nombre n'avait d'égal que celui des poux : elles partageaient la vie des habitants avec une familiarité amicale, mangeant dans leurs assiettes, buvant dans leurs verres, jouant autour de leurs yeux et se glissant même parfois dans leur bouche.

Auteur: Mahfouz Naguib

Info: Les fils de la Médina

[ urbaine ] [ foisonnement ] [ brouhaha ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

lecture

Pourquoi lisons-nous, sinon dans l'espoir d'une beauté mise à nu, d'une vie plus dense et d'un coup de sonde dans son mystère le plus profond? L'écrivain peut-il isoler et rendre plus vivace tout ce qui dans l'expérience engage le plus profondément notre intellect et notre cœur? L'écrivain peut-il renouveler notre espoir de formes littéraires? Pourquoi lisons-nous sinon dans l'espoir que l'écrivain rendra nos journées plus vastes et plus intenses, qu'il nous illuminera, nous inspirera sagesse et courage, nous offrira la possibilité d'une plénitude de sens, et qu'il présentera à nos esprits les mystères les plus profonds, pour nous faire sentir de nouveau leur majesté et leur pouvoir? Que connaissons-nous de plus élevé que ce pouvoir qui, de temps à autre, s'empare de notre vie et nous révèle à nos propres yeux éblouis comme des créatures déposées ici-bas dans l'émerveillement? Pourquoi la mort nous prend-elle ainsi par surprise, et pourquoi l'amour? Encore et toujours, nous avons besoin d'éveil. Nous devrions nous rassembler en longues rangées, à demis vêtus, tels les membres d'une tribu, et nous agiter des calebasses au visage, pour nous réveiller; à la place nous regardons la télévision et ratons le spectacle.

Auteur: Dillard Annie

Info: En vivant, en écrivant

[ ouverture ] [ réflexivité ] [ délassement ]

 

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misanthropie

Je ne fréquente mes semblables qu’avec parcimonie […], considérant l’amour de l’humanité comme une illusion sentimentale autant que politique, et tentant de comprendre comment l’humanité s’abolit dans l’illégitimité du nombre, par exemple dans la foule que je traversais, ce jour-là, principalement composée de Noirs, de Maghrébins, de Pakistanais, d’Asiatiques, de diverses sortes de métis, et de quelques Blancs, hommes et femmes, dont deux petites lesbiennes se tenant par la main avec défi, suivies d’un nain dandinant son corps pitoyable entre de jeunes beautés tapageuses, et des enfants, des vieillards, laids, mal vêtus, l’ensemble se mouvant dans une puanteur constituée de relents d’égouts, de viennoiseries, de parfums et de produits de chez Mc Donald’s, au sein d’un vacarme dont on ne savait plus s’il annonçait la fin du monde ou s’il la faisait désirer, sur ce quai de la station Châtelet-les-Halles, un samedi après-midi, dans ce qui fut le ventre de Paris, et qui est devenu cette gigantesque gare souterraine, au-dessous des anciens cimetières des Innocents et de Saint-Eustache : des bas-fonds, où je ne descends jamais sans songer qu’à la foule se mêlent les spectres d’innombrables défunts, dont j’avais vu exhumer les os, quarante ans auparavant, et me demandant au milieu des grondements, des rumeurs et des cris, si, plus encore que la lumière, l’air libre n’est pas la première manifestation de la vérité. 

Auteur: Millet Richard

Info: Arguments d’un désespoir contemporain, Hermann éditeurs, 2011

[ mégapole ] [ surpopulation ] [ freaks ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

Usa

Sans doute la plus tristement célèbre de ces expériences eut-elle lieu en 1998, lorsque Coca-Cola lança un concours demandant à plusieurs écoles de fournir une stratégie de distribution de coupons-rabais Coke à des étudiants. L'école qui aurait conçu la meilleure stratégie promotionnelle remporterait 500 dollars. Greenbriar High School, à Evans, en Géorgie, a pris le concours très au sérieux, organisant à la fin mars une Journée officielle Coke lors de laquelle tous les élèves arrivaient à l'école vêtus de t-shirts Coca-Cola, posaient pour une photographie de groupe formant les lettres C, o, k, e, assistaient à des conférences données par des cadres de Coca-Cola et apprenaient tout, en classe, sur la boisson noire et pétillante. Ce fut un petit coin de paradis de marketing jusqu'à ce que vienne aux oreilles de la directrice que, dans un horrible geste de défi, un certain Mike Cameron, 19 ans, était arrivé à l'école vêtu d'un t-shirt Pepsi à la journée Coke. Il fut rapidement suspendu pour cette infraction. "Je sais que ça semble affreux - un enfant suspendu pour avoir porté un t-shirt Pepsi à la journée Coke, a dit la directrice, Gloria Hamilton. Ç'aurait été vraiment acceptable... si ça s'était limité à l'intérieur de l'école, mais nous recevions le président régional [de Coca-Cola], et des gens étaient venus en avion d'Atlanta pour nous faire l'honneur de prononcer des allocutions. Ces étudiants savaient que nous avions des invités."

Auteur: Klein Naomi

Info: No logo

[ consumérisme ] [ pouvoir ] [ branding ]

 

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quintils

On appelle limericks de petits poèmes de forme fixe, où l'effronterie et le mordant de l'épigramme s'allient à la malice enjouée de la charade rimée. La ville de Limerick en a fourni le prototype et leur a donné son nom. J'ai gardé un joyeux souvenir de cette ville : la joie était dans toutes les rues, apportée par la musique de la cornemuse ; ce n'était que bouts rimés, calembours et jeunes filles souriantes. Cette joie nous l'avions déjà rencontrée sur la route de Dublin à Limerick : des écoliers de tous âges — beaucoup nu-pieds — trottaient gaiement sous la pluie d'octobre ; on les voyait venir de loin entre les haies, par les chemins boueux, innombrables, courant les uns vers les autres, s'unissant, s'agglutinant comme gouttes de pluie dans une rigole ; puis la rigole devenait un ruisseau qui devenait un peu plus loin une rivière dont les eaux s'écartaient parfois, avec une bruyante complaisance, pour laisser passer une auto. La route restait vide quelques secondes quand l'auto avait fait s'égayer un groupe important, puis les eaux se refermaient, les gouttes retombaient dans la rivière : jeunes écoliers irlandais souvent vêtus au petit bonheur de vêtements aux rapiéçages multicolores ; ils se bousculaient en riant et ceux qui ne montraient pas de la gaieté n'en paraissaient pas moins insoucieux ; ils trottaient ainsi pendant des heures sous la pluie, pour aller en classe et pour en revenir, tenant d'une main leur batte de hurling et de l'autre leurs livres attachés par une courroie. Pendant cent quatre-vingt kilomètres l'auto traversa des troupes d'écoliers, dont beaucoup étaient vêtus pauvrement, mais presque tous avaient l'air heureux.

Auteur: Böll Heinrich

Info: Journal irlandais

[ bouts rimés ]

 

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Ajouté à la BD par miguel