Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!.....
Lire la suite >>
Résultat(s): 8
Temps de recherche: 0.0387s
langue française
Lorsque nous nous vîmes, nous nous plûmes. Vous vous plûtes?
Auteur:
Internet
Années: 1985 -
Epoque – Courant religieux: Récent et libéralisme économique
Sexe: R
Profession et précisions: tous
Continent – Pays: Tous
Info:
[
conjugaison
]
[
passé simple
]
[
rencontre
]
cruauté
L'autre jour, nous nous rendions au restaurant, un ami et moi, quand nous vîmes un malheureux étendu sur le bord de la route. Personne n'avait songé à lui porter secours. Eh bien, quand nous sommes sortis du restaurant, il était toujours là.
Auteur:
Capus Alfred
Années: 1858 - 1923
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Europe - France
Info:
[
humour
]
[
indifférence
]
guerre
Nous parcourûmes des ruelles, vîmes les restes de l'ennemi gisant, là où il s'était posté en embuscade, éloignâmes les armes du corps du bout de nos bottes. Rigides et pestilentiels, les cadavres gonflaient sous le soleil dans des positions improbables, certains le dos légèrement décollé du sol, d'autres tordus de façon absurde comme obéissant à des règles géométriques morbides.
Auteur:
Powers Kevin
Années: 1980 -
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Amérique du nord - Usa
Info:
Yellow Birds
[
champ de bataille
]
nocturne
C'était la pleine lune lorsque je me trouvai à Takaunga, et la beauté des nuits étincelantes et scintillantes était si parfaite que le coeur en était submergé. On dormait avec les portes ouvertes sur la mer argentée. La brise chaude jouait, sifflait et soufflait un peu de sable sur les dalles du sol. Une nuit, nous vîmes passer toute une flotille de dhows arabes. Ils naviguaient près de la côte, portés sans bruit par la mousson, comme une succession de voiles en ombres chinoises qui se détachaient sous la lune.
Auteur:
Blixen Karen
Années: 1885 - 1962
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: F
Profession et précisions: femme de lettres
Continent – Pays: Europe - Danemark
Info:
[
kenya
]
[
océan
]
superstition
J’ai oublié de vous dire, mesdames, que, lorsque les Serbes soupçonnent quelqu’un de vampirisme, ils évitent de le nommer par son nom ou de le désigner d’une manière directe, car ils pensent que ce serait l’évoquer du tombeau. Aussi, depuis quelque temps, Georges, en parlant de son père, ne l’appelait plus que le vieux.
Il se passa quelques instants de silence. Tout à coup, l’un des enfants dit à Sdenka, en la tirant par le tablier :
– Ma tante, quand donc grand-papa reviendra-t-il à la maison ?
Un soufflet de Georges fut la réponse à cette question intempestive.
L’enfant se mit à pleurer, mais son petit frère dit d’un air à la fois étonné et craintif :
– Pourquoi donc, père, nous défends-tu de parler de grand-papa ?
Un autre soufflet lui ferma la bouche. Les deux enfants se mirent à brailler et toute la famille se signa.
Nous en étions là quand j’entendis l’horloge du couvent sonner lentement huit heures. À peine le premier coup avait-il retenti à nos oreilles que nous vîmes une forme humaine se détacher du bois et s’avancer vers nous.
Auteur:
Tolstoï Alekseï Konstantinovitch
Années: 1817 - 1875
Epoque – Courant religieux: Industriel
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain, poète, cousin éloigné de Léon
Continent – Pays: Europe - Russie
Info:
La famille du Vourdalak
[
spectres
]
voyage
J'entends répondre ici à une question qui caractérise le progrès inexorable du temps et de l'histoire dans les pensées de la science. Vous autres, esprits rigides qui niez le mouvement et voulez le subtiliser, voyez, vous-mêmes vous progressez ! N'ouvrez-vous pas le coeur de l'Europe, dans toutes les directions, à la navigation à vapeur, au chemin de fer, aux lignes télégraphiques, donnant des ailes à la pensée qui, sinon, rampe ? C'est l'esprit du temps qui, plus puissant que vous-mêmes, s'empare de vous. Gauss, de Götingen, fut le premier, à l'automne 1828 à Berlin, à me demander - et la question m'a été répétée depuis - s'il serait possible ou non de poursuivre, à partir de la côte américaine, au-delà du détroit, les travaux géodésiques et la triangulation de la côte asiatique. Ma réponse est simple et affirmative. Les deux piliers de la passe sont de hautes montagnes, visibles d'un rivage à l'autre. Elles s'élèvent abruptement au-dessus de la mer du côté asiatique et leur base, du côté américain, est bordée d'une côte basse battue par les flots. C'est du côté de l'Asie que la mer a la plus grande profondeur, et le courant, qui remonte du sud dans le détroit à la vitesse de deux à trois noeuds, y a sa plus grande force. Nous vîmes seulement du côté asiatique de nombreuses baleines et des troupeaux innombrables de morses. Les sommets des montagnes peuvent bien surgir de la nappe de brume qui repose d'ordinaire en été au-dessus de la mer ; mais il y aura aussi des jours comme le 30 juillet 1816.
Auteur:
Chamisso de Boncourt Adelbert
Années: 1781 - 1838
Epoque – Courant religieux: préindustriel
Sexe: H
Profession et précisions: poète et botaniste
Continent – Pays: Europe - France - Allemagne
Info:
In "Voyage autour du monde, 1815-1818", éd. José Corti, p. 129-130, trad. par Henri-Alexis Baatsch
[
savoir
]
[
optimisme
]
[
exploration
]
[
passage du nord-ouest
]
[
adresse au lecteur
]
[
océan
]
frangine
Ma soeur,
une nuée toujours ombrait
tes paupières.
Accoudée au balcon
- une enfant encore -
tu regardais la mer
dérouler le rêve
de la solitude sans fin.
Tu alimentais ton coeur
des feuilles de l'automne
La mère reflétait
l'énigme de son ombre
dans le fond de tes yeux.
La pâle lueur de ton visage
errait sur le plancher
de notre demeure.
Nous ne te vîmes jamais pleurer.
Là seulement sur tes tempes
les veines ténues
pareilles à des filons de lumière bleue
battaient la fièvre
de tes lèvres recluses.
(Combien de fois,
aux heures où tu dormais,
je me penchais sur elles pour y lire
ton secret.)
Remplie d'amour et de pitié
tu pansais nos blessures
et te taisais.
Ton silence avisait de tout.
Par les soirs d'hiver
tu avançais seule dans la forêt
pour soigner
les moineaux nus,
pour réchauffer
les insectes transis.
Grain à grain tu amassais en toi
les larmes des pauvres, des humbles.
Et quand s'effondra notre maison
ce fut toi encore qui resta droite
- ombre de la Sainte Vierge -
afin de me montrer les étoiles
au travers des trouées du toit.
Désormais ton silence s'est brisé
et dans le petit coquillage que tu cachais
j'ai écouté les clameurs de l'océan.
Ma soeur, il ne m'est resté
pas même une pierre où m'étendre.
Auteur:
Yannis Ritsos
Années: 1919 - 1990
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: poète
Continent – Pays: Europe - Grèce
Info:
Le chant de ma soeur : Edition bilingue français-grec.
[
eulogie
]
[
poème
]
scène de ménage
La veille du départ de Diderot pour la Russie, j'allai recevoir ses adieux. Il accourut, me mena dans son cabinet, les larmes aux yeux. Là, d'une voix étouffée par les sanglots, il me dit : " Vous voyez un homme au désespoir! Je viens de subir la scène la plus cruelle pour un père et pour un époux. Ma femme... Ma fille... Ah! Comment me séparer d'elles après avoir vu leur douleur déchirante ! Nous étions à table, moi entre elles deux : point d'étrangers, comme vous pensez bien. Je voulais leur donner et ne donner qu'à elles ces derniers moments. Quel dîner, quel spectacle de désolation ! Jamais ou ne verra rien de pareil dans l'intérieur du foyer domestique. Nous ne pouvions ni parler ni manger : notre désespoir nous suffoquait. Ah! mon ami, qu'il est doux d'être aimé par des êtres si tendres, mais qu'il est affreux de les quitter! Non, je n'aurai point cet abominable courage. Qu'est-ce que les cajoleries de la grandeur auprès des épanchements de la nature? Je reste, j'y suis décidé; je n'abandonnerai pas ma femme et ma fille ; je ne serai pas leur bourreau : car, mon ami, voyez-vous bien, mon départ leur donnerait la mort. " Et le philosophe me couvrait de ses larmes, qui commençaient à m'attendrir, lorsque nous vîmes entrer Mme Diderot, et la scène changea.
Il me semble encore qu'elle est là sous mes yeux, cette femme impayable, avec son petit bonnet, sa robe à plis, sa figure bourgeoise, ses poings sur les côtés et sa voix criarde : - " Eh bien ! Eh bien ! Monsieur Diderot, s'écria-t-elle, que faites-vous là ? Vous perdez votre temps à conter des balivernes, et vos paquets vous les oubliez. Rien ne sera prêt pour demain. Vous devez pourtant partir de grand matin ; mais bon ! Vous êtes toujours occupé à faire des phrases éternelles, et les affaires deviennent ce qu'elles peuvent. Voilà ce que c'est aussi que d'être allé dîner dehors, au lieu de rester en famille. Vous aviez tant promis de n'en rien faire ! mais tout le monde vous possède, excepté nous. Ah ! quel homme! Quel homme ! " Cette petite tempête de ménage survenue à propos pour éteindre le feu d'artifice tiré par mon cher ami, excita en moi une hilarité difficile à décrire. J'ignore comment se termina la fête, car je m'enfuis sans attendre le bouquet.
Le lendemain j'appris, sans étonnement, que l'infortuné avait quitté Paris avec une héroïque résignation et que la famille ne s'était jamais mieux portée.
Auteur:
Devaines Jean
Années: 173? - 1803
Epoque – Courant religieux: préindustriel
Sexe: H
Profession et précisions: publiciste, fonctionnaire de l'État
Continent – Pays: Europe - France
Info:
[
femmes-hommes
]
[
séparation
]
[
départ
]
[
anecdote
]