Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 251
Temps de recherche: 0.0519s

âme

Un esprit large, “c'est quelque chose qui est sans limite, qui n'est ni rond ni carré, qui n'est ni grand ni petit, ni vert ni jaune ni rouge ni blanc, ce n'est pas quelque chose qui possède un au-dessus et un en-dessous, c'est quelque chose qui n'est ni long ni court, qui n'est ni colère ni joie, ni vrai ni faux, ni bon ni mal et qui est sans commencement ni fin”. De cette manière, eh bien, ce grand esprit, c'est le vide rempli de dix mille phénomènes, mais c'est un vide qui, tout vide qu'il soit, n'est pas comme un entrepôt. À l'intérieur vivent dix mille esprits et si on ouvrait boutique, on ne pourrait pas qualifier ça d'hérésie ou de schisme.

Auteur: Sang-ryung Park

Info: De morte

[ vacuité ]

 

Commentaires: 0

contemplation

Ce que je veux dire, c'est que pendant qu'on regarde les nuages, il ne se passe rien d'autre, et c'est peut-être bête à dire, mais ça me plaît de plus en plus de regarder les nuages. C'est alors comme si quelque chose d'une autre nature se produisait. On échoue à terre comme un bout de bois et on respire plus légèrement dans un autre temps. L'esprit devient prodigieux et rien ne nous vient à l'idée. On n'a peut-être pas besoin de voir défiler mille ans de splendeurs comme dans les livres ou les films, mais seulement une seconde d'une autre sorte de temps, comme ça. L'espace de quelques instants, ça vous est complètement égal que votre vie soit un échec total. Quand vous regardez les nuages.

Auteur: Birgisson Bergsveinn

Info: Du temps qu'il fait

[ méditation ] [ vacuité ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

introspection

Il fait toujours nuit. Je suis toujours seul. Je vais découvrir tout d'un coup que je suis assis à ma table et que je suis ici, quelque part, tout près. Rien ne bouge. Rien ne change. Cette découverte se répète mille fois et, l'une après l'autre, elles s’additionnent et deviennent une grosse goutte de mercure. Tu ne sais même pas où tu vas. D'où tu viens tu ne le sais pas non plus. Tu sais seulement que tu es quelque part tout près, quelque part tout à fait à l'intérieur, tout au fond et que tu ouvres une grande sphère de bois, puis une autre plus petite contenue dans la première, puis encore une autre plus petite et enfin tu découvres que la dernière est vide.

Auteur: Akhvlediani Erlom

Info: Un moustique dans la ville

[ vacuité ]

 

Commentaires: 0

vacuité

Manjusri, qui voit tous les dharma comme ne naissant pas connaît parfaitement la douleur. Qui voit tous les dharma comme ne surgissant pas élimine l'origine de la douleur. Qui voit tous les dharma comme parfaitement éteints réalise l'arrêt tranquille. Qui voit les dharma comme vides pratique mystiquement le chemin ; qui voit ainsi les quatre vérités mystiques ne forge rien: ni douleur à reconnaître, ni origine à éliminer, ni arrêt à réaliser, ni chemin à pratiquer..., car il n'accepte ni ne repousse aucun dharma et en conséquence sa conscience ne s'attache à rien... Sa conscience est comparable à l'espace; il ne voit plus ni le Bouddha, ni la Doctrine, ni la communauté; voyant que tous les dharma sont vides, il n'a plus de doutes, il ne s'approprie plus rien, il en donc complément éteint.

Auteur: Candrakirti

Info: Mulamadhyamikakarikavrtti, ou Prasanapada, p. 517, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.182-183

[ détachement ] [ zen ]

 

Commentaires: 0

temporel-éternel

[…] Kafka n’aura jamais réellement tenu compte des réalités historiques de l’époque. Son Journal est à cet égard d’une vacuité vertigineuse : nul écho du bruit ni de la fureur du monde ne semble s’y répercuter. Toutes ses œuvres, cependant, écrites le dos tourné aux problèmes et aux urgences de l’environnement historique, arrachées douloureusement par bribes et par fragments à un bloc glacial de cohérence irréelle, du moins dans son essence et quelle que soit la forme trompeusement naturaliste de son apparence ; tous ses textes, de fait, ramènent à l’épaisseur, à l’opacité, à l’incertitude, à la cruauté du siècle, qu’ils éclairent de façon décisive. Et non pas, ou pas seulement parce que Kafka atteint, dans la modestie déroutante de son entreprise narrative, au noyau même, métaphysique, de la condition humaine, à sa vérité intemporelle.

Auteur: Semprun Jorge

Info: L'Ecriture ou la vie

[ témoin indirect ]

 
Commentaires: 1
Ajouté à la BD par miguel

néant

Nous commençons, alors, avec rien, le pur zéro. Mais ce n'est pas le rien de la négation. Car il ne signifie pas autre chose, et cet autre chose est simplement synonyme de ce qui arrive en second. Donc, en tant que tel, il implique un premier ; or le pur zéro actuel est antérieur à tout premier. Le rien de la négation est le rien de la mort, qui vient en second, ou après, toute chose. Mais ce pur zéro est le rien du non né. Il n'y existe rien d'individuel, ni de contrainte ou pression - extérieure ou intérieure, aucune loi. C'est le rien germinal, dans lequel l'univers entier est inclus ou pressenti. En tant que tel, il est absolument indéfini et illimité dans ses possibilités. Il n'y a ni contrainte ni loi. C'est une liberté sans entrave aucune.

Auteur: Peirce Charles Sanders

Info: The Essential Peirce, Volume 2 : Selected Philosophical Writings, 1893–1913

[ non-discrimination fertile ] [ vacuité divine ] [ ouverture ontologique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

vacuité

Ecrire un poème sur rien,

où toutes les transparences peuvent flotter,

ce qui n’a jamais connu la condamnation de l’être,

ce qui l’a abandonné déjà,

ce qui est sur le point de commencer

et ne commencera peut-être jamais.



Et l’écrire avec rien ou presque rien,

avec l’ombre des mots,

les espaces oubliés,

un rythme qui se détache à peine du silence,

et un silence marqué dans un point

de l’autre côté de la vie.



Un poème sur rien et avec rien.

Peut-être que tous les poèmes

passés, futurs ou impossibles

pourraient tenir en lui,

au moins un instant chacun

comme s’ils se reposaient dans sa forme,

dans sa forme ou son rien.

Auteur: Juarroz Roberto

Info: Quatorzième poésie verticale. Ecrire un poème sur rien.

[ néant ] [ vide ] [ poème ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

cyclisme

Au dernier jour des longues courses, une petite goutte de tristesse venait parfois se diluer dans le soulagement d'en avoir fini. La fatigue n'est jamais pure, elle comporte ce soupçon de bile qui teinte la joie des aboutissements, la peur du silence qui suit les activités intenses. Les lundis matin sont souvent difficiles pour les coureurs. On a passé plusieurs semaines dans l'agitation et le bruit, on s'est jeté à l'assaut des pentes dans la foule fournaise, on traversé avec les autres d'interminables paysages striés par la pluie silencieuse, on s'est engouffré à pleine vitesse dans l'ombre menaçante des tunnels de montagne et des sous-bois, entre les barrières métalliques de la dernière ligne droite, et puis plus rien. Lundi, à la maison, la solitude et ses acouphènes. Chez les parents lorsqu'on est jeune, puis chez soi. Une épouse qui a manqué, mais dont ni la voix ni l'étreinte ne comble l'incomblable.

Auteur: Haralambon Olivier

Info: Le versant féroce de la joie

[ après-coup ] [ vacuité ] [ contraste ]

 

Commentaires: 0

sublimation de l'énergie vitale

Cesser toute activité mentale, tourner son esprit vers l’intérieur et ne pas prêter l’oreille aux bruits extérieurs. La respiration devient harmonieuse et ténue, presque imperceptible, avec une expiration progressive. Alors, tout naturellement le feu du cœur descend, tandis que l’eau des reins monte. La pointe de la langue est retournée et collée au palais au Point de l’étang céleste (tianchi). Le dessous de la langue s’emplit de salive à la saveur douce et sucrée comme le miel. Le ventre gronde comme le tonnerre. Dans cet état d’indistinction, la pensée est fixée, l’esprit est Vacuité. Le Vide se manifeste alors à partir des jambes et des coudes et, dans cet état de perte de conscience du corps et d’indifférenciation entre soi et autrui, le souffle originel soudain se met en branle, l’organe mâle entre en érection. Cette érection est le signe de la mise en mouvement du souffle véritable du ciel antérieur.

Auteur: Zhao Bichen

Info: Dans "Traité d'alchimie et de physiologie taoïste", page 168

[ méthode ] [ rituel ] [ sexualité ]

 
Mis dans la chaine
Commentaires: 1
Ajouté à la BD par Coli Masson

inactivité

Ai eu un échange aujourd'hui avec une dame de l'ORP (office régional de placement). Elle raconte combien les gens éduqués en Suisse se retrouvent en difficulté une fois sans travail parce qu'ils ont été formatés par l'éducation et l'environnement suisse où un quadrillage social très présent les a rendu totalement démunis face à la vacuité du non emploi. Structuré dès l'enfance, le suisse lambda semble peiner à voir cette situation comme une opportunité ou une liberté, d'où risque rapide de tomber dans la déprime. La dame du chômage, puisqu'il faut bien dire qu'ici ORP rime avec ce mot, semblait d'autant plus frappée qu'elle a aussi affaire à des gens issus de pays étrangers (j'ai senti "Afrique" dans ses propos), des personnes beaucoup plus capables de vivre par elles-mêmes, sans structures. Et parallèlement moins sensibles à cette forme de réprobation sociale que le citoyen inactif ressent ou croit subir, à tort ou à raison.

Auteur: Mg

Info: 15 août 2016

[ dépression ] [ nord-sud ] [ helvète ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0