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nature

Son domaine, c'était les nuages. Les longues plumes de glace des cirrus, les tours bourgeonnantes des cumulonimbus, les nippes déchiquetées des stratus, les stratocumulus qui rident le ciel comme les vaguelettes de la marée le sable des plages, les altostratus qui font des voilettes au soleil, toutes les grandes formes à la dérive ourlées de lumière, les géants cotonneux d'où tombent pluie et neige et foudre.

Auteur: Rolin Olivier

Info: Le météorologue, Incipit

[ vapeur ] [ ciel ]

 
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vie subaquatique

Imaginez ce qui hante le fond obscur d'un lac. Des débris, charriés par des cours d'eau ou jetés des bateaux, ramollissent et se désagrègent. D'étranges poissons lippus nagent comme ils respirent, loin des hameçons. Imaginez des parterres d'algues, semblables à des femmes aux corps déliés dansant à l'abri des regards. Approchez-vous du bord, laissez les vaguelettes laper vos chaussures, et imaginez, tout près, un monde à part, aussi silencieux que la lune, hors de portée de la lumière, de la chaleur et du son.

Auteur: Read Shelley

Info: Va où la rivière te porte

[ monde inférieur ] [ zone aphotique ] [ vie benthique ] [ obscurité lacustre ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

expérience sensorielle

Pour donner une idée plus claire de ces perceptions infimes que nous sommes incapables de distinguer de la foule, j'aime prendre l'exemple du bruit de la mer qui nous envahit lorsqu'on se trouve sur le rivage. Pour entendre ce grondement comme nous le faisons, il faut entendre les parties qui composent ce tout, c'est-à-dire le bruit de chaque vague, bien que chacun de ces petits clapot ne se fasse connaître qu'une fois combiné confusément avec tous les autres, alors qu'il ne serait pas remarqué si la vague qui l'a produit était unique.

Auteur: Leibniz Gottfried Wilhelm

Info: (Nouveaux essais sur l'entendement humain. Traduit par P. Remnant et J. Bennett. Cambridge : Cambridge University Press, 1996, p. 54).

[ ressac ] [ analogie ] [ océan sonore ] [ vaguelettes accumulées ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

jeunesse

Cet été là, on avait posé dans l'eau un large ponton au bout duquel nous pouvions nous tenir à quatre ou cinq et plonger dans l'eau vert trouble. Nous passions le temps étendu sur les planches, le menton posé sur le poing, à regarder les vaguelettes lorsqu'une légère brise se levait entre les saules. Mais le plus souvent l'eau était lisse et immobile, et quand nous jetions une feuille dessus elle restait longtemps au même endroit. Nous étions seuls avec nos roues et nos draps de bain, avec nos pas, nos bonds et nos voix dont nous envoyions le son de l'autre côté du lac.

Auteur: Bànk Zsuzsa

Info: Les jours clairs

[ étang ]

 

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cognition

Notre survie et celle de notre espèce dépendent de notre faculté à répondre de façon rapide et correcte à la question : est-ce vivant ? […] La puissance de notre faculté à détecter la vie apparaît clairement quand nous regardons une rivière couler depuis un pont : le mouvement incessant de l’eau ne cesse d’envoyer à nos yeux des flashes de lumière, au gré des remous et des vaguelettes qui reflètent la lumière du soleil, et pourtant, si l’eau est claire, nous pouvons distinguer un poisson, en particulier s’il nage à contre-courant, et nous savons qu’il est vivant. Si vous estimez cette remarque évidente et sans intérêt, essayez de fabriquer un détecteur de vie qui repérerait la présence du poisson. C’est loin d’être facile, alors que la détection de la vie nous est donnée gratuitement par notre équipement mental.

Auteur: Lovelock James

Info: The vanishing face of Gaia, page 125

[ improgrammable ] [ flou définitionnel ] [ mystère ] [ connivence d'espèces ] [ vision ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

femmes-par-femme

Les différents âges de la femme se présentent et s'enfoncent dans la vapeur. Leurs corps s'évanouissent peu à peu. Des corps qui ont donné la vie, subi le bistouri, trimé des décennies derrière leur machine à coudre, planté et déplanté des potagers, émigré, puis sont revenus, qui ont encaissé les coups puis l'abandon de leur mari et de leurs enfants, épuisés, immobiles sur des lits étriqués avec pour seule compagnie le vacillement du téléviseur dans le coin de la pièce et les souvenirs d'amours anciennes. Sous le verre crasseux du dôme, avec ce goutte-à-goutte incessant, ces réminiscences glougloutantes, ce savoir que renferme le corps se propageait par vaguelettes à travers chacune de nous, comme si nous ne formions qu'un seul et unique organisme. Plic, plic, plic. Dans le bassin des dames, nous sommes jeunes et vieilles à la fois.

Auteur: Kassabova Kapka

Info: Élixir

[ bain public ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

ballade

Je marchai lentement, impressionné par le spectacle d'ombre et de lumière. En Provence, il m'arrivait de ressentir des émotions devant la nature qui me rendaient proche de l'évanouissement. Petit à petit, le soleil s'élevait dans un ciel azur déserté de nuages. Les brumes sur l'eau disparaissaient. Dans un renfoncement de la rive, des barques et de nombreuses yoles longues et minces, de toutes couleurs, étaient amarrées.

Deux skifs effilés passèrent à grande vitesse sous les encouragements des barreurs qui imprimaient la cadence. Les hommes, habillés de maillots rayés, brassant l'eau à grands coups de pelles, grimaçaient dans l'effort avec "han" retentissants. Les skifs disparurent derrière une rangée d'arbres. Des vaguelettes agressives s'écrasèrent bruyamment sur les bateaux immobilisés, soulevant les coques de secousses ondulantes. Dans l'eau, les reflets colorés des embarcations s'effacèrent un court instant, puis le calme revint.

Auteur: Yvars Alain

Info: Que les blés sont beaux, pp 127/128

[ contemplation ] [ nature ] [ aviron ] [ émerveillement ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

comptine

Sur la plage où les algues sont bercées par les vagues, un petit crabe solitaire se frayait un chemin dans les bulles d'écume. Il s'appelait Némo et il était amoureux de Citrouille, une petite arapède, un joli coquillage rond qui se colle aux rochers.

Tous les jours, il tapait doucement sur sa coque en lui disant :

— Je t'aime, viens avec moi.

Elle l'aimait, elle aussi, c'était sûr, mais quitter sa maison, son rocher, c'était impossible.

— Comment veux-tu que je renonce à ce rocher qui me protège. Si je le quitte, si je me décolle de lui, je suis nue, vulnérable. Les vagues m'emporteront et j'ai mille occasions de me faire dévorer par tous les prédateurs qui rodent tout autour.

Némo se demandait comment convaincre Citrouille pour qu'elle accepte de le suivre. Il regarda le fond de la mer tout autour. Du sable à perte de vue, deux anémones discutaient sans se soucier d'eux, un peu plus loin une grande nacre rêvait. Tout était calme.

— Écoute-moi bien, Citrouille, j'ai une idée, voilà ce que tu vas faire : tu te décroches du rocher, tu glisses sur ma carapace, tu t'accroches bien dessus... Et hop ! Nous partons en voyage de noces.

— Je suis d'accord, répondit Citrouille en lâchant son vieux rocher.

Mais juste au moment où elle allait s'accrocher sur Némo, une petite vague qui venait du large et s'en allait dormir sur la plage l'emporta. Némo vit passer sa bien-aimée qui virevoltait dans l'écume en faisant de grandes cabrioles...

Le fond de la mer qui paraissait si calme devint alors menaçant. Deux murènes dont la tête sortait de trous de rochers ouvraient leurs bouches avec des centaines de petites dents pointues comme des clous. Un banc de mulets affamés qui passait dans l'écume s'intéressait aussi à Citrouille, et même un rouget qui somnolait au fond s'était réveillé...

Citrouille était ballotée par les vagues, aspirée vers le large, repoussée sur le sable. Némo essayait de la suivre, mais il n'y arrivait pas.

Si elle retournait dans la mer, ils étaient tous là prêts à la dévorer, si elle s'échouait sur le rivage elle mourait très vite desséchée par le soleil. Là-haut, une vieille mouette en quête d'un bon repas tournait dans la brise de mer en faisant de grands ronds au-dessus de Citrouille.

C'est à ce moment qu'elle glissa sur une surface lisse, régulière, au milieu des algues du bord de mer. Un abri inespéré !

— Némo, je m'accroche à ce rocher, cria-t-elle de toutes ses forces, nous nous reverrons plus tard...

Ce rocher tout rond était un petit ballon qu'un enfant avait envoyé sur les vaguelettes. Citrouille s'accrocha du plus fort qu'elle put. Quand l'enfant prit son ballon, Citrouille était accrochée dessus. Il n'avait jamais vu de coquillage pareil et il demanda à sa maman :

— C'est quoi, ce caillou plat collé à mon ballon ?

— Mais c'est une petite arapède, nous allons la détacher délicatement et tu iras la poser dans l'eau contre un rocher. Tu vas voir, elle se collera dessus comme sur ton ballon.

C'est ce qu'il fit. Citrouille but une gorgée d'eau de mer pour se donner des forces et d'un seul coup elle se colla au rocher.

Pendant ce temps, Némo, désespéré, longeait le rivage, plongeait dans l'eau et demandait à tous ceux de la mer, méduses, bigorneaux, huîtres, rascasses, limandes, grondins :

— Avez-vous vu Citrouille ? Je l'ai perdue dans un remous du rivage.

— Mais c'est qui Citrouille ? dirent-ils en cœur... Tu te mets dans un drôle d'état, mon pauvre Némo.

— La petite arapède de ma vie. Aidez-moi à la retrouver, je vous en supplie.

Alors, le voyant si malheureux, ils se mirent à la queue leu leu et ils suivirent le rivage à la recherche de Citrouille. Après le banc de sable, ils la trouvèrent très vite, affolée, collée de toutes ses forces sur un rocher, le bord de sa coque effrité par tous les chocs et cabrioles.

Némo s'approcha d'elle, il fit glisser doucement ses pinces sur sa coque ébréchée et il lui dit :

— Ma pauvre Citrouille, reste accrochée au rocher, je m'installerai dans le trou à côté et nous serons heureux...

Maintenant, le soir, quand les vagues s'endorment, si vous passez près du rocher de Citrouille et Némo, vous verrez monter de petites bulles d'eau... C'est Citrouille qui dit des mots d'amour à Némo... Et lui, il lui joue un petit concerto en grattant la mousse et le rocher avec ses petites pinces.


Auteur: Lieutaud Pierre

Info: Citrouille et Némo

[ historiette ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste