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développement personnel

Indépendamment de la question de savoir si la science du bonheur est en elle-même bonne ou mauvaise, il est essentiel de se demander quels acteurs sociaux considèrent l'idée de bonheur comme une idée utile, quels intérêts et quels postulats idéologiques cette idée sert activement, et quelles sont les conséquences économiques et politiques de sa mise en pratique à grande échelle. À cet égard, l'approche scientifique du bonheur et l'industrie du bonheur qui a fait son apparition et qui prospère avec elle contribuent de façon significative à entériner l'idée selon laquelle la richesse et la pauvreté, le succès et l'échec, la santé et la maladie seraient de notre seule responsabilité. Cela légitime également l'idée selon laquelle il n'y aurait pas de problème structurel mais seulement des déficiences psychologiques individuelles ; autrement dit, et pour citer une formule de Margaret Thatcher, qu'il n'y aurait pas de société mais seulement des individus. Et il se pourrait que nous comprenions d'ici peu que le bonheur tel qu'il est formulé aujourd'hui n'est rien d'autre que l'esclave des valeurs imposées par la révolution culturelle néolibérale.

Auteur: Illouz Eva

Info: Happycratie

[ collaborateur inconscient ] [ individualisme ] [ management ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

concept psychanalytique

Or le mot de castration, en psychanalyse, rend compte du processus qui s’accomplit chez un être humain lorsqu’un autre être humain lui signifie que l’accomplissement de son désir, sous la forme qu’il voudrait lui donner, est interdit par la Loi. [...]

C’est donc par interdit que le sujet désirant est initié à la puissance de son désir, qui est une valeur, en même temps qu’il s’initie ainsi à la Loi, laquelle lui donne d’autres voies à l’identification des autres humains, marqués, eux aussi, par la Loi.

Cela entraîne un processus que l’on peut dire de mutation pour le sujet, et de renforcement pour le désir. La Loi dont il s’agit n’est pas seulement une Loi répressive. Il s’agit d’une Loi qui, si même elle paraît momentanément répressive pour l’agir, est en fait une Loi promotionnante du sujet pour son agir dans la communauté des humains. Ce ne peut jamais être la Loi de tel adulte qui la profère à son profit contre l’enfant. C’est la Loi à laquelle est soumis cet adulte, autant que l’est l’enfant.

Auteur: Dolto Françoise

Info: "L'image inconsciente du corps", éditions du Seuil, 1983, pages 78-79

[ définition ] [ symboligène ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

auto-appréciation

Je suis une sorte de carte à jouer, une figure ancienne et inconnue, seul vestige d'un jeu perdu. Je n'ai aucun sens, j'ignore ma valeur, je n'ai rien à quoi me comparer pour me trouver, je ne possède aucune utilité qui m'aiderait à me connaître. Et ainsi, dans les images successives par où je me décris (non sans vérité, mais avec quelques mensonges), je me retrouve davantage dans ces images qu'en moi-même, je me raconte tellement que je n'existe plus, et j'utilise comme encre mon âme elle-même, qui n'est bonne, d'ailleurs, à rien d'autre. Mais la réaction cesse, à nouveau je me résigne. Je reviens en moi-même à ce que je suis, même si ce n'est rien. Et quelque chose comme des larmes sans pleurs brûle dans mes yeux fixes, quelque chose comme une angoisse qui n'a pas été, gonfle ma gorge sèche. Mais je ne sais pas même ce que j'aurais pleuré, si je l'avais fait, ni pour quelle raison je ne l'ai pas fait. La fiction me suit comme mon ombre. Et tout ce que je voudrais, c'est dormir.

Auteur: Pessoa Fernando (Alv. de Campos)

Info: Le livre de l'intranquillité

[ introspection ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

céréales

Une étude publiée en novembre 2008 dans un journal scientifique de grande valeur révèle que presque tout ce qui est consommé dans les fast-foods des Etats-Unis –soit la moitié des restaurants du pays- provient… du maïs. Une analyse clinique réalisée dans les trois principales chaînes américaines - McDonald’s, Burger King et Wendy’s - montre que le bœuf, le poulet, les huiles des frites sont obtenus à partir du maïs. Encore a-t-on laissé de côté les sodas, dont le sucre vient, lui aussi, du maïs.
On s’étonnera moins, dans ces conditions, de la déclaration qui suit, faite en 1971 par le créateur de la chaîne McDo au Japon, Den Fujita. Dans le genre, un vrai chef d’œuvre : "La raison pour laquelle les Japonais sont si petits et ont la peau jaune, c’est qu’ils ne mangent rien d’autre que du riz et du poisson depuis 2000 ans." Ajoutant, probablement pour le fun, quoique : "Si nous mangeons des hamburgers McDo et des pommes de terre pendant un millier d’année, alors nous deviendrons plus grands, notre peau deviendra blanche, et nos cheveux seront blonds."

Auteur: Nicolino Fabrice

Info: Bidoche

[ alimentation ] [ Usa ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

isolement

En 1988, une spéléo nommée Véronique Le Guen se porta volontaire pour une expérience extrême: vivre seule dans une grotte souterraine du sud de la France sans horloge pendant cent onze jours, sous la surveillance de scientifiques désireux d'étudier les rythmes naturels du corps humain en l'absence de repères temporels. Pendant un certain temps, elle s'installa dans un rythme de trente heures éveillée et vingt heures endormie. Elle s'est décrite comme étant "psychologiquement complètement déphasée, ne sachant plus quelles sont mes valeurs ou mon but dans la vie".
Lorsqu'elle est retournée dans la société, son mari le nota plus tard, elle semblait avoir un vide intérieur qu'elle n'était pas en mesure d'exprimer pleinement. "Seule dans la grotte, j'étais mon propre juge, dit-elle. Le juge le plus sévère. On ne peut mentir sinon tout est perdu. Le sentiment le plus fort au sortir de cette expérience c'est que dans ma vie je ne tolérerai jamais plus le mensonge."
Un peu plus d'un année plus tard, Le Guen avala une overdose de barbituriques et s'allonga dans sa voiture à Paris, suicidée à trente-trois ans."

Auteur: Finkel Michael

Info: The Stranger in the Woods: The Extraordinary Story of the Last True Hermit

[ absolu ] [ solitude ] [ sincérité absolue ]

 

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sécularisation

Le Seigneur à l’heure actuelle montre aux hommes combien ils se trompent en voulant se passer de Lui, en mettant leur fin dernière dans la jouissance terrestre, en renversant l’échelle des valeurs, ou, comme on disait autrefois, la subordination des fins. On veut alors dans l'ordre matériel de la jouissance sensible produire le plus possible ; on croit compenser ainsi par le nombre la pauvreté des biens terrestres ; on construit des machines toujours plus perfectionnées pour produire toujours plus et mieux et avoir un plus grand profit ; c’est là le but dernier. Que s’ensuit-il ? Cette surproduction ne peut s’écouler, elle devient inutilisable et elle nous tue en conduisant au chômage actuel, où l’ouvrier sans travail est dans l’indigence, tandis que d’autres meurent de pléthore. C’est une crise, dit-on ; en réalité, c’est plus qu’une crise, c’est un état général, et qui devrait être révélateur, si nous avions des yeux pour voir, comme dit l ’Évangile : on a mis la fin dernière de l ’activité humaine là où elle n ’est pas, non en Dieu, mais dans la jouissance d ’ici-bas.

Auteur: Garrigou-Lagrange Réginald

Info: Dans "Les trois conversions et les trois voies", Les éditions du Cerf, 1933, pages 5-6

[ société marchande ] [ conséquences ] [ souffrances ] [ impasse matérialiste ]

 

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société

D'une certaine façon, on pourrait décrire les dix premiers millénaires de l'histoire humaine comme une lente et progressive ascension vers la liberté. Non pas cette liberté condamnée et infortunée du primate de la savane, mais la démocratie éclairée de l'humanité éduquée qui a reconnu - et de fait catalogué avec une extrême minutie - la valeur de l'action individuelle. La société, pensait-on alors, devait oeuvrer à développer au maximum le pouvoir - et avec lui la responsabilité - de chacun de ses représentants, afin que la réussite et l'échec, le bonheur et le malheur soient accessibles en fonction directe des efforts fournis.
Il s'avéra que cette théorie était un tas de foutaises de A jusqu'à Z : Les gens détestaient le principe de la responsabilité autonome. Depuis toujours. C'est seulement quand elle devint inévitable parce que universelle, quand il n'y eut plus de "tiers mondes" non civilisés où fuir, que l'évidence se fit jour : ce que les gens désiraient vraiment, au plus profond d'eux-mêmes, c'était un souverain charismatique à admirer et sur qui raconter un tas d'horreurs et décharger tous leurs problèmes.

Auteur: McCarthy Wil

Info: Collapsium

[ hiérarchie ] [ pulsion ] [ science-fiction ]

 

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plaisir

Le tantrisme est un culte de l'extase centrée sur une vision sexué du cosmos. Notre monde réel est une illusion insignifiante, le jeu mental des formes que nous appelons notre expérience de la vie et notre monde est dénué de valeur. L'amour, l'adoration, la musique, la nourriture, le plaisir seraient des pièges dont nous devons nous libérer pour voir la vérité, le tout indivisible qui est l'ultime source de l'être. L'esprit immobile et absorbé par l'ultime alors nous pourrions atteindre la libération. Lorsque tout cela est perçu, la libido serait libérée de ses déambulations imaginaires et pourrait donc être contrôlée, façonnée et orientée vers la lumière éternelle et immuable. Mais le tantrisme se place en opposition au "non !" acharné, le tantra clame un "oui" en toute connaissance de cause. Au lieu de supprimer le plaisir, la vision et l'extase, on doit au contraire les cultiver. Les sensations avec les émotions étant les plus puissants des mobiles humains, on ne doit pas les brimer mais les porter vers leur but ultime. Le tantrisme a comme préoccupation l'amour et il n'est pas d'amour sans objet.

Auteur: Rawson Philip

Info: L'art du tantrisme

[ sagesse ] [ orgasme ] [ beaux-arts ]

 

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sciences

Grosso modo, les nominalistes ont conçu l'élément principal de la cognition comme étant une simple commodité pour comprendre tel ou tel fait, ne signifiant donc rien d'autre que la connaissance, tandis que les réalistes, encore plus sommairement, considéraient le général, pas uniquement comme la fin et le but du savoir mais aussi comme l'élément le plus important de l'être. Telle était et telle est une question qui est aujourd'hui plus pressante que jamais, Ernst Mach, par exemple, considérait que la généralisation est un simple moyen d'économiser le travail tandis que Hegeler, bien qu'il fasse l'éloge de Mach, pense qu'il a dit que l'homme est immortel alors qu'il a seulement avancé que son influence le fait survivre.

Selon le point de vue nominaliste, la seule valeur qu'a une idée est de représenter le fait, et donc le seul élément par lequel un système d'idées a plus de valeur que la somme des valeurs des idées qui le composent, est qu'il est concis et complet. ; alors que, selon le point de vue réaliste, c'est plus ou moins incorrect selon le degré de réalisme à atteindre.

Auteur: Peirce Charles Sanders

Info: Cambridge Lectures on Reasoning and the Logic of Things: Detached Ideas on Vitally Important Topics. Lecture II, 1898

[ historique ] [ progressisme ] [ conservatisme ]

 

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richesse

Grand pouvoir a l'argent, il convient de l'aimer :
Rend le loubard habile et homme à estimer,
Fait courir le boiteux et le muet parler ;
Il n'est pas de manchot qui n'en veuille agripper.

L'homme stupide et niais, le rude laboureur
Par l'argent est mué en un savant seigneur ;
Plus grenu est son bien, plus grande est sa valeur,
Et qui n'a point d'argent ne peut avoir d'honneur.

Qui a bonne espèces, il a consolation,
Plaisir et allégresse, et du pape ration,
Achète paradis et gagne son salut :
À grand somme d'argent, grande bénédiction.

À Rome même au vu, siège de sainteté,
Que tous envers l'argent ont grande humilité
Et lui rendent honneur en grande solennité :
Tous vénèrent l'argent ainsi que majesté.

Y fait forces prieurs, évêques et abbés,
Archevêques, docteurs, potestats, patriarches ;
À maint nigaud de clerc donne des dignités.
Mensonge et vérité par lui se voient changés.

Plus d'un prêtre en ce lieu doit d'être ordonné,
Et moines et moniales, au couvent d'être entrés :
L'argent leur tenait lieu d'examen et brevet.
Aux pauvres, l'on disait qu'ils n'étaient point lettrés.

Auteur: Ruiz Juan

Info: Livre du bon amour, La poésie espagnole, Seghers, 1963

[ éloge ] [ poème ] [ reconnaissance sociale ] [ ironie ]

 

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