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justification

Le pouvoir rend l'homme fou, et folle la femme, d'une folie intériorisée, socialement acceptable et valorisante, et dont la principale manifestation consiste justement en cette revendication totalitaire : avoir toujours raison.

Auteur: Picard Georges

Info: Petit traité à l'usage de ceux qui veulent toujours avoir raison, p.11, José Corti, 1999

[ psychose ] [ malédiction ]

 

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puberté

L'adolescent s'éveille d'un côté, à des idéaux et, de l'autre à des pulsions, et il doit parvenir à unifier ces deux forces qui l'écartèlent. (...). Une image valorisante de lui-même, un idéal responsabilisant de l'amour, doivent lui permettre de transformer ses pulsions sexuelles brutes en une énergie vitale de croissance et à les canaliser vers un projet de vie.

Auteur: Guyénot Laurent

Info: Le livre noir de l'industrie rose

[ quête ]

 

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autorité

La plupart des hommes de pouvoir tirent leur aura de la position qu’ils occupent. À partir du moment où ils la perdent, c’est comme si la prise avait été arrachée. Ils se dégonflent comme ces poupées qui se trouvent à l’entrée des parcs d’attractions. On les croise dans la rue et on ne réussit pas à comprendre comment un type de ce genre a pu susciter autant de passions.

Auteur: Empoli Giuliano da

Info: Le Mage du Kremlin, p 13

[ illusion ] [ statut social ] [ situation valorisante ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

progrès

Nous sommes désolés, mais tu n'es plus nécessaire ni désiré, on s'en fout de toi ici. Les machines travaillent mieux que toi. Voilà ce qu'on récolte à poser des questions. Les syndicats en conviennent, des sacrifices doivent être faits. Les ordinateurs ne font jamais grève. Pour sauver les travailleurs, on doit les mettre en retraite anticipée. Il semble qu'il faille nous séparer de toi. N'est-ce pas valorisant de savoir que toi - l'être humain - tu es maintenant obsolète ?

Auteur: Biafra Jello Eric Reed Boucher

Info: Que la farce soit avec vous : Paroles 1978-2011, The Dead Kennedys, Soup is good food

[ technologie ] [ diminution du travail ]

 

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élitisme

Le goût pour l'art s'apprend. Je l'appris. Cela fait partie de la rééducation quasi complète de moi-même qu'il me fallut accomplir pour entrer dans un autre monde, une autre classe sociale - et pour mettre à distance celui, celle d'où je venais. L'intérêt pour la chose artistique ou littéraire participe toujours, consciemment ou non, d'une définition valorisante de soi par différenciation d'avec ceux qui n'y ont pas accès, d'une "distinction" au sens, constitutif de soi et du regard que l'on porte sur soi-même, par rapport aux autres - les classes "inférieures", "sans culture".

Auteur: Eribon Didier

Info: Retour à Reims

[ égoïsme ]

 

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rapports humains

Quand on me demande ce que j'ai fait ce week-end, je suis obligé de répondre des choses qui ne sont pas socialement valorisantes, ou ne passent pas pour intéressantes. Donc, soit j'évite la machine à café, quitte à m'exposer à divers ragots, soit j'essaie de naviguer entre l'écueil du mensonge et la vérité entière et nue que je ne peux pas non plus dire. Le soir, quand on rentre, on se dit : "Pourquoi tout cela ?" Les gens ne sont pas idiots, ils doivent bien se rendre compte que tout le monde triche, d'une manière ou d'une autre.

Auteur: Schovanec Josef

Info: Je suis à l'Est !

[ insincères ] [ masques ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

historique

Avant la mise en oeuvre de l'armement moderne, les soldats occidentaux combattaient "corps redressé" sur le champ de bataille. Cette posture leur était dictée par leur arme, le fusil à poudre, dont le rechargement ne pouvait s'effectuer que debout. [...] Cette position verticale était certes imposée au soldat par les conditions technologiques du combat, mais elle était aussi hautement valorisée et valorisante aux yeux des acteurs eux-mêmes. [...] Car dans le danger extrême du champ de bataille, on se tenait droit. Physiquement bien sûr, mais aussi moralement.
Un siècle plus tard, pris sous le feu, les soldats se jettent au sol et souvent meurent de ne l'avoir pas fait à temps. [...] Les soldats ne sont pas seulement couchés ; ils organisent leur corps pour l'exposer le moins possible aux impacts [...].

Auteur: Audoin-Rouzeau Stéphane

Info: Combattre : Une anthropologie historique de la guerre moderne, XIX-XXIe siècle, p275

[ guerre ]

 

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modernité

L’industrialisme produit une société dépendante de macro-systèmes technologiques humainement et écologiquement dévastateurs, dont le caractère nocif est occulté par l’obscurantisme technoscientifique. Afin d’entretenir, dans les oasis de l’opulence, la "capacité de jouissance non perturbée". Cette dépendance est d’abord d’ordre religieux. Y prédomine la religion de la sécurité et du confort matériel, ritualisée dans les grandes messes médiatiques d’adoration de la technologie. Une religion dont les promesses emportent aussi l’adhésion (même partielle) de ceux qu’elles plongent dans l’insécurité et la misère. Une religion désenchantée et sadique valorisant tous les comportements, y compris les plus pervers, qui nourrissent l’illimitation de sa puissance. Une religion tolérante envers les sous-religions (anciennes ou nouvelles) s’inscrivant dans son ordre des choses, qu’il convient de couvrir du voile de la bienveillance inclusive (dans le respect du "bien commun" de notre infamie !). Une religion auto-entretenue, qui a l’art d’user de ses propres nuisances (insécurité sociale, empoisonnement généralisé, catastrophes industrielles, etc.) pour renforcer son emprise sur les populations sacrifiées à la peur ; l’individualisme immunitaire et la surveillance intégrale, "vaccinant" ainsi la démesure technocratique contre toute résistance.

Une religion, donc, à tendance totalitaire.

Auteur: PMO Pièces et main-d'oeuvre

Info: https://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/aix-en-provence-.pdf

[ croyance ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

gaule

Comment le PCF, avec son organisation structurée en parti de classe, a-t-il perdu ce contrôle dans les banlieues ?
- Par l'immigration justement. Le PCF vivait de son encadrement et de sa défense historique de la classe ouvrière, anciennement majoritaire en banlieue. Le but du regroupement familial a donc été clairement, entre autres, de casser ce pouvoir en important massivement dans les banlieues, des Africains issus de la paysannerie pauvre du tiers monde et du bled, sans culture ouvrière, syndicale. Ainsi, on a cassé une organisation et une conscience de classe, comme on a cassé à la même période les forteresses ouvrières et syndicales, type Billancourt. Aujourd'hui, les gosses qui brûlent des bagnoles ne sont pas des enfants d'ouvriers qui se battent pour préserver des acquis de classe, mais des paumés violents, issus le plus souvent de familles sans pères et forcément nihilistes, puisque n'ayant aucune culture solide, aucun exemple valorisant auquel se raccrocher. Ces jeunes ne sont pas des opprimés en lutte, ce sont des névrosés sociaux.
- Des névrosés sociaux ? C'est-à-dire...
- Quand on naît en France de parents étrangers venu d'un pays moins développé qui a été exploité puis ennemi de la France. Quand on a vu son père bosser 30 ans pour le SMIC et raser les murs. Quand notre intelligentsia cosmopolite leur a appris en sus, la haine du Français de souche via les éducateurs trotsko-gauchistes. Quand on a détruit en une génération le patriarcat traditionnel dont ils sont issus pour les soumettre au néo-matriarcat marchand dont, en plus, ils ne touchent pas les dividendes ni concrets ni symboliques. On crée alors objectivement une génération d'adolescents complètement perturbés, déstructurés. Des gosses qui ne sont pas dans la misère au sens traditionnel du terme, puisqu'en banlieue chacun mange à sa faim, peut s'habiller, avoir un téléphone portable et le tout sans bosser, on le voit bien sur les images. Une situation parasitaire qui ne les empêche pas d'être dans un profond mal-être, un sentiment confus, peu verbalisé d'envie et d'impuissance que vient encore redoubler l'énergie de la jeunesse.
- Ça c'est l'analyse psycho-sociologique. Mais politiquement qui sont ces jeunes ?
- Ils correspondent à ce que Marx appelle le sous-prolétariat, d'autres les classes dangereuses.

Auteur: Soral Alain

Info: 16 janvier 2006, dans : L'intégration politique ne se quémande pas elle se conquiert, interview à Poivre rouge

[ banlieues ]

 

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transition scientifique

B.T. Dobbs a fait de l’alchimie du XVIIe siècle un portrait qui donne des indications irremplaçables concernant le problème des "pratiques" alchimiques. Cette époque charnière représente en effet un moment clé dans l’histoire de l’art hermétique, puisque celui-ci va subir une "métamorphose" qui explique pour une large part les erreurs contemporaines relatives à sa juste compréhension. Selon B.T. Dobbs valorisant ce changement radical, l’alchimie qui jusque-là était étroitement liée à des "spéculations mystiques (...) trop fortement orientées vers l’illumination intérieure" va recevoir une "influence apaisante du rationalisme et de la nouvelle philosophie mécaniste. La voie était tracée, est-il ajouté, pour que l’alchimie s’ouvre à la rationalisation, qu’elle admette une formulation chimique, bref qu’elle accepte une clarification de ses méthodes et de ses modes de pensée". Plusieurs groupes, dont celui de Hartlib, seront responsables de ce processus révolutionnaire. Son objectif connu consistait en une "opération concertée ayant pour but la fabrication et la commercialisation de l’or". Cette démarche, dont B.T. Dobbs note qu’elle était étrangère à "la littérature alchimique antérieure", visait dans le même temps à "faire partager au plus grand nombre les secrets alchimiques". Il s’agit donc d’une triple sécularisation : vénale, commerciale et démocratique qui engage l’alchimie traditionnelle dans une voie rationnelle, puis expérimentale. Les conceptions de S. Hartlib n’eurent d’influence sur Newton que par l’intermédiaire d’un de ses plus proches disciples, d’ailleurs plus connu, R. Boyle, qui poursuivra le projet d’assimilation de l’œuvre alchimique à la vision mécaniste naissante de l’univers. Celui-ci "réfute la théorie alchimique des trois Principes (Soufre-Mercure-Sel) et les qualifie de paradoxes antichimiques", ce qui montre l’ampleur de la rupture qui se prépare. Toutefois, à côté de ces objectifs vulgaires, certains aspects de l’ancienne quête alchimique vont être également victimes d’une sorte de détournement de sens. La réalisation, notamment, de "l’eau mercurielle" qui, d’après B.T. Dobbs, ne fut auparavant "décrite nulle part en termes physiques" fut l’objet dans ces milieux novateurs d’investigations expérimentales qui d’ailleurs n’aboutirent pas à grand chose, selon leurs propres témoignages.

Un peu plus tard (au XVIIIe s.), on sait que H. Bœrhaave fera encore cette expérience de "chauffer du mercure" sans davantage de succès. Or, c’est ce même genre d’opération qu’entreprend Newton vers 1660. Ainsi, l’alchimie devient-elle, une fois débarrassée de son mystère, "une branche respectable de la physique". Curieusement, dans un climat déjà paradoxal, l’alchimie est simultanément respectée, vénérée et défigurée. Son ésotérisme n’étant plus compris, il faut en reconstituer la signification sur des bases nouvelles, sans rapport avec les anciennes, afin de retrouver la clé tant recherchée de l’univers. L’intention profonde de Newton, dans cette perspective, est de chercher à élucider "les mouvements des corps de petites dimensions, de manière à compléter, rapporte B.T. Dobbs, le système universel qu’il était en train d’édifier". Pour ce faire, et aussi étrange que cela puisse paraître, Newton essaiera d’extraire le "mercure" des métaux. Il participe donc à cette large entreprise de matérialisation des Principes hermétiques, de telle sorte que cette néo-alchimie en vint à concevoir l’existence d’un "mercure philosophique" concret. On peut donc penser qu’il ne l’était pas à l’origine, d’où une contradiction avec ce qu’affirmait au début de son livre B.T. Dobbs, qui admet la coexistence de "deux aspects" de l’ancienne alchimie : "la science occulte et les expériences au fourneau". Or, il apparaît clairement, d’après sa propre enquête, que cette concrétisation est le fait de chimistes manipulateurs tardifs, soucieux "d’expérimentations quantitatives". Cette mutation n’a d’ailleurs pu s’effectuer que par une sorte de transcription des "mythes" de l’alchimie ancienne en opérations de laboratoire, et ceci explique pourquoi Newton étudia avec tant de zèle ces vieux traités hermétiques.

Auteur: Geay Patrick

Info: Dans "Hermès trahi", pages 56-57

[ historique ] [ interprétation littérale ] [ incompréhension ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson