question
Comme l'ont souligné beaucoup de travaux d'histoire et de sociologie, les objets techniques ne fonctionnent que parce qu'ils opérèrent dans un "milieu associé" qui les rend efficaces et pertinents. Les calculs ne calculent vraiment que dans une société qui a pris des plis spécifiques pour se rendre calculable. Aussi faut-il comprendre comment nos sociétés sécrètent certaines manières de se chiffrer plutôt que d'autres. Que valorisent-elles dans leur façon de compter et de classer ?
Auteur:
Cardon Dominique
Années: 1964 - 20??
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: sociologue
Continent – Pays: Europe - France
Info:
A quoi rêvent les algorithmes : Nos vies à l'heure des big data
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valeurs
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réseaux sociaux
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modes
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être humain
Si nous regardons notre espèce sans nous laisser aveugler par les progrès techniques des derniers millénaires, nous voyons un être de chair et de sang avec un cerveau qui, bien que trois fois plus gros que celui d'un chimpanzé, ne contient aucune composante nouvelle. Même notre cortex préfrontal tant vanté s'avère d'une taille assez ordinaire, comparé à ceux des autres primates. Nul ne doute de la supériorité de notre intellect, mais il n'est aucun besoin et désirs fondamentaux qui ne soient aussi présents chez nos proches parents. Tout comme nous, les singes luttent pour le pouvoir, jouissent du sexe, veulent la sécurité et l'affection, tuent pour le territoire valorisent la confiance et la coopération. Nous avons, certes, des ordinateurs et des avions, mais notre constitution psychologique reste celle d'un primate social.
Auteur:
Waal Frans de
Années: 1948 -
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: psychologue, primatologue et éthologue
Continent – Pays: Europe - Hollande
Info:
Le bonobo, Dieu et nous
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animal savant
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virtualisation
Par ailleurs, il me semble que notre époque est tout sauf matérialiste. Le moteur de la société de consommation n’est pas la possession d’objets, mais la lutte pour la reconnaissance à travers ce qui est consommé. Le vrai matérialiste serait attaché aux objets, alors que le consommateur s’en détache très vite au profit de nouveaux objets qui le valorisent davantage. Quant au plan philosophique, ce qui se donne pour du matérialisme me semble plutôt ressortir à un dualisme radical, qui n’est pas sans rappeler celui des anciens gnostiques qui rêvaient d’affranchir l’esprit de sa prison charnelle. La différence est qu’aujourd’hui l’esprit entend, non pas s’affranchir de la matière mais, par l’intermédiaire de la science et de la technologie, s’imposer à elle. S’il est des transhumanistes pour rêver de quitter leur corps caduc pour se transférer sur ordinateur, c’est bien qu’ils conçoivent leur identité comme indépendante de son support. Le genre de spiritualité dont notre temps a besoin n’est pas une spiritualité qui nous ferait rompre avec la matière, mais qui au contraire nous ferait renouer avec elle. Saint Thomas d’Aquin, le docteur angélique, accordait bien plus d’importance et d’attention à la matière que nous ne le faisons. Ce qui entrave la spiritualité aujourd’hui, ce n’est pas la matière, mais le bain d’abstraction dans lequel l’empire technologico-économique planétaire nous fait vivre.
Auteur:
Rey Olivier
Années: 1964
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: mathématicien, philosophe, essayiste
Continent – Pays: Europe - France
Info:
https://linactuelle.fr/index.php/2019/02/08/olivier-rey-pasolini-consumerisme/
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idéalisme
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évolution
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