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illusion aliénante

La liberté est une autre notion dépourvue de sens. Être social, je vis au sein d’un groupe. Cela me limite en tous mes mouvements, tant physiques que mentaux. Et, quand bien même vivrais-je dans la solitude, je n’en serais pas plus libre pour autant. Car je suis mû par toutes sortes d’impulsions dont je ne suis pas toujours maître, et qui, parfois, m’entraînent en dépit de moi-même. Aussi longtemps que nous vivons dans ce monde de limitations, nous ne pouvons nous vanter d’être libres ou d’agir selon notre désir. Le désir lui-même ne nous appartient pas en propre.

Auteur: Suzuki Daisetz Téitaro

Info: Dans "Bouddhisme Zen et psychanalyse", page 15

[ forces inconscientes ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

défoulement

La subversion des comiques, dont ils ne manquent pas de se vanter haut et fort (ce qui devrait quand même faire naître la suspicion), n’est que le masque d’une tendance agressive qu’ils partagent en général avec le public, et dont ils se déchargent en commun en s’en prenant au "système". Bref, si de toute évidence ça peut faire du bien, au sens où cela nous économise une inutile dépense de colère ou de hargne, pour mieux nous réconcilier avec ce qui nous fâche, dans un conformisme d’autant plus rassurant qu’il ne s’apparaît pas comme tel, cela n’a rien à voir avec la subversion humoristique, discret retournement du sérieux contre lui-même, au nom même d’une gravité que le sérieux ordinaire tend à voiler.

Auteur: Cusset Yves

Info: Rire : Tractatus philo-comicus

[ rigoler ] [ exutoire convenu ]

 

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trouble-fête

Notre démocratie n’est pas en péril – nous ne vivons pas dans une démocratie. L’image de notre démocratie est en péril. L’État profond – généraux, banquiers, industriels, lobbyistes, chefs du renseignement, fonctionnaires du gouvernement et technocrates – est déterminé à sauver la réputation de cette institution. Il est difficile de se vanter d’être le gardien de la liberté et de la liberté dans le monde avec Donald Trump qui parle de lui-même de façon incohérente, incite à la violence raciste, insulte nos alliés traditionnels ainsi que les tribunaux, la presse et le Congrès, twitte des inepties mal orthographiées et dénonce ou sabote impulsivement la politique intérieure et étrangère bipartite. Mais le péché le plus impardonnable de Trump aux yeux de l’État profond est sa critique des guerres sans fin de l’empire, même s’il manque des compétences intellectuelles et organisationnelles pour superviser un désengagement.

Auteur: Hedges Christopher Lynn

Info:

[ Usa ] [ politique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

éloge

Sa prétention à une érudition profonde et obscure, ses entreprises gaffeuses en pseudo-humour guindé et travaillé, ses éclats et préjugés critiques, souvent au vitriol, doivent tous être reconnus et pardonnés. Par-dessus et au-delà, les rapetissant jusqu'à l'insignifiance, il y avait une vision maîtresse de la terreur qui nous oppresse de l'intérieur et de l'extérieur, du ver qui se tord et bave dans ces abîmes si hideusement proches. Pénétrant toutes les horreurs purulentes de cette gaie et moqueuse toile nommée existence, cette solennelle mascarade des sentiments de la pensée humaine, cette vision eut le pouvoir de se transmuter et se projeter en de noires cristallisations magiques, jusqu'à ce qu'elles fleurissent dans la stérile Amérique des années mille huit cent trente et quarante, comme de ces jardins nourris par la lune, tapissés de magnifiques champignons vénéneux dont même la plus sombre et profonde pente de Saturne n'oserait se vanter.

Auteur: Lovecraft Howard Phillips

Info: Eldritch Tales, A Miscellany of the Macabre, à propos d'Edgar Allan Poe. Trad. Mg

[ ténébreux ] [ sinistre ] [ lugubre ] [ littérature ]

 

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méta-moteurs

Cicéron distingue " Faire une chose par libido. Et non par raison. " Dans le même sens, Salluste dit : " La fureur fait partie de la libido ". On veut nous faire comprendre que le terme Libido désigne le Désir dans un sens général, sans connotation sexuelle. À tel point que " Libido est scire ". signifie simplement " Je veux " ou " Il me plaît ". Saint Augustin dit : " Il y a un désir de vengeance qui s’appelle colère, un désir d’argent qui s’appelle avarice, un désir de l’emporter de toute manière qui s’appelle entêtement, un désir de se vanter qui s’appelle jactance ". Il y a donc des tendances nombreuses et diverses dont certaines ont des noms à elles propres, d’autres non. Qui par exemple pourrait trouver une expression pour la tendance à dominer, qui pourtant, on peut le prouver, joue le plus grand rôle dans l’esprit des tyrans et dans les guerres civiles.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Métamorphoses de l'âme et ses symboles, note de bas de page, 235.

[ pulsions ] [ égoïstes ] [ ego ] [ exister ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

colonialisme

(…) ce qui a ruiné ce pays, c’est l’efficacité – le culte de l’efficacité des Britanniques. Les premiers colons n’étaient ni intelligents, ni princiers. Ce n’étaient pas des rois. L’empire était une mascarade. C’était des colonisateurs, et pour cela, la force brute suffit, pas de quoi se vanter quand on l’a. Le pouvoir n’est qu’un accident qui dépend de la faiblesse des autres. Ils ont fait main basse sur tout ce qu’ils pouvaient par simple plaisir. Du vol avec violence, du meurtre prémédité à grande échelle, et ces sales bazungu qui s’y livraient à l’aveugle – des hommes s’attaquant à d’autres hommes dans les ténèbres. La conquête de l’Afrique, qui consistait à la voler à des gens qui avaient le tient plus foncé et le nez plus plat, est immonde, man. Et pire encore, c’est l’idée qu'il y avait derrière, non pas la curiosité ou l’amour, mais juste la foi en une idée – quelque chose qu’ils ont exalté, devant lequel ils se sont inclinés, auquel ils nous ont sacrifiés...


Auteur: Namwali Serpell

Info: Mustiks : Une odyssée en Zambie

[ complexe de supériorité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

nativité

C'est une inondation, Noël, et c'est un éboulement. Les guirlandes sont des muscles démesurés qui s'enroulent et gonflent pour étouffer le peu qui restait de la réalité. Les lumières clignotantes rampent vers les immeubles et les escaladent pour les aveugler. Des éboulis de boules hétéroclites deviennent des giboulées de grêlons impitoyables. Les vitrines se couvrent de mille chiures d'étoiles. Des étages sans fin de fausse joie pétillante s'empilent au-dessus des rues. Il n'y a plus d'autre géographie que celle du cataclysme. Qui peut se vanter d'avoir surpris, à l'aube ou en pleine nuit, les malfaiteurs municipaux grimpés dans leurs nacelles pour accrocher toutes ces décorations terrifiques? Lorsqu'on les aperçoit, il est déjà trop tard. Noël vous saute dessus comme une bête féroce. Chaque façade reçoit ses coups de griffe. Des sapins hystériques fument comme des feux d'enfer. Dans les centres-villes meurtris de sonorisations, il ne reste plus qu'à marcher courbé entre des magasins fardés de neige empoisonnée et remplis de post-humains qui se ressemblent tous parce qu'ils sont habités de la même peur qu'ils camouflent en allégresse.

Auteur: Muray Philippe

Info: Après l'Histoire, p 304

[ fêtes de fin d'année ] [ christianisme consumériste ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

évasion

- un des plus grands problèmes de l'humanité - commença Davide - à part les autres, évidemment... c'est que les hommes ne veulent pas donner à l'imagination la place qui lui est due... de nos jours, dans notre quotidien. ils veulent de l'argent, oui, mais avec cet argent ils ne sont pas foutus de chercher à acquérir du plaisir, du savoir... et laisser libre cours à l'imagination ne coûte rien...tu comprends ce que je veux dire? - à peu près - imaginer, imaginer...faire usage de cette faculté qui nous sépare des autres êtres. la pierre n'imagine pas, elle attend. la fleur n'imagine pas, elle fleurit. l'oiseau migre, la baleine nage, le cheval galope. avant de migrer nous imaginons, nous sommes capables d'imaginer tout en nageant et nous pouvons découvrir de nouvelles et innombrables façons de courir, en imaginant. même pour dominer le cheval et le faire galoper pour nous, nous avons dû l'imaginer auparavant. et cela fait partie de notre condition, belle, d'humains, fait partie de notre condition d'êtres libres, prisonniers, reclus, malheureux, et jusqu'aux derniers instants de nos jours, nous imaginons... et c'est de cela que la science et l'humanité ont besoin: de l'imagination

Auteur: Ondjaki Nadu de Almeida

Info: Les transparents. Le compilateur voit ici une manière de vanter la consommation de biens non tangibles.

[ durable ] [ rêve ]

 

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picoler

Adonner à la boisson (s') v. Biberonner, s'imbiber, se pincer, se noircir, lever le coude, se piquer la fraise, s'arroser la dalle en pente. Au niveau de l'individu, c'est une pratique qui est regardée avec une certaine désapprobation, mais les nations qui consomment de l'alcool restent à l'avant garde de la civilisation et du pouvoir. Quand ils se mesurent aux soiffards de Chrétiens, les sobres Mahométans tombent comme le foin devant la faux. En Inde, cent mille Anglais mangeurs de rosbif et buveurs de brandy-soda tiennent sous leur coupe deux cent cinquante millions de végétariens abstinents, qui sont pourtant de la même race aryenne. Avec quelle gracieuse aisance l'Américain amateur de Whisky n'a-t-il pas jeté hors de ses possessions le tempérant Espagnol ! Depuis le temps où les fous furieux ravagèrent toutes les côtes de l'Europe de l'ouest et s'enivrèrent dans chaque port conquis, c'est toujours la même histoire: en tous lieux, les nations où l'on boit à l'excès se distinguent par leur capacité à se battre assez bien et pas trop honnêtement. C'est pourquoi les estimables vieilles dames qui ont aboli les cantines de l'armée américaine peuvent à juste titre se vanter d'avoir très exactement renforcé la capacité militaire de la nation.

Auteur: Bierce Ambrose

Info:

[ poivrot ] [ alcool ]

 

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poème

Jamais ne se puisse lasser
Ma muse de chanter la gloire
D'un ver petit, dont la mémoire
Jamais ne se puisse effacer :
D'un ver petit, d'un ver luisant,
D'un ver sous la noire carrière
Du ciel, qui rend une lumière
De son feu le ciel méprisant.
Une lumière qui reluit
Au soir, sur l'herbe roussoyante,
Comme la tresse rayonnante
De la courrière de la nuit.
D'un ver tapi sous les buissons,
Qui au laboureur prophétise
Qu'il faut que pour faucher aiguise
Sa faux, et fasse les moissons.
Gentil prophète et bien appris,
Appris de Dieu qui te fait naître
Non pour néant, mais pour accroître
Sa grandeur dedans nos esprits !
Et pour montrer au laboureur
Qu'il a son ciel dessus la terre,
Sans que son œil vaguement erre
En haut pour apprendre le heur
Ou de la teste du Taureau,
Ou du Cancre, ou du Capricorne,
Ou du Bélier qui de sa corne
Donne ouverture au temps nouveau.
Vraiment tu te dois bien vanter
Etre seul ayant la poitrine
Pleine d'une humeur cristalline
Qui te fait voir, et souhaiter
Des petits enfants seulement,
Ou pour te montrer à leur père,
Ou te pendre au sein de leur mère
Pour lustre, comme un diamant.
Vis donc, et que le pas divers
Du pied passager ne t'offense,
Et pour ta plus sûre défense
Choisis le fort des buissons verts.

Auteur: Belleau Rémi

Info:

[ insecte ]

 

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