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philosophie

Je veux dire qu’il m’est, autant qu’à tout le monde, permis de relever que, dans la traduction latine que DESCARTES donne du Discours de la Méthode, très précisément en 1644, apparaît, comme traduction du "Je pense, donc je suis" : "Ergo sum sive existo". Et d’autre part dans les Méditations, dans la deuxième Méditation et juste après qu’il se sent quelque enthousiasme, il compare au point d’ARCHIMÈDE, ce point dont on peut tellement attendre, nous dit-il :

"Si je n’ai touché, je n’ai inventé (invenero), que celui-ci, minimum, qui comporte quelque chose de certain et d’inébranlable (certum sit & inconcussum)"

["Nihil nisi punctum petebat Archimedes, quod esset firmum & immobile, ut integram terram loco dimoveret ; magna quoque speranda sunt, si vel minimum quid invenero quod certum sit & inconcussum." Meditatio II, 3]

…que c’est dans le même texte qu’il formule cette formule qui n’est pas absolument identique : Ego sum, ego existo.

[ Haud dubie igitur ego etiam sum, si me fallit ; & fallat quantum potest, nunquam tamen efficiet, ut nihil sim quamdiu me aliquid esse cogitabo. Adeo ut, omnibus satis superque pensitatis, denique statuendum sit hoc pronuntiatum, Ego sum, ego existo, quoties a me profertur, vel mente concipitur, necessario esse verum. Meditatio II, 3 ]

Et qu’enfin dans les Principes de la recherche de la vérité par la lumière naturelle, c’est "dubito ergo sum", ce qui pour le psychanalyste, a une tout autre résonance, mais une résonnance où je n’essaierai pas aujourd’hui de m’engager, c’est un terrain trop glissant…

Auteur: Lacan Jacques

Info: 14 décembre 1966, La logique du fantasme

[ cogito cartésien ] [ traduction ] [ variantes ]

 

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néospiritualisme

Kastrup propose une ontologie idéaliste qui donne un sens à la réalité de manière plus parcimonieuse et rigoureuse sur le plan empirique que le physicalisme (=matérialisme) classique, le panpsychisme ascendant et le cosmopsychisme. L'ontologie qu'il propose avec quelques collègues parait offrir un meilleur pouvoir explicatif que ces trois alternatives, au sens où elle n'est pas tributaire du "difficile problème de la conscience", ou des problématique soit de combinaison, soit de décombinaison.

Sa thèse peut être résumée ainsi : Il n'existe qu'une conscience cosmique.

Nous, comme tous les autres organismes vivants, ne sommes que des versions dissociées de la conscience cosmique, environnés de ses pensées. Le monde inanimé que nous voyons autour de nous est l'apparence extrinsèque de ces pensées. Les organismes vivants avec lesquels nous partageons le monde sont les apparences extrinsèques d'autres versions (alters) dissociées.

La particularité de Kastrup est qu'il argumente de manière précise et logique, point par point, et qu'il ne fait pas seulement appel à une compréhension générale a priori ou à des convictions métaphysiques. Il attache une grande importance au fait que sa théorie explique les résultats empiriques de la physique quantique et de la recherche neurophysiologique. Il présente ce point de vue de manière suffisamment claire, logique et argumentée qu'on pourra en déduire que le matérialisme (ou physicalisme) et toutes ses variantes, encore actuellement considérés comme "scientifique" dans le discours idéologique dominant, est fondamentalement réfuté - ou que son adéquation en tant que principe explicatif scientifiquement significatif pour une compréhension globale du monde est réfutée.

Auteur: Internet

Info: https://www.freewiki.eu/en/index.php?title=Bernardo_Kastrup. Trad Mg avec DeepL

[ anti-matérialisme ] [ philosophie ] [ post-cybernétique ] [ unicité ] [ désir de conclure ]

 

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prospective

L'évolution nous a dotés d'intuition uniquement pour les aspects de la physique qui avaient une valeur de survie chez nos lointains ancêtres, comme les orbites paraboliques des cailloux volants (ce qui explique notre penchant pour le baseball). Une femme des cavernes qui réfléchirait trop à la composition de la matière pourrait ne pas remarquer le tigre qui se faufile derrière elle et se faire éliminer du patrimoine génétique. La théorie de Darwin prédit de fait que chaque fois que nous féveloppons de la technologie pour entrevoir la réalité au-delà de l'échelle humaine, notre intuition évoluée devrait s'effondrer.

Cette prédiction a donc été mainte fois vérifiée et les résultats soutiennent massivement Darwin. Einstein se rendit compte qu'à grande vitesse le temps ralentissait, et les grincheux du comité Nobel suédois trouvèrent ça si étrange qu'ils refusèrent de lui attribuer le prix Nobel pour sa théorie de la relativité. À basse température, l'hélium liquide peut s'écouler vers le haut. À haute température, les particules qui entrent en collision changent d'identité ; pour moi le fait qu'un électron qui entre en collision avec un positron se transforme en un boson Z est aussi intuitif que deux voitures qui entrent en collision se transforment en bateau de croisière. À l'échelle microscopique, les particules apparaissent schizophréniquement à deux endroits à la fois, ce qui conduit aux énigmes quantiques mentionnées ci-dessus. À l'échelle astronomique... la bizarrerie frappe à nouveau : si vous comprenez intuitivement tous les aspects des trous noirs, alors vous devriez immédiatement poser ce livre et publier vos découvertes dans l'espoir que quelqu'un ne vous décerne le prix Nobel de la gravité quantique...

En bref la principale théorie sur ce qui s'est passé dans l'univers primitif suggère que l'espace n'est pas seulement très très grand, mais en fait sans début ni fin, et qu'il contient une infinité d'exactes copies de vous, et bien plus encore de quasi-copies qui vivent toutes les variantes possibles de votre existence dans deux types différents d'univers parallèles.

Auteur: Tegmark Max

Info: Our Mathematical Universe: My Quest for the Ultimate Nature of Reality (2014)

[ outils aliénants ] [ intellectualisation ] [ éloignement ] [ élargissement ] [ moi supérieur ] [ femmes-hommes ]

 

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trickster

Dans toutes les variantes de la mythologie nord-américaine apparaît une sorte de démiurge qui se situe au-dessous de l’Esprit Suprême ou du Grand Mystère et qui est à la fois bénéfique et terrible, héros initiateur et bouffon, voire démon. Nous rencontrons les mêmes traits chez Hermès, Hercule, Prométhée, Épiméthée et Pandore ; nous les trouvons également, dans la mythologie nordique, chez Loki — mi-dieu et mi-géant et à la fois ami et ennemi des autres divinités —, sans oublier, dans le cosmos japonais, le terrible Susano-wo-noMikoto, génie de la tempête et, d’une certaine façon, princeps huius mundi. II ne semble pas y avoir de mythologie où le demi-dieu bouffon ou malfaiteur soit tout à fait absent, mais c’est peut- être dans celle des Peaux-Rouges qu’il a le plus attiré l’attention des ethnographes et des missionnaires ; en fait, le Nanabozho ou Minabozho des Algonquins est devenu quelque chose comme une notion-type. Notre intention est toutefois, non d’entrer dans les détails, mais d’énoncer le principe et d’expliquer sa signification essentielle : il nous suffira donc de dire, pour entrer en matière, que le démiurge, qui est aussi le héros fondateur de la civilisation matérielle et spirituelle, donc l’inventeur ou le découvreur, et aussi l’initiateur, apparaît sous les traits soit d’un animal, soit d’un homme, ou encore de quelque créature mystérieuse et indéterminée ; son mythe est une série d’actes ou d’aventures - souvent grotesques et inintelligibles - qui constituent autant d’enseignements symboliques d’une portée parfois ésotérique. Ce démiurge peut apparaître comme une sorte d’émanation du créateur ; il a été décrit comme la vie qui s’incarne dans tous les êtres et assume ainsi toutes leurs possibilités, toutes leurs luttes, tous leurs destins. Il a quelque chose de protéique, de chaotique et d’absurde, le divin se combine chez lui avec le ténébreux ; on lui a attribué un désir de dissimulation et d’"occultation", et il apparaît alors comme un acteur sage jouant volontiers au fou ; ses actes sont incompréhensibles comme les koans du Zenisme. Il faut se rappeler ici que le bizarre, voire le choquant, sert souvent de voile protecteur au sacré, d’où les dissonances dans les Écritures révélées ou, sur un plan plus extérieur, les monstres grimaçants aux portes des sanctuaires.

Auteur: Schuon Frithjof

Info: Dans "Logique et transcendance", éditions Sulliver, 2007, pages 151-152

[ trouble ] [ déstabiliser ] [ défini ]

 
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cité imaginaire

À Smeraldina, ville aquatique, un réseau de canaux et un réseau de rues se superposent et se recoupent.

Pour aller d’un endroit à un autre tu as toujours le choix entre le parcours terrestre et le parcours en barque : et comme la ligne la plus courte entre deux points à Smeraldina n'est pas une droite mais un zigzag qui se ramifie en variantes tortueuses, les voies qui s’ouvrent à chaque passant ne sont pas seulement au nombre de deux, mais il y en a beaucoup, et elles augmentent encore si on alterne des trajets en barque et des parcours à pied sec.

Ainsi l’ennui de parcourir tous les jours les mêmes rues est-il épargné aux habitants de Smeraldina. Et ce n'est pas tout : le réseau des voies de communication n'est pas disposé sur un seul niveau, mais il suit des escaliers qui montent et qui descendent, des galeries, des ponts en dos d’âne, des voies suspendues. En combinant les segments des différents trajets surélevés ou à la surface, chaque habitant se donne chaque jour le plaisir d’un nouvel itinéraire pour aller dans les mêmes endroits. À Smeraldina les vies les plus monotones et les plus tranquilles s’écoulent sans se répéter.

C’est à de plus grandes restrictions que s’exposent, ici comme ailleurs, les vies secrètes et aventureuses. Les chats de Smeraldina, les voleurs, les amants clandestins empruntent des chemins plus élevés et moins continus, sautant d’un toit à l’autre, se laissant tomber d’une terrasse sur un balcon, évitant les gouttières d’un pas de funambule. Plus bas, les rats courent dans l’obscurité des cloaques, à la queue leu leu, en compagnie des conspirateurs et des contrebandiers : ils passent la tête par les bouches d’égout et les grilles des caniveaux, ils se faufilent par les interstices et les ruelles, et traînent d’une cachette à l’autre des croûtes de fromage, des denrées prohibées, des barils de poudre à canon, ils traversent la densité de la ville trouée par l’éventail des galeries souterraines.

Un plan de Smeraldina devrait comprendre, indiqués avec des encres de couleurs différentes, tous ces tracés, solides et liquides, évidents et cachés. Il est plus difficile de fixer sur la carte les voies des hirondelles, qui fendent l’air par-dessus les toits, précipitent le long de paraboles invisibles avec leurs ailes tendues, s’écartent pour avaler un moustique, remontent en spirale en frôlant un pinacle, surplombent de chaque point de leur sentier d’air tous les points de la ville.

Auteur: Calvino Italo

Info: Villes invisibles. La ville et les échanges

[ tridimensionnelle ]

 

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langage commun

Les lettres ont d'abord été des images. Les deux premières lettres de notre alphabet, qui lui donnent son nom, étaient à l'origine,  respectivement, une tête de taureau, et une maison.

A toutes les époques, s'exprime le souci, derrière les signes abstraits de notre alphabet, de retrouver une dimension figurative. Peintres, calligraphes, graphistes ou publicitaires, illustrateurs de livres pour enfants, écrivains et poètes, réintroduisent dans la lettre les images perdues.

Rappel de l'origine figurative de notre alphabet à travers l'histoire de l'aleph au travers de trois phases dans l'évolution qui mène de l'image à la lettre, du dessin à l'alphabet.

Dans un premier temps, le dessin représente le plus fidèlement possible un objet réel. Ce type d'écriture suppose qu'il existe autant de signes que d'objets.

Pour éviter la multiplicité des signes, on inventa certains procédés. Le premier consiste à permettre au dessin non seulement de signifier l'objet dessiné mais aussi certaines réalités rattachées au même objet : aussi, en Mésopotamie, pays entouré de montagnes, le signe  signifie montagne mais aussi frontière et, au-delà de la frontière, l'étranger. On passe ainsi du pictogramme à l'idéogramme.

A l'étape suivante, le son du signe initial est préservé mais il ne renvoie plus à l'image ou à l'objet mais seulement au son prononcé. Le signe devient phonogramme et s'associe à d'autres signes-sons comme dans les rébus pour former des mots.

La dernière étape consiste à garder le signe en ne le référant plus ni à l'image, ni au son de l'objet désigné, juste au début du son. Par le principe de l'acrophonie* naît alors l'alphabet.

C'est ainsi que le signe aleph permettant de désigner le bœuf ne signifie plus que le son "a".

Au commencement était donc le bœuf ou le taureau. Le bœuf avait une grande importance dans une civilisation rurale : force motrice, symbole d'énergie.

Chez les Egyptiens, le hiéroglyphe du taureau est un "déterminatif " permettant de préciser que le signe précédent désigne du bétail. Le taureau est alors dessiné sur pieds.

Chez les Phéniciens, le aleph ne représente plus qu'une image stylisée de la tête du taureau avec quelques variantes : parallèlement, au moment où l'image se réduit, elle se met à représenter au-delà du taureau, tout ce qu'il symbolise : force, énergie, vigueur. 

La phase suivante aboutit à la disparition de l'image figurative. La tête devient un simple trait sur lequel reposent les cornes : 

Ensuite le signe tourne à 90°, les cornes traversant la tête. 

Enfin, après un nouveau pivotement à 90 degrés la forme est complètement retournée et donne le alpha grec, d'où provient le "A" de notre alphabet : 

Auteur: Internet

Info: https://musicienintervenant.pagesperso-orange.fr/Templates/musiquepeintureletrsign.htm. *n.f. Énonciation d'une lettre de l'alphabet à l'aide d'un mot dont la lettre initiale représente cette lettre (ex. A comme Anatole).

[ émergence ] [ analogies ] [ caractères ] [ logotypes ] [ communication picturale ]

 
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pré-sémantique lexicale

Par comparaison à ce qu'il se fait en TAL(N)*, Plongement lexical (word embedding), Fléau de la dimension, et autres Sélection de caractéristiques par vectorisation... disciplines-processus orientées par ce que nous nommerons "objectivité des statistiques", FLP préfère se situer au sein d'une démarche Homme-Machine. Ici les participants "mettent du leur", même si notre notre étiquetage, avec sa petite hiérarchisation "catégorie-tag", peut être analogisée avec certaines "sélection des caractéristiques" développées dans le TAL afin d'affronter le fléau de la dimension. 

Chez FLP nous nous sentons bien plus proches d'une "chair subjective" de la compréhension du sens des mots, en fonction de paramètres plus "a posteriori" qu'"à priori" - dans l'acception kantienne du terme, c'est à dire que la réflexivité, "issue du vécu" de la personne qui insère une entrée, est à la base du processus. 

Processus homme-machine donc, parce que nous pensons que toutes les méthodologies de mathématisation du langage sont principalement issues de logiques soit de marchandisation, soit de fabrication du consentement... Allez, disons le mot, nous considérons que ce furent, et sont encore, des logiques de pouvoir, comme déjà expliqué dans notre profession de foi. Pouvoirs en général trop éloignés des "lignes de fronts" de nos vie. Nous somme pro-décentralisation.

On trouvera au passage un excellent article qui décortique brillamment et catalogue ce qui existe en Sémantique distributionnelle et en linguistique de corpus en ce début de 3e millénaire. Et donc, par comparaison avec toutes les complexités explicitées dans ce compendium en lien, FLP avance avec quelques "idées simples". Nous n'en conserverons qu'une ici.

Celle que nous sommes semblables aux humains d'antan, ceux qui développèrent les premiers langages-symboles "externes", signes-marques organisés utilisés très majoritairement pour établir des listes. Avec FLP nous faisons à peu près la même chose, à la différence que jusqu'à peu, à une époque on on peut avancer que chaque terme-idée-concept humain est devenu un "quasi-esprit". En effet, les dictionnaires, avec maintenant wikipedia, ne listent que des mots-concepts simples, présentant leur définitions, variantes et autres polysémies. Les fameux mots-mondes, presque esprits, sont isolés.

Alors, allant au-delà des grandes possibilités de désambiguation que le web permet, FLP offre la possibilité de lister-indexer-combiner deux mots-idées (souvent leur radicaux suffiront). Avec trois termes - ou plus - c'est aussi possible, mais cette première articulation à deux est très importante. Nous la voulons à petit pas parce qu'il nous parait qu'elle représente par essence un saut important. Donc à explorer avec circonspection.

Ainsi, via une modération communautaire, se développe la base de données FLP. Elle qui intègre des textes en général très ou assez courts, traitants n'importe quel sujet. BD intelligente aussi, au sens où ses paramètres et ceux des auteurs sont affinés, et permettent de combiner beaucoup de recherches différentes (par sexe, diacronies, topologies, etc) grâce à la souple puissance d'Elastic Search.

Auteur: Mg

Info: oct 2022 *Traitement automatique du langage (N) le N est pour naturel

[ citation s'appliquant à ce logiciel ] [ pré-mémétique ? ]

 

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self-contrôle

La défusion cognitive est le procédé permettant à l'individu de prendre de la distance avec le contenu littéral de ses pensées pour les envisager comme des phénomènes psychologiques différents des expériences réelles.

La défusion permet une prise de recul face aux phénomènes internes tels que les justifications, les jugements, les conceptions de soi... Elle va permettre de modifier la relation que l'individu entretient avec ses pensées.

Un exercice typique consiste à proposer de répéter le contenu d'une pensée à toute vitesse afin de focaliser l'attention de l'individu sur les caractéristiques sonores des mots et d'amoindrir les associations à une signification particulière. Métaphores, paradoxes et autres exercices expérientiels pourront être proposé. Cette partie est particulièrement propice à la créativité pour autant que l'exercice proposé aide l'individu à se distancer des productions cognitives.

La métaphore des représentants de commerce est une manière intéressante d'introduire et amorcer le travail de défusion. Dans cet exercice vous allez demandez au patient d'entrevoir son cerveau comme une agence commerciale qui lui envoie régulièrement des représentants "les pensées" qui cherchent à lui vendre (lui faire adhérer/croire à) un lot de pensées diverses et variées. Et dans ce cadre, ce ne sont pas toujours les meilleurs lots qui bénéficient des meilleurs vendeurs. Les plus désavantageux nécessitent les plus talentueux pour user de multiples stratégies pour vous faire accepter cet article de mauvaise qualité.

Lorsqu'un vendeur de la sorte se présente chez vous, achetez-vous tous ses produits ? Prenez-vous chacune de ses paroles comme un texte de loi ? N'iriez-vous pas vérifier ?

C'est précisément ce type de démarche que je vous propose de faire lorsque l'"agence commerciale" de votre esprit vous enverra ses sbires aux crocs acérés.

Plusieurs outils de défusion peuvent alors être proposés. Un best-seller dans le domaine est celui qui invite le patient à le redire en chantant, avec un accent étranger ou sous forme de question. Voici une manière de le présenter au patient : "Personnellement lorsque le matin au réveil de ma journée administrative, je me réveille en m'assénant des coups de "cela va être une journée pourrie, des papiers à remplir, des files à faire...", alors je m'amuse à redire les même paroles avec un accent étranger. Cela ne m'enlève pas l'idée que cette journée va être pénible mais ça me permets de me rappeler que cette pensée n'est qu'une parmi de nombreuses autres. Je lui redonne sa vraie place, celle de pensée.

Cet exercice possède des variantes à l'infini tant au niveau de la voix, du graphisme, des couleurs et autres éléments intervenant dans la pensée.

Au final le travail sur la défusion peut s'avérer ludique et parfois également très délicat dans la présentation et l'adhésion. Dans ce cas, rien ne sert de forcer, il est plus opportun, en tant que thérapeute de favoriser l'expérience directe plutôt que de nombreuses explications.

Auteur: Internet

Info: http://act-therapie.com/hexaflex-la-fusion-cognitive-vs-la-defusion-cognitive/

[ maitrise ] [ introspection ] [ distanciation ] [ gamberge ]

 

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théologie

Préambule pour la chaîne "Considérations sur le Temps".

Je pensais jusque là que te temps n'existe pas en dehors de la race. Et qu'il n'a aucune importance puisque sa durée est illimitée... Même si dans l'absolu c'est une contre vérité. Les requins ont 400 millions d'années au compteur, il semble que leur univers soit immédiat, inchangé... Ils ont atteint une certaine forme de perfection par rapport à leur milieu, plutôt stable lui aussi : l'océan. Belle homéostasie ma foi. Mais pour faire quoi ?

L'humain a lui émergé il a quelques centaines de milliers d'années. Autant dire que son parcours en tant qu'espèce est étonnamment rapide. Ou dérisoire ? Cousin du requin parce qu'issu lui aussi de l'extraordinaire machine Gaïa, l'homme est un parent instable, jamais adapté ni satisfait... On le dirait perdu dans sa croissance, dans l'accélération de son avidité même. Il est curieux, il veut savoir... Il veut plus. Et la culture consumériste le pousse de plusieurs crans dans cette direction. Moustique qui se rue dans la flamme de la bougie.

Parallèlement, au bénéfice d'une mémoire externalisée donc collective, l'humain ne cesse d'agrandir sa conscience, l'idée de sa place dans le cosmos, parmi les autres vivants, son Moi, etc. Sans parler de son efficacité létale (et peut-être très éphémère) par rapport au reste de la vie bactérielle. Le temps n'existe pas hors notre espèce pour l'unique raison que, n'ayant jamais trouvé moyen de communiquer sur le sujet avec une autre entité vivante, nous n'avons pas d'autre point de vue sur la question. Il est de fait anthropomorphique. Et cette toute petite focale (la notre), qui constate sans cesse ce non "partage du présent" avec les autres entités de cette réalité, isolés les uns des autres en tant qu'espèces, nous ramène aux monades de Leibniz.

Il se trouve cependant que notre monade de primates dépoilés eut un jour ce coup de génie (folie?), qui consista à associer des signes écrits avec des éléments de sa réalité. Signes qui firent - et font désormais - consensus général quant à leurs définitions communes. Notre monde de sapiens transposé dans le langage. Transmutation qui, de par l'ouverture qu'elle apporte et la paresse physique qu'elle permet, a rapidement correspondu à une sorte de drogue. Plus grands accros à cette came, les ci-nommés intellos, philosophes... et autres grandes lectrices.

L'univers de l'animal, plus immédiat parce que non transcodé et différé par le langage, ressemble à un cosmos vierge et pur, qui vit l'instant, sans tous ces paramètres passés mémorisés, distractions, envies d'être ailleurs... pour le polluer. Que se racontent les oiseaux d'ailleurs ? L'homme vit dans les commentaires de ce qu'il vit. Dans un monde conceptuel, notionnel. Est-ce suicidaire ? Peut-être... Qui sait ?... On verra... On s'en fout.

Disons que non.

Tout ceci laisse à penser que si des arbres du vivant se sont développés sur d'autres planètes - et que l'humanité perdure pour se retrouver en position de les explorer - il faudra évidemment rechercher des races qui ont développé langage et mémoire externes. Histoire de rester à notre niveau... et surtout d'avancer en essayant de tirer leçon de ces échanges. Alors un patient travail de traduction pourra être entamé. On aimerait tous en être j'en suis sûr.

Le temps a immense importance. Sans lui tout se passerait simultanément (ah ah ah...). Il est apparemment inépuisable, donc aucunement stressé par quelque survie immédiate, ou autre "objectif à atteindre", à l'instar de notre monde incarné, empli de compétition marchande et avide. Il laisse place aux innombrables développements d'infinies variantes qui, pour le grand bonheur du contemplatif, ne cesseront jamais de le désennuyer.

Il existe certainement quelque part une théorie qui démontre que le Dieu (ou ce que certains tentent d'imaginer sous ce symbole) ne peut qu'être dans cette position paradoxale. Un Créateur impuissant. S'il ne l'était pas il enlèverait sa liberté au vivant, donc à l'homme.

Terminons ce petit essai en soulignant les deux pensées opposées qui débutent cette chaîne de citations. Éternel débat entre créationnistes et non créationnistes.

Auteur: Mg

Info: juillet 2019

[ interrogations ] [ xénolinguistique ]

 
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croyances

Le Spectacle a besoin de recréer un milieu obscurantiste qui lui soit entièrement favorable après la débandade des religions, quelque chose comme une "structure" transcendante, un tissu spirituel de remplacement sans lequel il courrait le grand danger de se retrouver anéanti.
Il faut bien dire que, pour ma part, je vis dans une sorte d’extase éveillée depuis que naguère j’ai écrit Le XIXe siècle à travers les âges, et que maintenant je vois mon livre se continuer, s’illustrer tout seul, dans toutes ses dimensions, sans arrêt, et toujours plus brillamment, se confirmer sans cesse, au-delà de mes espérances, se grossir chaque jour de nouveaux chapitres sans que j’aie besoin de me fatiguer… Le crétinisme occulto-orientaliste new age sauce ère du Verseau venu de Californie n’est que la dernière en date des innombrables variantes de l’éternel spiritisme, le dernier marché juteux de l’abrutissement spiritualoïde, avec caissons insonorisés pour séminaires de relaxation d’où ressortent transfigurés des employés du "tertiaire" qui se répandent en cohortes par toute la terre et vont annoncer l’avènement du Millénium de l’Amour et de la Lumière.
On peut voir aussi des businessmen publier leurs réflexions croustillantes sur les "pouvoirs psychiques de l’homme" ; une grande compagnie pétrolière loue les services d’un célèbre tordeur de petites cuillères dans l’espoir de découvrir de nouveaux gisements ; la mégalomanie entrepreneuriale cherche des appuis dans le paranormal, les phénomènes extrasensoriels, la numérologie (attention au numéro de la rue où se trouve votre boîte : vous risqueriez, s’il est mal choisi, d’avoir de sérieux problèmes de trésorerie) ; des managers s’initient aux arts martiaux, au soufisme, au parachute ascensionnel, aux rites des Chevaliers de la Table Ronde, à la spéléologie mystique, au chamanisme télépathique, à la psychokinèse, aux tarots cosmiques, aux néo-cultes dionysiaques, aux croisières subliminales, à la musicothérapie (guérisons à coups de cymbales tibétaines) ; on embauche à partir du groupe sanguin, du thème astral ou de l’étude morphopsychologique.
Ce qu’il y a d’intéressant aujourd’hui, c’est que le Business se trouve lui aussi entièrement envahi par la grande escroquerie occultiste. Le nouveau couple du siècle c’est l’Entrepreneur et le Charlatan. Le requin de haute finance et le faisan numérologue.
Philippulus le Prophète et Rastapopoulos l’Arnaqueur.
Comme je comprends que les Occidentaux s’insurgent, du haut de leur "laïcité" en lambeaux, contre les obscurantismes des autres ! Comme je comprends que nous nous scandalisions à la pensée des tchadors et des ayatollahs ! Comme il est logique que nous nous alarmions de la montée de l’intégrisme islamique ou de la renaissance de l’irrationalisme en Europe centrale et en URSS, alors qu’ici, en France, une biographie d’Edgar Pœ, par exemple, peut paraître, sans faire rire personne, équipée d’une "carte du ciel" ("signe du Capricorne, ascendant Scorpion, triple influence de Saturne, Uranus et Neptune") ! Dans le cafouillage contemporain, il est d’ores et déjà redevenu presque impossible de distinguer les croyants proprement dits (intégristes, fondamentalistes et autres) de la prétendue "société laïque". De même que les terres anciennement cultivées puis abandonnées ne retournent jamais à la friche originelle mais se couvrent de ronces et deviennent "folles", de même cet univers débarrassé de ses vieilles religions réinvente à toute allure des "spiritualités" de seconde main, des dévotions ubuesques de secours qu’il semble tout à fait interdit de trouver seulement dérisoires. Le télévangélisme n’est déjà plus une part limitée de la réalité, comme on voudrait le croire en se moquant, par exemple, des télévangélistes américains ; il a vocation de se révéler, à court terme, le tout du monde. "Croyez, nous ferons le reste !" Le néo-obscurantisme qui s’étale aujourd’hui grâce aux médias est une merveilleuse technique de gouvernement. Il n’y a, en réalité, aucun "retour de la religion", comme le prétendent les maîtres du Show ou leurs esclaves, aucune "réapparition du sacré", aucune "respiritualisation", aucun "renouveau charismatique".
Ce qui s’organise, c’est la mise en scène de résidus religieux, sous leurs formes les plus délirantes si possible, par le Spectacle lui-même et au profit du Spectacle, dans le but d’entretenir ou de réactiver le noyau dur d’irrationnel, la fiction mystique vraiment consistante, sans quoi aucune communauté, aucun collectivisme, aucune solidarité ne pourraient tenir le coup très longtemps.
Le Spectacle a besoin de l’occulte et l’occulte du Spectacle. La Cordicocratie y gagne le supplément de transcendance qui lui est indispensable pour affirmer que la perfection se trouve en elle. D’où la multiplication des bouffonneries télévisées : exhibitions de "messes noires" sur les plateaux, rites vaudou pitoyables, satanismes de banlieue, débats sur les extraterrestres, interviews de "maîtres spirituels" grotesques et loqueteux…

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "L'empire du bien"

[ mythe moderne ] [ dévitalisation ] [ retour du refoulé ]

 

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