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mammon
Prométhée n’est pas le dieu adoré par les saltimbanques de l’anarcho-mercantilisme. C’est devant Hermès – Hermès, l’esclave de Zeus – et surtout devant Pluto* l’argent-roi, qu’ils se vautrent, sans aucune pudeur.
Auteur:
Châtelet Gilles
Années: 1945 - 1999
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: mathématicien et philosophe
Continent – Pays: Europe - France
Info:
*équivalent romain d'Hadès, dieu de la richesse
[
pouvoir
]
[
fric
]
[
mondialistes
]
nourrisson
Du point de vue des singes, nous naissons trop tôt. Prématurément. Après la naissance, le poids moyen du cerveau humain triple quasiment pendant les deux premières années, passant de 350 à 1000 grammes. Alors que les chimpanzés et le orang-outan se vautrent dans une béatitude intra utérine, les êtres humains commencent littéralement pas la tête. Nous sommes exposés aux influences du monde extérieur, modelé par elles, alors que nous sommes encore malléables et vulnérable à la différence des bébés antilopes qui savent courir dès leur naissance.
Auteur:
Margulis Lynn
Années: 1938 - 2011
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: F
Profession et précisions: microbiologiste, professeure à l'université
Continent – Pays: Amérique du nord - Usa
Info:
L'univers bactériel, L'homme égocentrique, p. 232
[
inachevé
]
[
bébé humain
]
intellos
[…] les Popesco sont la quintessence de tout ce que tu exècres, les Popesco se vautrent dans leur suffisance et leur béatitude, c’est une profanation, oui, une profanation de tout ce que tu as pu constater de l’engagement de ces psys que tu as vus à Vienne travailler auprès des enfants réfugiés, ou bien à Paris dans ces services hospitaliers où tu les as vus soigner, oui soigner, des schizophrènes ou des mélancoliques avec un dévouement et une abnégation qui forçaient ton respect, une profanation infecte, ignoble, infâme du dévouement de cet ami qui pratique à la campagne, reçoit des patients pour dix euros ou en échange d’un déjeuner, et qui, une fois, est allé faire une séance à domicile avec un agriculteur qui avait, posé sur la chaise à côté de lui, un fusil chargé, tu sais très bien que la psychanalyse est une grande aventure individuelle, morale et existentielle, tu sais très bien que c’est grâce à la psychanalyse que tu as pu aimer et travailler, mais tu sais très bien aussi que c’est à cause de gens comme les Popesco que la psychanalyse est aujourd’hui nulle, arrêtée, prostituée, disqualifiée, ridiculisée, déconsidérée, parodiée, ou que tu n’as pas voulu rentrer dans une société de psychanalyse, pas voulu te faire la petite esclave de petits-maîtres […].
Auteur:
Chiche Sarah
Années: 1976 -
Epoque – Courant religieux: Récent et libéralisme économique
Sexe: F
Profession et précisions: écrivain, psychologue clinicienne et psychanalyste
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Dans "Les enténébrés" page 262
[
attitudes opposées
]
tourments internes
Elle a couru derriere moi, la folie... tant et plus pendant vingt-deux ans. C’est coquet. Elle a essayé quinze cents bruits, un vacarme immense, mais j’ai déliré plus vite qu’elle, je 1’ai baisée, je 1’ai possédée au "finish". Voila ! Je déconne, je la charme, je la force a m’oublier. Ma grande rivale c’est la musique, elle est coincée, elle se détériore dans le fond de mon esgourde... Elle en finit pas d’agonir... Elle m’ahurit a coups de trombone, elle se défend jour et nuit. J’ai tous les bruits de la nature, de la flüte au Niagara... Je promène le tambour et une avalanche de trombones... Je joue du triangle des semaines entières... Je ne crains personne au clairon. Je possède encore moi tout seul une volière compléte de trois mille cinq cent vingt-sept petits oiseaux qui ne se calmeront jamais... C’est moi les orgues de 1’Univers... J’ai tout fourni, la bidoche, 1’esprit et le soufflé... Souvent j’ai 1’air épuisé. Les idéés trébuchent et se vautrent. Je suis pas commode avec elles. Je
fabrique 1’Opéra du déluge. Au moment oü le rideau tombe c’est le train de minuit qui entre en gare... La verrière d’en haut fracasse et s’écroule... La vapeur s’échappe par vingt-quatre soupapes... les chaïnes bondissent jusqu’au troisième... Dans les wagons grands ouverts trois cents musiciens bien vinasseux déchirent 1’atmosphère à quarante-cinq portées dun coup...
Depuis vingt-deux ans, chaque soir elle veut m’emporter... a minuit exactement... Mais moi aussi je sais me défendre... avec douze pures symphonies de cymbales, deux cataractes de rossignols... un troupeau complet de phoques qu’on brüle a feux doux... Voila du travail pour célibataire... Rien a redire. C’est ma vie seconde. Elle me regarde.
Auteur:
Céline Louis-Ferdinand
Années: 1894 - 1961
Epoque – Courant religieux: Industriel
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Mort à credit.
[
autofiction
]
[
délire
]
orgie
Le 31 octobre 1501, grande fête en l'honneur de Lucrèce Borgia au Vatican, cadeau de son frère César, progéniture comme elle du maître des lieux : Le Pape Alexandre VI. Elle n'a que 21 ans et l'on célèbre l'annonce de son troisième mariage. Le premier ayant été annulé par son père le Pape Alexandre VI, le mari ne lui convenant plus. Le second avorté faute de partenaire, César ayant poignardé lui-même l'époux de sa soeur.
Rien n'est trop beau pour la fille du Pape et la fête est somptueuse. Le père Alexandre VI trône, une coupe de vin à la main. A sa droite sa fille Lucrèce, une des femmes les plus belles de la péninsule, couverte de bijoux et d'or, regarde avec amusement l'assistance. A la gauche du Pape, son fils César, prince sanguinaire, contemple les ducs, contes, évêques, ambassadeurs qui se vautrent à ses pieds. La famille Borgia, de basse noblesse, originaire d'Espagne, est au fait de sa gloire et de sa puissance.
Vers minuit César se lève et tape dans ses mains. Immédiatement une cinquantaine de courtisanes se dévêtissent tandis que serviteurs parsèment la salle de bougies, puis eux-mêmes se déshabillent. Nouveaux claquements de mains de César et de toutes parts sont lancées des châtaignes vers le centre de l'assemblée. A quatre pattes et complètement nues les filles de joie se ruent sur les fruits, esquivant les flammes des bougies mais poursuivies par les valets, bien décidés qu'ils sont, à pratiquer ce que l'on fait habituellement dans la plus stricte intimité.
Le jeu dure près de deux heures, César s'amuse beaucoup, Alexandre VI aussi, ils récompensent les plus vaillants, Lucrèce se contente de regarder en souriant. Le vin coule à flot, la nourriture est abondante, les musiciens entretiennent le fond musical...
Auteur:
Internet
Années: 1985 -
Epoque – Courant religieux: Récent et libéralisme économique
Sexe: R
Profession et précisions: tous
Continent – Pays: Tous
Info:
http://nananews.fr/, Lucrèce Borgia, un amour de démon
[
papauté
]
[
renaissance
]