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plaisir

Je dois reconnaître que l'héroïne, c'est ce qu'il y a de meilleur. DE MEILLEUR.
C'est de la magie chinoise. Cette fumée, c'est votre dragon chinois, et quand vous inspirez ce dragon, qu'il parcourt vos veines, vous vous sentez mieux que n'importe qui au monde. Vous vous sentez mieux que Churchill qui vient de remporter la guerre, que l'homme des cavernes qui vient de découvrir le feu, vous vous sentez comme Roméo qui met enfin Juliette dans son lit.

Auteur: Burgess Melvin

Info: Junk

[ drogue ] [ addiction ] [ dépendance ] [ volupté ]

 
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être humain

On fait des choses folles, par fascination du vide.
On passe sa vie à tenter de remplir une absence; chacun la sienne. On construit des cathédrales, des temples pour des dieux que l'on ne rencontre jamais. On creuse la terre pour trouver des trésors qui n'existent pas. On se taille les veines au nom d'un sentiment si flou.
C'est peut-être là l'émouvante beauté de notre humanité. Cet entêtement à vouloir remplir un vide qu'un jour nous rejoindrons tous.

Auteur: Loevenbruck Henri

Info: Les cathédrales du vide

[ quête ] [ vie ] [ mission ]

 

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guerre

Je me trouvai brusquement nez à nez avec le premier cadavre récent que j'eusse vu de ma vie. Mon visage passa à quelques centimètres du sien, mon regard rencontra son effrayant regard vitreux, ma main toucha sa main glacée, assombrie par le sang qui s'était glacé dans ses veines. Il me sembla que ce mort, dans ce court tête-à-tête qu'il m'imposait, me reprochait sa mort et me menaçait de sa vengeance. Cette impression est l'une des plus horribles que j'ai rapportées du front.

Auteur: Chevallier Gabriel

Info: La Peur

[ mort ] [ dépouille ]

 

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survie

Hormis la merde, l’urine, le pus, le corps s’économise : il stocke le sang. Lisette n’a pas ses règles, Georgette n’a pas ses règles, ni aucune des Françaises du Block. Ni les Polonaises, ni les Tchèques, les anciennes le disent, au bout d’un moment personne n’a plus ses règles au camp : la muqueuse est sèche. Tout le sang va aux fonctions vitales, artères, veinules, veines irriguant le cœur, chaque goutte utile. Les femmes n’ont plus de sexe, à seize ans, comme à soixante.

Auteur: Goby Valentine

Info: Kinderzimmer, p. 62

[ camp de concentration ] [ menstruation ] [ procréation secondaire ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

végétal interne

Dans mon front a poussé un arbre.

Il a poussé au-dedans.

Ses racines sont des veines,

des nerfs ses branches,

ses feuillages confus des pensées.

Tes regards l'enflamment

et ses fruits d'ombres

sont orange de sang,

grenades de lumière.

Le jour se lève dans la nuit du corps.

Là au-dedans, dans mon front,

l'arbre parle.

Approche, tu l'entends ?


Auteur: Paz Octavio

Info: ARBRE AU-DEDANS, Trad. Frédéric Magne

[ poème ]

 

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indépendance

La liberté est une rude maîtresse. Tu ne peux choisir ce que tu aimes et ce que tu n'aimes pas en elle. Elle ne modifiera pas ses principes pour toi, même si tu prétends l'aimer. Elle tiendra fermement ses exigences d'acceptation totale. Si tu ne peux l'obtenir, elle te considérera comme un faux amant et te quittera. Et quand tu entendras la porte claquer, il faudra chaque larme de tes yeux, chaque once de sang dans tes veines, et tout le courage de ton cœur pour la reconquérir.

Auteur: Masters William H.

Info:

[ libre arbitre ] [ possibilités ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

question

A Kolkustadir, le 29 août 1997
Chère Helga,
Certains meurent de causes extérieures. D'autres meurent parce que la mort depuis longtemps soudée à leurs veines travaille en eux, de l'intérieur. Tous meurent. Chacun à sa façon. Certains tombent par terre au milieu d'une phrase. D'autres s'en vont paisiblement dans un songe. Est-ce que le rêve s'éteint alors, comme l'écran à la fin du film ? Ou est-ce que le rêve change simplement d'aspect, acquérant une autre clarté et des couleurs nouvelles ? Et celui qui rêve, s'en aperçoit-il tant soit peu ?

Auteur: Birgisson Bergsveinn

Info: La lettre à Helga, p. 9

[ mourir ] [ onirisme ]

 

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assimiler

[...] je ne sais pas distinguer les idées qui sont miennes de celles que j'ai lues. [...] car moi, lorsque je lis, je ne lis pas vraiment, je ramasse du bec une belle phrase et je la suce comme un bonbon, je la sirote comme un petit verre de liqueur jusqu'à ce que l'idée se dissolve en moi comme l'alcool ; elle s'infiltre en moi si lentement qu'elle n'imbibe pas seulement mon cerveau et mon coeur, elle pulse cahin-caha jusqu'aux racines de mes veines, jusqu'aux radicelles de mes capillaires.

Auteur: Bohumil Hrabal

Info: Une trop bruyante solitude, trad. Max Keller, p.11, Points/Seuil n°P439

[ lecture ] [ mémoire ] [ mélange ] [ intrication ]

 

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habituation

A côté d’une seule fossette de la femme convoitée, Rembrandt n’est rien. Confronté à la nuque de celle qui va s’offrir, Mozart s’écrase, se racornit, se ratatine. Rien n’égale la musique du sang qui bat.
Mais le désir retombe. Et la paranoïa du désir se brise. Et la vision totalitaire du monde qui est la vision du désir vole en éclats. Les seins de Sophie baisant étaient la beauté sur la terre. C’est Rembrandt et Mozart qu’on ressuscite. Dans les veines, le sang ne bat plus, il coule. Coulé, le désir.

Auteur: Zufferey Jean-Gabriel

Info: Dans "Le livre de Zob" page 118

[ sublimation ] [ fascination amoureuse ] [ délitement ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

thérapie

Le meilleur pour les turbulences de l'esprit, c'est apprendre. C'est la seule chose qui n'échoue jamais. Vous pouvez vieillir et trembler, vous pouvez veiller la nuit en écoutant le désordre de vos veines, vous pouvez manquer votre seul amour et vous pouvez perdre votre argent à cause d'un monstre ; vous pouvez voir le monde qui vous entoure dévasté par des fous dangereux, ou savoir que votre honneur est piétiné dans les égouts des esprits les plus vils, il n'y a qu'une seule chose à faire dans de telles conditions : apprendre.

Auteur: Yourcenar Marguerite

Info:

[ découvrir ] [ assouvir sa curiosité ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste