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sexualité

Il y a quelques années, fut découvert le "cerveau du plaisir". Une terra incognita appelée "système limbique", ou cerveau primaire, en charge de nos émotions. Celles-ci permettent aux animaux, y compris nous, les Homo sapiens sapiens, d'exprimer la peur pour éviter un danger, ou la joie pour garder une relation sociale ou sexuelle. Ainsi se perpétue la survie de l'espèce.
Nous venons de mettre à jour le "cerveau amoureux" en identifiant, à l'intérieur du cerveau du plaisir, quelques zones qui jouent un rôle essentiel dans les love story durables. "Ce qui peut être considéré comme les premiers pas dans la conquête neurologique des sentiments positifs. Nous avons étudié l'amour romantique." Nous pouvons le définir ainsi : "Un amour où se loge une part importante de sentiment et qui doit donc se distinguer d'un simple désir sexuel." La pulsion d'un côté, le sentiment de l'autre... D'aucuns se sentiront immédiatement déculpabilisés, d'autres frémiront à l'idée que sexe et amour sont bien distincts. Pour mener à bien l'expérience, dix-sept cobayes "follement, profondément amoureux" se sont couchés dans un scanner pour y regarder... des photos de vieux camarades. Rien de très excitant. Sauf qu'à la vue du visage de l'être aimé glissé parmi ces clichés, quatre zones appartenant au cerveau du plaisir se sont "allumées", signe d'une activité neurologique soutenue. Ces zones s'intègrent dans les "aires de l'euphorie", qui réagissent sous l'effet de la cocaïne ou des amphétamines, entre autres. L'amour, aussi fort qu'une drogue ? Nous observons donc que le "cerveau romantique" est propre au désir amoureux. Et à lui seul. Lors d'études menées sur d'autres sources de plaisir, manger par exemple, il reste "éteint". Nous identifions même les différentes composantes de l'amour romantique. L'une d'elles correspond à la scène connue du : " Je sais que je l'aime, et lui ? Je pense qu'il m'aime... Non, non, je suis sûre qu'il m'aime !" Ce que nous appelons la reconnaissance de ses sentiments propres et de ceux d'autrui. "Une faculté indispensable à l'amour".

Auteur: Zeki Semir

Info: En collaboration avec Andreas Bartels

[ fidélité ] [ réconfort ] [ rapports humains ] [ couple ]

 

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pouvoir sémantique temporel

Le fait est général: on sait que toutes les religions ont fait la fortune d'une langue qu'elles ont maintenue contre vents et marées. C'est le cas du sanscrit pour le brahmanisme, du latin pour le catholicisme, de l'hébreu pour la religion israélite, etc. Mais la Réforme a ceci de particulier qu'au contraire de toutes ces religions elle a toujours adopté la langue parlée par le peuple et non pas une langue morte ou en passe de le devenir. Ainsi, la traduction de la Bible en allemand a joué un rôle non négligeable dans l'histoire linguistique et politique et des Etats allemands, et le même fait apparaît, nous venons de le voir, au pays de Galles. La religion peut donc sauver une langue, mais son intervention est ambiguë car elle restreint en même temps cette langue à certains secteurs, ceux précisément qui lui abandonne la langue dominante. Le fait est flagrant pour le pays de Galles où, face à l'anglais langue officielle de l'administration et de l'école, le gallois restera du XVIe au XIXe siècle la langue des écoles parallèles; mais il est assez général, Mostefa Lacheraf signale par exemple qu'en Algérie "chez le peuple la langue française fut décrétée langue d'ici-bas, par opposition à l'arabe qui devenait langue du mérite spirituel dans l'autre vie" et cette "sauvegarde d'une langue peut donc se transformer assez vite en une autre forme d'enterrement. La langue dominante (ici le français) occupe le domaine profane, c'est-à-dire tout ce qui concerne la vie quotidienne, l'administration, la justice, les techniques, la politique, les études, etc. tandis que la langue dominée (ici l'arabe) est refoulée vers le domaine sacré. Ainsi l'opposition langue dominée-langue dominante se trouve convertie en opposition entre ancien et nouveau: la langue dominée est plus ou moins obligée de s'assumer comme langue confessionnelle, rétrograde, du moins est-ce l'image que les mass media lui renvoient d'elle-même. Il s'est produit dans l'hexagone un phénomène semblable avec le breton, présenté par la IIIe République laïque et glottophage comme la langue des curés (voir chapitre VII).

Auteur: Calvet Louis-Jean

Info: Linguistique et colonialisme

[ langage ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

métaphysique

Le "Soi" est le principe transcendant et permanent dont l’être manifesté, l’être humain par exemple, n’est qu’une modification transitoire et contingente, modification qui ne saurait d’ailleurs aucunement affecter le principe, ainsi que nous l’expliquerons plus amplement par la suite. Le "Soi", en tant que tel n’est jamais individualisé et ne peut pas l’être, car, devant être toujours envisagé sous l’aspect de l’éternité et de l’immutabilité qui sont les attributs nécessaires de l’Être pur, il n’est évidemment susceptible d’aucune particularisation, qui le ferait être "autre que soi-même". Immuable en sa nature propre, il développe seulement les possibilités indéfinies qu’il comporte en soi-même, par le passage relatif de la puissance à l’acte à travers une indéfinité de degrés, et cela sans que sa permanence essentielle en soit affectée, précisément parce que ce passage n’est que relatif, et parce que ce développement n’en est un, à vrai dire, qu’autant qu’on l’envisage du côté de la manifestation, en dehors de laquelle il ne peut être question de succession quelconque, mais seulement d’une parfaite simultanéité, de sorte que cela même qui est virtuel sous un certain rapport ne s’en trouve pas moins réalisé dans l’"éternel présent". À l’égard de la manifestation, on peut dire que le "Soi" développe ses possibilités dans toutes les modalités de réalisation, en multitude indéfinie, qui sont pour l’être intégral autant d’états différents, états dont un seul, soumis à des conditions d’existence très spéciales qui le définissent, constitue la portion ou plutôt la détermination particulière de cet être qui est l’individualité humaine. Le "Soi" est ainsi le principe par lequel existent, chacun dans son domaine propre, tous les états de l’être ; et ceci doit s’entendre, non seulement des états manifestés dont nous venons de parler, individuels comme l’état humain ou supra-individuels, mais aussi, bien que le mot "exister" devienne alors impropre, de l’état non-manifesté, comprenant toutes les possibilités qui ne sont susceptibles d’aucune manifestation, en même temps que les possibilités de manifestation elles-mêmes en mode principiel ; mais ce "Soi" lui-même n’est que par soi, n’ayant et ne pouvant avoir, dans l’unité totale et indivisible de sa nature intime, aucun principe qui lui soit extérieur.

Auteur: Guénon René

Info: Dans "L'homme et son devenir selon le Védânta", pages 36-37

[ point de vue humain ] [ infini ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

sens-de-la-vie

Il existe 4 archétypes, quatre étapes que nous traversons pendant notre vie et ces étapes sont :

1. Etape de l'athlète (le sauvage). Nous nous préoccupons surtout de notre apparence, de ce à quoi ressemble notre corps. Sommes capables de rester des heures à regarder et admirer notre reflet dans le miroir. Notre apparence est la plus importante à nos yeux.

​​​​​​ 2. Etape du guerrier (l'aventurier). Le principal souci est de partir à la conquête du monde, de devenir le meilleur, de parvenir à l'excellence, de faire ce que font les guerriers. Le but est d'avoir plus que tout le monde, une étape de comparaison, il faut vaincre ceux autour de nous afin de nous sentir meilleurs parce que nous avons réalisé davantage. Nous nous mesurons, tel le guerrier.

3. Etape de la communication (l'enseignant). Nous réalisons que ce qui a été fait jusqu'ici ne suffit pas à nous contenter, à nous rendre heureux... Il faut donc, pour faire une différence dans le monde, servir ceux qui nous entourent. Dorénavant si la poursuite de l'argent, du pouvoir, des possessions, etc. continue, tout cela n'a plus la même valeur, parce que Nous savons qu'il existe autre chose. Quels sont les pour arrêter de penser à soi, comment recevoir et se concentrer sur une vie de service. Compréhension de l'échange : donner c'est recevoir. Comment stopper l'égoïsme afin de quitter ce monde en étant meilleur que lorsque nous y sommes entrés.

4. Etape spirituelle (le sage). Aucune des étapes précédentes ne représente réellement qui nous sommes et ce que nous sommes. Nous comprenons que nous sommes plus que notre corps, plus que nos possessions, plus que nos amis, notre pays... Nous en venons à réaliser que nous sommes des êtres divins, des êtres spirituels ayant une expérience humaine et non pas des humains ayant une expérience spirituelle. Nous sommes dans ce monde mais pas de ce monde. Nous pouvons désormais nous observer à partir d'une autre perspective. Renoncer à notre propre esprit, à notre corps et saisir qui nous sommes vraiment, voir les choses telles qu'elles sont. Et devenir l'observateur de notre vie. Je ne suis pas celui que je remarque mais l'observateur de ce que je remarque.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info:

[ existence ] [ initiatique ]

 

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symbole

De même que la lumière et la chaleur, dans la manifestation physique du feu, se séparent l’une de l’autre, le sentiment n’est véritablement qu’une chaleur sans lumière (et c’est pourquoi les anciens représentaient l’amour comme aveugle) ; on peut aussi trouver dans l’homme une lumière sans chaleur, celle de la raison, qui n’est qu’une lumière réfléchie, froide comme la lumière lunaire qui la symbolise. Dans l’ordre des principes, au contraire, les deux aspects se rejoignent et s’unissent indissolublement, puisqu’ils sont constitutifs d’une même nature essentielle ; le feu qui est au centre de l’être est donc bien à la fois lumière et chaleur, c’est-à-dire intelligence et amour ; mais l’amour dont il s’agit alors diffère tout autant du sentiment auquel on donne le même nom que l’intelligence pure diffère de la raison.



On peut comprendre maintenant que le Verbe divin, qui est le "Cœur du Monde", soit à la fois Intelligence et Amour ; mais, si le Sacré-Cœur n’était pas Intelligence aussi bien qu’Amour, si même il n’était pas Intelligence avant tout, il ne serait pas vraiment le Verbe. D’ailleurs, si l’Intelligence n’était attribuée réellement au Cœur du Christ, nous ne voyons pas en quel sens il serait possible d’interpréter cette invocation des litanies : "Cor Jesu, in quo sunt omnes thesauri sapientiæ et scientiæ absconditi", sur laquelle nous nous permettons d’attirer spécialement l’attention de tous ceux qui ne veulent voir dans le Sacré-Cœur que l’objet d’une simple dévotion sentimentale.



Ce qui est fort remarquable, c’est que les deux aspects dont nous venons de parler ont l’un et l’autre leur représentation très nette dans l’iconographie du Sacré Cœur, sous les formes respectives du Cœur rayonnant et du Cœur enflammé. Le rayonnement figure la lumière, c’est-à-dire l’Intelligence (et c’est là, disons-le en passant, ce qui, pour nous, donne au titre de la Société du Rayonnement intellectuel du Sacré-Cœur toute sa signification). De même, les flammes figurent la chaleur, c’est-à-dire l’Amour ; on sait d’ailleurs que l’amour, même au sens ordinaire et humain, a été fréquemment représenté par l’emblème d’un cœur enflammé. L’existence de ces deux genres de représentations, pour le Sacré-Cœur, est donc parfaitement justifié : on se servira de l’un ou de l’autre, non pas indifféremment, mais selon qu’on voudra mettre spécialement en relief l’aspect de l’Intelligence ou celui de l’Amour. 

Auteur: Guénon René

Info: "Le coeur rayonnant et le coeur enflammé". Ecrits pour Regnabit, éd. Archè, Nino Aragno Editore, 1999, pp. 66-67

[ christianisme ] [ dévotion ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

philosophie antique

Il n’y a pas, chez Platon, d’analyse du processus cognitif : ce qui importe, pour lui, c’est de savoir si ce que l’on connaît est vraiment réel. Aristote, au contraire, analyse, magistralement, l’acte de connaissance. Il y voit un processus d’abstraction : la forme intelligible est abstraite, dégagée de la chose connue, par l’intelligence, et vient s’imprimer dans notre esprit qu’elle informe. C’est par la médiation de cette forme, abstraite de la chose, c’est-à-dire par le concept, que nous connaissons la chose, alors que chez Platon la connaissance véritable est au fond une participation intuitive de l’intelligence à l’essence de l’objet connu. 

[conséquences de l'intégration de la noétique aristotélicienne au Moyen Age]

D’une part, s’accentuant et se durcissant au cours du temps, en dépit de l’admirable équilibre de la synthèse thomasienne, la noétique aristotélicienne conduit, contre le vœu de ses partisans, à la réaction nominaliste – dont la préservait son platonisme implicite (celui de la forme intelligible et de l’intellect agent) : puisque nos concepts ne peuvent pas être des modes de participation aux essences (réellement existantes) des choses, cessons d’attribuer une réalité quelconque à leur contenu, et réduisons leur existence de concepts à celle des noms qui les désignent ; car seuls sont réellement existants les êtres individuels concrets (et donc, éventuellement, le Christ Jésus dans sa présence historique effective, ou dans sa présence extroardinaire et surnaturelle). D’autre part, cette noétique systématisée implique une sorte de laïcisation ou de profanisation de l’intelligence. En dégageant pour lui-même le processus que met en œuvre tout acte de connaissance et en le mettant au centre de la réflexion philosophique, on est amené à négliger la considération des degrés de connaissance et l’importance des distinctions qui les spécifient : du strict point de vue du fonctionnement de l’appareil cognitif, il n’y a en effet aucune différence apparente entre concevoir un triangle, un chat ou Dieu, sinon dans le mode d’abstraction. Il en résulte qu’a priori un parfait athée pourrait être parfait théologien, et que la théologie n’a rien de sacré, du moins quant aux opérations intellectuelles qu’elle requiert : comme l’affirme Luther, c’est un exercice entièrement profane. Enfin, et inversement, il devient difficile de qualifier d’intellectuel ce qui est proprement mystique et surnaturel, dans la mesure où l’activité intellectuelle se caractérise par l’emploi, dans la connaissance d’un objet, d’une médiation conceptuelle, alors que les plus hauts états mystiques – mais les théologiens ne sont pas tous d’accord – semblent exclure tout intermédiaire, et même les concepts. [...] Résumant les trois conséquences que nous venons de repérer, nous dirons que tout se passe comme si on était convié à procéder à une triple dichotomie : du connaître et de l’être, de la science et de la foi, de l’intelligence et de la prière.

Auteur: Borella Jean

Info: "Esotérisme guénonien et mystère chrétien", éditions l’Age d’Homme, Lausanne, 1997, pages 343-344

[ aristotélisme ] [ christianisme ]

 

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anthropocentrisme

Les évolutionnistes, qui n’ont aucune idée de l’éternité, non plus que de tout ce qui est de l’ordre métaphysique, appellent volontiers de ce nom une durée indéfinie, c’est-à-dire la perpétuité, alors que l’éternité est essentiellement la "non-durée" ; cette erreur est du même genre que celle qui consiste à croire que l’espace est infini, et d’ailleurs l’une ne va guère sans l’autre ; la cause en est toujours dans la confusion du concevable et de l’imaginable. En réalité, l’espace est indéfini, mais, comme toute autre possibilité particulière, il est absolument nul par rapport à l’Infini ; de même, la durée, même perpétuelle, n’est rien au regard de l’éternité. Mais le plus singulier, c’est ceci : pour ceux qui, étant évolutionnistes d’une façon ou d’une autre, placent toute réalité dans le devenir, la soi-disant éternité temporelle, qui se compose de durées successives, et qui est donc divisible, semble se partager en deux moitiés, l’une passée et l’autre future. […]. Le mot d’"évolution" n’est pas dans le passage que nous venons de citer, mais c’est évidemment cette conception, exclusivement basée sur l’"idée de succession", qui doit remplacer "l’ancienne théorie d’une création faite une fois pour toutes", déclarée impossible en vertu d’une simple "croyance" (le mot y est). Du reste, pour l’auteur, Dieu lui-même est soumis à la succession ou au temps ; la création est un acte temporel : "aussitôt que Dieu existe, il crée" ; c’est donc qu’il a un commencement, et probablement doit-il aussi être situé dans l’espace, prétendu infini. Dire que "l’idée de Dieu est synonyme de l’idée de Créateur", c’est émettre une affirmation plus que contestable : osera-t-on soutenir que tous les peuples qui n’ont pas l’idée de création, c’est-à-dire en somme tous ceux dont les conceptions ne sont point de source judaïque, n’ont par là même aucune idée qui corresponde à celle de la Divinité ? C’est manifestement absurde ; et que l’on remarque bien que, quand il s’agit ici de création, ce qui est ainsi désigné n’est jamais que le monde corporel, c’est-à-dire le contenu de l’espace que l’astronome a la possibilité d’explorer avec son télescope ; l’Univers est vraiment bien petit pour ces gens qui mettent l’infini et l’éternité partout où il ne saurait en être question ! S’il a fallu toute l’"éternité passée" pour arriver à produire le monde corporel tel que nous le voyons aujourd’hui, avec des êtres comme les individus humains pour représenter la plus haute expression de la "vie universelle et éternelle", il faut convenir que c’est là un piteux résultat ; et, assurément, ce ne sera pas trop de toute l’"éternité future" pour parvenir à la "perfection", si relative pourtant, dont rêvent nos évolutionnistes. Cela nous rappelle la bizarre théorie de nous ne savons plus trop quel philosophe contemporain (si nos souvenirs sont exacts, ce doit être Guyau), qui se représentait la seconde "moitié de l’éternité" comme devant se passer à réparer les erreurs accumulées pendant la première moitié ; et voilà les "penseurs" qui se croient "éclairés", et qui se permettent de tourner en dérision les conceptions religieuses !

Auteur: Guénon René

Info: L'Erreur spirite, deuxième partie, ch. IX, pp. 294 à 298, éd. Éditions Traditionnelles, 1977

[ contradictions ] [ évolution spirituelle ]

 

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cité imaginaire

Pour vous parler de Penthesilea, je devrais commencer par vous décrire l'entrée de la ville. On imagine bien sûr voir un mur s'élever de la plaine poussiéreuse,  vous vous approchez pas à pas de la porte, gardée par les gabelleros qui regardent déjà de travers vos ballots. Tant que vous ne l'avez pas atteinte, vous êtes à l'extérieur ; vous passez sous une archivolte et vous vous retrouvez à l'intérieur de la ville ; son épaisseur compacte vous entoure ; gravé dans sa pierre, il y a un dessin qui se révélera à vous si vous suivez son chemin bordé d'arêtes. Si vous pensez cela, vous avez tort : à Pentesilea, c'est différent. Vous marchez depuis des heures et vous ne savez pas si vous êtes déjà au milieu de la ville ou encore à l'extérieur. Comme un lac peu profond qui disparaît dans les marais, Pentesilea s'étend sur des kilomètres dans une soupe de villes diluées dans la plaine : des maisons pâles qui se tournent le dos dans des prairies hirsutes, entre des clôtures de planches et de toits de tôle. De temps en temps, au bord de la route, un épaississement de bâtiments aux façades minces, hautes ou basses, basses comme dans un peigne édenté, ce qui semble indiquer qu'à partir de là le maillage de la ville se rétrécit. Au lieu de cela, vous continuez et vous trouvez d'autres terrains vagues, puis une banlieue d'ateliers et d'entrepôts rouillés, un cimetière, une foire avec des manèges, un abattoir, vous continuez le long d'une rue de magasins miteux qui se perd dans des parcelles de campagne dénudée. Les gens que tu rencontres, si tu leur demandes : - Pour Penthesilea ? - ils esquissent un vague geste circulaire dont on n'est pas sûr de la signification. Est-ce : "Ici", ou : "Plus loin", ou : "Tout autour", ou : "De l'autre côté". - La ville, - vous insistez votre demande. - Nous venons ici pour travailler tous les matins", répondent certains, et d'autres : "Nous revenons ici pour dormir. - Mais où habiter dans la ville ? - vous demandez. - Ce doit être,  disent-ils, - là-bas, - et certains lèvent le bras en oblique vers une concrétion de polyèdres opaques à l'horizon, tandis que d'autres pointent derrière vous le spectre d'autres coquilles. - Alors ai-je passé sans le remarquer ? - Non, essaiez de continuer. Vous continuez donc, passant d'une banlieue à l'autre, et le moment est venu de quitter Penthésilée. Vous demandez la sortie de la ville ; vous repassez le fil de banlieues éparpillées comme un pigment laiteux ; la nuit vient ; les fenêtres s'éclairent, tantôt plus clairsemées, tantôt plus denses. Existe-t'il une Penthésilée cachée dans une poche ou une ride de cet environnement délabré, reconnaissable et mémorisable par ceux qui y sont allés, ou si Penthésilée n'est qu'une périphérie d'elle-même et a son centre partout, vous avez renoncé à comprendre. La question qui commence maintenant à vous ronger l'esprit est plus angoissante : et en dehors de Penthésilée, y a-t-il un dehors ? Ou alors, quelle que soit la distance qui vous sépare de la ville, vous allez de limbes en limbes sans jamais en sortir ?

Auteur: Calvino Italo

Info: Villes invisibles

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Ajouté à la BD par miguel

humour

La scène : un poulet est au bord d'une route ; il la traverse. Pourquoi le poulet a-t-il traversé la route❓

René DESCARTES : Pour aller de l'autre côté.

PLATON : Pour son bien. De l'autre côté est le Vrai.

ARISTOTE : C'est la nature du poulet que de traverser les routes.

KARL MARX : C'était historiquement et socialement inévitable.

HIPPOCRATE : c’est en raison d'un excès de sécrétion de son pancréas.

MARTIN LUTHER KING JR. : J'ai la vision d'un monde où tous les poulets seraient libres de traverser la route sans avoir à justifier leur acte.

MOISE : Et Dieu descendit du paradis et Il dit au poulet : " Tu dois traverser la route". Et le poulet traversa la route et Dieu vit que cela était bon.

TRUMP : Le poulet n'a pas traversé la route, je répète, le poulet n'a JAMAIS traversé la route.

SIGMUND FREUD : Le fait que vous vous préoccupiez du fait que le poulet ait traversé la route révèle votre fort sentiment d'insécurité sexuelle latente.

BILL GATES : Nous venons justement de mettre au point le nouveau Poulet Office 2020", qui ne se contentera pas seulement de faire traverser les routes à vos poulets, mais couvera aussi leurs oeufs, les classera par taille, etc...

GALILEE : Et pourtant, il traverse.

ERIC CANTONA : Le poulet, il est libre le poulet. Les routes, quand il veut, il les traverse.

L'EGLISE DE SCIENTOLOGIE : La raison pour laquelle le poulet traverse est en vous, mais vous ne le savez pas encore. Moyennant la modique somme de 1000 € par séance, une analyse psychologique vous permettra de la découvrir.

EINSTEIN : Le fait que ce soit le poulet qui traverse la route ou que ce soit la route qui se meuve sous le poulet dépend uniquement du référentiel dans lequel vous vous placez.

ZEN : Le poulet peut traverser la route, seul le Maître connaît le bruit de son ombre derrière le mur.

NELSON MONTFORT : J'ai à côté de moi l'extraordinaire poulet qui a réussi le formidable exploit de traverser cette superbe route: " Why did you cross the road ? " " Cot cot !" eh bien il dit qu'il est extrêmement fier d'avoir réussi ce challenge, ce défi, cet exploit. C'était une traversée très dure, mais il s'est accroché, et..."

RICHARD VIRENQUE : C'était pas un lapin ?

JEAN-CLAUDE VANDAMME : Le poulet la road il la traverse parce qu'il sait qu'il la traverse, tu vois la route c'est sa vie et sa mort, la route c'est Dieu c'est tout le potentiel de sa vie, et moi Jean Claude Super Star quand le truck arrive sur moi, je pense à la poule et à Dieu et je fusionne avec tout le potentiel de la life de la road ! Et ça c'est beau !

FOREST GUMP : Cours poulet cours !!!

STALINE : le poulet devra être fusillé sur le champ, ainsi que tous les témoins de la scène et 10 autres personnes prises au hasard, pour n'avoir pas empêché cet acte subversif"

EMMANUEL MACRON : "C’est parce que le poulet a trouvé du travail". 

 

Auteur: Internet

Info: Transmis par un aimable correspondant en 2020

[ relativités ] [ formacja humaine ] [ points de vue ] [ facettes ] [ déclinaisons ] [ justifications ]

 
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source

Personne ne discute aujourd'hui que l'humanité ait eu la corne d'Afrique pour origine. Après s'être redressé notre ancêtre s'est établi petit à petit partout en Europe, Asie et Afrique, se rassemblant en groupes toujours plus conséquents - familles, tribus, villages, groupes de villages, et ainsi de suite - pour arriver à ces grand ensembles que furent les premières civilisations : Sumérienne, Egyptienne, etc., (l'évolution semblant bien maintenir une direction générale identique en Australie alors que les aborigènes furent séparés du tronc commun plus tôt ). Il semble bien que de Neandertal à Sapiens sapiens la progression ait été progressive et graduelle jusqu'à l'extinction du premier. Il y a donc, pour notre race, quelque chose qu'on peut apparenter à une source... et les africains paraissent toujours - surtout pour beaucoup de nous autres blancs occidentaux - les plus proches d'elle. Sentiment qui fut probablement une des causes de l'esclavagisme et du racisme éhontés pratiqués en deuxième moitié du 2 e millénaire par les blancs occidentaux dont je suis issu. Cette proximité originelle qui paraît bien être resté un de leur apanage m'apparaît aujourd'hui comme une sorte de "plus", de "supériorité terrestre", "sagesse animale et des sens"... je ne sais pas, à vrai dire, et ne trouve donc pas, hélas, les termes qui conviennent, mais j'ai le sentiment qu'ils ont beaucoup à nous apprendre pour l'avenir. Quoi ?... je ne le sais pas précisément... je remarque simplement leur décontraction, leur chaleur humaine, un sens communautaire et tribal plus développé, plus de feeling mammifère. Tenez : combien de femmes africaines enceintes sont-elles capables de sentir le sexe de leur enfant à venir ?.. Certainement beaucoup plus que les exécutives women stressés de l'hémisphère nord. Dans un autre registre je remarque aussi que les deux méga-stars mondiales du sport de la fin du 20e siècle sont des noirs américains, ce pays - qui fusionne tout - a permis l'éclosion de ces champions extraordinaires que sont Michael Jordan et Tiger Woods... Et qu'on me comprenne bien, il ne s'agit pas de racisme à l'envers, mais de complémentarité. Je me plais à croire que ce sentiment fait partie des concept non-formulables dans cet Univers, dont la fonction, inscrite dans la combinaison de constantes universelles réglées à la vingtième décimale, semble avoir pour but - vu de nos petites consciences qui sortent à peine du néant - de créer des êtres pensants et conscients (certains snobs disent sur pensants). Je suis bien sûr incapable de vous dire ou nous sommes sur cette échelle, mais mieux vaut se mettre en bas, c'est plus sûr. Donc, pour revenir à mon sujet, je veux dire que cette matrice d'où nous venons, cette source, me paraît comme tout aussi importante que les buts à venir. Elle ne doit pas être oubliée. Je pourrais aussi écrire un poncif du genre "il faut rester proche de la nature" qui fonctionne aussi très bien puisque tout individu le sait, consciemment ou pas. Je ne veux donc pas, comme beaucoup de chercheurs ufologues, ésotéristes, scientifiques-fictionnels et autres allumés religieux, extrapoler ici sur l'Humanité à venir, le célèbre point oméga de Teilhard, cette super entité au cerveau collectif dont les mentaux humains seront les neurones, hyper organisme faisant franchir à l'espèce un niveau d'organisation aussi fort que le passage de la conscience directe animale à la conscience réfléchie humaine. Mon sentiment est que rien ne nous presse, que la vie est un acte sacré en soi, qui doit d'abord être vécu (ah ah ah... elle est bien bonne). Beaucoup de ces anticipateurs du futur me semblent trop avides et pressés. Point central : vivre, sentir le groupe, se rappeler nos origines. Pour se projeter dans l'avenir bien sûr.

Auteur: MG

Info: 1997

[ évolution ] [ Etats-Unis ]

 

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