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printemps
Ainsi qu’au mois d’avril, on voit de fleur en fleur
De jardin en jardin, l’ingénieuse abeille
Voleter et piller une moisson vermeille.
Auteur:
Ronsard Pierre de
Années: 1524 - 1585
Epoque – Courant religieux: renaissance
Sexe: H
Profession et précisions: poète
Continent – Pays: Europe - France
Info:
[
butinage
]
[
poème
]
sexe
Que diraient mes éditeurs, ces personnages hautement académiques, si je citais dans mon manuel la vermeillette fente dont parle Ronsard ou ce "petit mont feutré de mousse délicate, tracé sur le milieu d'un filet escarlat", de Remy Belleau, pour ne mentionner que ces deux-là ?
Auteur:
Nabokov Vladimir
Années: 1889 - 1977
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Europe - Russie
Info:
Lolita, Gallimard, Collection Folio n°899, 1990, p. 76
[
con
]
[
vagin
]
[
obsédé
]
justification
Certain Renard gascon, d'autres disent normand,
Mourant presque de faim, vit au haut d'une treille
Des raisins mûrs apparemment,
Et couverts d'une peau vermeille.
Le Galand en eut fait volontiers un repas ;
Mais comme il n'y pouvait point atteindre :
Ils sont trop verts, dit-il, et bons pour des goujats.
Fit-il pas mieux que de se plaindre?
Auteur:
La Fontaine Jean de
Années: 1621 - 1695
Epoque – Courant religieux: renaissance
Sexe: H
Profession et précisions: homme de lettres
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Le Renard et les raisins
[
poème
]
émerveillement
Elle est l'escarboucle dont l'éclat illumine la nuit obscure; c'est le fin diamant serti d'or qui donne grâce à tous les amants; c'est le saphir, c'est l'émail qui sait guérir les maux d'amour; c'est exactement la tramontane qui conduit les coeurs au Port de Joie; c'est l'émeraude qui rend liesse et gaieté à tous coeurs affligés; c'est le fin rubis du soleil levant dont le rire guérit tous maux. En un mot, c'est la rose vermeille à nulle autre comparable.
Auteur:
Machaut Guillaume de
Années: 130? - 1377
Epoque – Courant religieux: Moyen âge
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain, musicien et compositeur
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Le Livre du Voir dit
[
déclaratiion d'amour
]
éloge
Qui vivement entre ces flancs reluis;
Je te salue, ô bienheureux pertuis,
Qui rens ma vie heureusement constante!
C'est toi qui fais que plus ne me tourmante
L'archer volant qui causoit mes ennuis;
T'aiant tenu quatre nuis,
Je sen sa force en moi desja plus lente.
O petit trou, trou mignard, trou velu
D'un poil folet mollement crespelu,
Qui à ton gré domtes les plus rebelles;
Tous vers galants devoient, pour t'honorer,
A beaux genoux te venir adorer,
Tenans au poin leurs flambantes chandelles.
Auteur:
Ronsard Pierre de
Années: 1524 - 1585
Epoque – Courant religieux: renaissance
Sexe: H
Profession et précisions: poète
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Je te salue, ô vermeillette fante
[
vagin
]
[
érotique
]
[
sexe
]
[
poème
]
déclaration d'amour
Amour Viens avec moi, là bas dans la prairie, Toi dont le coeur est pur ; Viens avec moi chercher la rêverie Sous ce beau ciel d'azur. Jeune fille aux yeux noirs, oui, bien plus que moi-même, O ! je t'aime, je t'aime. La pâquerette à l'aurore vermeille A fait sécher ses pleurs. Viens avec moi pour orner ta corbeille Des plus tendres couleurs. Jeune fille aux yeux noirs, oui, bien plus que moi-même, O ! Je t'aime, je t'aime. Sous cet ormeau le rossignol qui chante Voudrait nous retenir, Quels doux accents, il parle à son amante, Ah ! C'est pour l'attendrir. Jeune fille aux yeux noirs, oui, bien plus que moi-même, O ! Je t'aime, je t'aime. Ainsi que lui, que ma lèvre brûlante T'exprime mes amours. Je touche aux plis de ta robe flottante Et te dirai toujours : Jeune fille aux yeux noirs, oui, bien plus que moi-même, O ! Je t'aime, je t'aime. Un doux baiser sur ta lèvre si rose ? Ne montre point d'aigreur. S'aimer, le dire... est une sainte chose Qui ne porte point malheur. Jeune fille aux yeux noirs, oui, bien plus que moi-même, O ! Je t'aime, je t'aime.
Auteur:
Levesque Pierre-Charles
Années: 1736 - 1812
Epoque – Courant religieux: pré industriel
Sexe: H
Profession et précisions: professeur, traducteur et historien
Continent – Pays: Europe - France
Info:
[
poème
]
portrait
Marie de Galilée, lascive et inspirée,
Les hommes de ton époque t'ont souvent reproché,
D'avoir mené ta vie dans la sensualité.
Ta quête est restée pure parce que ton cœur l’était,
Dans l’amour sans mesure où tu t’abandonnais,
Et les plaisirs du corps où tu te complaisais.
L’Éros sans l’Agapé est toujours versatile,
La plénitude approche ; s’enfuit le temps d’après,
L’amertume revient comme loi de gravité.
Ton âme fut enflammée quand te fut révélée
Le visage de celui que tant tu espérais ;
On l’appelait Jésus, prophète de Nazareth.
Tu l’as accompagné en servante fidèle,
L’as drapé tendrement de tes cheveux de jais,
Et chanté sa louange de ta bouche vermeille.
Lorsque fut sacrifié ton bien-aimé sauveur
Ton cœur fut crucifié, son sang était ses pleurs,
Tu l’avais tant cherché, déjà il te quittait.
Il est resté vivant dans ton for intérieur,
Ressuscité des morts, victorieux à jamais,
Et tu fus la première à porter la nouvelle.
Le sauveur de ton âme et de l’humanité
T’avait sortie du gouffre préfigurant l’enfer,
Tu étais délivrée en esprit et en chair.
La vie transfigurée devait inaugurer
Ta dévotion future au souvenir vivant
De l’éternel amant de ton âme et ton cœur,
Marie de Galilée, ton nom soit glorifié.
Auteur:
Fossat Simon
Années: 1971
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: ingénieur
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Dans "Poèmes de l'asphalte", pages 67-69
[
effusion
]
[
amoureuse
]
[
post-catholicisme
]
femmes-hommes
- Qu'est-ce que vous faites, vous travaillez, vous étudiez ? demanda-t-il de nouveau.
La jeune fille leva la tête. Blokhine découvrit de légères taches de rousseur pâles sur le nez et le front, une très petite bouche vermeille, des yeux purs transparents et, dans ces yeux, un monde à elle, étranger pour lui, une vie à elle, inconnue de lui, et qui lui était inaccessible.
- Je travaille, répondit-elle avec confiance. Comme contrôleuse. Sur l'autre rive... Je me suis présentée à l'École supérieure, je n'ai pas été reçue... J'avais travaillé comme une folle pour préparer l'examen, et voilà, tout ça pour rien.
- Et maintenant, vous vous ennuyez ?
- Pendant la journée, au travail, ça va. Le soir, je m'ennuie beaucoup. Toujours seule, seule. Je sors rarement, seulement au cinéma de temps en temps. Maman n'aime pas rester seule. Et je brode, vous voyez... Ah ! Comme c'est bien que vous ayez loué une chambre chez nous, je déteste les pièces vides ! Je craignais que vous ne vous plaisiez pas ici. C'est un trou perdu... Qu'est-ce qui peut bien plaire chez nous ?
Elle enveloppa la cuisine d'un regard hostile. Ses yeux s'étaient un peu assombris.
" C'est vous qui m'avez plu ", aurait voulu dire Blokhine, mais il se tut.
Auteur:
Kazakov Iouri
Années: 1927 - 1982
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Asie - Biélorussie
Info:
La Petite Gare, et autres récits, La maison sous la falaise, chapitre II
[
rencontre
]
[
retenue
]
[
littérature
]
repentir
Simplement, comme on verse un parfum sur une flamme
Et comme un soldat répand son sang pour la patrie,
Je voudrais pouvoir mettre mon cœur avec mon âme
Dans un beau cantique à la sainte Vierge Marie.
Mais je suis, hélas ! un pauvre pécheur trop indigne,
Ma voix hurlerait parmi le chœur des voix des justes :
Ivre encor du vin amer de la terrestre vigne,
Elle pourrait offenser des oreilles augustes.
Il faut un cœur pur comme l'eau qui jaillit des roches,
Il faut qu'un enfant vêtu de lin soit notre emblème,
Qu'un agneau bêlant n'éveille en nous aucuns reproches,
Que l'innocence nous ceigne un brûlant diadème,
Il faut tout cela pour oser dire vos louanges,
Ô vous Vierge Mère, ô vous Marie Immaculée,
Vous blanche à travers les battements d'ailes des anges,
Qui posez vos pieds sur notre terre consolée.
Du moins je ferai savoir à qui voudra l'entendre
Comment il advint qu'une âme des plus égarées,
Grâce à ces regards cléments de votre gloire tendre,
Revint au bercail des Innocences ignorées.
Innocence, ô belle après l'Ignorance inouïe,
Eau claire du cœur après le feu vierge de l'âme,
Paupière de grâce sur la prunelle éblouie,
Désaltèrement du cerf rompu d'amour qui brame !
Ce fut un amant dans toute la force du terme :
Il avait connu toute la chair, infâme ou vierge,
Et la profondeur monstrueuse d'un épiderme,
Et le sang d'un cœur, cire vermeille pour son cierge !
Ce fut un athée, et qui poussait loin sa logique
Tout en méprisant les fadaises qu'elle autorise,
Et comme un forçat qui remâche une vieille chique
Il aimait le jus flasque de la mécréantise.
Ce fut un brutal, ce fut un ivrogne des rues,
Ce fut un mari comme on en rencontre aux barrières ;
Bon que les amours premières fussent disparues,
Mais cela n'excuse en rien l'excès de ses manières.
Ce fut, et quel préjudice ! un Parisien fade,
Vous savez, de ces provinciaux cent fois plus pires
Qui prennent au sérieux la plus sotte cascade,
Sans s'apercevoir, ô leur âme, que tu respires ;
Race de théâtre et de boutique dont les vices
Eux-mêmes, avec leur odeur rance et renfermée,
Lèveraient le cœur à des sauvages leurs complices,
Race de trottoir, race d'égout et de fumée !
Enfin un sot, un infatué de ce temps bête
(Dont l'esprit au fond consiste à boire de la bière)
Et par-dessus tout une folle tête inquiète,
Un cœur à tous vents, vraiment mais vilement sincère.
Mais sans doute, et moi j'inclinerais fort à le croire,
Dans quelque coin bien discret et sûr de ce cœur même,
Il avait gardé comme qui dirait la mémoire
D'avoir été ces petits enfants que Jésus aime.
Avait-il, — et c'est vraiment plus vrai que vraisemblable,
Conservé dans le sanctuaire de sa cervelle
Votre nom, Marie, et votre titre vénérable,
Comme un mauvais prêtre ornerait encor sa chapelle ?
Ou tout bonnement peut-être qu'il était encore,
Malgré tout son vice et tout son crime et tout le reste,
Cet homme très simple qu'au moins sa candeur décore
En comparaison d'un monde autour que Dieu déteste.
Toujours est-il que ce grand pécheur eut des conduites
Folles à ce point d'en devenir trop maladroites
Si bien que les tribunaux s'en mirent, - et les suites !
Et le voyez-vous dans la plus étroite des boîtes ?
Cellules ! Prisons humanitaires ! Il faut taire
Votre horreur fadasse et ce progrès d'hypocrisie...
Puis il s'attendrit, il réfléchit. Par quel mystère,
Ô Marie, ô vous, de toute éternité choisie ?
Puis il se tourna vers votre Fils et vers Sa Mère,
Ô qu'il fut heureux, mais, là, promptement, tout de suite !
Que de larmes, quelle joie, ô Mère ! et pour vous plaire,
Tout de suite aussi le voilà qui bien vite quitte
Tout cet appareil d'orgueil et de pauvres malices,
Ce qu'on nomme esprit et ce qu'on nomme la Science,
Et les rires et les sourires où tu te plisses,
Lèvre des petits exégètes de l'incroyance !
Et le voilà qui s'agenouille et, bien humble, égrène
Entre ses doigts fiers les grains enflammés du Rosaire,
Implorant de Vous, la Mère, et la Sainte, et la Reine,
L'affranchissement d'être ce charnel, ô misère !
Ô qu'il voudrait bien ne plus savoir plus rien du monde
Qu'adorer obscurément la mystique sagesse,
Qu'aimer le cœur de Jésus dans l'extase profonde
De penser à vous en même temps pendant la Messe.
Ô faites cela, faites cette grâce à cette âme,
Ô vous, Vierge Mère, ô vous, Marie Immaculée,
Toute en argent parmi l'argent de l'épithalame,
Qui posez vos pieds sur notre terre consolée.
Auteur:
Verlaine Paul
Années: 1855 - 1916
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Un conte
[
prière
]
[
poème
]
[
autoportrait distancié
]
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métanoïa
]
[
christianisme
]
[
catholicisme
]