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femmes-hommes

Souvenez-vous, Madonna… Madonna, tant qu’elle montrait ses seins, tout allait bien. Le jour où elle a commencé à montrer ses bras musclés, c’était fini. Elle était horrible, moche, folle, détraquée. Jusqu'à son ancienne coach sportive qui l'a taclée: - J'ai passé des années à inverser la tendance de Madonna à se muscler à outrance en la faisant redevenir féminine. Aujourd'hui, quand je la regarde, je la trouve à nouveau trop “carrée”. Si vous regardez toutes les autres femmes avec qui j'ai travaillé, vous verrez que si elles font beaucoup de sport, elles gardent un corps gracieux et féminin». Mais en fait, c’est quoi au juste le problème avec un corps féminin musclé?

La société s’est toujours arrogé le droit de dire ce que devait être le corps des femmes et il y a une évidence: la société aime les femmes fragiles. Frêles. Vulnérables. Et qui ne s’en plaignent pas. Des femmes fragiles qui au contraire s’épanouissent en trouvant la protection d’un corps viril. Une femme qui peut gagner au bras de fer contre un homme perd aussitôt son diplôme de femme. Elle est une anomalie, elle est anti-naturelle (souvenez-vous, si on découvre qu’elle produit trop de testostérone, on lui conseille de prendre un traitement artificiel pour devenir ce qu’on croit naturel).

Auteur: Lecoq Titiou

Info: http://www.slate.fr/story/164555/femmes-probleme-corps-feminin-naturel-muscles-sport

[ physionomie ] [ différences ] [ norme ] [ mode ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

fondateur de la psychanalyse

Il y a, dans la façon dont Freud nous transmet ce qu’on pourrait appeler les voies de la vérité de sa pensée, une autre face encore, qu’on découvre dans des passages qui viennent peut-être au second plan, mais qui sont néanmoins très sensibles. C’est le caractère souffrant de sa personnalité, le sentiment qu’il a de la nécessité de l’autorité, ce qui ne va pas chez lui sans une certaine dépréciation fondamentale de ce que celui qui a quelque chose à transmettre ou à enseigner peut attendre de ceux qui l’écoutent et le suivent. Une certaine méfiance profonde de la façon dont les choses sont appliquées et comprises apparaît en bien des endroits. Je crois même, vous le verrez, qu’on trouve chez lui une dépréciation toute particulière de la matière humaine qui lui est offerte dans le monde contemporain. C’est assurément ce qui nous permet d’entrevoir pourquoi Freud, au contraire de ce qu’il en est dans ses écrits, a mis concrètement en exercice le poids de son autorité pour assurer, croyait-il, l’avenir de l’analyse. Il a été à la fois exclusif par rapport à toutes sortes de déviations – très effectivement déviations – qui se sont manifestées, et impératif dans la façon dont il a laissé s’organiser autour de lui la transmission de son enseignement.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre I", "Les écrits techniques de Freud (1953-1954)", éditions du Seuil, 1975, pages 21-22

[ portrait psychologique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

maîtrise

Toute habitude, toute faculté sont conservées et accrues par les actes correspondants, l'habitude de se promener par la promenade, l'habitude de courir par la course. Si l'on veut être capable de lire ou d'écrire, qu'on lise ou qu'on écrive. Si vous cessez de lire trente jours de suite, si vous faites autre chose, vous verrez ce qui arrivera. Restez couché dix jours, levez-vous et essayez de faire une promenade un peu longue, vous verrez combien vos jambes sont lâches. En général, si vous voulez créer quelque habitude, pratiquez ; si vous voulez ne plus l'avoir, cessez de pratiquer et habituez-vous plutôt à une autre pratique qui remplace la première. Il en est ainsi dans les choses de l'âme : lorsque vous vous mettez en colère, sachez bien que non seulement c'est un mal qui vous arrive actuellement, mais que vous avez accru votre disposition à la colère et que vous avez jeté des broussailles sur le feu. Lorsque vous succombez à quelqu'un dans le commerce charnel, ne pensez pas qu'il y ait là une unique défaite, pensez que vous avez entretenu et accru votre incontinence. Il est impossible que les actes correspondants ne fassent pas naître des habitudes et des dispositions, si elles n'existaient pas auparavant ou, sinon, ne les augmentent et ne les renforcent.

Auteur: Épictète

Info: Entretiens, Les Stoïciens, la Pléiade, nrf Gallimard 1962 <II xviii p.929>

 

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paresse

Le feignant, à ce que je crois, n'est qu'un homme qui n'a point encore de poste, ou qui croit n'en pas avoir. Chose remarquable, c'est toujours parce qu'il sait ou croit qu'on ne compte point sur lui, qu'il ne se presse point. Supposez au contraire dans cet homme l'idée, vraie ou fausse, que nul ne saura le remplacer, vous le verrez aller. C'est donc trop peu dire que de dire que l'homme aime son travail. La prise du travail est bien plus sûre. Comme ces courroies et engrenages, qui vous happent par la manche, ainsi la grande machine ne demande point permission. C'est un fait remarquable, et que je crois sans exception, que l'homme qui règle lui-même son travail est celui qui travaille le plus, pourvu qu'il coopère, et que d'autres lui poussent sans cesse des pièces à finir. Aussi je crois que sous les noms de cupidité, d'avarice, ou d'ambition, on décrit souvent assez mal un sentiment vif d'un travail à continuer, d'une réputation à soutenir, enfin d'une certaine action que les autres ne feront pas aussi bien. Il est clair que l'écolier ne trouve pas de ces raisons d'agir ; pour une version mal faite rien ne manquera au monde. Voilà sans doute pourquoi c'est dans la partie la plus active, la plus remuante, la plus infatigable, qui est l'enfance, que l'on trouve le plus de flemmards.

Auteur: Alain

Info: Les idées et les âges/Les Passions et la Sagesse/la Pléiade/Gallimard 1960 <p.104>

 

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amour

Allons, que je vous donne le signalement
De ce petit enfant :
Il est aisé à reconnaître, assurément.
Il n'a pas le teint blanc
Et, pareil à la flamme il est tout rougeoyant.
Sa voix est suave comme le miel
Mais sa pensée est pire que le fiel.
Ce terrible marmot ment et ment toujours :
Ne croyez en aucun de ses discours.
Tout le porte vers des jeux mauvais.
Oui, c'est un enfant cruel, en effet !
Certes, il a de beaux cheveux
Mais son front est des plus malicieux.
Ses mains sont petites, il est vrai,
Mais elles frappent fort au point de résonner
Jusque sur l'Achéron et l'infernal palais.
Il arbore une belle nudité
Mais son âme est fort enveloppée.
Vers nous il aime à s'envoler
Et sur les coeurs il vient se déposer.
Il a un arc et des traits fort menus
Mais sa flèche s'élance jusqu'aux nues.
Sur son dos vous verrez un carquois d'or
Dont les traits m'ont touché et me touchent encor.
Son feu peut sembler misérable
Mais à Hélios lui-même il est fort redoutable.
Si tu me l'attrapes, n'aie pas peur
De me l'amener pieds et poings liés,
Cet infâme sans-coeur.
Pour lui n'éprouve aucune pitié.
S'il veut t'embrasser, fais attention,
Car sa bouche distille un terrible poison.
S'il veut te confier son armement,
Pas touche, car de feu il est toujours fumant !

Auteur: Moschos de Syracuse

Info: Éros échappé, Idyll, IX, Eunica. 200 av. J.-C. env

[ poème ]

 

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communication

LPH : Vous avez choisi l’humour comme méthode, peut-on dire. Pourquoi ?

Rav Y.B. : J’ai beaucoup d’humour mais en fait je ne rigole jamais. L’humour va agir un peu comme le lubrifiant qui permet aux pièces de métal de ne pas se bloquer dans le mécanisme. Si j’ai choisi cette méthode c’est parce qu’au départ je m’adressais surtout à des jeunes. Ce public a une durée d’attention assez limitée… Il fallait donc que je réussisse à l’accrocher sur une heure ou une heure et demie. Quand on attend la prochaine blague, on reste plus facilement attentif. Je préfèrerais parler pendant deux heures à un niveau élevé mais la plaisanterie permet d’ouvrir le cœur et les oreilles. Si vous analysez bien vous verrez que dans chacune des plaisanteries se trouve le message de ma conférence. Je le fais passer de différentes façons, par le message classique de Torah mais aussi par une approche psychologique, philosophique et humoristique. Chacun captera et retiendra celle qui lui correspond, qui lui aura permis de comprendre. La Guemara évoque un Rav qui commençait toujours son cours par une blague. Car le niveau de pénétration de l’enseignement est conditionné par l’ouverture du cœur qui le précède. Cet humour est donc loin d’être superficiel : il permet aussi de faire techouva et le résultat est le même que celui qui y sera parvenu par des approches plus psychologiques ou thoraïques.

Auteur: Benchetrit Rav Yehia

Info:

[ zélateur ] [ judaïsme ] [ kirouv ] [ efficacité ] [ apostolat juif ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

dormir

Les gens disent : "Maintenant, je vais vais me coucher", comme si ce n'était rien. Mais c'est vraiment une activité bizarre. Durant les prochaines heures, quand le soleil ne sera plus là, je vais perdre conscience, et vais perdre temporairement le contrôle de tout ce que je sais et comprends. Et quand le soleil reviendra, je reprendrai vie.

Si vous ne saviez pas ce qu'est le sommeil, et que vous ne l'aviez vu que dans un film de science-fiction, vous penseriez que c'est bizarre et vous parleriez à tous vos amis du film que vous avez vu.

Tu sais ces gens ? Ils se promènent toute la journée et tout va bien ? Et puis, une fois par jour, généralement la nuit tombée, ils s'allongent sur des sortes de plates-formes spéciales et deviennent inconscients. Ils cessent presque complètement de fonctionner, sauf qu'au fond de leur esprit, ils vivent des aventures et des expériences qui sont totalement impossibles dans la vie réelle. Allongés là, complètement vulnérables aux ennemis, leurs seuls mouvements consistent à passer occasionnellement d'une position à l'autre ; ou, si l'une des "aventures mentales" devient trop réelle, ils s'asseyent, crient et se réjouissent de ne plus être inconscients. Ensuite, ils boivent beaucoup de café.

Alors, la prochaine fois que vous verrez quelqu'un dormir, faites comme si vous étiez dans un film de science-fiction. Et chuchotez : "La créature se régénère."

Auteur: Carlin George

Info: Brain Droppings

[ homme-automate ] [ récupération ] [ humour ] [ pioncer ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

manifestation divine

[…] la parole est relative à la vérité, alors que l’image est relative à la réalité. L’Incarnation, c’est le point, le seul, de l’histoire terrestre où la vérité rejoint la réalité, où elle pénètre totalement cette réalité, où elle la change, de ce fait, dans ses racines. C’est le point où la réalité cesse d’être le détournement du vrai, où la vérité cesse d’être le jugement mortel sur le réel. A ce moment la Parole peut être vue. La vision peut être crue […]. Ce qui, normalement, n’a aucune force de vérité (l’image) en reçoit une quand c’est Jésus-Christ, l’image du Dieu vivant. Voilà pourquoi Jean insiste tellement sur la vue, c’est la pénétration du réel par la vérité. Mais ceci est temporaire. Le temps de l’Incarnation. L’Incarnation finie, les deux ordres se séparent. "Bientôt, vous ne me verrez plus." A ce moment, nous retombons dans notre infirmité, notre condition d’homme où le réel n’est pas le vrai. C’est pourquoi l’Evangile de Jean s’achève sur l’histoire de Thomas, qui a besoin de voir pour croire. Avec l’Incarnation, cette possibilité est achevée. "Heureux ceux qui n’ont pas vu, et qui ont cru." Nous revenons à la nécessité de croire sur parole, seule la parole de ceux qui ont vu, qui ont pu attester qu’en effet la vérité a pénétré la réalité, subsiste, et seule la parole est de nouveau l’expression de la vérité. La vue sera maintenant relative à la réalité seule.

Auteur: Ellul Jacques

Info: Dans "La parole humiliée", éditions de la Table Ronde, Paris, 2014, pages 126-127

[ signification ] [ christianisme ] [ temps anhistorique ] [ interprétation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

cité imaginaire

Qui arrive à Tecla ne voit pas grand-chose de la ville, au-delà des clôtures en planches, des écrans en toile de sac, des échafaudages, des armatures métalliques, des passerelles en bois suspendues à des cordes ou soutenues par des scies, des échelles, des tréteaux. Si l'on demande : "Pourquoi la construction de Tecla prend-elle tant de temps ?", les habitants continuent de soulever des sacs, de  jouer du fil à plomb, de déplacer de longues brosses de bas en haut, et répondent : "Pour que sa destruction ne puisse commencer."

Et si on leur demande s'ils craignent qu'une fois les échafaudages enlevés, la ville ne commence à s'écrouler et à tomber en morceaux, ils ajoutent hâtivement, dans un murmure : " Pas que la ville."  Si, peu satisfait des réponses, vous jettez un oeil œil par la fissure d'une clôture, vous verrez des grues qui soulèvent d'autres grues, des échafaudages qui enserrent d'autres échafaudages, des poutres qui soutiennent d'autres poutres. "Quelle est la signification de votre construction ?" demande-t-on alors. "Quel est le but d'une ville en construction, à moins qu'elle ne soit une ville ? Où est le plan que vous suivez, le schéma directeur ?" "Nous vous le montrerons dès que la journée de travail sera terminée ; nous ne pouvons pas interrompre notre travail maintenant", répondent-ils. Le travail s'arrête au coucher du soleil. L'obscurité tombe sur le chantier. Le ciel est empli d'étoiles.

"Voilà le plan", disent-ils.


Auteur: Calvino Italo

Info: Les Villes invisibles

[ continue édification ] [ fuite en avant ]

 

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pseudo-démocratie

— Peuple ! dit Mâchefer, tu as la radio que tu mérites. Un jeu ! Voilà ce qu’ils ont trouvé ! Panem et Circenses, mais qui se souvient du mépris de Juvénal ? L’antiracisme, bien qu’à la mode, ce n’est pas tellement marrant, ni payant, à entendre, ils le savent, alors ils en font un jeu ! Depuis le temps que l’on joue, le peuple est rodé. Le cancer ? Un jeu. Le Sahel ? Un jeu. La Pologne ? Un jeu. J’en passe, et des meilleurs. Vous êtes tous formidables ! On envoie les histrions quêter ; on jette dans les rues, pour acheter des tickets de solidarité, le populo qui s’emmerde ; on lui fait éteindre ses lumières en cadence pour manifester sa volonté ; on transforme les quartiers et les villes en équipes de championnat qui se démènent à qui chargera le plus de camions de vivres ; la grande kermesse, avec résultats télévisés en permanence et animés par chansons et vanité... À minuit, terminé. On s’est bien amusé. Et qu’est-ce qu’on a fait, en réalité ? On a noyé le poisson sous les flonflons. On l’a escamoté. Fini. Au suivant. Et rien n’a changé. Mais personne ne s’en est aperçu. Cette fois, c’est de nous qu’il s’agit, de nous seuls. Vous verrez que personne n’en prendra conscience. On va encore jouer, mais plus longtemps, parce que le poisson est beaucoup plus gros et qu’il faudra bien quelques semaines pour le noyer et quand il ne sera plus temps de jouer, on découvrira stupidement que l’instant du salut est passé. Trop tard ! Il fallait penser au lieu de jouer. Mes enfants ! ne manquez pas "Spécial Armada", nous allons nous régaler ! L’armée des cons va envahir les ondes et le pays se noiera dans le torrent des inepties. Ah ! ils savent ce qu’ils font !

Auteur: Raspail Jean

Info: Le Camp des Saints, p.115

[ manipulation ] [ divertissements ] [ contrôle oligarchique ] [ bêtise prolétaire ]

 

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Ajouté à la BD par Bandini