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sagesse

Ce n’est pas si mal d’être riche, me suis-je dit, d’avoir un yacht, une maison sur le lac, de s’acheter tous ces manteaux, chemises, vestes, chaussures et pulls pour plusieurs centaines ou milliers d’euros. Mais ce n’est pas si mal non plus de ne pas être riche et n’avoir rien de tout ça, parce que tout ça n’a rien avoir avec la vraie vie.

Auteur: Srdjan Valjarevic

Info: Côme, p.25

[ pauvreté ]

 
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fête traditionnelle

Les villageois ont eux revêtu leur tenue de fête. Blanc et or, couleur symbolique pour les hommes. Mauve, rose, violet, carmin, noir ou vert pour les femmes, qui portent sur la tête des grands paniers d’offrandes (…)

Les offrandes sont déposées sur les autels. Les femmes parlent et rient entre elles. Le gamelan se prépare, avec ses musiciens en sarong rouges et vestes blanches qui mettent la dernière main à leur costume. La danse va commencer. En quelques minutes, on est ensorcelé.

Auteur: Jordis Christine

Info: Bali, Java, en rêvant

[ indonésienne ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

séparation

Quand nous débarquons à Sarajevo, nous recevons la guerre en pleine gueule.
(...) Tout à l'heure je vais revoir Izet, sa grandeur et son chagrin. En m'approchant du centre-ville, je m'approche de ses poèmes, de son Livre des Adieux où il se dit prêt à mourir.
Mais il vit. Il est là, ici, dans mes bras. Nous nous sourions, nous nous reconnaissons. Je reste longtemps enfermé dans ses larges épaules. Nos corps se parlent, nos vestes se frôlent, nos peu de souvenirs communs colorent nos visages, y dessinent des lumières. Le poème remplace la langue.

Auteur: Le Men Yvon

Info: Besoin de poème : Lettre à mon père, p 104

[ retrouvailles ]

 

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juristes

Si vous le pouvez, lisez quelques exemples épistolaires d'avocats en litige. Là apparait le plus clairement leur nature profonde : hypocrites professionnels, parés de vestes à quadruples revers, formés à un paraitre qui ne manie que le néant, les atours les plus sournois d'une langue française à base des poncifs les plus bourgeois, les plus arrêtés, les plus universitaires. Gens de parole, donc de rien, dans la pratique d'un idiome figé, enchristé, empesé, convenu. Langage arrêté. Mort. Le néant de nos sociétés, celles qui font confiance au "droit" plutôt qu'au bon sens, à la compréhension et à la solidarité des hommes.

Auteur: Mg

Info: 29 oct. 2015

[ apparence ] [ justice ] [ vacherie ]

 

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vêtements

La mode du N°11 111 s'amplifiait non de jour en jour, mais presque de minute en minute. Un bel esprit faisant l'exégèse du chiffre 11 111 déclara que l'individu désigné par ce nombre était "cinq fois unique". Dans les magasins de vêtements pour hommes, on mit en vente des vestes de coupe particulière, dénommées les "coudines", avec des rabats amovibles (à boutons), permettant à loisir et sans retirer son vêtement de s'exercer à se mordre le coude. Beaucoup de gens devenus coudomanes cessèrent de fumer et de boire. [...] autour de l'os du coude on portait d'élégants adhésifs rouges et de fausses cicatrices imitant morsures et égratignures fraiches.

Auteur: Krzyzanowski Sigismund

Info: La marque-page

[ humour ] [ vogue ] [ fantaisie ]

 

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femmes-par-femmes

Me regardant avec compassion, elle soupira : "Les belles fleurs ne durent pas longtemps..." Craignant de m'avoir attristée, elle me raconta comment, à vingt ans, elle était allée à Suzhou admirer les fleurs de prunier. "Au troisième mois, quand Harbin n'est encore que neige et glace, on sent déjà là-bas la caresse d'un vent printanier." Quand Léna baignait dans cette mer de neige parfumée, il était justement tombé une averse de neige. Elle s'était dit que le Ciel trouvait les jardins en fleurs trop discrets ; il avait donc semé de grandes fleurs blanches à profusion. Parmi cette mer de fleurs, les plus éclatantes étaient les rouges, semblables à des lampions ; les plus raffinées étaient les violettes, semblables aux broderies sur les vestes des femmes ; mais les plus touchantes, c'étaient encore les blanches. Aux yeux de Léna, les fleurs de prunier blanches étaient les plus proches de l'âme.
Quand elle parlait des fleurs de prunier, je ne sais pourquoi, les yeux de Léna s'embuaient. Les histoires de fleurs dont parlent les femmes sont la plupart du temps teintées de nostalgie.

Auteur: Zijian Chi

Info: Bonsoir, la rose

[ beauté ] [ simplicité ] [ émotion ]

 

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gauche caviar

Dans ma génération, parmi ceux qui avaient défilé entre République et Nation, parmi tous les enfants chéris du mitterrandisme, beaucoup s'étaient droitisés pour des raisons essentiellement économiques. Ils avaient forci, acheté un appartement, deux appartements dont le prix avait quintuplé sous l’effet du boom immobilier. Ils avaient acheté des maisons de campagne.

Ils s'étaient félicités lorsqu'un fils d’ouvrier, un socialiste austère et probe du nom de Pierre Bérégovoy avait déréglementé les marchés financiers. Ils avaient acheté des actions, poussé les portes capitonnées des fonds d'investissement, ils avaient de plus en plus d'argent et des nuances s'étaient glissées dans leurs conversations : "Il y a un principe de réalité", "il ne faudrait pas non plus décourager les gens", "bien sûr que je crois à l'impôt, oui, je suis socialiste : mais pas à la fiscalité punitive". Et puis bientôt : "il faut arrêter de faire croire aux gens qu’on peut raser gratis", "on est bien obligés de regarder ce que font les autres", "la concurrence mondiale est une réalité".

Arrivés à la cinquantaine, la peau ravinée par les plaisirs, la peau creusée et ravinée, ces hommes et ces femmes prononcèrent des mots comme "le culte malsain de la dépense publique". Les hommes portaient des vestes légères sur des chemises bleu ciel, des chapeaux, des pantalons chino. Ils apparaissaient, épanouis par leurs festins de viande, repus de carnages, dans la loge d'un client, à RoIand-Garros. Ils ressemblaient tous plus ou moins, dans l’allure générale, dans l'impression qui demeure après que le souvenir d'un visage s’est évanoui, à Dominique Strauss-Kahn.

Auteur: Quentin Abel

Info: Le voyant d'Étampes

[ droitisation ] [ glissement ] [ arrivistes arrivés ]

 
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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste