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femmes-par-homme

Toutes les veuves d'un certain âge sont persuadées que leurs maris flottent quelque part dans l'éther et essaient frénétiquement de leur dire quelque chose d'une importance vitale, alors que leurs compagnons fantomatiques sont sans doute là-bas, au pays des esprits, en train de jouer au golf, ou pincer les fesses fantomatiques de jeunes personnes nubiles, et de profiter de quelques années de paix et de tranquillité avant que leurs épouses de jadis viennent les rejoindre!

Auteur: Masterton Graham

Info: Manitou

[ métaphysique ] [ au-delà ] [ représentation ] [ humour ]

 

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tolérance

On confond aujourd'hui le fait et le droit. Les faits deviennent normatifs. Si tout fait de culture est justifié par le simple fait qu'il existe, on pourrait dire alors que le crime et le viol sont justifiés puisqu'ils existent. Ou cette coutume dans l'Inde traditionnelle consistant à brûler les veuves avec leurs maris. En plus on veut respecter ces cultures au nom de la liberté de choisir sa culture, qui est une idée européenne. Vous ne trouvez pas cette idée de respect de la culture des autres chez les Indiens.

Auteur: Mattéi Jean-François

Info: Interviewé par Laurence Caille, Migros Magazine, 11 avril 2011

[ anthropologie ]

 

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profession

Les notaires sont des officiers : peut-être leur vie est-elle un long combat ? Obligés de dissimuler sous la gravité du costume leurs idées drolatiques, et ils en ont ! Leur scepticisme, et ils doutent de tout ! Leur bonté, leurs clients en abuseraient ! Forcés d'être tristes avec des héritiers qui souvent crèveraient de rire s'ils étaient seuls dans la pièce, de raisonner des veuves folles de joie, de consoler des fils par des totaux d'inventaire, de rire sans raison et de raisonner sans rire, les notaires sont hébétés, par la même raison qu'un artilleur est sourd.

Auteur: Balzac Honoré de

Info: Le Notaire.

[ croque-mort ]

 

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femmes-par-homme

J'ai vu des maris houspillés, j'en ai vu de ridiculisés, j'en ai vu de trompés avec la plus belle ardeur, et une ingéniosité, une adresse qui touchaient à l'esprit. Mon bon coeur me faisait les plaindre. Je ne les plains plus. Le jour qu'ils meurent, quelle réparation leur est faite ! Il n'est pas de qualités, de mérites, de talents que leurs épouses en larmes ne leur découvrent soudain, pas d'éloges qu'elles n'en fassent, de regrets qu'elles n'expriment, avec cet accent de sincérité qui n'appartient qu'aux femmes. On consentirait à être cocu pour entendre dire un pareil bien de soi.

Auteur: Léautaud Paul

Info: Passe-temps/oeuvres, Mercure de France 1988<p.249>

[ veuves ] [ girouettes ] [ laudatrices ]

 

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persuasion

Tano insista, comme celui qui tient son adversaire à la pointe de l'épée, alors que ce dernier, tombé au sol, s'apprête à jeter le gant. "Je veux ce terrain". J'hésitai encore un instant, rien qu'un instant, car ensuite, comme par une révélation, je m'entendis moi-même lui dire : "compte sur moi, ce terrain t'appartiendra bientôt." Et ce n'était pas une phrase convenue, ni l'expression d'un désir ou de mes chances réelles d'y parvenir. Bien au contraire. C'était plutôt l'expression de l'intime conviction que cet homme campé devant moi et que je venais de connaître, Tano Scaglia, obtenait tout ce qu'il voulait de la vie. Et de la mort aussi.

Auteur: Piñeiro Claudia

Info: Les Veuves du jeudi

[ détermination ]

 

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hermaphrodite

Julia, la plus belle des filles Morales, était méprisée par ses soeurs en raison de sa beauté. Elle avait de grands yeux ronds de couleur noisette mouchetée de gris, qui ressortaient, étincelants sur sa peau brune. Son nez était petit et légèrement retroussé au bout, comme celui d'une poupée, et ses lèvres charnues et bien dessinées. Sa démarche était si spectaculaire que la regarder marcher sans escorte autour de la place était souvent l'événement le plus attendu du soleil. Julia était plus grande que la plupart des femmes du village, et ses manières étaient des plus raffinées. Elle avait aussi de superbes cheveux noirs qui ondulaient en longues vagues jusqu'à sa taille, et un grand pénis qui lui pendait entre les jambes.

Auteur: Cañon James

Info: Dans la ville des veuves intrépides

[ littérature ]

 

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angoisse

Elle but les dernières quelques gorgées d'eau bouillie, et se mit soudain à voir toutes ses peurs entrer, une par une, dans la maison. Solitude fut la première à se présenter - seule, bien sûre. Francisca la reconnu immédiatement, car elle parcourut avec une feinte timidité toute la maison en quête du bon endroit où se loger. Elle s'installa en fin de compte dans la poche intérieure de l'un des nouveaux manteaux de fourrure de Francisca et ne bougea plus. Culpabilité arriva peu après, pointant vers elle de logs doigts réprobateurs. Elle se glissa dans un chemisier en soie rouge et, enfonçant ses doigts à travers les longues manches, continua de harceler Francisca. Puis, main dans la main, Rejet et Abandon firent leur entrée. Ils se déplacèrent librement dans la pièce, sans faire attention à Francisca. Sous peu, ils choisirent une paire de chaussure fantaisie à talons aiguilles et disparurent chacun dans une chaussure différente. Francisca se rendit compte que ses peurs étaient venues en même temps que sa fortune. Elles avaient seulement attendu l'occasion propice, un moment de faiblesse et de désespoir complet, pour se révéler.

Auteur: Cañon James

Info: Dans la ville des veuves intrépides

[ solitude ] [ littérature ]

 

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pandémie

Les épidémies meurtrières touchent avant tout les enfants et les jeunes adultes. A la date de 1418, on lit dans le Journal d’un bourgeois de Paris : "Cette épidémie de peste était au dire des vieilles gens la plus cruelle qui eût sévi depuis trois siècles... Sur quatre ou cinq cents morts, il n’y avait pas douze vieillards, ce n’était pour ainsi dire que des enfants et des jeunes gens." Il s’ensuit qu’un déséquilibre se manifeste alors entre les classes d’âge au bénéfice de la vieillesse. A Périgueux, après 1350 et surtout après 1400, sur 465 personnes dont l’âge au décès est connu, 217 soit 46 % ont plus de soixante ans, et l’âge indiqué est sous-estimé de cinq ans environ.

Pour survivre, les familles se regroupent, ce qui favorise les personnes âgées qui antérieurement restaient seules en raison de la prépondérance de la famille conjugale. Toutefois, certaines femmes connaissent une situation tragique, telles ces pauvres veuves de marins de Perros-Guirec dont les époux ont péri en mer en 1451. Et, plus que l’affection qui unit, la présence de parents âgés chez leurs enfants développe les conflits de génération.

Auteur: Verdon Jean

Info: Les Françaises pendant la guerre de Cent Ans : Début du XIVe siècle-milieu du XVe siècle

[ coriaces barbons ] [ vieux durs à cuire ] [ historique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

guerre

Les scandales qui se révèlent en ce moment me donnent une jouissance intense. Enfin, il n'y a pas au monde que les imbéciles, je parle des deux côtés, qui se font trouer la peau. Il y a aussi les malins qui emplissent leurs poches. Quel beau pamphlet on pourrait écrire, cinglant, moqueur, joyeux, pitoyable, méprisant, comique, semblable à un grand éclat de rire, sur tout cela. D'un côté les imbéciles, les héros, comme on dit, le malheureux troupeau, parti ivre de grandes phrases, saoulé de mensonges, pour tuer et se faire tuer, leurs veuves plus ou moins plongées dans le chagrin. De l'autre, les grands coquins faisant superbement leurs affaires, tout en criant : La patrie avant tout, gloire aux héros. Ah ! il faudrait un grand talent, quel beau morceau ce serait. Pour moi, je jubile. Mieux, je jouis intellectuellement de cet admirable spectacle social. Je n'aime pas la bêtise, l'imbécillité servile, la jocrisserie. J'apprécie bien autrement les malins qui ont su faire leurs affaires, que les mille pauvres diables qui n'ont su que mourir pour de prétendus grands mots. Au moins, il y aura eu dans cette histoire quelques individus intelligents.

Auteur: Léautaud Paul

Info: 4 octobre 1917 I p.1025

[ spectacle ] [ ironie ]

 

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femmes-par-hommes

Elle serait à la retraite dans quinze ans, si le gouvernement ne pondait pas une connerie d'ici là. C'était loin encore. Elle comptait les jours. Le week-end, elle voyait sa sœur. Elle rendait visite des copines. c'était fou le nombre de femmes seules qui voulaient profiter de la vie. Elles faisaient des balades, s'inscrivaient à des voyages organisés. C'est ainsi qu'on voyait des bus parcourir l'Alsace et la Forêt Noire, gorgés de célibataires, de veuves, de bonnes femmes abandonnées. Elles se marraient désormais entre elles, gueuletonnaient au forfait dans des auberges avec poutres apparentes, menu tout compris, fromage et café gourmand. Elles visitaient des châteaux et des villages typiques, organisaient des soirées Karaoké et des cagnottes pour aller aux Baléares. Dans leur vie, les enfants, les bonshommes n'auraient été qu'un épisode. Premières de leur sorte, elles s'offraient une escapade hors des servitudes millénaires. Et ces amazones en pantacourt, modestes, rieuses, avec leurs coquetteries restreintes, leurs cheveux teints, leur cul qu'elles trouvaient trop gros et leur désir de profiter, parce que la vie, au fond, était trop courte, ces filles de prolo, ces gamines grandies en écoutant les yéyés et qui avaient massivement accédé à l'emploi salarié, s'en payaient une bonne tranche après une vie de mouron et de bouts de chandelle. Toutes ou presque avaient connu des grossesses multiples, des époux licenciés, dépressifs, des violents, des machos, des chômeurs, des humiliés compulsifs. À table, au bistrot, au lit, avec leurs têtes d'enterrement, leurs grosses mains, leurs cœurs broyés, ces hommes avaient emmerdé le monde des années durant. Inconsolables depuis que leurs fameuses usines avaient fermé, que les hauts-fourneaux s'étaient tus. Même les gentils, les pères attentionnés, les bons gars, les silencieux, les soumis. Tous ces mecs, ou à peu près, étaient partis par le fond. Les fils aussi, en règle générale, avaient mal tourné, à faire n'importe quoi, et causé bien du souci, avant de trouver une raison de se ranger, une fille bien souvent. Tout ce temps, les femmes avaient tenu, endurantes et malmenées. Et les choses, finalement, avaient repris un cours admissible, après le grand creux de la crise. Encore que la crise, ce n'était plus un moment. C'était une position dans l'ordre des choses. Un destin. Le leur.

Auteur: Nicolas Mathieu

Info: Leurs enfants après eux, pp 418-419, Actes Sud, 2018

[ ménopausées ] [ femmes-entre-elles ] [ sociologie ]

 

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