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modération

Veux-tu rester en bonne santé, suis ce régime : ne mange point sans en avoir envie, et soupe légèrement ; mâche bien, et que ce que tu accueilles en toi soit bien cuit et simple. Qui prend médecine se fait du mal. Garde-toi de la colère et évite l'air alourdi ; tiens-toi droit en sortant de table et ne cède pas au sommeil à midi. Sois sobre pour le vin, prends-en fréquemment en petite quantité mais pas en dehors des repas, ni l'estomac vide ; ni ne retarde la visite aux lieux d'aisance.
Si tu prends de l'exercice qu'il soit modéré. Ne te couche à plat ventre ni la tête basse et couvre-toi bien la nuit. Repose ta tête et tiens-toi l'esprit en joie ; fuis la luxure et observe la diète.

Auteur: Léonard de Vinci

Info:

[ hygiène ] [ sagesse ]

 

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accouplement

J’entrai en elle de nouveau, ce fut comme se plonger dans l’eau chaude un jour glacé d’hiver, et nos désirs s’étaient rejoints comme des yeux qui ne se quittent plus du regard, nos désirs enfin unis dans l’égalité commencèrent à laisser couler leurs larmes, à s’attendrir dans cette lumière qu’étouffe la volonté pour ne pas pleurer, fer contre fer jusqu’à vibrer dans un brouillard de rosée, être essuyés puis mouillés à nouveau. Je traversais une grotte aux étranges lumières, sombres, comme des lanternes de couleur qui auraient brûlé sous la mer, frémissant reflet de flèches ornées de pierreries, la cité de rêve qui m’était apparue pendant que Deborah agonisait contre mon bras serré, et une voix me demanda si bas que j’entendis à peine, une voix comme un murmure d’enfant apporté par le vent : "Veux-tu d’elle ? Veux-tu vraiment d’elle, veux-tu enfin savoir ce qu’est l’amour ?"

Auteur: Mailer Norman

Info: Un rêve américain

[ conscience ] [ monologue intérieur ] [ pénétration sexuelle ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

gloire

- Tu ne l'aimes pas beaucoup, Proust ?
- Il est tellement couvert d'amour... Il a tellement été aimé... depuis un siècle... Tu te demandes comment un petit baiser supplémentaire peut bien se loger sans se noyer dans ces litres de salive déposés depuis tant de temps... Ou alors tu te demandes ce qui peut bien encore respirer sous une telle quantité d'amour ! Comme s'il avait prévu l'étouffement auquel ce qu'il a écrit allait devoir faire face, par son asthme.
- Un asthme prémonitoire !
- Trop c'est trop.
- Au fond, c'est plutôt les proustiens que t'aimes pas !
- Mais comment veux-tu séparer le Proust d'aujourd'hui de ce que les proustiens en ont fait ?
- C'est le Proust de "La Recherche" ! L'amour de "La Recherche" est indivisible !
- Il aurait dû couper dans les réceptions... Dans "Guermantes"... Tu sens qu'il y a un travail éditorial qui n'a pas été fait... Mais je peux pas dire ça !

Auteur: Quintane Nathalie

Info: In "Ultra-Proust", éd. La Fabrique, p.7

[ littérature ] [ réévaluation ] [ rafraîchissement ] [ longueurs ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

pensée-de-femme

Les feuilles bigrement vertes

Pour un mois d’octobre,

Ma porte pour toi est toujours ouverte

Des sentiments, jamais sobre



Pour un mois d’octobre

Les oiseaux chantent à tue-tête,

Des sentiments, jamais sobre

En veux-tu encore des épithètes ?



Les oiseaux chantent à tue-tête

Le soleil s’attarde au-dessus des toits,

En veux-tu encore des épithètes ?

Nous le savons, l’amour n’a rien d’courtois



Le soleil s’attarde au-dessus des toits

La douceur plonge au cœur des arbres,

Nous le savons, l’amour n’a rien d’courtois

Cette nuit, prends bien garde



La douceur plonge au cœur des arbres

Des dorures à l’horizon,

Cette nuit, prends bien garde

Mon tendre sauvageon



Des dorures à l’horizon,

Ma porte pour toi est toujours ouverte

Mon tendre sauvageon,

Les feuilles bigrement vertes.

Auteur: Huppen Iocasta

Info: Dorures à l’horizon

[ séductrice ] [ accueillante ] [ poème ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

positiver

<FoPositiver> ben que veux-tu ? je me suis prit un râteau
<Reularg> aïe, dommage
<FoPositiver> mais bon au moins elle a été gentille, celle-là : elle s'est contentée de se marrer avant de refuser quand je lui ai proposé un verre, elle m'a pas humilié ni rien
<Reularg> tu portes bien ton pseudo, toi
<FoPositiver> quand tu collectionnes les échecs amoureux, que t'es toujours puceau à 29 ans, que la seule fille qui t'ai jamais serrée dans tes bras est ta grande soeur il y a plus de 10 ans et que la simple évocation de l'idée que tu puisses un jour sortir du célibat fait marrer ta famille et tes amis, ou tu te flingues, ou tu positives
<Reularg> j'avoue
<Reularg> mais je sais pas comment tu fais...
<Reularg> ça demande bcp d'abnégation
<FoPositiver> ben je me rassure en me disant qu'au moins, si un jour une fille sors avec moi, ça ne risque pas d'être uniquement pour le physique.
<Reularg> tu portes VRAIMENT bien ton pseudo...

Auteur: Internet

Info:

[ dialogue-web ]

 

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précognition

- Tu veux dire qu'avec ta théorie tu aurais une autre explication que l'instinct ?
- Ben oui, à cause de l'observation. L'instinct s'explique par l'observation. C'est très important la capacité d'observation. Les animaux ne pensent pas, ne raisonnent pas, et du coup ils ont une bien meilleure capacité d'observation que nous. Pas seulement par les yeux, ils bougent leurs oreilles, ils sentent les odeurs... en fait, ils détectent un tas de choses et savent reconnaître des signes bien plus facilement que nous.
- Des signes ? Mais comment veux-tu qu'il y ait des signes que Pauline arrive dans tout ce qu'observe Lili?
- Alors ça, je ne suis pas dans le cerveau de ta chatte. C'est elle qui se fabrique ses codes. Je te parle de l'observation par Lili de choses inhabituelles qui ne sont pas du tout produites par l'arrivée de ton amie mais qui pour Lili signifient qu'elle va arriver. Parce que ça vient du futur, tu comprends ?
- Heu, je ne suis pas bien sûre de te suivre...

Auteur: Guillemant Philippe

Info: La route du temps, théorie de la double causalité.

[ quantique ] [ animal domestique ]

 

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agonie

- Il ne faut pas pleurer, mon amour. Il faut se résigner à l'inévitable. - Chut, dis-je. Repose-toi, tu vas aller mieux. - Il suffit que j'étende la main, dit-il, pour sentir le froid de la mort. Veux-tu me prendre dans tes bras quand le moment sera venu ? Je suis en paix. Ne pleure pas. - Si je pleure, dis-je, ce n'est pas sur toi, c'est sur moi, mon bien-aimé, comment pourrai-je supporter l'existence sans toi qui est mon amour et ma vie? - Tu n'es pas seule, dit-il. Je vis dans mes enfants. Il se tut. Puis je l'entendis murmurer mon nom et je me penchai vers lui. - Nous avons été heureux ensemble, n'est-ce pas ? - Toujours, mon amour, toujours. - Tout se précipite, dit-il. Etends-toi un peu à côté de moi. Je mis mon visage contre le sien : son souffle caressait ma joue, doux et léger comme un pétale de rose ; puis il soupira, comme de fatigue, et tourna vers moi son visage ; et c'est ainsi que s'enfuit son âme si tendre et que la lumière s'éteignit dans ses yeux.

Auteur: Markandaya Kamala Purnaiya Taylor

Info: Le Riz et la mousson, p. 243

[ couple ] [ au revoir ] [ mort ] [ séparation ]

 

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déclaration d'amour

En te voyant toute mignonne,
Blanche dans ta robe d'azur,
Je pensais à quelque madone
Drapée en un pan de ciel pur ;

Je songeais à ces belles saintes
Que l'on voyait, du temps jadis,
Sourire sur les vitres peintes,
Montrant du doigt le paradis ;

Et j'aurais voulu, loin du monde
Qui passait frivole entre nous,
Dans quelque retraite profonde,
T'adorer seul à deux genoux...

Soudain, un caprice bizarre
Change la scène et le décor,
Et mon esprit au loin s'égare
Sur de grands prés d'azur et d'or,

Où, près de ruisseaux minuscules,
Gazouillants comme des oiseaux,
Se poursuivent les libellules,
Ces fleurs vivantes des roseaux.

- Enfant, n'es-tu pas l'une d'elles
Qui me suit pour me consoler ?
Vainement tu caches tes ailes :
Tu marches, mais tu sais voler.

Petite fée au bleu corsage,
Que je connus dès mon berceau,
En revoyant ton doux visage,
Je pense aux joncs de mon ruisseau !

Veux-tu qu'en amoureux fidèles
Nous retournions dans ces prés verts ?
Libellule, reprends tes ailes,
Moi, je brûlerai tous mes vers ;

Et nous irons, sous la lumière
D'un ciel plus frais et plus léger,
Chacun dans sa forme première,
Moi courir, et toi voltiger.

Auteur: Fabié François

Info: Recueil : Fleurs de genêts, ma libellule

[ poème ]

 

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déclaration d'amour

Douce Maîtresse, touche,
Pour soulager mon mal,
Ma bouche de ta bouche
Plus rouge que coral ;
Que mon col soit pressé
De ton bras enlacé.

Puis, face dessus face,
Regarde-moi les yeux,
Afin que ton trait passe
En mon coeur soucieux,
Coeur qui ne vit sinon
D'Amour et de ton nom.

Je l'ai vu fier et brave,
Avant que ta beauté
Pour être son esclave
Du sein me l'eût ôté ;
Mais son mal lui plaît bien,
Pourvu qu'il meure tien.

Belle, par qui je donne
A mes yeux, tant d'émoi,
Baise-moi, ma mignonne,
Cent fois rebaise-moi :
Et quoi ? faut-il en vain
Languir dessus ton sein ?

Maîtresse, je n'ai garde
De vouloir t'éveiller.
Heureux quand je regarde
Tes beaux yeux sommeiller,
Heureux quand je les vois
Endormis dessus moi.

Veux-tu que je les baise
Afin de les ouvrir ?
Ha ! Tu fais la mauvaise
Pour me faire mourir !
Je meurs entre tes bras,
Et s'il ne t'en chaut pas !

Ha ! Ma chère ennemie,
Si tu veux m'apaiser,
Redonne-moi la vie
Par l'esprit d'un baiser.
Ha ! J'en sens la douceur
Couler jusques au coeur.

J'aime la douce rage
D'amour continuel
Quand d'un même courage
Le soin est mutuel.
Heureux sera le jour
Que je mourrai d'amour !

Auteur: Ronsard Pierre de

Info: Recueil : Second livre des Amours, Douce Maîtresse, Chanson

[ poème ]

 

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minimisation

Marion la Valvanera se réjouit de l'arrivé de Don Roch, par exemple ! Don Roch, je ne vous attendais plus ! Et pourquoi donc ? En quoi la révolution peut-elle empêcher un homme de faire l'amour à une femme qui a tout ce qu'il faut là où il faut, veux-tu me le dire ? Oui, vous avez raison, à l'heure actuelle où les libertés démocratiques sont sérieusement menacées par une réaction qui a perdu la tête, le POUM (Parti Ouvrier d'Unification Marxiste) ordonne à tous ses adhérents et sympathisants de se préparer sans hésitation à une défense efficace, Marion la Valvanera considère comme un bon augure que Don Roch n'ait pas perdu ses envies de baiser, que se passe-t-il dans la rue, Don Roch ? Rien, Marion, un peu de nervosité, c'est tout, demain ou après-demain au plus tard, Mola va se pointer et liquider cette pagaille en deux coups de cuiller à pot, tu verras, il ne se passera absolument rien, avec un peu de poigne tout ceci va se terminer en feu de paille, souviens-toi de ce que je te dis là, Don Roch roule une cigarette et change de sujet, voyons, est-ce qu'il y a moyen d'avoir la fille de Santander ? Oui, Don Roch, elle va être libre, voulez-vous que je vous offre un petit cognac ? Bon, ce n'est pas de refus.

Auteur: Cela Camilo José

Info: in " San Camilo 1936", éd. Albin-Michel, p.251

[ priorités ] [ troubles sociaux ] [ insouciance ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama