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question

Qu’en est-il de cette absence de rêves ? Est-elle le signe d’un fonctionnement de plus ou de moins ? Au lieu d’y voir une carence réelle, il faut plutôt y reconnaître l’exemple typique d’un refoulement impeccable qui porte sur toute la fonction de l’imaginaire. […]

Non seulement le rêve se trouve exclu de la vie psychique, mais il a, du même coup, cessé d’intéresser, tant en lui-même qu’en ses équivalents diurnes. Désormais, il n’y a ni rêves, ni fantasmes, ni affects, comme si tout devait se réduire à un réel extérieur au sujet. […]

Que le rêve n’existe plus renvoie dès lors à un persistant oubli que le manque d’intérêt renforce et qui, à son tour, renforce le manque d’intérêt. C’est ainsi que prend forme une tendance à remplacer l’imaginaire privé par l’imaginaire public et que les normes socioculturelles viennent occuper la place laissée vide par une subjectivité qui se retire.

Auteur: Sami-Ali Mahmoud

Info:

[ psychanalyse ] [ aliénation ] [ imaginaire ] [ songe ] [ sommeil ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

couple

Plus moyen d'arrêter le conjuré, qui se croyait de nouveau maître à bord, libre de se laisser aller à sa fureur hargneuse (comme dit la Manchote) et de piétiner les conditions stipulées dans le contrat d'association mis au point après un sondage express sur l'inconvénient d'être apparié (encore une pique de la sorcière), la vie à deux est-elle pour vous une expérience exaltante (à court terme) ? éprouvante (à la longue) ? absurde (de bout en bout) ? egophage (de jour en jour) ? dissolvante (nuit après nuit) ? une expérience de brève communion mutuelle suivie de longues humiliations réciproques (ou comment atteindre l'orgasme quand le désir n’y est plus) ? d'incompréhension sournoise changée en indifférence affichée (ou le plaisir de renoncer à une énigme quand on n’en a rien tiré) ? le souvenir de territoires concédés avec des trémolos et repris sans sommation, un pied de nez comme paraphe (ou le bonheur de se sentir enfin bien peinard après des années dans le lit de Procuste) ?

Auteur: Lê Linda

Info: Les trois parques, pp. 120-121

[ complexe ] [ conflictuel ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

question

Qu'est-ce que l'émotion ? Où nous conduit-elle ? Faut-il s'y ouvrir ? Faut-il s'y livrer ? s'y abandonner ou bien la contrôler, la maîtriser, la discipliner ?
Au final, à quoi sert l'émotion ? Est-elle vraiment utile ? Ne pourrait-on pas s'en passer ?
Pour le savoir, imaginons un instant sa disparition: que serait un être humain sans émotion ?
Il ferait certainement un travailleur modèle, discipliné, performant et efficace, accomplissant impeccablement les tâches qui lui sont assignées, appliquant rigoureusement les instructions reçues; mais il serait un humain effrayant, froid, rigide, sans état d'âme, prêt à tout pour atteindre ses objectifs, exécuter ce pour quoi il a été programmé, bref un véritable robot.
Aussi l'émotion apparaît-elle comme une fonction essentielle, un bienfait, une sauvegarde ou une protection contre les folies du monde, un signal intérieur nous indiquant notre propre chemin.
L'émotion est ainsi la manifestation de notre principe ou puissance de vie. C'est elle qui nous rend beau, sage et heureux. C'est par elle que nous pouvons aimer et être aimés.

Auteur: Thibaud Yann

Info: L'aventure émotionnelle ou la métamorphose du coeur: L'Écologie intérieure 2

[ émoi ]

 

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vieillesse

Avec la sonde dans l'estomac, elle aurait pu encore tenir des semaines, sinon des mois. C'est ce qu'on nous assurait. Je n'ai rien à faire de ces sortes d'assurances. On peut dire ce qu'on veut du Moyen-Age, avec sa Mort Noire et son hygiène défaillante, ses furies et ses bûchers, avec l'espérance de vie en rapport, mais quand il était temps de partir, on pouvait partir. La mort était une vieille connaissance, pas une raison de tomber dans l'hystérie. Le peu de science ne s'était pas encore transformé en un mal grotesque capable de maintenir en l'état tous les maux et de les augmenter au lieu de les combattre. Et en arrière-pensée n'existait pas encore cette méfiance lancinante: quand donc notre formidable sécurité sociale, consolatrice des faibles, s'est-elle convertie en un jackpot pour l'industrie pharmaceutique et ses filiales? Les patients qu'on prolonge rapportent plus qu'une vache laitière. Chaque jour supplémentaire est un jour de bénéfices. Cela rend les recommandations de résignation et de patience plus rentables que la vente de souffrance courte.

Auteur: Lanoye Tom

Info: La langue de ma mère

[ acharnement thérapeutique ] [ big pharma ]

 

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endurer

- Quel est le propre de la vertu de patience ?

– Le propre de la vertu de patience est de supporter, en vue du bien de la vie future, objet de la charité, toutes les tristesses qui peuvent être causées à chaque instant de notre vie présente par les contrariétés inhérentes à cette vie et plus spécialement par les actions des autres hommes dans leurs rapports avec nous (q. 136, a. 1-3).

- La patience est-elle la même chose que la longanimité et la constance ?

- Non ; car, si toutes trois aident à tenir contre les tristesses de cette vie, la patience tient surtout contre les tristesses que nous causent les ennuis ou les contrariétés qui proviennent de nos rapports quotidiens avec les autres hommes ; tandis que la longanimité tient contre les tristesses que nous cause le délai apporté à la réalisation du bien que nous attendons ; et la constance, contre les tristesses que nous causent les divers ennuis qui peuvent survenir au cours de la pratique du bien (q. 136, a. 5).

Auteur: Pègues Thomas

Info: Dans le "Catéchisme de la Somme théologique de Saint Thomas d’Aquin en forme de catéchisme pour tous les fidèles", 1918

[ définie ] [ triade ] [ christianisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

psychanalyse-psychologie analytique

[Selon Jung] [...] la profonde transformation de la réalité qui se manifeste dans les psychoses est due à une métamorphose de la libido, analogue à celle que Freud a entrevue à propos des névroses. Seulement, chez le psychotique, dit Jung, la libido est introvertie dans le monde intérieur du sujet – notion qui est laissée dans le plus grand vague ontologique. C’est en raison de cette introversion que la réalité sombre pour lui dans un crépuscule. Le mécanisme des psychoses est donc en parfaite continuité avec celui des névroses. 

Freud [...] voit la théorie analytique se transformer chez Jung en un vaste panthéisme psychique, série de sphères imaginaires s’enveloppant les unes les autres, qui conduit à une classification générale des contenus, des événements, de l’Erlebnis de la vie individuelle, et enfin de ce que Jung appelle les archétypes. Ce n’est pas dans cette voie qu’une élaboration clinique, psychiatrique, des objets de sa recherche peut se poursuivre. [...] La réalité est-elle constituée par cette projection libidinale universelle qui est au fond de la théorie jungienne ? Ou bien y a-t-il au contraire une relation d’opposition, une relation conflictuelle, entre pulsions du moi et pulsions libidinales ?

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre I", "Les écrits techniques de Freud (1953-1954)", éditions du Seuil, 1975, pages 190-191

[ monisme-dualisme ] [ différences ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

moraline sanitaire

On sait bien que ce sont en général les ainés qui tiennent le pognon, ne serait que par l'immobilier. La médecine corporate en a donc fait un coeur de cible bien lucratif. Tâche aisée après les avoir au préalable formatés gamins,  en leur expliquant que l'univers est un biotope idyllique dans lequel mort et maladies sont destinées à disparaitre. Ainsi du carcan mental pour les vieux, durer le plus longtemps, pousser la survie au bout du bout. La compétition des crétins... Homme animal le plus intelligen ? Mouhahahah... Le covid en est la démonstration éclatante. Même s'il faut reconnaitre que la planète respire mieux. La pandémie est-elle un levier pour cela ? Heeeuuuu.  

Il faut créer le parti des vieux qui refusent la médecine, sauf celle de confort qui limite la souffrance. Une médecine qui cesse de louvoyer avec cette espérance sous controle, immorale parce que si facile à vendre... "Allez, vous vivrez une année de plus."  Sans en préciser les conditions.

Assez de cette utilisation de la peur, de l'entretien de la panique de la mort, du muselage général qui prétend que nous allons mourir guéris, à la principale et occulte fin d'engraisser financiers spéculateurs crapules, alliés à des médecins aux scrupules malléables et au discernement discutable.

Auteur: Mg

Info: 2017

[ anti big pharma ] [ coup de gueule ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

déclic

Maintenant, je dois te parler d'une expérience étrange qui portera ses fruits plus avant dans ma vie. ...Nous avions eu une vague de froid plus sèche que jamais. Les gens qui marchaient dans la neige laissaient derrière eux comme une traînée lumineuse et une boule de neige jetée contre un obstacle produisait un éclat de lumière comme un pain de sucre frappé avec un couteau. Et puis, alors que je caressais le dos de Mačak, apparut comme une une nappe de lumière et ma main produisit une série d'étincelles. (...) Mon père me fit remarquer que ce n'était rien d'autre que de l'électricité, du même genre que ce que l'on voit sur les arbres lors d'une tempête. Ma mère était un peu inquiète. Arrête de jouer avec le chat, dit-elle, il pourrait mettre le feu. Je me mis alors à songer. La nature est-elle un chat ? Si oui, qui lui caresse le dos ? Ce ne peut être que Dieu, concluais-je...

Je ne veux pas exagérer l'effet de ce merveilleux spectacle sur mon imaginaire d'enfant. Mais jour après jour, je me suis demandé ce qu'était l'électricité, et je ne trouvais pas de réponse. Quatre-vingts ans se sont écoulés depuis et je pose toujours la même question, sans plus de réponse.

Auteur: Tesla Nikola

Info: Lettre à Pola Fotitch, "Une histoire de jeunesse racontée avec l'âge" (1939). In Tesla Said (1984), Dans John Ratzlaff, éditeur,  283-84. Cité dans Marc J. Seifer, Wizard : The Life and Times of Nikola Tesla (1998), 5.

[ enfance ] [ amorce ] [ quête ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

divorce

Que sont, auprès de ces raisons naturelles en faveur de l’indissolubilité du lien conjugal, tous les motifs humains qu’on peut alléguer pour justifier la faculté de le dissoudre ! Qu’importe, après tout, que quelques individus souffrent dans le cours de cette vie passagère, pourvu que la raison, la nature, la société ne soient pas en souffrance ? Et si l’homme porte quelquefois avec regret une chaîne qu’il ne peut rompre, ne souffre-t-il pas à tous les moments de sa vie, de ses passions qu’ils ne peut dompter, de son inconstance qu’il ne peut fixer ; et la vie entière de l’homme de bien est-elle autre chose qu’un combat continuel contre ses penchants ? C’est à l’homme à assortir dans le mariage les humeurs et les caractères, et à prévenir les désordres dans la famille, par l’égalité de son humeur et la sagesse de sa conduite. Mais, lorsqu’il s’est décidé dans son choix contre toutes les lois de la raison, et uniquement par des motifs de caprice ou d’intérêt, lorsqu’il a fondé le bonheur de sa vie sur ce qui en fait le plaisir de quelques instants, lorsqu’il a empoisonné lui-même les douceurs d’une union raisonnable, par une conduite faible ou injuste ; malheureux par sa faute, a-t-il le droit de demander à la société compte de ses erreurs ou de ses torts ?

Auteur: Bonald Louis-Ambroise de

Info:

[ éviter ] [ travail sur soi ] [ efforts ] [ remise en question ]

 
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interrogation

MAMAN, EAU, ARBRE, voilà des noms-choses assez bien situé(e)s dans notre réel. Images simples. Maintenant ; quels sont, quels furent... les chemins, sémantiques ou autres, qui conduisirent vers les espérances d'autres espaces, endroits moins réels, peut-être jamais atteignables ? Planètes proches ou lointaintes, mondes parallèles, autres dimensions, univers développés dans d'autres dimensions vibratoires ? Cette autre question vient alors : depuis l'apparition du langage écrit, donc collectif, l'imagination s'est certes étoffée par les mots, mais s'est-elle améliorée ? Parce que développer des abstractions, circonscrire par la formule objets, concepts, et autres scénarii aux énonciations toujours plus complexes, où ça mène ? Cette accumulation intérieure qui se complexifie est-elle une régression ?

Platon l'énonça dans ce sens en dénigrant la "béquille" du langage écrit, qui permet de ne plus mémoriser. Le Yi King, via son fonctionnement réflexif, divinatoire, interprétatif, apporte quelques pistes. Déjà il nous sort de la volonté occidentale de lister, de rationaliser. Le Yi King nous remet les pieds sur terre en ré indiquant la voie d'un réel mouvant, subjectif, et constamment renouvelé. L'homme, s'il externalise sa mémoires et autres facultés, régresse d'une certaine manière. Mais s'il conserve avec humilité son statut de mammifère, tout en restant capable de voir ses propre outils pour ce qu'ils sont, en faisant bien attention de conserver sa capacité d'autonomie et de survie... A ces conditions peut-être conserve t'il une chance. Petite.

Auteur: Mg

Info: 31 oct 2018

[ idiomes ] [ humanité ]

 

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