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psy-sur-patient

Dix ans plus tard [dans les années 50], Jung se plaindrait d’avoir passé trente ans à s’occuper "de vieilles filles venues d’Amérique ou d’Angleterre" - mais c’était oublier des personnalités comme Pauli et Richard Wilhelm. Il prétendit n’avoir jamais eu de "patient intéressant, possédant un esprit scientifique, un homme de qualité ayant accompli quelque chose, au moins. Une file ininterrompue de vieilles filles, voilà tout !". "Je me demandais souvent pourquoi j’étais maudit, ajoutait-il, mais je continuais quand même à m’occuper d’elles du mieux que je pouvais, en menant mes recherches à côté."

Auteur: Bair Deirdre

Info: Dans "Jung", trad. de l’anglais par Martine Devillers-Argouarc’h, éd. Flammarion, Paris, 2007, page 563, citations tirées de Cabot Reid Jane, Diary, 1947

[ dépréciation ] [ vacheries ] [ ennui ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

écriture

Deux ans plus tard, elle sait combien la passion d'écrire est trouble, combien elle tient d'orgueil, combien elle éloigne de la vie. (...)
Il répétait que l'écrivain, créateur d'univers, est Dieu. Elle l'a cru. Puis elle a entendu parler avec d'autres Dieux, elle les a vus bomber le torse comme des matamores, elle les a entendus médire comme des vieilles filles jalouses. Puis elle a vu Dieu pleurer parce qu'il ne trouvait pas d'éditeur.
Elle pense que Dieu écrit parce qu'il est seul. Seule dans le noir, elle aussi, petite fille, se racontait des histoires.

Auteur: Zufferey Jean-Gabriel

Info: Suzanne, quelquefois, p.38

[ mégalomanie ]

 

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simplicité

- Je suis vraiment désolée pour cette pauvre fille. Qu'a-t-il bien pu lui arriver ? Toi, comment vas-tu ?

C'était si surprenant d'entendre des mots d'une si normale douceur qu'Andrea se sentit ému. Dans son micro-monde on utilisait les mots comme des pierres taillées à planter dans les vies d'autrui, comme des armes pour alimenter les mauvais sentiments, cultiver les jalousies, révéler les secrets, insinuer, calomnier, effrayer, se moquer, humilier. Et quasiment jamais pour demander, comprendre, consoler. Seule la vieille Margherita, là sur le palier, était encore capable de manier avec aisance cette gentillesse d'un autre âge qui l'avait surpris. Et même un peu consolé.

Auteur: Corrias Pino

Info: Nous dormirons quand nous serons vieux

[ bienveillance naturelle ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

femmes-hommes

D’ailleurs, en matière d’égalité des genres, Marianne commençait seulement à se rendre compte de cette terrible injustice biologique : un mec n’avait aucune horloge interne à respecter ! Aucun compte à rebours ! Un vieux gars pouvait même se décider à draguer à cinquante ans et devenir père à soixante. Mais une vieille fille, si elle se réveillait trop tard… Adios, le petit Jésus, la chair de sa chair, le fruit de ses entrailles. Game over ! Même si le prince charmant finissait par se pointer en s’excusant du retard. Game over ! Du coup, Colombine n’avait pas le choix, si elle voulait avoir son Polichinelle à elle, elle devait illico trouver le bon Pierrot.

Auteur: Bussi Michel

Info: Maman a tort

[ femmes-par-hommes ] [ procréation ] [ vert galant ]

 

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rencontre

L'homme qui, debout dans l'ombre des hévéas, des pièces d'or dansant sur son corps nu, tenait sa fille dans ses bras, leva les yeux et croisa le regard d'Ammu. Des siècles entiers se télescopèrent pour se ramasser en cet instant unique, évanescent. L'Histoire, surprise, perdit pied. Fut rejetée comme une vieille peau de serpent. Les marques, les cicatrices, les blessures qu'avaient laissées les guerres anciennes et l'époque où certains devaient marcher à reculons s'effacèrent brusquement. Pour faire place à une aura, un tremblement palpable aussi visible que l'eau dans une rivière ou le soleil dans le ciel. Aussi sensible que la chaleur d'une journée d'été ou la brève saccade du poisson qui tire sur la ligne. Tellement patent que personne ne remarqua rien.

Auteur: Arundhati Roy

Info: Le Dieu des Petits Riens

[ oeil ] [ littérature ] [ absolu ]

 

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audition

A chaque nouvelle voix que j'entendais, j'avais envie d'ouvrir les yeux pour voir à qui elle appartenait. Ce désir était presque irrésistible. Dès qu'on entend quelqu'un parler, on s'en imagine l'apparence. On absorbe en quelques secondes toutes sortes d'informations caractéristiques : le sexe, l'âge approximatif, la classe sociale, le lieu d'origine et jusqu'à la couleur de la peau. Quand on dispose de la vue, on a le réflexe naturel de jeter un coup d'oeil pour comparer cette image mentale avec la réalité. Le plus souvent, elles correspondent assez bien, mais on peut aussi se tromper de façon étonnante : professeurs d'université qui s'expriment comme des chauffeurs de poids lourds, petites filles qui se révèlent être de vieilles femmes, Noirs qui sont, en fait, blancs.

Auteur: Auster Paul

Info: Moon Palace, Actes Sud 1990, p. 168

[ écouter ] [ erreur d'appréciation ] [ adéquation corps parole ]

 

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moralité

Blanche-Neige regarda par la fenêtre et dit :

— Bonjour, bonne vieille, qu’avez-vous à vendre ?

— De belles choses, de jolies choses, répondit-elle, des corsets de toutes couleurs.

Et elle lui en montra de satin rose. 

Je peux bien laisser entrer cette brave femme, pensa Blanche Neige. Elle lui ouvrit donc la porte et lui acheta un beau corset.

— Comme tu es mal ficelée, enfant, lui dit la vieille, viens, je vais te lacer comme il faut.

Sans méfiance, Blanche-Neige se laissa faire. Mais la vieille la laça rapidement, serra si fort les cordons que Blanche-Neige perdit la respiration et tomba inanimée.

— C’en est fait de la plus belle, dit-elle, et elle s’enfuit.

Auteur: Grimm Jacob

Info: Blanche-Neige et autres contes de Grimm. Ecole de filles de Rabat, 1954, prix d’excellence (huitième) Flammarion 1950 (illustrations de Davanzo)

[ coquetterie ] [ perfidie ] [ récompense ] [ bondage ]

 
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Ajouté à la BD par Plouin

poème

Ce n'est pas tant la solitude qui garrotte les vies,
mais le pain sec des morales,
la vieille fille des obligations,
la hache sur le monde,
le verrou des indifférences, les habitudes.
Et la normalité, ce collectif grégaire qui assure ses peurs,
confiture ses certitudes, enterre ses rêves.
Ombres de mort.

Alors vivante,
je marche dans la tension d'aimer qui me nomme jusqu'à l'insurrection.
Un torrent ceinture ma taille et mes seins,
je me courbe sous le vent, sans obscénité --- vivante.
Du tournesol à la faim de l'oiseau --- vivante.
Le soleil en plus.

Je marche loin des gestes de cire.
Peu de choses, mais tellement moi.
Je désabonne les grimaces, convoque les glaciers, acclimate les braises.
Ma rue principale n'abandonne jamais.
Je marche au centre du dessin.
Vivante.

Auteur: Eniger Ile

Info: Du feu dans les herbes, p 51

[ pensée-de-femme ] [ bourgeoise ] [ morale ]

 

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vacherie

Qu'incarne Jean d'Ormesson ? Tout compte fait, presque rien. Ce qu'il a produit n'est qu'un incessant bavardage dénué du moindre style mais glaviotant avec gourmandise une érudition de surface, n'ayant d'autre effet que de se donner un air philosophe et charmant à l'heure du thé, entouré de trois vieilles filles du centre-droit, sans s'apercevoir, ravi de gloussements divers, qu'à l'extérieur le monde s'écroule. Surtout cette littérature tapisserie, dont les motifs se trouvent si mal à propos, se tisse à partir des pelotes les plus tièdes. Dès qu'il est question de gouffre ou de points fondamentaux, Jean d'O s'éclipse, sceptique, avec un sourire poli et va prendre le thé ailleurs. S'il s'agissait d'insouciance… mais dans les circonstances qui sont les nôtres, ça confinerait presque à la lâcheté. Et nous crevons de cette lâcheté.

Auteur: Sangars Romaric

Info: Suffirait-il d'aller gifler Jean d'Ormesson pour arranger un peu la gueule de la littérature française ? : Suivi de Pneuma

[ extrémités ]

 

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création

Tous ces personnages d'ailleurs nagent dans son sommeil, ne sont que les diverses figures de son moi, les fils et les filles de sa pensée. Tout se résorbe dans son rêve, comme des visages reflétés dans le miroir d'un fleuve. Ce roman est une sorte de rêverie ontologique, une méditation sur la nature de l'existence, délivrée par la nuit de toutes ses contraintes, entièrement flottante, dilatée, à l'état gazeux de nébuleuse, comme une Voie lactée où se dessinent des météores et des constellations.

Bien entendu, il n'est plus question du Temps ni de l'Espace dans cette durée indivisible qui est le lieu de l'absolu ; les deux compères qui font leur cuisine depuis si longtemps dans cette vieille ferraille des catégories kantiennes, M. Joyce, d'un coup de pied, renverse leur marmite : voilà leur soupe répandue.

Auteur: Gillet Louis

Info: "Stèle pour James Joyce", éd. Pocket, p.80-81 (à propos de "Finnegans Wake")

[ littérature ] [ modernisme ] [ onirisme ] [ écrivain-sur-écrivain ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama