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prolétariat

Dans les classes populaires, la mère vieillit vite: à trente ans, après deux ou trois grossesses, elle a en général perdu tout attrait sexuel. Entre trente-cinq et quarante ans, elle devient cette silhouette informe que toute la famille appelle M'man. Elle a commencé à "sortir" bien plus tôt que les jeunes filles nées dans une autre classe sociale.

Auteur: Hoggart Richard

Info: La culture du pauvre

[ femmes-par-hommes ] [ vieillissement ]

 

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usure

J’étais plus heureux dans ce temps-là. Mais était-ce bien moi ? Ou bien est-ce maintenant que je suis moi ? J’avais 28 ans. Elle 23 quand nous avons quitté Lombard Street ouest depuis il y a eu quelque chose de changé. Plus pris de plaisir du tout à faire ça après Rudy. On ne fait pas revenir le passé. Comme de tenir de l’eau dans sa main. Tu voudrais revenir en ce temps-là ? Tout recommencer. Vraiment ?

Auteur: Joyce James

Info: Ulysse

[ ontologie ] [ éternel retour ] [ vieillissement ]

 

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Ajouté à la BD par Plouin

incarnation

Il avait épousé Astrid, ils avaient eu des enfants, ils s'étaient installés dans la maison de ses parents, qu'ils avaient peu à peu aménagée. Il avait fallu beaucoup d'énergie pour arriver à tout ça et maintenant ils habitaient dans cette maison qui commençait doucement à se délabrer, doucement mais inexorablement. Il avait lu un jour qu'un bâtiment est terminé quand il commence à tomber en ruine. C'était peut-être la même chose pour les humains.

Auteur: Stamm Peter

Info: L'un l'autre

[ demeure ] [ éphémère ] [ vieillissement ]

 

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femme-par-homme

Mais la ligne un peu fléchissante d’un sein, un peu redoublée d’une hanche, si elle ne s’est point trop écartée des points où elle assurait hier son triomphe, semble, par un tremblement hallucinant, y repasser dans les moments magnétiques où une femme qui a toujours plu se redresse pour plaire encore. Ainsi, la beauté devient émouvante ayant perdu la froideur du premier coup de ciseau presque idéal, et chez celui qui la regarde et la possède la dure admiration se transforme en une tendresse magnifiquement mélancolique, car non seulement il voit ce qu’elle est devenue, mais ce qu’elle était.

Auteur: Drieu La Rochelle Pierre

Info: Dans "Gilles"

[ vieillissement ] [ profondeur ] [ trouble ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

être humain

[...] les richesses nouvelles perdent souvent une grande partie de leurs charmes. Cela est dû en partie à l'habitude ; elle fait que les hommes cessent de prendre plaisir aux objets de luxe et de confort auxquels ils sont habitués, bien qu'ils souffrent grandement s'ils viennent à les perdre. Cela est dû en partie aussi au fait que, à mesure que la richesse d'un homme augmente, survient aussi pour lui la lassitude de l'âge, ou pour le moins une croissante fatigue des nerfs, peut-être même se prennent des habitudes de vie qui affaiblissent la vitalité physique et qui diminuent la faculté de jouir.

Auteur: Marshall Alfred

Info: Principes d'économie politique, Livre III, chap.6, 1890

[ consommateur ] [ vieillissement ]

 

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hommes-par-femme

Il n'est pas simple de discuter avec certaines personnes, surtout de sexe masculin. J'ai ma théorie sur le sujet. L'âge venant, beaucoup d'hommes souffrent d'une sorte de déficit, que j'appelle "autisme testostéronien". Il se manifeste par une atrophie progressive de l'intelligence dite sociale et de la capacité à communiquer, et cela handicape également l'expression de la pensée. Atteint de ce mal, l'homme devient taciturne et semble plongé dans sa rêverie. Il éprouve un attrait particulier pour toutes sortes d'appareils et de mécanismes. Il s'intéresse à la Seconde Guerre mondiale et aux biographies de gens célèbres, politiciens et criminels en tête. Son aptitude à lire un roman disparaît peu à peu, étant entendu que l'autisme dû à la testostérone perturbe la perception psychologique des personnages.

Auteur: Tokarczuk Olga

Info: Sur les ossements des morts

[ impuissance ] [ vieillissement ] [ déclin ]

 

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femmes-par-femme

Sans raison particulière, j'ai commencé à regarder de près les femmes sur le boulevard. Soudain, il m'a semblé que j'avais vécu avec une sorte de regard limité : comme si mon attention s'était portée uniquement sur nous, les filles, Ada, Gigliola, Carmela, Marisa, Pinuccia, Lila, moi, mes camarades de classe, et que je n'avais jamais vraiment prêté attention au corps de Melina, de Giuseppina Pelusi, de Nunzia Cerullo, de Maria Carracci. Le seul corps de femme que j'avais étudié, avec une appréhension toujours plus grande, était le corps boiteux de ma mère, et je m'étais sentie oppressée, menacée par cette image, craignant sans cesse qu'elle ne s'impose soudainement à la mienne. Ce jour-là, au contraire, j'ai vu clairement les mères de l'ancien quartier. Elles étaient nerveuses, elles étaient consentantes. Elles étaient silencieuses, lèvres serrées et épaules baissées, ou alors elles criaient de terribles insultes aux enfants qui les harcelaient. Extrêmement maigres, yeux et joues creuses, ou avec un large arrière-train, les chevilles gonflées, une poitrine lourde, elles traînaient sacs de courses et petits enfants qui s'accrochaient à leurs jupes et voulaient être portés. Et, bon Dieu, elles avaient dix ans, tout au plus vingt ans de plus que moi. Pourtant, elles semblaient avoir perdu ces qualités féminines si importantes pour nous, les filles, et que nous accentuions avec vêtements et maquillage. Elles avaient été dévorées par le corps des maris, des pères, des frères, auxquels elles finissaient par ressembler, à cause de leur travail ou de l'arrivée de la vieillesse, de la maladie. Quand cette transformation avait-elle commencé ? Avec les travaux ménagers ? Les grossesses ? Par les coups ? Lila serait-elle déformée comme Nunzia ? Fernando abandonnerait-elle son visage délicat, sa démarche élégante deviendrait-elle celle de Rino, jambes larges, les bras écartés par la poitrine ? Et mon corps serait-il aussi un jour ruiné par l'apparition du corps de ma mère et celui de mon père ? Et tout ce que j'apprenais à l'école se dissoudrait-il, le voisinage prévaudrait-il à nouveau, les horaires, les manières, tout serait-il confondu dans une fange noire, Anaximandre et mon père, Folgóre et Don Achille, les valeurs et les étangs, les aoristes, Hésiode, et l'insolente langue populaire des Solaras, comme, au cours des millénaires, c'était arrivé à la ville débraillée, avilie elle-même ?

Auteur: Ferrante Elena

Info: The Story of a New Name

[ vieillissement ] [ dégradation ] [ prolétaires ]

 
Commentaires: 5
Ajouté à la BD par miguel