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humour

... un chien, c'est déjà pas finaud mais l'otarie c'est pire... Pardon, mon pote, mais mets-toi deux secondes dans la peau de Darwin. Tu essaies de faire un truc un peu carré. Tu ranges tout bien : Les poissons avec les poissons. Les mammifères avec les mammifères. Les oiseaux avec les oiseaux. T'es claqué et tu bâcles un peu la fin, en faisant un gros tas avec le reste... Les insectes et tous les trucs merdiques. Et puis, quand t'as vraiment fini, juste avant de boire une bière bien méritée, tu te retrouves avec l'otarie sur les bras. Et juste là, tu fonds en larmes devant ce machin mi-thon mi-cochon, impossible à garer... L'otarie, t'avoueras que c'est quand même un peu la honte. C'est les fonds de tiroir de la création, cette bestiole. C'est ni fait ni à faire.
– Oui, mais c'est gentil.
– Gentille, une otarie ? Gentille, mon cul ! Dans l'imaginaire gnangnan, c'est une chouette bestiole, avec une trogne craquante qui joue à la baballe ! Mais, mon vieux, ça pèse trois cents kilos, cette merde ! Et ça a des dents comme des sécateurs ! "Gentil" ? Mais de quoi tu parles ? Ça passe son temps à trucider les bébés manchots pour le fun, à déchiqueter des familles entières de maquereaux... Si tu veux le fond de ma pensée, une otarie, c'est un serial killer déguisé en peluche.

Auteur: Le Guilcher Arnaud

Info: Pile entre deux

[ animal ]

 

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poème

TU DORS
La nuit est bien silencieuse.
      Tu dors
Et je veille.

      Tu rêves sans doute
Et moi j’égrène nos souvenirs
en t’écoutant respirer.

La nuit est bien silencieuse.
      Tu dors
Et je veille sur notre amour.

Je remue nos songes qu’ensevelissent les jours
Je les tire de l’oubli pour les hisser sur le pavois,
J’ai retrouvé nos larmes d’enfants

La nuit est bien silencieuse.

Je suis le vieux guetteur

qui monte la garde sur les remparts.
Je sais comment on prend une ville,
Je sais comment on perd un cœur.
      Tu dors
Et je veille.

Je suis le ciseleur des nuits étoilés,
l’orfèvre des jours.
J’ai pour messagers les aurores,
et l’arc-en-ciel des heures calmes.
Du temple de mon Dieu,
N’approche aucune odeur de poudre

      aucune odeur de sang
      Nul sanglot de femme.

Je suis le vieux guetteur
qui monte la garde sur les remparts.
La nuit est bien calme
Et tu dors…

Les hommes ont effeuillé mes songes
Je n’avais pas, pour paraître devant eux
      ma robe de lin,
Ils me demandaient un parchemin.

Je n’avais qu’un bouclier de guetteur.
Le jour point
Et, nous retrouverons demain dans le jardin
En poussières d’argent sur le rosier
nos rêves d’enfants.

Je suis le vieux guetteur
qui monte la garde sur les remparts.
J’ai dans les yeux, les aurores des temps anciens
Et dans la tête, la chanson des temps futurs.

Auteur: Dadié Bernard B.

Info: Hommes de tous les continents, 20 juillet 1960

[ déclaration d'amour ]

 

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post-réforme

Le wokisme est une fièvre idéologique liée aux évolutions du protestantisme américain. En effet, les grandes Églises protestantes traditionnelles ont vu leur influence reculer, laissant des individus livrés à eux-mêmes et en crise métaphysique, à la recherche d'un sens. Quelques-uns ont répondu à ce recul en se convertissant au catholicisme, beaucoup en optant pour le néo-protestantisme évangélique (bien plus démonstratif que le vieux calvinisme), d'autres encore, chez les plus jeunes, en basculant dans le wokisme. 

Le wokisme reprend la matrice du protestantisme mais en la sécularisant et en l'hystérisant. Il hérite du logiciel protestant l'obsession pour la pureté, le péché, la culpabilité. Comme le déclarait l'universitaire Joseph Bottum dans une passionnante interview accordée au Figaro : “Quand je dis à mes étudiants qu'ils sont les héritiers de leurs grands-parents protestants, ils sont offensés. Mais ils ont exactement la même approche moralisatrice et le même sens exacerbé de leur importance, la même condescendance et le même sentiment de supériorité exaspérante et ridicule, que les protestants puritains. Il y a des douzaines d'exemples de religiosité visibles dans le comportement woke : ils s'allongent par terre face au sol et gémissent, comme des prêtres que l'on consacre. Ils ont organisé une cérémonie à Portland durant laquelle ils ont lavé les pieds de personnes noires pour montrer leur repentir pour la culpabilité blanche. Ils s'agenouillent. Tout cela sans savoir que c'est religieux !”

Auteur: Bonnamy Jean-Loup

Info: interviewé dans Le Figaro Vox du 5 janvier 2022

[ cancel culture ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

mirage

En ce temps là, pour parler de la guerre, on utilisait fréquemment cette expression recuite de "20 000 vieux sous la terre". Peu de gens connaissaient le parcours curieux de cette chaîne de mots, en fait l'adaptation humoristique d'un titre fameux d'antan "Vingt mille lieues sous les mers" récit de science-fiction d'un auteur totalement oublié du 19e siècle.
Il avait suffit qu'un jour un plaisantin adapte cette phrase pour en faire un "20 000 vieux sous la terre" qu'il tagua sur le mur d'un grand cimetière lyonnais, pour que, de fil en communications tous azimuts, beaucoup l'adoptent sur le ton humoristique. On ne sait trop comment, mais, un siècle plus tard l'expression faisait partie intégrante des dictons les plus communs de notre idiome pour désigner un conflit sanglant. Alors que tout le monde sait bien que ce sont plutôt les jeunes qui meurent à la guerre. "Loin du front il n'y a que de vieux soldats" disait mon père. Bref, démonstration une fois de plus de la plasticité du langage au cours du temps, ici sous forme d'inversion. Un peu comme le terme "personne" définit aussi bien le vide qu'une présence (à l'origine du latin "personna" qui signifie "masque" ). Bref le langage fait sans cesse la démonstration de sa qualité d’hyper structure de l'illusion. Comme disait Claudel "La parole n'est qu'un bruit et les livres ne sont que du papier".

Auteur: Mg

Info: 24 mars 2010

[ étymologie ] [ fiction ] [ hypothèse ] [ inversion ]

 

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extraterrestre

[...] Vers le même moment (22/09/1954 au soir - NDA), quelques piétons qui se trouvaient sur l'esplanade des Invalides, en plein Paris, virent arriver dans les même conditions et également disparaître dans les nuages deux autres petites boules lumineuses. Parmi les témoins, citons la célèbre actrice de cinéma Michèle Morgan. Les journalistes et les chansonniers se moquèrent d'elle quand elle raconta son observation, le lendemain, lui conseillant assez grossièrement de ne pas jouer à la ville le personnage de Jeanne d'Arc, célèbre par ses visions, et qu'il lui était arrivé d'incarner avec le talent qu'on sait. En dépit des sarcasmes, Michèle Morgan persista à affirmer qu'elle avait fort bien vu ce qu'elle avait vu : deux boules lumineuses arriver successivement à vive allure et monter à la verticale dans les nuages pour y disparaître. Elle rapporta en outre un aspect de l'incident très révélateur du point de vue psychologique. "Un vieux monsieur qui traversait l'esplanade non loin de moi aperçut lui aussi le phénomène. Il le contempla avec la même stupeur, puis me regarda, comprit que j'avais surpris sa curiosité, prit un air penaud et s'enfuit en toute hâte, de peur, évidemment, que je lui demande de confirmer un spectacle aussi absurde." On dit qu'en France le ridicule tue. Mais il arrive, semble-t-il, que la peur du ridicule provoque la fuite devant la vérité, qui est le comble du ridicule.

Auteur: Michel Aimé

Info: Mystérieux Objets Célestes, Ed. Arthaud, 1958, p.98

 

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rendez-vous galant

Serge faillit en rester là. Il se souvint d’un article de la méthode qui, à en croire l’essayiste, était décisif : "Tout ce que vous me dites est très intéressant, l’interrompit-il, mais j’aimerais aussi connaître la vraie Nicole, celle qui se cache derrière la secrétaire sérieuse et compétente." C’était un peu osé, mais l’ennui donne le courage de tout tenter pour sortir de ses marécages. Malheureusement, la vraie Nicole était extrêmement chiante (point que le traité de séduction n’abordait pas : celui de l’intérêt intellectuel de l’objet désiré.) En réalité, la vraie Nicole croyait en la "bienveillance des gens", elle aurait aimé que l’univers soit un "monde de paix et d’amour". Sa grande passion, c’était la littérature pour la jeunesse, une "littérature du cœur, de l’intelligence, de la douceur et de la fantaisie". En se plongeant dans cette littérature, elle retrouvait "l’esprit de l’enfance", l’esprit du jeu, l’esprit des "chats qui s’amusent avec des pelotes de laine". Elle et son amie Delphine ne rataient jamais le festival de Montreuil. En revanche, elle n’avait pas de mots assez durs pour "les vieux schnoks et les tristes sires" qui snobaient l’univers des "pitchouns", tous ceux qui oubliaient "le rire des polissons" et "la joie mutine des garnements".
Serge regretta alors la première Nicole, la secrétaire sérieuse qui, au moins, participait à la prospérité de l’agence. Il mit fin à l’entretien en réclamant l’addition.

Auteur: Patrice Jean

Info: Dans "L'homme surnuméraire", pages 107-108

[ raté ] [ incompatibilité ] [ femme-par-homme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

sexualité

Etude: chez les macaques, les mâles "payent" pour s'accoupler Payer pour faire l'amour est une pratique probablement encore plus ancienne que l'espèce humaine elle-même. Telle est la conclusion d'une étude décrivant un véritable "marché du sexe" chez les macaques indonésiens et publiée cette semaine dans le magazine britannique "New Scientist". En observant durant 20 mois une cinquantaine de macaques à longue queue à Kalimantan Tengah, Michael Gumert, de l'université technologique Nanyang à Singapour, a constaté que les femelles s'accouplaient en moyenne 1,5 fois par heure, mais que cette fréquence grimpait à 3,5 fois par heure chez celles qui venaient de se faire épouiller par un mâle. Ce dernier devra, avant de satisfaire son désir, "travailler" d'autant plus que peu de femelles se trouvent à proximité. La recherche des poux de sa partenaire jusqu'à ce qu'elle s'offre à lui prendra ainsi jusqu'à 16 minutes si les femelles sont moins nombreuses que les mâles dans le secteur et seulement 8 minutes dans le cas inverse. "De nombreuses études qui n'ont pas constaté ce mécanisme de marché biologique avaient été réalisées en captivité", selon M. Gumert. Selon Ronald Noë, de l'université de Strasbourg, auteur de la théorie du "marché biologique", "on retrouve une imbrication bien connue des marchés de l'accouplement et de l'économie chez l'espèce humaine", où "il y a beaucoup d'exemples de vieux hommes riches obtenant les faveurs de jeunes femmes attractives".

Auteur: Internet

Info: 2 janvier 2008

[ animaux ] [ femmes-hommes ] [ homme-animal ] [ pornographie ] [ commercialisation ]

 

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noyade

Je ne sais pas combien de temps je restai à l'eau ce matin-là. Je me rappelle la force du courant glacial de la fin d'automne, et la lumière grise. Je me souviens d'avoir été frôlé par quelque chose d'immense et de froid, sans doute s'agissait-il d'un tronc immergé, mais, à ce jour, un doute enfantin subsiste encore en moi. Je n'eus pas la force d'avoir peur. Je m'enlisai peu à peu dans un état second, entre la poigne engourdissante du froid et le rythme lent mais répété de mes brasses, et même les histoires terrifiantes des vieux pêcheurs quittèrent rapidement mon esprit. Les brumes m'environnaient, j'étais seul, perdu sur le flot incertain de limbes blanc. L'aube devait poindre, mais la lumière, au lieu de lever le voile, ne faisait que l'épaissir. Ma petite réserve d'énergie ne tarda pas à faire défaut. Je dérivais davantage que je ne nageais, crachotant parfois. Le froid et la fatigue anesthésiaient, nourrissaient une indifférence croissante et dangereuse. Envolées les pensées de loyauté envers Brindille et la colère revêche à l'intention de Hesse. Il n'y avait plus que l'abîme liquide, un gouffre glacial et sans fond au bord duquel je me tenais en équilibre précaire, quelque part entre la chaleur palpitante de ma propre chair et l'appel pressant de la fosse. C'était un combat inégal, je savais que je le perdais, et cela m'était de plus en plus égal.

Auteur: Dewdney Patrick

Info: L'enfant de poussière

[ agonie ] [ lutte ]

 

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vagin

Personnellement, j'ai un con (cunt). Parfois, c'est 'chatte' ou 'foune', mais la plupart du temps, c'est mon con. Le con est un mot propre, vieux, historique et puissant. J'aime que mon conduit d'évacuation soit aussi le plus puissant juron de la langue anglaise. Ouais. Il est puissant à ce point, les gars. Si je vous dis ce que j'ai en bas, vieilles dames et ecclésiastiques pourraient s'évanouir. J'aime comment les gens sont choqués quand on dit "cunt". C'est comme si j'avais une bombe nucléaire dans le slip, ou un tigre, ou un flingue.

En comparaison, le juron le plus puissant que les hommes aient sorti de leurs parties intimes est "couillon", plutôt franchement banal, et je crois qu'on est autorisé à l'utiliser dans, par exemple, Blue Peter* si quelque chose ne va pas. Dans une culture où presque tout ce qui est féminin est encore considéré comme source de dégoût et/ou de faiblesse - menstruation, ménopause, le simple fait d'appeler quelqu'un "fille" - j'aime que "con" soit, à lui seul, le mot suprême et inaltérable. Il a une résonance presque mystique. C'est un con - nous savons tous que c'est un con - mais on ne peut pas tant le nommer ainsi. On ne peut pas dire le mot même. C'est trop puissant. Un peu comme les Juifs ne doivent jamais dire "Tetragrammaton" - se contentant de 'Jéhovah' en lieu et place.

Auteur: Moran Caitlin

Info: How to Be a Woman. *émission jeunesse

[ pensée-de-femme ] [ mot interdit ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

gauche-droite

Jubilation. Les vrais amateurs de traditions sont ceux qui ne les prennent pas au sérieux et se marrent en marchant au casse-pipe, parce qu'ils savent qu'ils vont mourir pour quelque chose d'impalpable jailli de leurs fantasmes, à mi-chemin entre l'humour et le radotage. Peut-être est-ce un peu plus subtil : le fantasme cache une pudeur d'homme bien né qui ne veut pas se donner le ridicule de se battre pour une idée, alors il l’habille de sonneries déchirantes, de mots creux, de dorures inutiles, et se permet la joie suprême d'un sacrifice pour carnaval. C'est ce que la Gauche n'a jamais compris et c'est pourquoi elle n'est que dérision haineuse. Quand elle crache sur le drapeau, pisse sur la flamme du souvenir, ricane au passage des vieux chnoques à béret et crie "woman's lib !" à la sortie des mariages en blanc, pour ne citer que des actions élémentaires, elle le fait d'une façon épouvantablement sérieuse, "conne" dirait-elle si elle pouvait se juger. La vraie Droite n'est pas sérieuse. C'est pourquoi la Gauche la hait, un peu comme un bourreau haïrait un supplicié qui rit et se moque avant de mourir. La Gauche est un incendie qui dévore et consume sombrement. En dépit des apparences, ses fêtes sont aussi sinistres qu'un défilé de pantins à Nuremberg ou Pékin. La Droite est une flamme instable qui danse gaiement, feu follet dans la ténébreuse forêt calcinée.

Auteur: Raspail Jean

Info: Le Camp des saints

[ pensée de droite ]

 

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