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absurde

Voyez-vous bien, messieurs, dit Judain, solennel, notre vie serait donc un peu comme une spirale, le sillon d’un disque vinyle 33 tours que viendrait lire l’affolante vitesse d’un présent éternel. Avant notre sillon : rien ; une fois notre sillon lu : rien.

Auteur: Saint-Maur Georgie de

Info: Dans "Judain"

[ provisoire ] [ comparaison ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

humour

Messieurs et mesdames, voici l'alcool ordinaire, parfois appelé éthanol, que l'on trouve dans toutes les boissons fermentées. Comme vous le savez, il est considéré par beaucoup comme un poison, une croyance à laquelle je ne souscris pas. Si nous lui soustrayons un groupe-CH2*, nous obtenons ce liquide incolore que vous voyez dans cette bouteille. Il est parfois appelé méthanol ou alcool de bois. Il est certainement plus toxique que l'éthanol que nous venons de voir. Sa formule est CH3OH. Si l'on soustrait de celui-ci le groupe-CH2, on obtient un troisième liquide incolore, le dernier de cette série homologue. Ce composé est l'hydroxyde d'hydrogène, mieux connu sous le nom d'eau. C'est le plus toxique de tous.

Auteur: Werner Alfred

Info: In Ralph Oesper, The Human Side of Scientists (1975), 189. *molécule de vinyle

[ aqua simplex ] [ solvant universel ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

musique

En terme d'écriture, ce qui distingue "Like a Rolling Stone" tient entièrement dans ses premiers mots. C'est peut-être la seule chanson folk ou pop commençant par "Once upon a time..." qui d'un seul coup emmène l'auditeur dans un conte de fées, loin de la radio que vous écoutez dans votre voiture ou de la platine vinyle chez vous, exigeant soudainement que tous les événements dérisoires qui composent la chanson et toutes les petites misères de votre vie qu'elle révèle soient désormais compris comme des éléments d'un mythe, d'une histoire bien plus grande que la personne qui chante ou que celle qui écoute, une histoire qui existait bien avant elles et qui se poursuivra une fois qu'elles auront disparu.

Auteur: Marcus Greil

Info: Bob Dylan à la croisée des chemins : Like a Rolling Stone

[ tube ] [ variété ] [ paroles ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

agora numérique

Il s’était égaré dans les méandres de Facebook, entre les souvenirs des un.e.s et les chats des autres. Il n’y croisait que des anciens, tous plus ou moins à son image, qui avaient lu Spirou ou Pilote dans leur jeunesse, fait tourner en boucle des vinyles de Pink Floyd et ri aux facéties de Pollux les coudes posés sur une table en formica. C’était un formidable gang d’atrabilaires excédés par cette époque convulsive, des abonnés au passé, réfractaires aux mœurs contemporaines et aux nouvelles technologies, qui surmontaient toutefois leur répulsion à l’égard des écrans pour mieux répandre leur amertume sur les réseaux sociaux. Sur les photos associées à leur profil, ils avaient plus ou moins la même gueule que lui, le même sourire rare, la même peau terne, le même air satisfait malgré tout. Il y avait longtemps que la jeunesse les avait fui, comme si, saisie par la peur de contracter des rides, elle avait voulu se réfugier dans les bras de Tik Tok, Instagram ou Snapchat. Leur mot d’ordre à tous était : " C’était mieux avant ", mais on ignorait de quel " avant " il s’agissait, un " avant " idéalisé et figé dans des chromos dont les couleurs s’étiolaient. La nostalgie n’est parfois qu’une forme d’amnésie, rompue à la censure et aux tours de passe-passe. La nostalgie vaut surtout pour tous ceux qui ont toujours été vieux, absolument pas modernes, doués pour l’inertie et l’anesthésie, rouillés dès la venue au monde.

Ils se croisaient là comme on se retrouve au bar, sans vergogne, les doigts fouillant dans le bocal de cacahuètes grillées, autant pour en extraire la saveur familière du sel que celle des antiennes réactionnaires. D’être en vie et de pouvoir maugréer contre le présent leur suffisaient. Sauf qu’en vie, ils étaient de moins en moins nombreux à l’être, le réseau prenant inéluctablement des allures d’obituaire. A la conscience aigüe d’être en sursis s’ajoutait ainsi la certitude d’appartenir à une nouvelle génération de " suivants ", si chers à Brel. Pourtant, ils étaient ses semblables et ce constat, irréfutable, le rendait malade. Il participait de son désenchantement, comme si toute son existence n’avait eu pour seule vocation que d’échouer contre ce mur de lamentations et de félins. Par désespoir autant que par ironie, il glissa sur le fil une photo de Béhémoth, son vieux matou sourd, puis ouvrit la fenêtre et laissa son corps lesté d’idées noires basculer dans le vide. Ses ami.e.s virtuel.les, trop occupé.e.s à filtrer leurs selfies, n’en eurent pas même connaissance.

Auteur: Chiuch Lionel

Info:

[ passéistes ] [ suicide anonyme ]

 

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