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chronos

Peu de gens au vingtième siècle virent, hélas, ceux des âges futurs qui leur tendaient la main et vivaient à leurs côtés ; peu ressuscitèrent, durant leur vie, en dehors du temps. Il ne faut point s’en étonner puisque nous-mêmes, qui avons entrevu ces âges futurs autant que passés et présents, sommes incapables d’en parler sans employer les absurdes expressions de "passé" et d’ "avenir" imposées par le langage à trois dimensions et qui ne signifient rien lorsque l’on sait que toute réalité et toute personnalité ne peut exister qu’en qualité. Le mot lui-même de résurrection implique une fausse idée de succession dans le temps, alors que la résurrection véritable peut se produire à tout moment de la vie, pour un esprit qui réalise, au poste de combat où il est placé, humble ou sublime, un désir de la Conscience unique.

Auteur: Pawlowski Gaston de

Info: Voyage au pays de la quatrième dimension, Flatland éditeur, 2023, page 281

[ sémantisme inapproprié ] [ inadéquat ] [ imprécision ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

réaction en chaîne

Au premier jour de rien montait dans le néant
Le Son originel, comme une ondulation,
On l'appelait le Verbe dans certaines traditions,
Celui qui manifeste l’élan de création.

Les jours suivants se virent accorder la mission
D’édifier l’univers à ses balbutiements,
De l’habiter des astres, des chérubins, des anges ;
De peupler le cosmos et notre firmament.

Le monde en formation sortait de sa genèse,
La lumière jaillissait du mur de la pénombre,
La sphère solaire ardente régnait en souveraine
Sur un ballet-cortège de planètes capturées.

La vie se déployait sur celle qu’avait élue
L’Esprit omnipotent qui la fit peupler d’êtres
Prenant disposition sur l’échelle du vivant,
Sous l’aile et le regard des archanges bienveillants.

En cette heure avancée indiquée par l’aiguille
Courant sur le cadran du temps universel,
La contingence me fit sortir de ma routine,
J’ai croisé le chemin de l’élue de mon cœur.

Auteur: Fossat Simon

Info: Destin de poète dans "Poèmes de l'asphalte", pages 18-19

[ individu-cosmos ] [ hasard-nécessité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

végétaux

Les plantes génèrent des signaux électriques susceptibles d'être perçus par d'autres plantes, par des insectes ou d'autres animaux. [...] On fixa des électrodes à des feuilles et à la tige d'une plante de philodendron. Ensuite dix humains furent introduits dans la pièce un par un et se tinrent devant la plante ou l'effleurèrent. Lorsqu'un des participants déchira quelques feuilles de la plante, son activité électrique monta en flèches. Le jour suivant les dix personnes retournèrent une par une dans la pièce et se tinrent à côté d'elle. Lorsque l'individu qui avait endommagé les feuilles de la plante le jour précèdent pénétra dans la salle, l'activité électrique de la plante augmenta de nouveau brusquement. Les chercheurs installèrent alors dans la pièce d'autres plantes avec le philodendron. Le jour d'après chacune des dix personnes revint dans la salle où se trouvait le groupe de plantes. Lorsque le "tueur de feuilles" arriva, le philodendron envoya ce qui devait être de puissant signaux d'avertissement. Les autres avait dû capter cette alarmes car lorsque le "tueur de feuilles" revint le quatrième jour, toutes les plantes dans la pièce virent leur activité électrique augmenter - presque à l'unisson.

Auteur: Shanor Nesbitt Karen

Info: Les souris gloussent, les chauves-souris chantent

[ animaux ] [ humains ] [ interactions ] [ communication ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

roman

Peu à peu, Fédor Mikhaïlovitch consentit à nous parler de sa vie en Sibérie et des mœurs des réprouvés, ses compagnons de bagne. La plupart de ces récits furent inclus ensuite dans les Souvenirs de la maison morte. Ce livre, d’ailleurs, parut dans des circonstances opportunes.

L’esprit de tolérance soufflait sur le pays et pénétrait jusqu’à la censure. Des ouvrages virent le jour dont, peu de temps avant, la publication paraissait impensable. Certes, la censure fut quelque peu troublée par ce livre sans précédent, tout entier consacré à illustrer des vies de forçats, par le fond noir des récits dont les héros étaient d’effroyables criminels et enfin par le fait que l’auteur lui-même était un ancien prisonnier politique, à peine revenu à la vie normale. Cependant, rien ne put détourner Dostoïevski de rapporter exactement ce qu’il avait connu. Aussi les Souvenirs de la maison morte bouleversèrent-ils l’opinion ; leur auteur apparut comme un autre Dante. L’enfer où il était descendu fut d’autant plus terrifiant pour le public que, loin d’être le fruit de l’imagination du poète, il appartenait incontestablement au monde de la réalité. Cependant, sur les instances de la censure, Dostoïevski supprima l’épisode des Polonais déportés et des détenus politiques.

Auteur: Milioukov Alexandre

Info: "Dostoïevski vivant", trad. du russe par Raïssa Tarr, éditions Gallimard, 1972, page 67

[ contexte ] [ réception ] [ circonstances ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

liberté

Les parents de Jésus allaient chaque année à Jérusalem, à la fête de Pâque. Lorsqu’il fut âgé de douze ans, ils y montèrent, selon la coutume de la fête. Puis, quand les jours furent écoulés, et qu’ils s’en retournèrent, l’enfant Jésus resta à Jérusalem. Joseph et sa mère ne s’en aperçurent pas. Croyant qu’il était avec leurs compagnons de voyage, ils firent une journée de chemin, et le cherchèrent parmi leurs parents et leurs connaissances. Mais, ne l’ayant pas trouvé, ils retournèrent à Jérusalem pour le chercher. Au bout de trois jours, ils le trouvèrent dans le temple, assis au milieu des docteurs, les écoutant et les interrogeant. Tous ceux qui l’entendaient étaient frappés de son intelligence et de ses réponses.

Quand ses parents le virent, ils furent saisis d’étonnement, et sa mère lui dit : Mon enfant, pourquoi as-tu agi de la sorte avec nous ? Voici, ton père et moi, nous te cherchions avec angoisse. Il leur dit : Pourquoi me cherchiez-vous ? Ne saviez-vous pas qu’il faut que je m’occupe des affaires de mon Père ? Mais ils ne comprirent pas ce qu’il leur disait. Puis il descendit avec eux pour aller à Nazareth, et il leur était soumis. Sa mère gardait toutes ces choses dans son cœur.

Auteur: La Bible

Info: La Sainte Bible, traduction Louis Segond, Évangile selon Luc, 2, 41-51

[ signe précurseur ] [ surnaturel ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

extraterrestre

[...] Vers le même moment (22/09/1954 au soir - NDA), quelques piétons qui se trouvaient sur l'esplanade des Invalides, en plein Paris, virent arriver dans les même conditions et également disparaître dans les nuages deux autres petites boules lumineuses. Parmi les témoins, citons la célèbre actrice de cinéma Michèle Morgan. Les journalistes et les chansonniers se moquèrent d'elle quand elle raconta son observation, le lendemain, lui conseillant assez grossièrement de ne pas jouer à la ville le personnage de Jeanne d'Arc, célèbre par ses visions, et qu'il lui était arrivé d'incarner avec le talent qu'on sait. En dépit des sarcasmes, Michèle Morgan persista à affirmer qu'elle avait fort bien vu ce qu'elle avait vu : deux boules lumineuses arriver successivement à vive allure et monter à la verticale dans les nuages pour y disparaître. Elle rapporta en outre un aspect de l'incident très révélateur du point de vue psychologique. "Un vieux monsieur qui traversait l'esplanade non loin de moi aperçut lui aussi le phénomène. Il le contempla avec la même stupeur, puis me regarda, comprit que j'avais surpris sa curiosité, prit un air penaud et s'enfuit en toute hâte, de peur, évidemment, que je lui demande de confirmer un spectacle aussi absurde." On dit qu'en France le ridicule tue. Mais il arrive, semble-t-il, que la peur du ridicule provoque la fuite devant la vérité, qui est le comble du ridicule.

Auteur: Michel Aimé

Info: Mystérieux Objets Célestes, Ed. Arthaud, 1958, p.98

 

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miracle

La Lituanie connaissait de graves émeutes iconoclastes et les élites des territoires polonais limitrophes étaient séduites par les thèses luthériennes. C'est dans ce contexte qu'intervint, au début du XVIIe siècle,une apparition de la Vierge à Siluva. La province était devenue presque entièrement protestante. Il ne restait plus que sept prêtres catholiques. Nombres d'églises avaient été détruites. Celles qui étaient transformées en temples calvinistes étaient vidées de leur "image" (tableaux et statues de la Vierge et des saints). L'église de Siluva avait été incendiée et entièrement rasée mais les catholiques avaient pu sauver un tableau représentant la Vierge Marie. pour qu'il échappe à la destruction, le tableau avait été mis dans une caisse en fer et enterré. Des décennies plus tard, alors que les catholicisme n'avait toujours pas retrouvé droit de cité, la Vierge Marie apparut aux bergers du village qui faisaient paître leurs bêtes à l'endroit même où se dressait jadis l'église. La Vierge apparut en pleurs, portant dans ses bras l'Enfant-Jésus. Elle demanda:"Pourquoi laboure-t-on cette terre ? A-t-on oublié que jadis ici l'église où mon fils fut adoré ?". La nouvelle se répandit dans la région, nombre de personnes voulurent voir l'endroit du miracle. Certaines virent, eux aussi, la Vierge Marie. On fouilla le terrain, on retrouva le tableau. En quelques années la région entière abjura le protestantisme, l'église de Siluva fut reconstruite et le tableau retrouvé fut placé sur le maître-autel. Le sanctuaire de Siluva est, aujourd'hui encore, un des sanctuaires marials les plus célèbres de Lituanie.

Auteur: Chiron Yves

Info: Enquête sur les apparitions de la Vierge, p 127, SILUVA: sanctuaire marial lituanien

[ catholicisme ] [ christianisme ]

 

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historique

A peine les sénateurs le virent-ils entrer, qu'ils se levèrent tous en signe d'honneur. Déjà ceux qui allaient le frapper se pressaient autour de lui. Avant tous Tillius Cimber, dont César avait exilé le frère, s'avance vers lui. Arrivé près de César, qui tenait ses mains sous sa toge, il le saisit par ses vêtements, et, avec une audace toujours croissante, il l'empêchait de se servir de ses bras et d'être maître de ses mouvements. César s'irritant de plus en plus, les conjurés se hâtent de tirer leurs poignards et se précipitent tous sur lui. Servilius Casca le premier le frappe, en levant son fer, à l'épaule gauche, un peu au-dessus de la clavicule, il avait voulu le frapper au cou, mais dans son trouble sa main s'égara. César se lève pour se défendre contre lui. Casca, dans son agitation, appelle son frère en langue grecque. Docile à sa voix, celui-ci enfonce son fer dans le côté de César. Mais, plus rapide que lui, déjà Cassius l'avait frappé à travers la figure. Decimus Brutus lui porte un coup qui lui traverse le flanc, tandis que Cassius Longinus, dans a précipitation joindre ses coups à ceux des autres, manque César, et va frapper la main de Marcus Brutus. Ainsi que lui, Minutius Basilus, en voulant atteindre César, blesse Rubrius Rufus à la cuisse. On eût dit qu'ils se disputaient leur victime. Enfin César, accablé de coups, va tomber devant la statue de Pompée ; et il n'y eut pas un seul conjuré qui, pour paraître avoir participé au meurtre, n'enfonçât son fer dans ce corps inanimé, jusqu'à ce que César eût rendu l'âme par ses trente-cinq blessures.

Auteur: Nicolas de Damas

Info: La mort de César

[ meurtre ] [ conjuration ]

 

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philosophie

L'histoire de la vie d'Emmanuel Kant est difficile à écrire, car il n'eut ni vie ni histoire. Il vécut d'une vie de célibataire, vie mécaniquement réglée et presque abstraite, dans une petite rue écartée de Koenigsberg, vieille ville des frontières nord-est de l'Allemagne. Je ne crois pas que la grande horloge de, la cathédrale ait accompli sa tâche visible avec moins de passion et plus de régularité que son compatriote Emmanuel Kant. Se lever, boire le café, écrire, faire son cours, dîner, aller à la promenade, tout avait son heure fixe, et les voisins savaient exactement qu'il était deux heures et demie quand Emmanuel Kant, vêtu de son habit gris, son jonc d'Espagne à la main, sortait de chez lui et se dirigeait vers la petite allée de tilleuls qu'on nomme encore à présent, en souvenir de lui, l'allée du philosophe. Il la montait et la descendait huit fois le jour, en quelque saison que ce fût, et quand le temps était couvert ou que les nuages noirs annonçaient la pluie, on voyait son domestique, le vieux Lampe, qui le suivait d'un air vigilant et inquiet, le parapluie sous le bras, véritable image de la Providence.
Quel contraste bizarre entre la vie extérieure de cet homme et sa pensée destructive! En vérité, si les bourgeois de Koenigsberg avaient pressenti toute la portée de cette pensée, ils auraient éprouvé devant cet homme un frémissement bien plus horrible qu'à la vue d'un bourreau qui ne tue que des hommes... Mais les bonnes gens ne virent jamais en lui qu'un professeur de philosophie, et quand il passait à l'heure dite, ils le saluaient amicalement et réglaient d'après lui leur montre.

Auteur: Heine Heinrich

Info: De l'Allemagne

[ routine ] [ anecdote ]

 

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cité imaginaire

A partir de là, après sept jours et sept nuits, l'homme arrive à Zobéïde, ville blanche, bien exposée à la lune, avec des rues qui tournent sur elles-mêmes comme des files d'une pelote. Voici ce qu'on raconte à propos de sa fondation : des hommes de diverses nations firent un rêve semblable, ils virent une femme courir en pleine nuit dans une ville inconnue, ils la virent de dos avec ses cheveux longs, et elle était nue. Ils rêvèrent qu'ils la suivaient. A la fin, chacun la perdit. Ayant rêvé, ils partirent à la recherche de la ville, ils ne la trouvèrent pas mais se retrouvèrent ensemble ; ils décidèrent de construire une ville comme dans leur rêve. Dans la disposition des rues chacun reconstitua l'itinéraire de sa poursuite : là où il avait perdu les traces de la fugitive, il ordonna l'espace et les murs autrement que dans le rêve, de telle sorte qu'elle ne puisse plus s'échapper. Ce qui donna la ville de Zobéïde où ils s'établirent dans l'attente qu'une nuit se répète la scène. Aucun d'entre eux, ni en rêve, ni à l'état de vaille, ne revit jamais la femme. Les rues de la ville étaient celles par lesquelles ils allaient au travail tous les jours, sans plus aucune relation avec la poursuite du rêve. Qui du reste était déjà oublié depuis longtemps. D'autres hommes arrivèrent d'autres pays, ayant fait un rêve semblable au leur, et ils reconnaissaient dans la ville de Zobéïde quelque chose des rues de leur rêve, et ils changeaient de place arcades et escaliers de manière à ce que cela ressemble mieux au chemin de la dame poursuivie et que là où elle avait disparu il ne reste plus d'issues par ou s'échapper. Les premiers arrivés ne comprenaient pas ce qui attirait ces gens à Zobéïde, dans cette ville sans grâce, cette souricière.

Auteur: Calvino Italo

Info: les villes invisibles

[ légende ] [ littérature ] [ femmes-hommes ]

 

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