Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 12
Temps de recherche: 0.0459s

insectes

- L'homme éprouve une aversion viscérale envers les cafards. Comment l'expliquez-vous?
- Une manière de renier nos ancêtres. Selon moi... c'est une réaction de haine pour ses congénères.

Auteur: Sasuga Yu

Info: Terra Formars, tome 1

[ répulsion ]

 

Commentaires: 0

souffrance

Nuit atroce. Je n’en reviens pas de constater à quel point la douleur morale peut ressembler à la douleur physique. En fait, c’est une douleur physique. Dans un cas comme dans l’autre, cela procède par pulsions lentes, suivies de détentes brusques et de recommencements. C’est comme une crampe, une lourdeur, un doux écrasement. Cela gonfle, grossit, s’amoncelle jusqu’au cri, puis s’effondre d’un coup et reprend aussitôt. J’ai à la lettre la sensation du cœur brisé ; du cœur qui part en petits morceaux, qui glisse, qui fond, qui se détache. Je me tords et j’étouffe.

Auteur: Gripari Pierre

Info: Dans "La vie, la mort et la résurrection de Socrate-Marie-Gripotard", éditions de la Table Ronde, 1968, pages 155-156

[ viscérale ] [ description ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

sciences

Il est important de noter que le multiculturalisme ne partage pas la position du postmodernisme. Ses passions sont politiques ; ses prétentions empiriques ; sa conception des identités viscérales. Pour lui, il n'y a aucun doute que l'histoire est quelque chose qui s'est produit et de que ces événements ont laissé leur marque dans notre conscience collective. L'histoire, pour les multi culturalistes, n'est pas une succession des textes dissolvants, mais un embrouillement tendu d'actions passées qui ont remodelé le paysage, distribué la richesse de la nation, établi des frontières, engendré des préjudices et laissé s'exprimer des énergies.

Auteur: Appleby Joyce

Info:

[ histoire ]

 

Commentaires: 0

femmes-par-femmes

Vous les femmes, vous avez toujours ce besoin de dire.
Je vais t'expliquer ce qui nous rapproche tant: porter la vie et trop souvent la perdre. Tu vois, dans toutes les maisons qui nous entourent, pas une seule femme qui n'ait perdu un ou plusieurs de ses enfants. Ici même, entre tous ceux qui sont assis à notre table, il y a l'ombre de ceux qui sont morts. Cette douleur infinie, viscérale, nous la portons toutes. C'est ce lien invisible qui nous pousse dans les bras les unes des autres pour pleurer, mais aussi pour nous épancher avec les mots.

Auteur: Recondo Léonor de

Info: Pietra viva, P 92

[ sororité ] [ deuil ] [ bavarde ] [ parler ] [ thérapie ]

 

Commentaires: 0

puissance intérieure

La mythologie ancienne établissait un parallèle entre le diaphragme et la surface de la terre. Tout ce qui se trouvait au-dessus de la surface était lumière, donc conscient. Au-dessous c’était l’obscurité qui représentait l’inconscient. En nous maintenant dans la partie du corps située au-dessus du diaphragme nous coupons le conscient de ses racines profondes, enfouies dans l’inconscient. L’importance du ventre et la signification du hara s’expliquent ainsi : la coupure entre le conscient et l’inconscient, entre l’ego et le corps, entre soi et le monde extérieur ne peut être évitée que si la personne est éveillée à ses sensations viscérales, autrement dit si elle est centrée dans son ventre.

Auteur: Lowen Alexander

Info: Dans "La dépression nerveuse et le corps", page 48

[ symbolique ] [ réunification ]

 
Commentaires: 1
Ajouté à la BD par Coli Masson

émoi

Il arrive aussi, toutefois, que je reconnaisse l'intelligence d'un écrivain ou la fluidité et l'élégance de son style, mais que je ne ressente pas grand-chose de plus. De tels livres semblent s'évaporer presque immédiatement après que je les ai lus, sans doute parce que la mémoire est consolidée par l'émotion. Les expériences d'émotion intense s'attardent dans l'esprit; les tièdes, non. Les grands livres, à mon avis, se distinguent par une urgence dans le récit, une nécessité que l'on peut sentir viscéralement. La lecture n'est pas une activité purement cognitive consistant à déchiffrer des signes; c'est l'entrée dans une danse de significations dont les résonances vont bien au-delà de ce qui n'est qu'intellectuel.

Auteur: Hustvedt Siri

Info: Vivre, penser, regarder

[ lecture ] [ conservation ]

 

Commentaires: 0

école

Je l’avoue volontiers : toute petite, déjà, je n’aimais pas trop les activités sportives… Mais il se trouve que j’étais toujours la plus grande (j’ai arrêté de grandir à l’âge de 12 ans), et qu’en plus de grimper volontiers à de très hauts arbres pour attraper des insectes, j’aimais battre la campagne. Résultat : j’avais une force physique plutôt démesurée. Et à chaque compétition sportive, pour mon plus grand malheur, c’est moi qu’on envoyait défendre "nos" couleurs. Saut en longueur et en hauteur, 100 mètres, basket, j’ai tout fait. Bien entendu, vivant à Hokkaidô, au nord du Japon, j’ai également été vivement encouragée à représenter mon école en patinage de vitesse. On louait mes aptitudes physiques alors que je voulais qu’une chose : qu’on me félicite pour mes dessins ou mes rédactions. Est-ce par haine viscérale de tout classement fondé sur les capacités physiques ou par dégoût de la tension propre à toute compétition ? Toujours est-il qu’à compter du collège, j’ai pris mes distances avec le sport.

Auteur: Yamazaki Mari

Info:

[ intérêt commun ] [ enfant poussé ] [ question ] [ capitalisme sociologique ] [ libération individuelle ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

commotion psychique

Le contraste avec les scanners des dix-huit patients souffrant d'un syndrome de stress post-traumatique chronique et ayant subi de graves traumatismes au cours de leur enfance est saisissant. Il n'y avait pratiquement pas d'activation des zones du cerveau liées à la perception de soi : Le MPFC, le cingulaire antérieur, le cortex pariétal et l'insula ne s'allumaient pas du tout ; la seule zone qui montrait une légère activation était le cingulaire postérieur, qui est responsable de l'orientation de base dans l'espace. Ces résultats ne peuvent s'expliquer que d'une seule manière : En réponse au traumatisme lui-même, et pour faire face à l'effroi qui persiste longtemps après, ces patients avaient appris à fermer les zones du cerveau qui transmettent les sentiments et les émotions viscérales qui accompagnent et définissent la terreur. Pourtant, dans la vie de tous les jours, ces mêmes zones cérébrales sont responsables de l'enregistrement de toute la gamme des émotions et des sensations qui constituent le fondement de notre conscience de soi, de notre identité. Ce dont nous avons été témoins ici est une adaptation tragique : En essayant de se débarrasser de sensations terrifiantes, ils ont également affaibli leur capacité à se sentir pleinement vivants.

Auteur: van der Kolk Bessel A.

Info: The Body Keeps the Score : Brain, Mind, and Body in the Healing of Trauma (Le corps garde le score : le cerveau, l'esprit et le corps dans la guérison des traumatismes).

[ choc neurologique ] [ impact ] [ dégradation ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

psycho-sociologie politique

Les libéraux aiment à voir dans le populisme un réflexe ancien et atavique — un rejet xénophobe de "l'autre", une réaction viscérale contre la raison libérale, la nostalgie d'une unité et d'une simplicité perdues. Il a pourtant aussi quelque chose de très moderne : depuis l'implosion du socialisme, le populisme est le levier politique employé par les oubliés de la réussite pour réfréner, voire ramener sur terre, ceux qui réussissent dans ces sociétés dans l'ensemble extraordinairement prospères et florissantes.

Il est souvent envisagé aussi comme un phénomène essentiellement économique : une réaction contre les pertes d'emplois et la concurrence dues à la mondialisation, de la part de gens qui ont la sensation de ne rien y gagner. C'est parfois le cas mais, comme je l'ai déjà avancé, le populisme est un phénomène sociéto-culturel et identitaire plus que socioéconomique, c'est pourquoi tant de responsables politiques, particulièrement à gauche, ignorent comment y répondre. Et c'est sur les questions culturelles, pas économiques, que le consensus est le plus endommagé dans les démocraties libérales. […]

On pourrait même voir dans le populisme une forme d'idéalisme, un autre versant de la politique "post-matérialiste" habituellement associée plutôt au mouvement écologiste. Une quête de sens et d'identité collective dans un monde moderne profane, individualiste, dominé par l'économie.

Auteur: Goodhart David

Info: Les deux clans. Chapitre 3 : Le populisme européen et la crise de la gauche.

[ ouvriérisme ] [ démagogie ] [ nationalisme ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

éloge

Dans Mère Courage, la fatalité est sur la scène, la liberté est dans la salle, et le rôle de la dramaturgie, c’est bien de couper l’une de l’autre. Mère Courage, elle, est dans la fatalité, elle croit que la guerre est inévitable, nécessaire à son commerce, à sa vie, elle n’en fait même pas question. Mais ceci posé devant nous se passe hors de nous. Et au moment même où ce recul nous est donné, nous voyons, nous savons que la guerre n’est pas fatale : nous le savons, non par l’effet d’une prédication ou d’une démonstration, mais par cette espèce d’évidence viscérale qui naît de la confrontation du regardant et du regardé, et qui est la fonction constitutive du théâtre. ("C'est là le grand apport de Brecht, son théâtre fait l'économie d'un prêche et il est bien plus puissant." Arte, soirée Brecht, 23 mars 2019)
C’est ce dédoublement de la fatalité du spectacle et de la liberté du spectateur qui constitue la révolution théâtrale de Brecht.
Un nouveau style est né, celui d’une pure narration, où le spectateur lui-même apporte la dimension de sa liberté : il comprend qu’il a lui aussi ses innombrables guerres de Trente Ans, qu’il y est, comme Mère Courage, aveugle, conscient de perdre à chaque bataille un peu plus de ce qu’il aime ; mais il comprend aussi qu’il lui suffit de voir cette fatalité pour qu’il ne reste plus d’elle qu’un malheur remédiable.

Auteur: Barthes Roland

Info: France-Observateur, 8 juillet 1954, Admirables représentations de Mutter Courage par le Berliner Ensemble

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel