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expectative

Le silence était parfait. J’avais installé une chaise en face de la mienne, à une distance que j’estimais raisonnable pour une discussion, et continué d’attendre, seul dans cet espace si vide que le regard n’accroche nulle part. J’étais là pour visiter quelqu’un que je ne connaissais pas, et je me demandais ce qu’on allait bien pouvoir se dire. Je suppose que ça arrive avant un rendez-vous galant, ce genre de stress, on espère que l’alchimie va prendre, mais on prépare quand même deux ou trois sujets de conversation, au cas où.

Auteur: Palain Mathieu

Info: Ne t'arrête pas de courir

[ rencontre ] [ appréhension ]

 
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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

espérance

De toute façon, c'est ça que les jeunes Nigérians veulent, qu'on leur vende du rêve, ils veulent boire du champagne dans la voiture de course, ils veulent visiter le penthouse avec vue sur la mer, ils veulent qu'on leur dise qu'ils ont beau se réveiller chaque matin dans leur baraque de tôle pourrie au milieu des pneus abandonnés et des rats crevés, la richesse et la gloire sont au coin de la rue, oui d'accord, pour un sur un million, mais qu'est-ce qu'ils en ont à foutre, puisque ce sera eux, forcément.

Auteur: Le Tellier Hervé

Info: L'anomalie

[ mensonge délibéré ] [ publicité ] [ propagande occidentale ]

 
Commentaires: 1
Ajouté à la BD par miguel

lumière

Peau pâle mais très foncée de poil, Claire vous embarquait dans le feu d'yeux au sombre infini, vous mettant mal à l'aise tant se dégageait d'elle une naïveté fondamentale et tranquille, candeur inaltérable des gens qui ont grandi sur Yerna, la planète aux quatorze soleils, où comme chacun sait la notion d'obscurité est totalement incommunicable aux indigènes. Sauf à leur faire visiter, par quelque moyen que ce soit, une région plus sombre des univers, comme ces planètes dotées d'un astre unique où l'obscurité peut être une constante. Pénibles clairs-obscurs des mondes d'en-bas.

Auteur: Mg

Info: 15 avril 2020

[ science-fiction ] [ basses vibrations ] [ monde astral ] [ chtonien-ouranien ] ]

 
Commentaires: 7
Ajouté à la BD par miguel

art pictural

Pendant son court séjour à Rhodes, Apelles alla visiter l'atelier de Protogène, qui était alors absent. Une vieille femme qui gardait l'atelier, l'ayant invité à laisser son nom, il se borna à tracer sur une petite table un contour avec le pinceau. En rentrant, Protogène reconnut la main d'Apelles à la délicatesse de ce contour, et il traça dans l'intérieur un autre contour, plus beau et plus léger. Quand Apelles revint, on lui montra le dessin de Protogène ; alors entre les deux traits il en fit passer un nouveau, plus délié encore, et le peintre rhodien s'avoua vaincu*.

Auteur: Pline l'Ancien

Info: Histoire naturelle, *On dit que la table sur laquelle Apelles et Protogène avaient tracé leurs contours fut transportée à Rome, où elle disparut dans un incendie

[ compétition ] [ anecdote ]

 

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cosmos

Et il y avait les étoiles, et les constellations, et les iles de l'univers, et les nébuleuses qui se tordaient, s'étiraient et spiralaient en grandes bandes gazeuses à travers les cieux comme d'ardents diamants dans une vaste vitrine. Et ici, et là, et là-bas il y en avait d'autres, toutes en attente.
Doucement, il prononça leur nom, comme s'ils étaient de vieux amis qui ne s'étaient vu depuis trop longtemps. Il faudrait un million de millions de vies pour visiter seulement un petit nombre d'entre elles, mais il y avait ça et plus.
"Quelle chemin d'abord?" Se demanda-t-il. "Quelle direction?"
Autour de lui, patiemment, l'univers attendait.

Auteur: Fritch Charles E.

Info: The Castaway 1963

[ science-fiction ] [ espace ]

 

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anecdote

Confident de Fouquet Paul Pelisson se retrouva à la Bastille. N'ayant plus d'autre distraction que la société d'un Basque grossier, joueur de musette, il parvint, à force de patience, à apprivoiser une araignée qui, chaque jour, au signal donné par les sons de la musette, sortait d'un soupirail et venait prendre des mouches jusque sur ses genoux... (...) le gouverneur de la Bastille, Besmaus, étant venu visiter Pellisson dans sa prison et ayant été témoin des confiantes évolutions de l'insecte, fut assez brutal pour l'écraser et priver ainsi Pellisson de son unique consolation "Ah Monsieur, s'écria le prisonnier, j'aimerais mieux que vous m'eussiez cassé le bras."

Auteur: Thoulier d'Olivet Pierre-Joseph dit l'abbé d'

Info: Éloge de Pellisson

[ prison ]

 

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lire

La fiction développe l'empathie. Quand vous regardez la télé ou un film, vous voyez des choses qui arrivent à d'autres gens. La fiction en prose est une construction que vous bâtissez à partir de vingt-six lettres et d'une poignée de signes de ponctuation ; vous et vous seul, en utilisant votre imagination, vous créez un monde, vous le peuplez et vous voyez par d'autres yeux. Vous avez l'occasion d'éprouver des choses, de visiter des lieux et des mondes que vous ne connaîtriez jamais autrement. Vous apprenez que tous les gens autour de vous sont des moi, eux aussi. Vous êtes quelqu'un d'autre et, lorsque vous regagnez votre propre monde, vous allez en être légèrement changé.

Auteur: Gaiman Neil

Info: Conférence de l'auteur sur la défense de la lecture et des bibliothèques

[ littérature ] [ onirisme ]

 

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psychanalyse

Ravi de vous rencontrer enfin, mademoiselle Dunn.
- De même." On nous a déplié de lourdes serviettes blanches sur les genoux. " C'est agréable de visiter la ville où le subconscient a été inventé."
Il m'a regardé d'un air sombre. "Mademoiselle Dunn, le subconscient n'a pas été inventé. Il a été découvert.
- Oh, pardon. Je n'y avais jamais vraiment réfléchi. J'ai toujours cru qu'on avait notre personnalité de tous les jours et que parallèlement à ça on renfermait ce foutoir qu'on appelle subconscient.
- Qu'est-ce qui vous fait croire que c'est un foutoir ?
- Eh bien, si notre subconscient était attrayant, on ne serait pas obligé de l'enfouir au fin fond de nous-même.

Auteur: Coupland Douglas

Info: Eleanor Rigby, p.247

[ inconscient ]

 

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académisme

À la fermeture du Salon, un de mes amis, grand amateur de belles choses, m’arriva tout désolé. Il avait été malade, puis un voyage l’avait éloigné de Paris ; maintenant, il revenait trop tard pour visiter l’Exposition, et voilà qu’il se lamentait de n’avoir pas vu ces multitudes de marbres, de peintures, dont l’entretenaient les revues spéciales. Qu’il se rassure, le cher compagnon ! Une promenade dans les sentiers de la forêt, sur les feuilles froissées, ou bien une minute de repos au bord d’une fontaine pure, - s’il s’en trouve encore à quinze ou vingt lieues du boulevard – le consoleront d’avoir manqué sa visite au palais coutumier où, tous les ans, sont enfermés temporairement ce que l’on appelle les "beaux arts".

Auteur: Reclus Elisée

Info: L'art et le peuple, 1904

[ naturel-artificiel ] [ culturel surévalué ] [ modes ] [ politiquement correct ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

maison

Brigitte Abiven fit visiter la cuisine à Mary, la souillarde, qu'elle appelait "la pièce de service", la cave où le producteur de porc entreposait ses bonnes bouteilles, puis l'étage qui comportait quater chambres de belles proportions, meublées de lourdes armoires d'acajou, de lits hauts en merisier ciré, et de deux salles de bains aux appareils sanitaires démodés qui avaient dû être le comble du luxe un siècle plus tôt. Enfin, les dessous de toit où six chambres mansardées à peine plus grandes que des placards - probablement celles de la domesticité - apparaissaient dans tout leur dénuement : plancher de sapin lavé, murs de plâtre nu, qui n'avaient jamais connu la tapisserie, lits de fer aux matelas épais comme des annuaires téléphoniques et paraissant aussi durs, ampoules nues pendant au bout de leur fil au plafond.

Auteur: Failler Jean

Info: Forces noires

[ meubles ] [ littérature ]

 

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