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introspection

Avec la force de conviction des rêves, qui sont à la fois vagues et exacts, la voix fantôme nous entraine (vers nous-mêmes et vers tous les êtres qui nous composent), les extrayant avec désinvolture du puits du passé - puits où rien n'est perdu, puits profond de l'oubli et du souvenir - et les lance, goguenarde, sur la vitreuse surface de notre conscience. Là, nous sommes obligés de les prendre en compte, de les considérer, de les analyser et de les comprendre à nouveau.

Auteur: Zimmer Heinrich Robert

Info: The King and the Corpse: Tales of the Soul's Conquest of Evil

[ rêves ] [ inconscient ] [ songes ] [ hantise ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

impuissance

Mes rêves sont des visions absolument identiques qui reviennent inlassablement, je fais toujours le même rêve. Je suis sous le porche de notre immeuble, au pied de l'escalier, derrière la porte cochère au verre armé inexpugnable, renforcée d'une armature de fer, et j'essaie d'ouvrir la serrure. Il y a une ambulance dans la rue, les silhouettes des infirmiers, floues à travers la vitre, sont d'une taille surnaturelle, leurs visages enflés sont entourés d'un halo, comme la lune. La clé tourne. Je m'escrime en vain.

Auteur: Szabo Magda

Info: la porte

[ onirisme ]

 

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voyage

Le hurlement des trains déchire la vallée. Les longs couchants sont rouges. Les noms magiques de la vallée se sont égrenés Manteca, Madera, tous les autres. Bientôt le crépuscule est arrivé, un crépuscule de grappes, un crépuscule de raisins noirs sur les plantations de mandariniers et les longs champs de melons, le soleil couleur des raisins pressés, tailladé de bourgogne, les champs couleur de l'amour et de tous les mystères d'Espagne. J'ai passé ma tête à la vitre, pour respirer à pleins poumons l'air parfumé. C'était le plus beau moment.

Auteur: Kerouac Jack

Info: Sur la route: Le rouleau original, page 266

[ couchant ] [ littérature ]

 

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femmes-hommes

Si nous étions, Madame, par exemple, vous et moi, des tamanoirs, au lieu de causer l'un avec l'autre dans cet angle du bar, peut-être me ferais-je davantage à votre silence, à vos mains posées sur le verre, à vos yeux de colin vitreux flottant quelque part sur ma calvitie ou sur mon nombril, peut-être pourrions-nous nous entendre dans une complicité de trompes inquiètes reniflant de concert sur le ciment des regrets d'insectes inexistants, peut-être nous unirions-nous, sous le couvert de l'obscurité, en coïts aussi tristes que les nuits de Lisbonne.

Auteur: Lobo Antunes Antonio

Info: Le cul de Judas

[ dialogue ] [ ironie ] [ spéculation ]

 

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contagion juvénile

Collant son album en couleurs
grand ouvert, à la vitre de l’express,
l’enfant criait de joie :
"Regardez, mes chéris, que le monde est beau !".
Et les lapins, les papillons, le chat et le toutou,
le ballon et l’échelle, le petit sceau, les plumes colorées
s’envolèrent au-dessus des citronniers en fleurs,
au-dessus des mimosas dorant le ciel, et du paysage
aux rochers de porphyre,
au-dessus des rochers de porphyre,
au-dessus des marches azurées de la mer.
Et nous autres voyageurs,
échangeant des regards,
en fîmes tous
à peu près
autant.

Auteur: Nicolescu Vasile

Info: in 30 poètes roumains de Irina Radu (traductrice) p. 135. La Côte d’Azur

[ émerveillement ] [ poème ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

prolétaire

... par les vitres de l'autobus, suivre la descente du brouillard. [...] J'avais cinquante minutes d'irréalité. Je m'enfermais pour cinquante minutes avec des phrases, des mots, des images. Un lambeau de brume, une déchirure du ciel les exhumaient de ma mémoire. Pendant cinquante minutes je me dérobais. La vraie vie, mon frère, je te retiens ! Cinquante minutes de bonheur qui n'est que rêve. Mortel réveil, porte de Choisy. Une odeur d'usine avant même d'y pénétrer. Trois minutes de vestiaires et des heures de chaîne. La chaîne, ô le mot juste...

Auteur: Etcherelli Claire

Info: Elise ou la vraie vie

[ pause ] [ repos ]

 

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nocturne

Le bateau avançait doucement sur l'Ienisseï. La nuit était claire, les ponts vides et humides. Petrovitch se tenait à la proue, son veston claquait au vent. La silhouette ondulée de la rive, l'air frais de la nuit, la vitre bien astiquée du ciel et son ruban velouté de nuages qui flamboyaient au nord, tout semblait confluer dans ce vent moelleux qui sentait les feuilles de jeune saule et les merisiers en fleur. Petrovitch se tenait à l'avant, droit, maigre, et regardait s'approcher Bakhta. Le vent faisait flotter ses cheveux sur son crâne dégarni.

Auteur: Tarkovski Mikhaïl

Info: Le temps gelé

[ ambiance ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

crucifié

Le sang des quatre plaies de Jésus s’était figé autour des têtes de clou mais chaque secousse en faisait sourdre de nouveaux filets qui coulaient le long de la croix et tombaient goutte à goutte. La tête entraînait d’un côté le cou endolori ; les yeux, les yeux mortels par où Dieu avait regardé la terre, étaient noyés dans l’eau vitreuse de l’agonie, les lèvres humides, crevassées par les larmes, desséchés par la soif, contractées par le souffle pénible, faisaient voir les effets du dernier baiser qu’elles avaient reçu : le baiser de Judas.

Auteur: Papini Giovanni

Info: Histoire du Christ

 

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gamberge

Duane Hall : "Puis-je vous confier quelque chose ? Je vous le dis en tant qu’artiste, je pense que vous comprendrez. Parfois, lorsque je conduis… de nuit, sur la route… je vois deux phares qui se rapprochent de moi. Rapidement. Et j’ai cette soudaine envie de tourner brusquement les roues, droit sur cette voiture qui arrive. Je peux imaginer l’explosion. Le bruit des vitres qui se brisent. Les… flammes qui s’élèvent de l’essence qui se répand.
Alvy Singer : D’accord. Bien, je… je dois partir maintenant, Duane, parce que je… je dois retourner sur la planète Terre."

Auteur: Allen Woody

Info: Annie Hall 1977

[ imagination ] [ suicide ]

 

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femmes-par-femmes

Voilà ce qui avait changé dans le monde. Il n'y avait plus de comme si... Ce n'était pas comme si je contemplais le royaume des merveilles derrière la vitre ; c'était le royaume des merveilles. Je n'adorais pas Frank comme un dieu ; il était un dieu. Ce n'était pas comme si je le vénérais, puis que je le vénérais. Le monde était ce qu'il semblait. Le vide était devenu du solide. Je baissais les yeux sur ma main et je l'aimais, non parce que c'était ma main, mais parce que Frank l'aimait et la touchait.

Auteur: Fromberg Schaeffer Susan

Info: Folie d'une femme séduite

[ amoureuse ] [ envoutée ]

 

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