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déclaration d'amour

Dans un de mes rêves, j'étais devant une grande table. Tu n'étais pas présente et j'étais assis entre une Princesse que je déteste et une autre. Elles essayaient de me séduire et la première voulait prendre des libertés avec moi qu'aucune femme dans ce monde n'a jamais prises à part toi. Tu es arrivée et tu m'as enlacé tout en me chuchotant "Je n'aime rien à part toi, mon Nelson". Je t'embrassais avec ferveur et nous vivions ensemble la passion de l'amour.

Auteur: Nelson Horatio Lord

Info: lettre à Lady Hamilton en 1850

[ songe ]

 

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religion

Lorsque j'ai atteint l'âge de raison, si ce terme existe, entre seize et dix-sept ans, sans doute, je me suis rendu compte que non seulement il n'y avait pas de Dieu, mais que nous L'avions inventé pour donner un nouveau sens au monde de folie dans lequel nous vivions. Nous avions inventé cet échafaudage de mensonges. Créé, dirai-je, plutôt qu'inventé, parce que le souffle artistique était ce qui nous poussait à croire. Le souffle artistique donnait aux histoires leur gloire et leur pouvoir.

Auteur: Johnston Jennifer

Info: De grâce et de vérité

[ imagination ] [ ado ]

 

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rapports humains

Ta vie et la mienne s'écoulent l'une dans l'autre comme une vague coule dans une autre vague, et tant qu'il n'y a pas paix, joie et liberté pour toi, il ne peut y avoir aucune vraie paix ou joie ou liberté pour moi. Pour voir la réalité - non pas comme nous nous attendons à ce qu'elle soit mais comme elle est - il faut voir qu'à moins que nous vivions les uns pour les autre... au travers des uns et des autres, nous ne vivons pas vraiment de manière satisfaisante. Il y a réellement de la vie seulement où il y a vraiment, dans le juste sens, de l'amour.

Auteur: Buechner Frederick Carl

Info:

[ grégaire ] [ idéal ]

 

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déclaration d'amitié

Plus je vieillis et plus je trouve qu’on ne peut vivre qu’avec les êtres qui vous libèrent, qui vous aiment d’une affection aussi légère à porter que forte à éprouver.
La vie d’aujourd’hui est trop dure, trop amère, trop anémiante, pour qu’on subisse encore de nouvelles servitudes, venues de qui on aime. À la fin, on mourrait de chagrin, littéralement. Et il faut que nous vivions, que nous trouvions les mots, l’élan, la réflexion qui fondent une joie, la joie. Mais c’est ainsi que je suis votre ami, j’aime votre bonheur, votre liberté, votre aventure en un mot, et je voudrais être pour vous le compagnon dont on est sûr, toujours.

Auteur: Camus Albert

Info: Lettre à René Char, 1957

[ amour heureux ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

paix

Dans la société de consommation, la denrée que l'homme consomme le plus, c'est l'optimisme. Depuis le temps que la planète était bourrée de tout ce qu'il fallait pour la détruire - et avec elle, au besoin, les planètes les plus proches -, on avait fini par dormir tranquille. Chose bizarre, l'excès même des armes terrifiantes et le nombre grandissant des nations qui les détenaient apparaissaient comme un facteur rassurant. De ce qu'aucune, depuis 1945, n'avait encore été utilisée, on augurait qu'on n'oserait et qu'il ne se passerait rien. On avait même trouvé un nom et l'apparence d'une haute stratégie à cette fausse sécurité où nous vivions. On l'appelait "l'équilibre de la terreur".

Auteur: Merle Robert

Info: Malevil

[ bombe atomique ]

 

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rapports humains

Quand j'étais tout enfant, nous habitions à la campagne. La maison qui nous abritait n'était qu'une petite métairie isolée au milieu des champs. Là nous vivions en paix. Mes parents gardaient avec eux une grand-tante paternelle, Tante Martine.
C'était une femme à l'antique avec la coiffe de piqué, la robe à plis et les ciseaux d'argent pendus à la ceinture. Elle régentait tout le monde : les gens, le chien, les canards et les poules. Quant à moi, j'étais gourmandé du matin au soir. Je suis doux cependant et bien facile à conduire. N'importe! Elle grondait.
C'est que, m'adorant en secret, elle croyait cacher ainsi ce sentiment d'adoration qui jaillissait, à la moindre occasion, de toute sa personne.

Auteur: Bosco Henri

Info: L'enfant et la rivière

[ dissimulation ]

 

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mère

L'univers vieillit, se flétrit et doit finir, mais je ne peux accepter que maman aussi, c'est injuste, c'est ridicule. Elle perçoit elle aussi cette perversité astrale, le temps dans son irréversible dilatation éloignant les hommes, noyant les photos, détruisant l'amour, la vie, la jeunesse, l'espérance et, surtout, nous séparant de nous-mêmes, l'exilant, elle, de Maria, la fille d'un cil de lumière à l'aube de ses jours, comme si nous tous, qui un jour jugerons les anges, nous vivions ici, sur terre, une tragique métamorphose à rebours : de paresseux lépidoptères naviguant sur les mers d'iridium au seuil de notre jeunesse, nous devenons chenilles, lombrics, vers aveugles, mille-pattes et scolopendres, notre peau vieillit, vaincue, porteuse de mille blessures de notre corps répugnant, suppurant d'inutiles salives.

Auteur: Cartarescu Mircea

Info: L'Aile tatouée

[ mort ]

 

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barbarie

Il y a cinquante ans, dans mon enfance, il semblait absolument évident que le mauvais vieux temps était passé, que la torture, les massacres, l'esclavage et la persécution des hérétiques avaient disparu à jamais. Pour des gens qui portaient haut-de-forme, se déplaçaient en train et prenaient un bain quotidien, de pareilles horreurs étaient simplement inconcevables. Nous vivions au vingtième siècle, que diable ! Quelques années plus tard, ces mêmes hommes qui se baignaient chaque jour et allaient à l'église en huit-reflets commettaient des atrocités d'une ampleur dont les Asiatiques et les Africains enténébrés n'eussent jamais rêvé. À la lumière de l'histoire récente, il serait stupide de croire que ce genre de choses ne peut pas se reproduire. Il le peut et sans doute il le fera.

Auteur: Huxley Aldous

Info: Retour au meilleur des mondes

[ cyclique ] [ vigilance ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

sériosité

En fait, pour lui, esprit simple et peu porté aux préciosités, le monde des hommes se divisait en deux : les opposants au chaos et les complices de celui-ci. Les complices du chaos, actifs ou passifs, pouvaient être drôles, brillants, habiles, fins, séduisants, charismatiques, géniaux même, pourquoi pas, ils étaient néanmoins ses adversaires, ses ennemis et ils le désolaient quand ils ne le faisaient pas carrément dégueuler. Il est des époques qui imposent un minimum de sérieux et, surtout, de conscience d’un intérêt général, d’une simple nécessité de survie. François pensait que nous vivions l’une de celle-là. Cela le rendait peu amène et même assez largement odieux, insortable en tout cas. Il n’était ni léger, ni détaché, ni brillamment cynique, crimes mondains dont on ne se relève pas. 

Auteur: Nimier Roger

Info: Les enfants tristes, 1951, éditions Gallimard, coll. Folio, 1983

[ gravité ] [ personnage sérieux ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

mère-fille

Maman adorait faire des achats. Elle n'avait pas beaucoup d'argent, mais elle se cramponnait à ce menu plaisir. Une boîte à musique avec un carrousel et une poupée occidentale avec son ombrelle, qu'une ancienne camarade de classe avait achetée pour elle au magasin d'export en gros ; un vase arraché de haute lutte à la sortie de la verrerie où l'on bradait les pièces défectueuses ; un vieux poste de radio aphone rapporté d'une brocante... Elle était comme une hirondelle qui construit son nid en rapportant des petites choses dans son bec. Toutes ces babioles inutiles étaient disposées bien en évidence dans la maison, tandis que les objets usuels, qui ne procuraient aucun plaisir esthétique, étaient soigneusement cachés. Nous vivions reclus dans une boîte de conserve hermétiquement fermée, nous avions repoussé le temps à l'extérieur, si bien que cette période de ma vie s'est écoulée avec une lenteur toute particulière.

Auteur: Yueran Zhang

Info: Le clou

[ foyer ] [ refuge ]

 

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Ajouté à la BD par miguel