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poème

Le coeur se ferme,
La mer se retire,
Les miroirs sont voilés.

Auteur: Plath Sylvia

Info: Ariel, extrait de : Lésion

[ déprime ] [ tristesse ]

 

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cadavre

Dans ses yeux déjà voilés
L'affreux souvenir a passé
De la femme et des petiots...

Auteur: Vocance Julien

Info: Cent visions de guerre 1916

[ mort ] [ haïku ]

 

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complexité

La cause de chaque chose se perd dans l'infini, la ligne vient de si loin...
Tes yeux voilés sont incapables de la percevoir.
Isolément tout est dépourvu de sens.
Suis la ligne qui vient de l'infini avec joie, librement, et tout fardeau va disparaître !

Auteur: Mallasz Gitta

Info: Dialogues avec l'ange : Intégrale

[ perdu ] [ positiver ]

 

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trahison

Quelle est donc la force qui pousse l’assassin à révéler son geste en termes voilés ? Pourquoi le meurtre parle-t-il un millier de voix étranges ? Il est évident que deux forces antagonistes se combattent dans l’esprit du criminel. L’une s’applique à effacer toutes les traces du crime, l’autre claironne le geste et l’identité de son auteur au monde entier. [...] Elle est le fruit d’un désir inconscient de châtiment qui s’exprime par des actes manqués. Bien sûr les criminels ne réagissent pas tous de cette façon devant leur acte, mais dans certains cas ce besoin inconscient de châtiment devient si pressant qu’il submerge le coupable, à tel point que son sort est joué dès le départ.

Auteur: Reik Theodor

Info: Dans "Le besoin d'avouer", traduit de l'américain par Sylvie Laroche et Massimo Giacometti, Payot, Paris, 1973, page 55

[ autopunition ] [ sentiment de culpabilité ] [ division subjective ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

patine

[...] à un éclat superficiel et glacé, nous avons toujours préféré les reflets profonds, un peu voilés; soit, dans les pierres naturelles aussi bien que dans les matières artificielles, ce brillant légèrement altéré qui évoque irrésistiblement les effets du temps. "Effets du temps", voilà certes qui sonne bien mais, à vrai dire, c'est le brillant que produit la crasse des mains. Les Chinois ont un mot pour cela, "le lustre de la main"; les Japonais disent l'"usure" : le contact des mains au cours d'un long usage, leur frottement, toujours pratiqué aux mêmes endroits,produit avec le temps une imprégnation grasse; en d'autres termes , ce lustre est donc bien la crasse des mains.
[...] Contrairement aux Occidentaux qui s'efforcent d'éliminer radicalement tout ce qui ressemble à une souillure, les Extrême-Orientaux la conservent précieusement, et telle quelle, pour en faire un ingrédient du beau.

Auteur: Tanizaki Junichirô

Info: L'éloge de l'ombre

[ beaux-arts ] [ érosion ] [ harmonie ]

 

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femmes-par-femmes

Violentes, rouges, aux lèvres et aux pommettes, continuellement pressées, il me semble les avoir toujours vues en train de trisser, à peine le temps de stopper sur le trottoir, serrer contre elles leur sac à provisions pour se baisser et m'embrasser sec avec un sonore, qu'est-ce que tu deviens la fille ? Pas de débordement de tendresse non plus, pas de ces bouches en cul de poule, petits yeux voilés de cajolerie pour s'adresser aux enfants. Des femmes un peu raides, brutales, aux colères éclatantes de gros mots et qui, à la fin des repas de famille, aux communions, pleurent de rire dans leur serviette. Ma tante Madeleine en montrait même le fond plissé de sa culotte rose. Je ne me souviens pas d'une seule le tricot à la main ou piétinant devant des sauces, elles sortaient de leur buffet les assortiments de charcuterie et la pyramide de papier blanc du pâtissier tachée de crème. La poussière, le rangement, elles s'en battaient l'œil, s'excusaient tout de même, pour la forme, "faites pas attention à la maison", disaient elles. Pas des femmes d'intérieur, rien que des femmes du dehors.

Auteur: Ernaux Annie

Info: La femme gelée, Pages 14-15, Folio, 2018

[ simples ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

expérience

Comme tous les hommes de Babylone, j'ai été proconsul ; comme eux tous esclave ; j'ai connu comme eux tous l'omnipotence, l'opprobre, les prisons. Regardez : à ma main droite il manque l'index. Regardez ; cette déchirure de mon manteau laisse voir sur mon estomac un tatouage vermeil ; c'est le deuxième symbole, Beth. Les nuits de pleine lune, cette lettre me donne le pouvoir sur les hommes dont la marque est Ghimel, mais elle me subordonne à ceux d'Aleph, qui les nuits sans lune doivent obéissance à ceux de Ghimel. Au crépuscule de l'aube, dans une cave, j'ai égorgé des taureaux sacrés devant une pierre noire. Toute une année de lune durant, j'ai été déclaré invisible : je criais et on ne me répondait pas, je volais le pain et je n'étais pas décapité. J'ai connu ce qu'ignorent les Grecs : l'incertitude. Dans une chambre de bronze, devant le mouchoir silencieux du strangulateur, l'espérance me fut fidèle ; dans le fleuve des délices, la panique. Pythagore, si l'on croit le récit émerveillé d'Héraclide du Pont, se souvenait d'avoir été Pyrrhus, Euphorbe, et avant Euphorbe encore quelque autre mortel ; pour me remémorer d'analogues vicissitudes je puis me dispenser d'avoir recours à la mort, et même à l'imposture.
Je dois cette diversité presque atroce à une institution que d'autres républiques ignorent ou qui n'opère chez elles que de façon imparfaite et obscure : la loterie. Je n'en ai pas scruté l'histoire : il ne m'échappe pas que les magiciens restent là-dessus divisés ; toute la connaissance qui m'est donnée de ses puissants desseins, c'est celle que peut avoir de la lune l'homme non versé en astrologie. J'appartiens à un pays vertigineux où la loterie est une part essentielle du réel ; jusqu'au présent jour, j'avais pensé à elle aussi peu souvent qu'à la conduite des dieux indéchiffrables ou de mon propre cœur. Aujourd'hui, loin de mon pays et de ses chères coutumes, c'est avec quelque surprise que j'évoque la loterie et les conjectures blasphématoires que sur elle, à la chute du jour, vont murmurant les hommes voilés.
Mon père me rapportait qu'autrefois - parlait-il d'années ou de siècle ? - la loterie était à Babylone un jeu de caractère plébéien. Il racontait, mais je ne sais s'il disait vrai, que les barbiers débitaient alors contre quelques monnaies de cuivre des rectangles d'os ou de parchemin ornés de symboles. Un tirage au sort s'effectuait en plein jour, et les favorisés recevaient, sans autre corroboration du hasard, des pièces d'argent frappées. Le procédé était rudimentaire, comme vous le voyez.

Auteur: Borges Jorge Luis

Info: La loterie à Babylone, in Fictions

[ incipit ] [ entame ]

 
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Ajouté à la BD par miguel