Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!.....
Lire la suite >>
Résultat(s): 7
Temps de recherche: 0.0318s
rapports humains
Si j’ai confiance, il est honnête ; si je l’accuse d’avance, il me vole.
Auteur:
Alain Émile Chartier dit
Années: 1868 - 1951
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: philosophe
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Propos sur le bonheur
[
non-dits
]
imagination
Je vais sur la terrasse prendre l'air. Porté par le vent, on peut s'envoler, comme un oiseau. Il est le bienvenu, le vent, je lui ouvre les bras. Traverse les nuages et vole droit vers le soleil. Traverse la nuit noire, dans un ciel plein d'étoiles, épanouies comme des fleurs de chrysanthèmes sauvages. Je vole. Vois le village. Les toits. La rivière. Le coteau. Les arbres qui poussent au bord de la mare en contemplant leur reflet dans l'eau, sans se mêler à la foule. Autour des feuilles de lotus se forment des vagues. Les fleurs, elles, ressemblent à des balises de pêche flottant sur l'eau.
Auteur:
Keyi Sheng
Années: 1973 -
Epoque – Courant religieux: récent et libéralisme économique
Sexe: F
Profession et précisions: écrivaine
Continent – Pays: Asie - Chine
Info:
Un paradis
[
moyen de transport
]
[
littérature
]
évolutions aériennes
Les oiseaux volent. Soit ils rament dans l’air, battant vivement des ailes, et parviennent à franchir les souffles. Soit ils flottent. Ils se posent sur les ondes de l’air. Ils s’élèvent et ils planent en utilisant les courants ascendants des vents. Soit ils plongent, ils fondent, piquent, percent l’air, détroussent les petits mammifères et les enserrent. Soit majestueusement, pour ainsi dire immobiles, dans le vide, au-dessus des crêtes de la montagne, ils se soutiennent en se jetant amont contre le vent qui leur fait face. Le rêve lui-même vole. Dans le rêve l’oiseau, l’homme, le fauve glane, çà et là, des images dans le souvenir du jour qu’il a perdu.
Auteur:
Quignard Pascal
Années: 1948 - 20??
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Europe - France
Info:
L'homme aux trois lettres
[
analogie
]
[
envol
]
[
eau-air
]
[
densités
]
[
onirisme
]
cirque
Être en apesanteur dans la pesanteur, je peux.
Je peux. Je vole.
Je ne peux pas léviter. Je peux.
Je peux léviter peu de temps.
Ce calembour, je ne peux pas l'éviter.
Me pendre à une corde par le cou et rester comme ça, sans y rester, je ne peux pas.
Je veux faire des phrases qui se contorsionnent et qui tordent la logique.
Des phrases de Gugusse, des phrases de clown blanc.
Ceux qui me regardent ne peuvent pas tout cela que je peux, même en amateurs volontaires.
Je ne peux pas pincer mon nez avec mon cul. Je peux.
Bondir comme un pneu, je peux mon n'veu.
Je suis sur la plante de mes pieds qui sont sur la selle qui est sur le cheval au galop sur la piste. Je tiens, je le veux.
Plus vite ! Je peux.
Mon corps est malléable, très.
Je ne peux pas marcher sur le fil tendu de mes boyaux. Je ne peux pas. Je ne suis pas sûr de le vouloir.
Auteur:
Jouet Jacques
Années: 1947
Epoque – Courant religieux: Récent et libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Europe - France
Info:
"Pensées du cirque", in "Sac à dos, une anthologie de poésie contemporaine pour lecteurs en herbe", éd. Le Mot et le Reste, p. 152-153
[
expériences de pensée
]
[
imagination
]
[
potentialités
]
poème
Quand je n'ai rien à faire, et qu'à peine un nuage
Dans les champs bleus du ciel, flocon de laine, nage,
J'aime à m'écouter vivre, et, libre de soucis,
Loin des chemins poudreux, à demeurer assis
Sur un moelleux tapis de fougère et de mousse,
Au bord des bois touffus où la chaleur s'émousse.
Là, pour tuer le temps, j'observe la fourmi
Qui, pensant au retour de l'hiver ennemi,
Pour son grenier dérobe un grain d'orge à la gerbe,
Le puceron qui grimpe et se pende au brin d'herbe,
La chenille traînant ses anneaux veloutés,
La limace baveuse aux sillons argentés,
Et le frais papillon qui de fleurs en fleurs vole.
Ensuite je regarde, amusement frivole,
La lumière brisant dans chacun de mes cils,
Palissade opposée à ses rayons subtils,
Les sept couleurs du prisme, ou le duvet qui flotte
En l'air, comme sur l'onde un vaisseau sans pilote ;
Et lorsque je suis las je me laisse endormir,
Au murmure de l'eau qu'un caillou fait gémir,
Ou j'écoute chanter près de moi la fauvette,
Et là-haut dans l'azur gazouiller l'alouette.
Auteur:
Gautier Théophile
Années: 1811 - 1872
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: poète, écrivain
Continent – Pays: Europe - France
Info:
FARNIENTE
[
paresse
]
oisiveté
Quand je n’ai rien à faire, et qu’à peine un nuage
Dans les champs bleus du ciel, flocon de laine, nage,
J’aime à m’écouter vivre, et, libre de soucis,
Loin des chemins poudreux, à demeurer assis
Sur un moelleux tapis de fougère et de mousse,
Au bord des bois touffus où la chaleur s’émousse.
Là, pour tuer le temps, j’observe la fourmi
Qui, pensant au retour de l’hiver ennemi,
Pour son grenier dérobe un grain d’orge à la gerbe,
Le puceron qui grimpe et se pend au brin d’herbe,
La chenille traînant ses anneaux veloutés,
La limace baveuse aux sillons argentés,
Et le frais papillon qui de fleurs en fleurs vole.
Ensuite je regarde, amusement frivole,
La lumière brisant dans chacun de mes cils,
Palissade opposée à ses rayons subtils,
Les sept couleurs du prisme, ou le duvet qui flotte
En l’air, comme sur l’onde un vaisseau sans pilote ;
Et lorsque je suis las je me laisse endormir,
Au murmure de l’eau qu’un caillou fait gémir,
Ou j’écoute chanter près de moi la fauvette,
Et là-haut dans l’azur gazouiller l’alouette.
Auteur:
Gautier Théophile
Années: 1811 - 1872
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: poète, écrivain
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Farniente
[
poème
]
pendaison
Et il se retourna et s’en alla.
Descendant les collines il vit très clairement
Deux images dans son esprit : celle de la mort de Fawn
Avec la gorge tranchée, l’autre de lui-même qui s’était pendu,
Et il devait choisir. D’une nature honnête,
Il choisit la seconde et se pendit avec une bride en crins
Sous une poutre de la grange.
Il n’aura plus jamais à
Brailler à la recherche de la vérité, la vérité, bien qu’elle fût
venimeuse,
Ni à sentir deux mille ans d’instruction s’affaisser sous ses pieds
Comme un plancher pourri. Il ne sentira plus le vent,
Ni le goût de la pluie, ni ne verrait à nouveau la beauté suprême de l’année, cette tempête venant du sud-est
La semaine de Noël ou du Nouvel An, quand le vent s’acharne contre le toit comme un homme vertueux
Tire son épouse infidèle par les cheveux
Du lit jusqu’à la porte, et quand sous les rugissements du ciel bleu-noir l’océan
Noir enflamme tout de son écume blanche,
Et que pas un oiseau ne vole. Ferguson ne verra pas
Ces deux goélands voler au-dessus du feu d’une soirée d’avril
Sur le genou de la montagne. L’herbe fraîche et maculée de sang,
Les veaux hurlent, les hommes sont épuisés et brutaux, le whisky est bu,
Et dans le crépuscule bleuâtre deux goélands aux ailes arquées en faux
Dérivent au-dessus de la beauté rougeoyante du feu,
Raillant, et étirant leur cou : puis quelqu’un lève les yeux
Et se fend d’une étrange pensée. Ce ne sera pas Ferguson.
Auteur:
Jeffers Robinson
Années: 1887 - 1962
Epoque – Courant religieux: Récent et libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain, poète
Continent – Pays: Amérique - Etats-Unis
Info:
Dans "Mara ou Tu peux en vouloir au soleil", Préface, trad. de l’anglais (États-Unis) par Cédric Barnaud, éditions Unes, 2022, pages 54-55
[
suicide
]
[
mélancolie
]