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chanson médiévale

Refrain :
La bel' aronde, messagère de la gaye sézon,
Est venue, je l'ai vue,
Elle vole mouchelettes, elle vole moucherons,
La véla, je la voy, je recognoy le dos noir,
Je l'y vois le ventre blanc qui l'y tréluit au soleil,
La véla, je la voy,
Elle vole mouchelettes, elle vole moucherons.

Couplets :
Gentille aronde, tu viens.
Avec l'aimable printans,
Après l'été tu t'en vas,
Oncques hyver ne sentis.

Quand nous quittant tu dépars,
Aronde, mais où vas-tu ?
Là où revient le dous tans,
D'où les orages s'en vont.

Lors que tu voles amont,
Allez, véla le beau temps ;
É quand tu voles en bas,
Il pleuvra, cachez-vous.

L'air de la peste ne nuit,
Là où tu fais ta maison.
Aporte nous la santé,
Viens, niche dans ma maison.

Auteur: Baïf Jean Antoine de

Info: In "Le Printemps", cycle de chansons composées par Claude Le Jeune

[ météo ] [ invitation ] [ 2e personne du singulier ] [ oiseau ] [ joie ] [ vieux français ] [ nature ] [ musique pré-baroque ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

désinvolture

"Le temps c’est de l’argent" - on invoque sur les affiches l’autorité de Lénine pour cette phrase étonnante ; ce sentiment est tellement étranger aux Russes. Ils musardent à tout propos. (On dirait que les minutes sont un tord-boyau dont ils ne peuvent jamais se rassasier, ils sont grisés par le temps.) Lorsqu’on tourne une scène pour un film dans la rue, ils oublient pourquoi ils sont sortis, où ils vont. Ils font escorte pendant des heures et arrivent hagards au bureau. […] L’unité de temps est au fond le "seïtchass". Cela signifie "tout de suite". C’est une réponse qu’on peut entendre selon les cas dix, vingt, trente fois, et on peut perdre son temps avec elle pendant des heures, des jours ou des semaines, avant que n’arrive ce qu’on vous a promis. C’est qu’on entend bien peu facilement la réponse "non". On laisse au temps le soin de refuser.

Auteur: Benjamin Walter

Info: Dans "Moscou" in Images de la pensée, pages 47-48

[ approximation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

dressage

Imagine que tu vives sur une planète où l'espèce dominante est beaucoup plus sophistiquée que les êtres humains, mais conserve fréquemment des humains comme animaux de compagnie. On les appelle les Gorns. Ils communiquent entre eux grâce à une combinaison complexe de télépathie, de mouvements oculaires et de couinements aigus, tous totalement inintelligibles et inapprenables par les humains, dont le cerveau est uniquement préparé à l'acquisition du langage verbal.

Les humains apprennent parfois la signification de certains sons en les associant de manière répétée à des objets qui les intéressent. Les Gorns et les humains sont très liés, mais il existe de nombreuses règles Gorn que les humains doivent essayer d'assimiler avec des informations limitées et des enjeux généralement élevés. Tu es 'un des humains chanceux qui vit avec les Gorns dans leur demeure. Beaucoup d'autres humains sont enchaînés à de petites cabanes dans la cour ou gardés dans des enclos extérieurs de tailles variables. Ils sont si peu sociables qu'ils ne peuvent pas contrôler leurs émotions lorsqu'un Gorn s'approche d'eux. Les Gorns sont d'accord pour dire qu'ils ne pourront jamais être des humains de maison.

Le logement que tu partages avec ta famille Gorn est bourré de bols en porcelaine remplis d'eau. Chaque fois que tu essaies d'uriner dans l'un d'eux, les Gorns voisins t'attaquent. Tu apprends à n'utiliser les toilettes que lorsqu'il n'y a pas de Gorns présents. Parfois, ils rentrent à la maison et te fourrent la tête dans les toilettes sans raison apparente. Tu détestes cela et tu commences à faire de la lèche aux Gorns quand ils rentrent pour essayer d'éviter cela, mais ils considèrent cela comme une preuve de ta culpabilité. Tu es également puni pour avoir regardé des vidéos, lu des livres, parlé à d'autres êtres humains, mangé de la pizza ou du gâteau au fromage et écrit des lettres. Tout cela est considéré comme des problèmes de comportement par les Gorns.

Pour éviter de devenir fou, une fois encore, tu attends qu'ils ne soient pas là pour essayer de faire ce que tu veux. Pendant qu'ils sont là, tu t'assieds tranquillement, en regardant droit devant toi. Comme ils sont témoins de ce bon comportement dont tu es manifestement capable, ils considèrent que c'est par "dépit" que tu regardes des vidéos et que tu commets d'autres transgressions lorsque tu es seul. Ils pensent qu'il est évident que tu n'aimes pas être laissé seul. On te promène plusieurs fois par jour et on te laisse des livres de mots croisés à faire. Tu ne les as jamais utilisés car tu détestes les mots croisés ; les Gorns pensent que tu les ignores par vengeance. Le pire, c'est que tu les aimes bien. Après tout, ils sont souvent gentils avec toi. Mais lorsque tu leur souris, ils te punissent, tout comme pour une poignée de main. Si tu t'excuses, ils te punissent à nouveau.

Tu n'as pas vu d'autre humain depuis que tu es un petit enfant. Lorsque tu en vois un, tu es curieux, excité et effrayé. Tu ne sais pas vraiment comment agir. Alors, le Gorn avec qui tu vis te tient à l'écart des autres humains. Tes compétences sociales ne se développent jamais.

Finalement, tu es amené à l'école de "formation". Une grande partie de la formation consiste à avoir ton souffle brièvement coupé par une chaîne en métal autour de ton cou. Ils sont sûrs que tu comprends tous les couinements et les communications télépathiques qu'ils font, car parfois tu as raison. Tu devines et tu détestes l'entraînement. Tu te sens assez stressé la plupart du temps. Un jour, tu vois un Gorn s'approcher avec le collier d'entraînement à la main. Tu as le syndrome prémenstruel, tu as mal au cou et tu ne te sens pas à la hauteur de la coercition déconcertante qui va s'ensuivre. Tu leur dis de ta voix la plus sévère de te laisser tranquille et de s'en aller. Les Gorns sont choqués par ce comportement agressif non provoqué. Ils pensaient que tu avais un bon tempérament.

Ils te mettent dans l'un de leurs véhicules et t'emmènent faire un tour. Tu regardes le paysage planétaire attrayant qui défile et tu te demandes où tu vas. On te conduit dans un bâtiment où règne une odeur de sueur et d'excréments humains. Les hommes sont partout dans de petites cages. Certains sont nerveux, d'autres déprimés, la plupart regardent ce qui se passe depuis leur prison. Tes Gorns, avec qui tu as vécu toute ta vie, te remettent à des étrangers qui te traînent dans une petite pièce. Tu es terrifié et tu cries pour que ta famille Gorn t'aide. Ils se retournent et s'en vont. Te voilà aintenu au sol et on te fait une injection létale. C'est, après tout, la façon la plus humaine de procéder.

Auteur: Donaldson Jean

Info: The Culture Clash

[ extraterrestres ] [ analogie homme-chien ] [ xénolinguistique ] [ incompréhension ]

 

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Ajouté à la BD par miguel