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justification

Retire-toi dans un couvent. Pourquoi voudrais-tu engendrer des pécheurs?

Auteur: Shakespeare William

Info: Hamlet, III, 1, Hamlet à Ophélie

[ religieuse ] [ maternité ]

 

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dernières paroles

Mon Dieu aidez-moi... ma pauvre âme... (...) Vaisseau de feu, mer de cuivre!

Auteur: Poe Edgar Allan

Info: Variantes : en réponse à la question: Voudrais-tu voir tes amis?... Plus jamais. Voire: Le seigneur vienne en aide à mon âme... Reynolds... Et: Repos, rivage... rien de plus

 

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poésie

Temps, vieux bohémien, ne voudrais-tu pas rester et installer ta caravane juste pour une journée ?

Auteur: Hodgson Ralph

Info:

[ durée ]

 

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camp de concentration

- (...) Que voudrais-tu qu'on fasse de Buchenwald ? Un lieu de pèlerinage, de recueillement ? Une colonie de vacances ?
- Surtout pas ! Je voudrais qu'on abandonne le camp à l'érosion du temps, de la nature... Qu'il se fasse ensevelir par la forêt...

Auteur: Semprun Jorge

Info: L'Ecriture ou la vie

[ oubli ] [ régénération ]

 

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misère

Dans son monde à lui, à part les paumés il n'y a que des salauds et des ordures. Parmi ces êtres qui encombrent l'univers, ceux qui t'invitent à t'asseoir pour leur tenir compagnie, ceux qui regardent leur chien dans les yeux et ceux qui a seize ans veulent suivre la route de la facilité, parmi tous ces gens-là, comment voudrais-tu qu'un homme tombé là par hasard, un homme aux joues haves chaussé d'une vieille paire de godasses défoncées puisse continuer à vivre ?

Auteur: Xu Xing

Info: Le crabe à lunettes, L'Atelier Juliard Paris 1992

[ sdf ]

 

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stratégie

Je sais ce que tu as planifié, ce que tu as eu l'intention de faire, m'enseignant

à aimer le monde, rendant impossible

de s'en détourner complètement, de l'oblitérer complètement et à jamais -

il est partout ; quand je ferme les yeux,

chant des oiseaux, parfum des lilas au début du printemps, parfum des roses d'été :

tu veux les reprendre, chaque fleur, chaque connexion à la terre -

pourquoi voudrais-tu me blesser, pourquoi me voudrais-tu

finalement affligée, à moins que tu ne m'aies voulue affamée d'espoir,

au point de refuser de voir que finalement,

il ne me restait plus rien, et de croire au contraire

que finalement, tu étais ce qui me restait.


Auteur: Glück Louise

Info: "Vêpres", dans le recueil "L'iris sauvage" - ma traduction

[ attachement ] [ Dieu ] [ conversion ] [ voie négative ] [ divine réalité ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

existence

- Je sais ce qu'ils croient chercher. Mais je sais aussi qu'ils mourront, comme Sopli. Que je mourrai. Que tu mourras. (Le mage retenait toujours fermement la main d'Arren.) Et je suis infiniment heureux de le savoir. C'est un don précieux : c'est la chance d'être soi-même. Car nous ne possédons vraiment que ce que nous acceptons de perdre... Être soi-même, c'est notre tourment, notre gloire, la marque de notre humanité ; et cela ne dure pas. Le "soi" change, il s'efface comme une vague sur la mer. Voudrais-tu que la mer devienne immobile, que les marées s'arrêtent pour sauver une vague, pour te sauver ? Renoncerais-tu à l'habileté de tes mains, à la passion de ton cœur, à la lumière du lever et du coucher du soleil pour acheter ton salut - la sécurité permanente ? C'est cela qu'ils cherchent à Wathorte, à Lorbanerie et ailleurs. Car tel est le message que ceux qui savent entendre ont entendu : en niant la vie, il est possible de nier la mort et de vivre pour toujours. Et moi, je n'entends pas ce message, Arren, parce que je ne veux pas l'entendre. Je ne me laisserai pas guider par le désespoir. Je suis sourd, je suis aveugle. Tu es mon guide. Toi, dans ton innocence et ton courage, dans ta déraison et ta loyauté, tu es mon guide - l'enfant que j'envoie devant moi dans les ténèbres. C'est ta peur que je suis. Tu as trouvé que j'étais dur avec toi ; à quel point je l'ai été, tu n'en as jamais eu idée. Car je me sers de ton amour comme d'une bougie que l'on brûle, qu'on laisse se consumer pour éclairer son chemin. Et nous devons continuer ; il le faut. Il nous faut aller jusqu'au bout ; nous devons aller jusqu'où la mer se tarit et la joie s'écoule, l'endroit où t'entraîne ta terreur mortelle.

Auteur: Le Guin Ursula K.

Info: Terremer

[ mortelle enveloppe ] [ incarnation ] [ illusion ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

solitaires

- Nous ne sommes pas heureux ?

- Vous ne l’êtes pas.

- Tu es sûre que nous ne le sommes pas ?

- J’en suis sûre. Vous ne l’êtes pas.

La vieille Selva se tourna de nouveau vers Berthe.

- N’est-ce pas, petite, que tu ne l’es pas ?

Berthe se laissait regarder. Elle ne répondait pas.

- Non, dit Selva. Tu rentres chez toi. Et qu’est-ce que tu fais ? Tu vas dans ta chambre. Et qu’est-ce que tu fais ?

Berthe ne répondait pas.

- Et qu’est-ce que tu fais ? Tu as un lit et tu te couches. Et alors ? Qu’est-ce qui t’arrive quand tu es au lit ? Il ne t’arrive rien. Tu ne dors même pas.

- Elle ne dort pas ? dit N 2.

- Elle ne peut pas s’endormir. Elle est au lit, et rien ne lui arrive, elle n’a rien… Elle n’a qu’un spectre.

- Elle a un spectre ? dit N 2.

- Elle a un spectre avec elle.

- Tu vois ! dit N 2 à Berthe. Tu as un spectre avec toi ?

Berthe ne répondait pas.

- Mais, toi aussi, tu es comme ça, dit Selva. Qu’as-tu chez toi ? Qu’as-tu dans ta chambre ? Tu n’as rien.

- Je n’ai rien ?

- Tu as pis. Une robe pendue derrière la porte.

- Une robe pendue derrière la porte ?

- Je l’ai vue. Une robe de femme derrière la porte.

- Tu entends ce que dit Selva ? dit N 2 à Berthe.

- Oui, répondit Berthe.

- Elle m’a dit que j’ai une robe derrière ma porte.

- Oui, répondit Berthe.

- Vous n’êtes pas heureux, dit Selva. Elle n’a pas de compagnon et tu n’as pas de compagne. Vous n’êtes pas heureux.

- Mais Selva ! cria N 2.

- Vous êtes des gens à spectre.

- Pourquoi voudrais-tu que Berthe n’ait pas de compagnon ?

- Elle n’en a pas.

- J’ai trente-six ans, dit Berthe.

- Et qu’est-ce que cela signifie ? dit Selva. Tu peux même avoir trente-six enfants, mais tu n’as pas de compagnon, tu n’en as jamais eu.

- Tu as du toupet, Selva, dit N 2.

- Du toupet, c’est vous qui en avez. Vous voulez travailler au bonheur des gens, et vous ne savez pas ce qu’il faut aux gens pour être heureux. Vous pouvez travailler sans être heureux ?

N 2 se leva du divan où il était assis avec Berthe et s’approcha de la belle vieille.

- Selva, lui dit-il, moi, aujourd’hui, je suis heureux.

- Oui ? dit Selva.

Elle était assise sur une chaise, toute raide, et elle inclina un peu en arrière sa délicate tête aux cheveux blancs, pour continuer de le regarder en face.

- Oui, lui dit N 2. C’est le plus splendide hiver que nous ayons jamais eu depuis 1908, lui dit-il.

- Aujourd’hui seulement ? dit Selva.

- Aujourd’hui, lui dit N 2.

- Depuis 1908 ? dit Selva.

- Depuis trente-six ans, lui dit N 2.

Selva abaissa alors son regard et ses yeux gris se posèrent sur Berthe.

- Mais cette petite est en train de pleurer, dit-elle.

Auteur: Vittorini Elio

Info: Dans "Les hommes et les autres", éd. Gallimard, Paris, 1947, pages 21-23

[ conversation ] [ regrets amoureux ] [ socialistes désincarnés ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson