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transport

Le visage collé contre le hublot, Adelia Cunnane regardait sans le voir le tapis de nuages d'un blanc pur qui s'étirait sous les ailes de l'avion. Certains formaient des montagnes ; d'autres ressemblaient à des banquises dominant des étendues de mer gelée. Mais la voyageuses néophyte qu'elle était avait l'esprit trop préoccupé pour s'intéresser aux énormes cumulus qui improvisaient le relief de cet étrange paysage de coton.

Auteur: Roberts Nora

Info: Filles d'Irlande

[ panorama ]

 

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brouhaha

- Les Alsaciens, dit Cauvin.
Des voix nouvelles s'enroulaient soudain à celle du passeur, dans les crissements des cuirs et des harnais, les grincements de bois d'une voiture attelée, le bruit de meule de ses roues sur le sol, un cheval s'ébroua, ses sabots ferrés piaffèrent brièvement, on lui cria des ordres, plusieurs personnes parlaient en même temps et sur différents tons dans une langue qu'Esdeline aussi bien que Cauvin reconnurent aussitôt, sans pour autant l'avoir jamais comprise ni parlée que par quelques bribes et quelques expressions reprises et souvenues pour la moquerie - des Alsaciens, à n'en pas douter.

Auteur: Pelot Pierre

Info: L'ombre des voyageuses, Héloïse d'Ormesson, p.203

[ décor ] [ sonore ]

 

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incipit

Quand on a couru beaucoup, et dans tous les sens, cet univers si vaste sur les cartes, en réalité si petit, on ne devrait s'étonner d'aucune rencontre. Par quelque point, tout le monde touche à tout le monde, et tout le monde, aujourd'hui, va partout. Le subtil romancier italien Luigi Gualdo appelle quelque part du terme plaisant d'étoffe cette trame du hasard qui fait s'entremêler et s'entre-croiser, comme un fil d'une nuance au fil de la nuance contraire, des destinées follement contrastées. On sait cela, et si habitué soit-on aux fantaisies de cette étoffe cosmopolite, plus bariolée que tous les tweeds et que tous les Harris d'Écosse, on éprouve des surprises de badaud à rencontrer certaines personnes dans certains endroits, et à constater que leur présence, dans ce cadre si différent du coutumier, est plus naturelle encore que la nôtre. C'est par une surprise pareille que commença l'aventure dont le souvenir me hante aujourd'hui et que je voudrais conter, d'abord pour me donner la joie, peu consolante, de me rajeunir de presque douze ans.

Auteur: Bourget Paul

Info: Voyageuses

[ destin ] [ métaphore ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

obscurité

Quelques fines lueurs de clair de lune s'infiltraient dans les bois. Les comptonies voyageuses décrivaient un arc au-dessus de l'ancien sentier d'élagage, recouvrant les tiges de mûriers sauvages comme les lames d'une scie dans leur fourreau. Effluves de vinaigriers. Les branches de bouleaux et de peupliers luisaient légèrement. Une étroite trouée dans la canopée leur permettait d'avancer mieux que n'importe quel éclairage terrestre. Edgar se protégeait le visage des mains tandis que les ronces déchiraient ses vêtements. De temps à autre, il s'arrêtait pour appeler les chiens en frappant dans ses mains. Ils déboulaient, frottaient leurs museaux et leurs babines contre sa paume et disparaissaient à nouveau, sûrs d'eux dans la nuit. Il les suivait du regard, ombres parmi les ombres avant de se remettre en route. Il était environné de lucioles. Les voix qui les appelaient s'étaient perdues dans l'écorce de troncs d'arbres qui se balançaient dans la brise nocturne comme des coques de navire. Sans savoir pourquoi, il était certain qu'ils n'avaient pas tourné en rond. Le sens du vent, probablement, ou les rayons de lune qui se projetaient à l'ouest. Lorsqu'un bosquet de bouleaux surgit devant lui, là où il s'attendait à une brèche, il comprit qu'il était arrivé au bout du chemin ou qu'il s'en était éloigné.

Auteur: Wroblewski David

Info: L'Histoire d'Edgar Sawtelle

[ forêt ]

 

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