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stade du miroir

C’est ici que les aveugles de naissance en analyse peuvent nous permettre de situer la différence entre eux et les voyants quant à leur narcissisme primaire : différence due à l’absence chez eux de l’expérience scopique du miroir. La mimique affective des aveugles est d’une authenticité aussi émouvante que l’est celle des bébés d’avant l’expérience du miroir. Ils ne déguisent jamais ce qu’ils ressentent et on lit sur leur visage tout ce qu’ls éprouvent au contact de ceux qu’ils rencontrent. Mais ils ne savent pas qu’on le lit. Donc ils ne peuvent et ne savent pas non plus s’en cacher : ce qui prouve bien que nous, voyants, cachons à nous-mêmes et à autrui ce que nous ressentons du fait que nous avons pu faire l’expérience du miroir.

Auteur: Dolto Françoise

Info: "L'image inconsciente du corps", éditions du Seuil, 1983, page 154

[ différence ] [ non-voyants ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

voyants

Il y a les médiums à effets physiques, qui provoquent des phénomènes matériels, tels que des bruits ou fragments dans les murs, des apparitions, des déplacements d’objets sans contact, des apports, etc. ; les médiums sensitifs, qui ressentent, par une vague impression, la présence des esprits ; les médiums auditifs, qui entendent les voix des "désincarnés", tantôt claires, distinctes, comme celles des personnes vivantes, tantôt comme des susurrations intimes dans leur for intérieur ; les médiums parlants et les médiums écrivains, qui transmettent, par la parole ou l’écriture, et toujours avec une passivité complète, absolue, les communications d’outre-tombe ; les médiums voyants, qui, à l’état de veille, voient les esprits ; les médiums musiciens, les médiums dessinateurs, les médiums poètes, les médiums guérisseurs, etc., dont les noms désignent suffisamment la faculté dominante.

Auteur: Fabart Félix

Info: Histoire philosophique et politique de l'occulte, page 133

[ classification ] [ énumération ] [ types ] [ spirites ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

bohémiens

D'étranges gens, les Tziganes ! Dès les premiers jours du printemps, les voilà en route. Les uns vont par le train, d'autres empruntent les vapeurs ou des radeaux de bois flottants, d'autres baguenaudent sur les routes dans des carrioles, en suivant d'un regard malveillant les autos qui passent en trombe. Des gens au sang méridional, qui vont nicher dans les trous les plus perdus du Grand Nord... Soudain, ils dressent leur campement près d'une ville ; pendant quelques jours, ils flânent dans le marché, tripotent ce qui est exposé, marchandent, vont de maison en maison, disent la bonne aventure, se disputent, rient, basanés, beaux, des boucles aux oreilles, en costumes voyants. Mais voilà qu'ils sortent de la ville, s'éclipsent de façon aussi inattendue qu'ils ont surgi, et on ne les reverra jamais ici.

Auteur: Kazakov Iouri

Info: La Petite Gare, et autres nouvelles, ARCTURUS, CHIEN COURANT

[ nomade ] [ gitans ] [ littérature ]

 

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identités

- Comment font-ils pour distinguer un musulman d’un chrétien ?

- Tu ne sais pas que chez nous la confession est inscrite sur la carte d’identité ?

- Et si… la personne n’a pas sa carte d’identité sur elle, elle échappe à la mort ?

- Ils arrivent toujours à connaître sa confession.

- Comment font-ils ?… par son nom ?… Reda par exemple, c’est un prénom musulman ou chrétien ?

- Ils les reconnaissent en les voyants ma chère !

- Comment ça ?

Et Nohad de supplier Jojo :

- Fait donc taire cette femme, je t’en supplie ! Qu’elle arrête avec ses âneries ! Comme si cette situation ne nous empoisonnait déjà pas assez l’existence…

(Durant la guerre civile au Liban, dans une famille maronite, une des épouses, autrichienne, converse avec la tante du mari )

Auteur: Douaihy Jabbour

Info: Rose Fountain Motel

[ religion ] [ creuset communautaire ] [ confusion ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

expérience de pensée

Le pardon est impossible parce qu’il est impossible de ne plus en vouloir à quelqu’un par le simple truchement d’une décision. […]
Ce qui est possible, en revanche, c’est de comprendre. C’est une opération dingue que seuls les Sans Roi, les voyants et les acteurs connaissent vraiment. C’est entrer dans la logique de l’autre : revivre ses angoisses, ses incertitudes, ses joies, repasser en détail chaque instant qui précède ses prises de décision. C’est avoir peur à sa place, honte à sa place, croire à des sornettes à sa place, être dingue à sa place. C’est voir le monde à travers ses yeux et goûter les fruits de son amertume par sa bouche. Il faut le vivre comme le profiler vit les crimes du serial killer : s’infliger jusqu’aux flashs aveuglants, jusqu’aux signes équivoques et aux tentations. Il faut avoir l’impression que tout autre geste était alors impossible pour celui qui a agi. C’est un comportement à la fois animal et froid : dans un état de détachement total, il faut se déplacer dans l’appareil nerveux de l’autre et décrypter son fonctionnement.

Auteur: Thiellement Pacôme

Info: Dans "Sycomore sickamour", page 98

[ conscience ] [ altérité ] [ empathie ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

écrivains-par-écrivaine

Créer, pour ces outsiders, implique de cultiver sa sauvagerie intérieure, qui favorise la démystification du rationnel, la manifestation de phénomènes occultes, l'apparition de trajectoires dévoyées, l'exploitation du talent d'extravaguer, la fréquentation des régions suprasensibles, vraie patrie des voyants, l'accentuation des prédispositions à être le transcripteur de l'autre réalité, à penser l'errance de sorte que ce soit, note Édouard Glissant une pensée des ralliements, de la migration "des absolus de l'Être aux variations de la Relation où se révèle l'être-comme-étant, l'indistinction de l'essence et de la substance, de la demeure et du mouvement", à injecter un nouveau principe vital dans cet organisme sclérosé qu'est la littérature lorsqu'elle se nourrit uniquement de vérités rassurantes, sans faire d'elle une littérature universelle dans ce qu'elle aurait de plus abstrait, à force, prévient encore Édouard Glissant, de vouloir "récuser la présence des fructueuses intimités et des terribles assauts et antagonismes des lieux et des espèces entre eux et dans la totalité" ("Philosophie de la relation"), ou une littérature qui se serait proclamée recevable par tous, car possédant une dimension généralisante par quoi elle scellerait sa suprématie sur les autres formes d'expression des civilisations et des cultures.

Auteur: Lê Linda

Info: Par Ailleurs, (Exils), pp 55-56

[ régénérateurs ] [ expatriés ] [ immigrés ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

création

Créer, pour ces outsiders, implique de cultiver sa sauvagerie intérieure, qui favorise la démystification du rationnel, la manifestation de phénomènes occultes, l'apparition de trajectoires dévoyées, l'exploitation du talent d'extravaguer, la fréquentation des régions suprasensibles, vraie patrie des voyants, l'accentuation des prédispositions à être le transcripteur de l'autre réalité, à penser l'errance de sorte que ce soit, note Édouard Glissant une pensée des ralliements, de la migration "des absolus de l'Être aux variations de la Relation où se révèle l'être-comme-étant, l'indistinction de l'essence et de la substance, de la demeure et du mouvement", à injecter un nouveau principe vital dans cet organisme sclérosé qu'est la littérature lorsqu'elle se nourrit uniquement de vérités rassurantes, sans faire d'elle une littérature universelle dans ce qu'elle aurait de plus abstrait, à force, prévient encore Édouard Glissant, de vouloir "récuser la présence des fructueuses intimités et des terribles assauts et antagonismes des lieux et des espèces entre eux et dans la totalité" ("Philosophie de la relation"), ou une littérature qui se serait proclamée recevable par tous, car possédant une dimension généralisante par quoi elle scellerait sa suprématie sur les autres formes d'expression des civilisations et des cultures. 


Auteur: Lê Linda

Info: Par Ailleurs, (Exils), pp 55-56

[ ouverture ] [ beaux-arts ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

non-voyante

Il arrive que mes amis me signalent certaines attitudes non audibles afin de m'aider à les corriger (lorsque l'enfant s'essuies sur ses manches au lieu d'utiliser la serviette). Je perçois des choses avec retard, ce qui quelquefois énerve les voyants. Exemple : un enfant qui fait des saletés à table sera immédiatement repéré dès qu'il a fait une bêtise. Moi je le verrai au moment de débarrasser.
Élever seule des enfants, est déjà complexe. Le handicap rend la chose un peu plus difficile. La cécité, n'exclut en aucun cas la possibilité d'être une mère assumant toutes ses responsabilités. Cela demande des adaptations parfois simples, parfois plus complexes, mais ce sont là des faits qui nous sont coutumiers que nous soyons parent ou non. L'enfant d'une personne aveugle n'encourt pas plus de danger qu'un autre, peut-être sans doute moins car le parent s'assure des conditions de sécurité optimales. Vous allez sourire : lorsque nous allons au bois, je protège mes enfants en les rassurant, en étant présente, en poussant la balançoire. Par contre, lorsqu'ils vont à l'autre bout du parc, ils changent leur mère de banc, me guident à travers les sentiers.... C'est une réelle complicité et un échange formidable.

Auteur: Anonyme

Info: Internet

[ maman ]

 

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labeur

L'Ordre bouleversa tout.
On apprit à connaître une activité d'un type nouveau, qui fut nommé travail. Jusqu'alors, on engageait une action par désir ; on la poursuivait par agrément ; on la menait à son terme pour le plaisir. On savourait la joie comme le repos, l'ouvrage exaltant comme l'oeuvre accomplie. Le travail, en revanche, s'avéra d'emblée marqué du sceau de l'effort, du pénible, du rebutant ; entamé dans le non-consentement, il se déployait en souffrance et s'achevait par dégoût. Ainsi s'érigea le joug. Ainsi, la geôle dont l'humanité domestique n'a jamais su se libérer.
Sous la férule du Chef Illimité, il fallût bâtir murailles et hautes tours, creuser fossés, faire forteresse de la Cité, édifier en son sein un aberrant palais de marbre.
... Les enfants ne jouaient plus. Ils n'avaient plus permission de rire. Ils ne furent plus voyants. Ni les amants ne se promenaient entre bois et jardins. Il était à toute occasion interdit de... Interdit de s'amuser, de plaisanter, de sourire, de s'embrasser dans les bosquets. Interdit, tout ce qui déplaisait au Grand Conquérant. Et ce qui déplaisait par-dessus tout au Guerrier Invincible, au Conquérant du Monde, au Chef illimité, c'étaient les rires et les jeux, les cris joyeux et libre des enfants, les chants des oiseaux, les baisers des amants.

Auteur: Majrouh Sayd Bahodine

Info: Le Voyageur de minuit

[ normalisation ] [ régression ]

 

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non-voyant

Je vois la lumière, les couleurs et les formes, mais aucun détail. Ça me permet de choisir les couleurs de mes vêtements et de les accorder. C'est simple car j'adore le noir et le blanc. Je me coiffe toute seule aussi, mais si je veux me maquiller, je dois demander à quelqu'un. Je pense que ce sont les détails qui rendent beau ce qu'on voit avec les yeux. C'est pour ça que, pour moi, ce qui est beau ne se voit pas. C'est plus une impression d'ensemble, ce qui se dégage de quelqu'un... En général, quand je trouve quelqu'un laid, les voyants aussi le trouvent laid. Le contraire n'est pas toujours vrai. Il m'arrive de trouver une personne belle parce qu'elle est gentille, agréable, intéressante, et d'apprendre par les voyants qu'elle est moche ! Tout ça est très relatif, finalement...
(...)
La plus belle chose que je connaisse, c'est la musique. Là, je n'ai pas besoin d'avis pour savoir ! Je joue du piano, j'espère devenir professeur ou concertiste. Quand les notes sont parfaitement accordées, que les deux mains sont en harmonie, c'est le summum de la beauté. Voilà, en fait, c'est ça la beauté : l'harmonie, sous toutes ses formes. Et on n'a pas forcément besoin de voir pour y accéder. La seule chose qui me manque vraiment, c'est de pouvoir croiser un regard. Ça, ça doit être magnifique...

Auteur: Nadia

Info: 18 ans, in Aveugle de Sophie Calle, Actes Sud 2011, à la question : qu'est-ce que la beauté pour vous

[ témoignage ]

 

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