Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 26
Temps de recherche: 0.0383s

vieillir

Il a soixante-neuf ans, cet âge où les hommes deviennent vulnérables, leurs forces s'en vont, ils ont peur de tomber de l'échelle, de ne plus pouvoir se défendre si on les attaque, de perdre la vue, les dents, la vie. Il a l'âge émouvant où l'on se fait une raison. Et puisque je le lui demande, il ne voit pas pourquoi ne pas me raconter sa vie. A côté de nous, à moins que ce ne soit grimpé sur ses épaules, s'est installé le petit garçon qu'il était. Nous reprenons.

" Autour de la table s'assoient les années ; sur leurs genoux, bien droit se tiennent les souvenirs."

Auteur: Monnin Isabelle

Info: Les gens dans l'enveloppe

[ résignation ] [ hommes-par-femmes ]

 

Commentaires: 0

vie opératoire

La dépression a deux causes fondamentales. Primo : une importante perte de plaisir dans la relation du bébé avec sa mère. Si nous acceptons l’hypothèse qu’une bonne gratification orale, complète et enrichissante, requiert environ trois ans d’allaitement satisfaisant au sein, nous comprenons sans peine pourquoi à notre époque tant de gens sont si vulnérables aux accès dépressifs. Secundo : l’enfant n’a pas le droit de s’insurger contre la frustration ; ses manifestations de colère, de révolte sont aussitôt sanctionnées par des punitions. Rien d’étonnant alors si le désir s’étiole peu à peu et si l’enfant perd sa faculté de combattre pour ce dont il a envie. Vous n’avez qu’à observer le comportement moutonnier des foules d’aujourd’hui et vous aurez tout de suite compris : la tendance dépressive est tout simplement un trait de notre civilisation.

Auteur: Lowen Alexander

Info: Dans "La dépression nerveuse et le corps", page 144

[ soumission ] [ répression ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

innocence

Dans leurs premières années, les enfants ont un don pour nous pardonner. Sans leur bienveillance, nous ne traverserions pas l'épreuve d'être parents. Ils ignorent nos faiblesses, nous croient sur parole et espèrent en nous, plus que nous-mêmes. Sans lucidité, cette loyauté finit par les asservir, ou bien elle les écrase et dévore toute leur capacité de confiance. Il faudrait dire aux enfants qu'ils ont des attentes démesurées, que les hommes sont trop vulnérables pour se hisser à l'égal d'un dieu. Les prévenir pour qu'ils puissent passer à autre chose et laisser derrière eux les indésirables. Les éparpiller comme des petits poulets en leur criant : je ne suis pas celui que tu vois ! Jeter le grain plus loin que soi. Mais, pour cela, il faudrait s'armer d'un courage immense et renoncer à se sentir merveilleux.

Auteur: Martin Frédérique

Info: Le vase où meurt cette verveine

[ parents ]

 

Commentaires: 0

tolérance

Dans leurs premières années, les enfants ont un don pour nous pardonner. Sans leur bienveillance, nous ne traverserions pas l'épreuve d'être parents. Ils ignorent nos faiblesses, nous croient sur parole et espèrent en nous, plus que nous-mêmes. Sans lucidité, cette loyauté finit par les asservir, ou bien elle les écrase et dévore toute leur capacité de confiance. Il faudrait dire aux enfants qu'ils ont des attentes démesurées, que les hommes sont trop vulnérables pour se hisser à l'égal d'un dieu. Les prévenir pour qu'ils puissent passer à autre chose et laisser derrière eux les indésirables. Les éparpiller comme des petits poulets en leur criant : je ne suis pas celui que tu vois ! Jeter le grain plus loin que soi. Mais, pour cela, il faudrait s'armer d'un courage immense et renoncer à se sentir merveilleux.

Auteur: Martin Frédérique

Info: Le vase où meurt cette verveine

[ jeunesse ]

 

Commentaires: 0

femelles

La plupart des femmes sont sensibles, comme le sable est sensible à la vague, comme les arbres sont sensibles à la qualité de l'air, comme un loup entend un autre animal pénétrer sur son territoire à plus d'un kilomètre à la ronde. Elles ont le don extraordinaire de voir, d'entendre, de sentir, recevoir, transmettre des idées, des images, des sentiments à la vitesse de l'éclair, de deviner la moindre variation de caractère chez une autre personne, de lire sur les visages et sur les corps - on appelle cela l'intuition - et souvent, à partir de minuscules indices, elles savent ce que les gens ont en tête. Pour pouvoir exercer ces dons sauvages, elles restent ouvertes à tout. Mais en même temps, c'est cette ouverture qui rend leurs frontières vulnérables et les expose à des blessures de l'esprit.

Auteur: Pinkola Estés Clarissa

Info: Femmes qui courent avec les loups

[ attentives ] [ empathiques ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

colonialisme

Claude Lévi-Strauss dans un chapitre de Tristes Tropiques, "La leçon d'écriture", explique à propos des Nambikwara* que, "en accédant au savoir entassé ans les bibliothèques, ces peuples se rendent vulnérables aux mensonges que les documents imprimés propagent en proportion encore plus grande(*)". Mais il est difficile de le suivre sur ce terrain et d'admettre avec lui que moins les hommes sauraient lire et écrire et mieux ils se porteraient. Jacques Derrida a porté sur ce passage un jugement sévère: "Dans ce texte, Lévi-Strauss ne fait aucune différence entre hiérarchisation et domination, entre autorité politique et exploitation. La note qui commande ces réflexions est celle d'un anarchisme confondant délibérément la loi et l'oppression(**)". Sans entrer dans la polémique, il nous faut bien admettre que si l'écriture a été et reste l'un des apanages du pouvoir, cela ne condamne pas son principe mais simplement certains de ces usages.

(*) C. Lévi-Strauss, Tristes Tropiques, Paris, Plon, 1955, page 345

(**) J. Derrida, De la grammatologie, Paris, 1967? page 191

Auteur: Calvet Louis-Jean

Info: Histoire de l'écriture. *peuple autochtone du Nord-Ouest du Mato Grosso au Brésil

[ langage ] [ influence ]

 
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par miguel

femmes-hommes

Souvenez-vous, Madonna… Madonna, tant qu’elle montrait ses seins, tout allait bien. Le jour où elle a commencé à montrer ses bras musclés, c’était fini. Elle était horrible, moche, folle, détraquée. Jusqu'à son ancienne coach sportive qui l'a taclée: - J'ai passé des années à inverser la tendance de Madonna à se muscler à outrance en la faisant redevenir féminine. Aujourd'hui, quand je la regarde, je la trouve à nouveau trop “carrée”. Si vous regardez toutes les autres femmes avec qui j'ai travaillé, vous verrez que si elles font beaucoup de sport, elles gardent un corps gracieux et féminin». Mais en fait, c’est quoi au juste le problème avec un corps féminin musclé?

La société s’est toujours arrogé le droit de dire ce que devait être le corps des femmes et il y a une évidence: la société aime les femmes fragiles. Frêles. Vulnérables. Et qui ne s’en plaignent pas. Des femmes fragiles qui au contraire s’épanouissent en trouvant la protection d’un corps viril. Une femme qui peut gagner au bras de fer contre un homme perd aussitôt son diplôme de femme. Elle est une anomalie, elle est anti-naturelle (souvenez-vous, si on découvre qu’elle produit trop de testostérone, on lui conseille de prendre un traitement artificiel pour devenir ce qu’on croit naturel).

Auteur: Lecoq Titiou

Info: http://www.slate.fr/story/164555/femmes-probleme-corps-feminin-naturel-muscles-sport

[ physionomie ] [ différences ] [ norme ] [ mode ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

dormir

Les gens disent : "Maintenant, je vais vais me coucher", comme si ce n'était rien. Mais c'est vraiment une activité bizarre. Durant les prochaines heures, quand le soleil ne sera plus là, je vais perdre conscience, et vais perdre temporairement le contrôle de tout ce que je sais et comprends. Et quand le soleil reviendra, je reprendrai vie.

Si vous ne saviez pas ce qu'est le sommeil, et que vous ne l'aviez vu que dans un film de science-fiction, vous penseriez que c'est bizarre et vous parleriez à tous vos amis du film que vous avez vu.

Tu sais ces gens ? Ils se promènent toute la journée et tout va bien ? Et puis, une fois par jour, généralement la nuit tombée, ils s'allongent sur des sortes de plates-formes spéciales et deviennent inconscients. Ils cessent presque complètement de fonctionner, sauf qu'au fond de leur esprit, ils vivent des aventures et des expériences qui sont totalement impossibles dans la vie réelle. Allongés là, complètement vulnérables aux ennemis, leurs seuls mouvements consistent à passer occasionnellement d'une position à l'autre ; ou, si l'une des "aventures mentales" devient trop réelle, ils s'asseyent, crient et se réjouissent de ne plus être inconscients. Ensuite, ils boivent beaucoup de café.

Alors, la prochaine fois que vous verrez quelqu'un dormir, faites comme si vous étiez dans un film de science-fiction. Et chuchotez : "La créature se régénère."

Auteur: Carlin George

Info: Brain Droppings

[ homme-automate ] [ récupération ] [ humour ] [ pioncer ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

hommes-femmes

Il semblerait que les femmes aient davantage besoin d'être aimées que les hommes.

Ça n'a rien à voir avec une attitude narcissique, comme certains psychanalystes le pensent, mais plutôt avec le fait que les femmes se sentent plus en insécurité que les hommes, bien qu'elles savent le cacher bien mieux qu'eux.

Elles veulent l'assurance d'être désirées.

Beaucoup plus à la merci de leur insécurité-bien-cachée que les hommes, les femmes veulent entendre et entendre de façon répétitive, pourquoi et comment elles sont aimées.

C'est comme si un vieux doute devait être dissipé.

Elles savent beaucoup mieux que les hommes que ce qui compte n'est pas ce qu'elles sont mais ce qu'ils pensent qu'elles sont.

D'ailleurs, elles se modèlent fréquemment à l'image que les hommes se font d'elles.

Elles sont secrètement effrayées que leur homme bien aimé découvre soudainement à quel point elles sont vulnérables et faibles.

Elles savent bien qu'elles ne sont pas parfaites mais elles connaissent aussi toute l'importance de paraitre comme tel, pour ces messieurs qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez.

Les dames ne sont pas inconstantes dans leur affection, contrairement aux hommes, puisque ceux-là placent vraiment très haut leur Idéal-du-Moi.

En général les femmes n'ont pas cette puissante urgence qui les pousse à idéaliser leur partenaire.

Elles peuvent aimer les hommes tout en connaissant leurs pires défauts et leurs failles ultimes.

Ce qui est beaucoup plus difficile pour un homme.

Voilà pourquoi elles sont moins enclines à avouer leurs fautes et leurs humaines faiblesses, bien qu'elles en soient conscientes la majeure partie du temps.

Elles perçoivent bien cette nécessité psychologique chez l'homme qui le pousse à vouloir rendre réel son idéal.

Les femmes se protègent à l'aide de leur fierté puisque leurs profondes vulnérabilité et insécurité rendent cette protection nécessaire.

Elles ont besoin, plus que les hommes, de se sentir rassurées sur le fait d'être aimées avant de pouvoir commencer à aimer.

Sensibles à la moindre inattention, négligence ainsi qu'au manque d'appréciation, elles craignent de ne céder trop facilement lorsque les hommes leur font la cour.

Cette peur, si souvent justifiée, les fait attendre et hésiter, suscite leurs résistances, et retarde leurs réponses aux tentatives de séduction.

Auteur: Reik Theodor

Info:

[ inquiétude ] [ regard de l'autre ] [ femmes-par-homme ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

inacceptation

C'est avec un grand regret  que je me trouve obligé de refuser le prix qui m'a été attribué par le Torino Film Festival, un prix que j'aurais été honoré de recevoir, pour moi et pour tous ceux qui ont travaillé sur nos films. Les festivals ont pour mission importante de promouvoir la cinématographie européenne et mondiale et Turin a une excellente réputation, ayant contribué de manière évidente à stimuler l'amour et la passion du cinéma.

Cependant, il y a un problème majeur, à savoir la question de l'externalisation des services qui sont assurés par les travailleurs avec les plus bas salaires. Comme toujours, la raison en est l'économie d'argent et la société qui obtient le marché réduit donc les salaires et réduit le personnel. Une recette destinée à alimenter les conflits. Le fait que cela se produise partout en Europe ne rend pas cette pratique acceptable.

À Turin, les services de nettoyage et de sécurité du musée national du cinéma (MNC) ont été externalisés à la Coopérative Rear. Après une baisse des salaires, les travailleurs ont dénoncé l'intimidation et la maltraitance. Plusieurs personnes ont été virées. Les travailleurs les plus mal payés, les plus vulnérables, ont donc perdu leur emploi pour s'être opposés à une baisse des salaires. Il est évidemment difficile de nous débrouiller autour des détails d'un différend qui se déroule dans un autre pays, avec des pratiques professionnelles différentes des nôtres, mais cela ne signifie pas que les principes ne sont pas clairs. Dans cette situation, l'organisation ne peut pas fermer les yeux, elle doit assumer la responsabilité des gens qui travaillent pour elle, même si ceux-ci sont utilisés par une entreprise extérieure. Je m'attendrais à ce que le musée, dans ce cas, dialogue avec les travailleurs et leurs syndicats, assure la réintégration des gens licenciés et repense sa politique d'externalisation. Il est injuste que les plus pauvres aient à payer le prix d'une crise économique dont ils ne sont pas responsables.

Nous avons réalisé un film consacré à ce sujet, "Bread and Roses". Comment pourrais-je ne pas répondre à une demande de solidarité de la part de travailleurs licenciés pour s'être battus pour leurs droits ? Accepter la récompense et me limiter à quelques commentaires critiques serait un comportement faible et hypocrite. Nous ne pouvons pas dire une chose à l'écran puis la trahir avec nos actions. C'est pourquoi, même avec une grande tristesse, je me trouve obligé de refuser cette récompense.

Auteur: Loach Kenneth Charles

Info: Fin novembre 2021

[ non compromission ] [ cohérence avec soi-même ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel