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zen

Rien n'a été enseigné, mais vous avez regardé. Regarder vous a fait voir. L'action de regarder est votre gourou, si cela vous plaît de vous exprimer ainsi. Mais il ne tient qu'à vous de regarder ou de ne pas regarder. Personne ne vous y oblige. Si vous regardez parce que vous voulez être récompensé ou par crainte d'un châtiment, cette raison vous empêche de voir. Pour voir, il faut être libre de toute autorité, des traditions, de la peur, ainsi que de la pensée et de l'artifice de ses mots. La vérité n'est pas en quelque lieu lointain, elle est dans l'acte de regarder ce qui est. Se voir soi-même tel que l'on est - en cette lucidité où n'entre aucune option - est le commencement et la fin de toute recherche.

Auteur: Krishnamurti Jiddu

Info: La Révolution du silence

[ vision ]

 

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Saijôjô zen

Dans le Zen, l'éveil est de nature dynamique. Cela signifie qu'il commence avec une expérience subite, à la fois visionnaire et sapientiale – kenshô (見性), dont le sens littéral est "voir dans sa vraie nature" –, et qu'il se poursuit avec la pratique désormais éclairée par kenshô. En d'autres termes, kenshô est une sorte de lampe qui éclaire le pratiquant sur la voie, jusqu'à la libération finale. Kenshô n'est donc pas une expérience libératrice, au sens strict. Car seule la libération finale (du Samsara) est le but. Or, pas plus qu'une lampe – qui n'est qu'un outil pour éclairer un chemin obscur – ne peut être le but du chemin lui-même, kenshô n'est donc pas le but de la pratique. Mais sauf à errer en aveugle sur le chemin, kenshô est indispensable pour être sûr de ne pas s'égarer.

Auteur: Dumè Antoni

Info: https://voirsavraienature.blogspot.com/2019/10/notion-deveil-dans-le-zen-1ere-partie.html?

[ dévoilement ] [ quête ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

zen

Sarvakarmaphalatyâga… Ayant sur une feuille de papier, écrit en grosses lettres ce mot envoûtant, je l’avais, il y a bien des années, accroché au mur de ma chambre de façon à pouvoir le contempler à longueur de journée. Il resta là pendant des mois, puis je finis par l’enlever pour m’être aperçu que je m’attachais de plus en plus à sa magie et de moins en moins à son contenu. Pourtant ce qu’il signifie : détachement du fruit de l’acte, est d’une importance telle que celui qui s’en pénétrerait véritablement n’aurait plus rien à accomplir puisqu’il serait parvenu à la seule extrémité qui vaille, à la vérité vraie, qui annule toutes les autres, dénoncées comme vides, elle-même vide d’ailleurs – mais vide conscient de lui-même. Imaginez une prise de conscience supplémentaire, un pas encore vers l’éveil, et celui qui l’effectuera ne sera plus qu’un fantôme.

Auteur: Cioran Emil Michel

Info: Dans les "Oeuvres" page 1410

[ symbole ] [ délaissement ] [ distanciation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

zen

Il existe une espèce de dicton - le néant habite l'être, et je comprends ce que ça veut dire, sauf que formulé dans ces termes c'est trop abstrait, trop philosophique. Plutôt rébarbatif, en plus - alors que ça ne l'est pas le moins du monde. John dirait que ça sonne mieux en français mais ce n'est pas ça. Ça sonne mieux quand on est au bord d'un champs de coquelicots transis et qu'on laisse venir le néant, comme ça, rien de fracassant, juste un néant prosaïque. Ça sonne mieux quand on ne le formule pas avec des mots, quand on ne le commente même pas, qu'on se contente de regarder et d'écouter pendant qu'il nous emporte - pas du tout un truc négatif, pas une condition existentielle, mais un genre d'éclosion, un événement naturel. Une chose qui, lorsqu'elle finit par venir, n'a rien d'un coup d'éclat. La conscience qui s'épanche. Le rouge des coquelicots. La fraîcheur du matin.

Auteur: Burnside John

Info: Scintillation

[ vacuité ] [ méditation ]

 

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zen

Je me réveillais après ces douze heures de nuit avec Joyce qui me tripotait la corde à nœuds sous les géraniums et je disais : "Où est Picasso ? [le chien]".
"Oh, au diable Picasso !" qu’elle disait.
Je sortais du lit, à poil, avec ce gros engin-là devant moi.
"Regarde, tu l’as encore laissé dans le jardin ! Je t’ai déjà dit de ne pas le laisser dehors dans la journée !"
Alors je sortais dans le jardin, à poil, trop fatigué pour m’habiller. C’était plutôt bien abrité des regards. Et ce pauvre Picasso était là, recouvert par 500 mouches, des mouches qui couraient en rond partout sur lui. Je sortais en courant toujours avec mon bidule (qui à ce moment-là piquait du nez) et j’engueulais les mouches. Il en avait dans les yeux, sous le poil, dans les oreilles, sur les parties, dans la bouche… partout. Et il restait assis là à me sourire. A me faire des risettes pendant que les mouches le dévoraient. Peut-être qu’il en savait plus long que nous tous.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Dans "Le Postier", pages 81-82

[ passivité ] [ innocence ] [ joie ] [ trivial ] [ homme-animal ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

zen

En ce temps-là, Maitreya, le Sage révéré, se dirigea vers le mont Kailasha, demeure du dieu Shiva. Arrivé là, il demande au dieu : "Seigneur, je t'en prie, initie-moi au secret de la Vérité suprême (parama tattva)." Mahadeva, le Seigneur majestueux, lui dit : "Le corps est réputé être un temple ; l'Atman individuel (jivatman) est Shiva, et lui seul. On doit se débarrasser des fleurs fanées données en offrande par notre nescience* (ajnana) et adorer la Divinité avec cette pensée : 'Soham, je suis Lui'. La connaissance consiste à ne voir aucune différence entre toute chose et soi-même ; la méditation consiste à abstraire son mental des objets des sens ; les ablutions consistent à laver le mental de ses impuretés, et la purification consiste à tenir sous le jour les organes sensoriels. On doit boire ce nectar qu'est Brahman, mendier de la nourriture juste pour sous sustenter son corps et, se vouant exclusivement à l'Unique, vivre dans la solitude de l'unicité, libre de toute dualité.
C'est ce que doit observer le sage, qui parviendra ainsi à la libération.

Auteur: Buttex Martine

Info: Les 108 upanishads, Maitreya-Upanishad, II, 1-4, p. 846, *état de celui qui ne sait pas, qui n’a pas de savoir

[ contemplation ]

 

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zen

Question: - Quand les gens entendent parler de cette luminosité qui se lève au moment de la mort, ils se demandent pourquoi on la nomme "claire lumière". Qu'est-ce que cela a à voir avec la lumière que nous connaissons ? Dalai Lama : - Je ne pense pas que la terminologie claire lumière doive être prise au pied de la lettre. C'est une sorte de métaphore qui a ses racines dans notre volonté de nommer les choses. Selon le bouddhisme toute conscience ou tout événement cognitif mental est censés être dans une nature de clarté et de luminosité. C'est donc de ce point de vue que le choix du terme lumière est utilisé. "Claire lumière" est le niveau le plus subtil de l'esprit, qui peut être considéré comme la base ou la source à partir de laquelle une expérience éventuelle de bouddhéité, de réalisation de la sagesse de Bouddha, pourrait survenir. La claire lumière est un état de l'esprit qui ne devient pleinement manifeste qu'à la suite de séquences, ou étapes de dissolution, par lesquelles l'esprit se libère de certaines entraves, décrites métaphoriquement par des mots comme lumière du soleil, clarté lunaire ou obscurité, qui pourront tenter de décrire les trois premières étapes d'une dissolution techniquement nommée, y compris le stade de claire lumière, les quatre vacuités. Au stade final de cette dissolution l'esprit est totalement libre de toute entrave, de tout facteur d'obscurcissement. Par conséquent, on peut l'appeler claire lumière. Une sorte de lumière. On peut également comprendre cette expression de claire lumière en termes de la nature même de l'esprit. L'esprit, ou la conscience, est un phénomène dépourvu de tout empêchement. Il est non obstrué.

Auteur: Dalaï Lama

Info:

[ NDE ] [ libération ] [ nirvana ] [ ouverture ] [ mort imminente ]

 

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synchronisation zen

( Photo de mère : Un sourire qui sait tout )

Un automatisme conscient, c’est ainsi que Sri Aurobindo définissait la vie supramentale. Au lieu de l’automatisme inconscient de l’animal et de l’atome, c’est le même automatisme, dans la pleine lumière.

Et c’est le grand rythme universel, dans le moindre détail. À chaque seconde, le grand rythme, pour tout. Il n’y avait plus que ça… quelque chose… comment dire? C’est le mot anglais " smooth " qui donne le plus l’impression: doux, régulier. Tout se fait " smoothly ", tout, tout, sans exception: la toilette, se nettoyer les dents, se nettoyer la figure, tout… Il n’y a pas de " grand " et de " petit ", d’" important" et de " pas important ". Et c’est quelque chose de si… uniforme dans sa multiplicité – plus de heurts ni de grincements ni de difficultés ni… quelque chose qui avance-avance, dans un mouvement si doux, sans résistances. Je ne sais pas. Et ce n’est pas une intensité de félicité, ce n’est pas cela: ça aussi, c’est si égal, si régulier – et pas uniforme: c’est innombrable. Mais c’est TOUT comme cela, dans un même…? rythme (le mot rythme est violent). Et ce n’est pas une uniformité, mais c’est quelque chose qui est si égal et qui donne l’impression d’être si doux, n’est-ce pas, et avec une puissance formidable, dans la moindre chose… Plus de souvenirs, plus d’habitudes: les choses ne se font plus parce qu’on a appris à les faire; spontanément c’est fait par la Conscience. Ce n’est pas: "  Ah! il faut aller là-bas ", non – à chaque minute on est où on doit être, et puis quand on arrive à l’endroit où l’on doit aller: ah! c’est là.

À chaque seconde c’est là.

À chaque seconde on est.

Ou on naît, peut-être.

C’est le monde " sans suite ", sans avant, sans après, sans conséquences fatales – rien n’est fatal! C’est notre tête qui est fatale et qui prolonge dans l’avenir ses sombres petites cogitations morbides, perpétue la maladie, perpétue la mort, perpétue tout. C’est la Conscience qui travaille constamment, et non pas comme une suite de ce qui était avant, mais comme un effet de ce qu’elle perçoit À CHAQUE INSTANT. C’est la Conscience qui voit CONSTAMMENT ce qui est à faire. C’est la Conscience qui, à chaque seconde, suit… elle suit son propre mouvement! Et cela permet tout! C’est justement cela qui permet les miracles, les renversements – ça permet tout. C’est juste à l’opposé des créations.


Auteur: Satprem Bernard Enginger

Info: Mère ou la Mutation de la Mort III ( vivre c'est naître - ajout de Mg )

[ douceur ] [ enfance adulte ]

 
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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

fable zen

Dans la fourmillière d'un vaste monastère, il y avait un vieux moine discret, humble, un sans-grade, un obscur parmi les obscurs, un rien farfelu. Ses confrères le tenait pour un ignare, doublé d'un illuminé dans le sens commun, et non boudhiste, de simple d'esprit. Il faut dire que malgré toutes les années passées à l'ombre des murs du monastère, il ne brillait pas par son érudition. Le vétéran boudait en effet la lecture des textes sacrés et, à la belle saison, passait le plus clair de son temps au bord d'un étang constellé de lotus, bercé par le murmure du vent, la psalmodie des insectes et le chant des oiseaux. Il y méditait distraitement assis sur un rocher, sous le monumental parasol d'un vieil arbre.

Par un bel après-midi d'été inondé de soleil, un groupe de jeunes moines partit faire le tour de l'étang. C'est alors qu'ils purent observer avec stupéfaction, la manière fort découssue que l'ancien avait de méditer. Il ne se passait pas cinq minutes sans qu'il se penche pour troubler le miroir liquide avec une brindille. Il allait même parfois jusqu'à se lever pour faire quelques pas une branche à la main, avec laquelle il tirait une feuille d'arbre hors de l'eau. Son curieux manège fit rire ses cadets qui entreprirent de lui donner une leçon sur la méditation.

- Ne serait-il pas préférable de vous recueillir les yeux fermés afin de ne pas être distrait par le spectacle du monde ?

- Comment espérer atteindre une haute réalisation spirituelle si vous bougez sans cesse ? Vous ne pouvez pas stabiliser votre esprit ni laisser le prana circuler harmonieusement dans les canaux subtils.

- C'est vrai, prenez exemple sur le Boudha qui a obtenu l'Éveil suprême en demeurant immobile sous l'arbre de l'illumination.

Le vieux moine s'inclina pour les remercier de leurs conseils et, tout en leur montrant un insecte qu'il venait de repêcher avec une brindille, il leur dit, un sourire désarmant aux lèvres :

- Vous avez sans doute raison, mes jeunes frères. Mais comment pourrai-je méditer sereinement s'il y a autour de moi des êtres vivants en train de se noyer ?

La bande des cadets resta interloquée. Il y eut un long silence puis l'un d'eux, rompu aux joutes métaphysiques et voulant à tout prix sauver la face, répliqua :

- Vous devriez vous retirer dans une grotte pour vous consacrer à votre propre salut. Ne vous souciez pas trop du destin des autres. Laissez faire l'ordre naturel du monde. Chacun récolte le résultat de ses actes antérieurs. Telle est la loi du karma.

Et, sur ces paroles sentencieuses, les donneurs de leçons se drapèrent dans leurs toges monastiques et s'éloignèrent. Ils gagnèrent une passerelle qui enjambait l'étang. C'est alors qu'au beau milieu de la traversée, l'un d'eux glissa sur une planche moussue et tomba à l'eau. Le malheureux, qui n'était autre que le discoureur karmique, pataugeait parmi les nénuphars, visiblement en train de se noyer. L'étang était profond à cet endroit. Ce fut l'affolement général, aucun moine ne savait nager.

Le vieil original, son infatigable sourire aux lèvres, se leva d'un bond, prit une branche et, comme elle n'était pas assez longue, il se mit à marcher sur l'eau. Sous le regard médusé des jeunes moines, il crocheta le candidat à la noyade et le tira jusq'à la berge sans même mouiller les pans de sa robe rapiécée.

L'histoire miraculeuse fit le tour du monastère. On tenait désormais le vieux pour un saint, un bodhisattiva caché, un Boudha vivant. Il en prit ombrage car il ne supportait pas d'être un objet de dévotion. Il gagna une autre province où il se cacha dans la fourmillière d'un vaste monastère.

Auteur: Anonyme Tibet

Info: Au bord d'un étang - Conte tibétain. In Contes des sages du Tibet de Pascal Fauliot

[ discrète existence ]

 
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Ajouté à la BD par miguel